Darwin en toutes lettres

Au regard de celles qui l’avaient précédée ou qui tentèrent de la remplacer, la théorie de l’évolution des êtres vivants - proposée par Charles Darwin en 1859, et développée dans ses ouvrages jusqu’à sa mort en 1882 - se singularise parce qu’elle permet, de par sa modernité, d’intégrer, dans un même cadre d’interprétation, les découvertes ultérieures relatives à la diversité des formes vivantes et aux méca

Une théorie source de malentendus et d'interprétations erronées

nismes intimes du fonctionnement de ces systèmes. Elle est devenue le ciment théorique sans lequel une « biologie », au sens souhaite par Lamarck dès 1802, n’existerait pas. Cependant, le succès même de la théorie darwinienne a été, et est toujours, source de malentendus, tant en raison de l’extraordinaire accroissement des connaissances depuis un siècle que des

implications idéologiques qui, dès l’époque de sa formulation, ont suscité des débats reflétant les crises de la société et aboutissant, de façon récurrente, à des interprétations erronées. On en arrive même à se demander si l’œuvre de Dar-

win avait été réellement lue et comprise.

Alors que les sciences du vivant ont acquis une place prééminente à la fin de notre siècle, et que l’on s’accorde à leur reconnaître un rôle essentiel pour l’avenir, il était urgent de mettre à la disposition du public un ouvrage rassemblant l’ensemble des questions scientifiques, sociologiques et philosophiques soulevées par le darwinisme depuis sa formulation, en tenant compte des résonances propres à chaque pays.

Le Dictionnaire du darwinisme et de l’évolution, paru en 1996, répond à cette ambition.