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Grand oral du bac : LES DROGUES

Publié le 01/02/2019

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Il est également difficile d’empêcher totalement la contrebande puisque les douaniers et les chiens policiers ne peuvent pas surveiller tous les points d’entrées d’un pays ni fouiller tous les individus qui en franchissent les frontières. En outre, grâce aux énormes bénéfices qu’ils font, les trafiquants de drogue peuvent se permettre de graves revers (comme se faire confisquer des cargaisons valant plusieurs millions de dollars) sans que leur situation financière en souffre trop.

 

Une autre solution consiste à légaliser les drogues dans les pays occidentaux, c’est-à-dire autoriser leur importation, leur vente et leur consommation. Une fois légalisées, elles ne sont plus entre les mains de criminels. Elles sont donc moins chères et les toxicomanes ne sombrent plus dans la délinquance pour se les procurer. Enfin, soumises à des normes pharmaceutiques, elles sont moins dangereuses pour la santé. D’un autre côté, ces réels avantages risquent d’entraîner une hausse phénoménale de la demande et de ce fait une extension du fléau. Même si quelques gouvernements ont opté pour la légalisation, l’opinion publique reste d’ordinaire défavorable à cette expérience dans un futur proche.

 

Entre dépénalisation et légalisation, les arguments s’affûtent en France. La dépénalisation est la suppression des sanctions pénales pour la seule consommation d’un produit interdit et est défendue au nom de la liberté individuelle de consommer tel ou tel produit.

 

Les barons de la drogue

 

La nouvelle politique américaine de lutte contre la toxicomanie a été d’attaquer le mal à la racine, directement dans les pays producteurs. Puisque les gouvernements concernés sont affaiblis par le pouvoir des barons locaux de la drogue, le plan américain semblait avoir une chance de succès, en faisant intervenir une armée puissante ainsi que les experts de la brigade des stupéfiants. Ces mesures sont devenues rapidement effectives en Colombie, où le cartel de la drogue de Medellin organisait des attaques terroristes de grande envergure contre les autorités. Au début des années 1990, le gouvernement colombien semblait avoir gagné la lutte, même s’il reste difficile d’assurer un succès durable.

 

Dans les pays où l’on cultive le pavot et la coca, le problème est encore plus complexe. En effet, les planteurs sont des paysans pauvres qui gagnent bien plus d’argent en cultivant ces

Associated Press/Topham Picture Source

LA DROGUE ET LE DOPAGE

Ben Johnson (né en 1961) est un athlète remarquable. Né à la Jamaïque, il émigre au Canada à l’âge de 15 ans. Il devient très vite le meilleur sprinter de ce pays. Médaille d’or aux Jeux du Commonwealth en 1986, il bat le record mondial du 100 mètres aux Jeux olympiques de 1988. Mais des tests prouvent qu’il doit ses victoires aux stéroïdes -une substance qui augmente les performances physiques. Tombé en disgrâce, il est renvoyé dans son pays. En 1991, on l’autorise à reprendre sa place dans la compétition internationale mais un second délit enterre définitivement sa carrière en 1993. Ces deux affaires ont connu un retentissement international et ont mis une nouvelle fois en exergue le problème du dopage des athlètes.

plantes illégales qu’en faisant pousser des produits classiques. En outre, ces plantations se trouvent généralement dans des zones difficiles d’accès. Les gouvernements ont donc du mal à les localiser pour s’en saisir ou à en contrôler le trafic puisque leurs propres soldats et officiers -pauvres, eux aussi-sont souvent corrompus.

 

Toutefois, les Etats-Unis et les Nations unies ont lancé, en Asie et en Amérique du Sud, des programmes pour trouver des solutions à ce problème social et économique. Mais une telle ingéren

 

ce n’est pas toujours bien acceptée. En 1992, par exemple, les États-Unis ont fourni 190 millions de dollars pour le développement de nouvelles cultures en Bolivie, mais l’intervention de leurs soldats a provoqué une vague d’antiaméricanisme, qui a menacé la réussite de cette action.

 

Les présomptions d’impérialisme et d’ingérence dans les affaires des pays étrangers pesant sur les États-Unis ont également compliqué la situation en Amérique centrale où les gouvernements locaux, qui étaient a priori d’accord pour mener une action commune avec ce pays, ont néanmoins rejeté fermement les offres de participation de la Brigade américaine des stupéfiants. Le renversement et la capture du dictateur panaméen Manuel Noriega par l’armée américaine ont contribué à confirmer ces soupçons. Noriega a été condamné à 40 années de prison pour trafic de drogue. En outre, la Cour suprême américaine a refusé dans ce cas de condamner l’État qui a purement et simplement enlevé un ressortissant étranger. Plus tard, la capture et le jugement d’un suspect mexicain ont conduit le gouvernement de ce pays à suspendre sa coopération avec les États-Unis en matière de stupéfiants et à préciser que la «sévérité» américaine n’avait pas à s’appliquer en dehors de leurs frontières.

 

L’extrême pauvreté des pays du tiers-monde, le pessimisme et le malaise latents des sociétés occidentales ainsi que le crime international organisé lié à la drogue ont rendu impossibles des solutions rapides, efficaces et faciles à mettre en place. En 1993, certains membres des troupes des Nations unies, envoyées pour aider la ville de Sarajevo assiégée, vendaient de l’héroïne aux habitants -un douloureux exemple de l’attrait qu’exercent les drogues et des occasions de commerce lucratif qui rendent ce problème si difficilement soluble.

La lutte antidrogue embourbée

 

En 1986, on parlait déjà d’une épidémie de crack aux États-Unis, alors que l’Europe commençait à peine à découvrir cette drogue. Les gouvernements ont alors commencé à se concerter davantage sur la lutte antidrogue, mais les résultats sont lents à apparaître à cause de l’extrême complexité et de l’ampleur du fléau. Ainsi, arrêter tous les drogués ne servirait à rien (sauf à créer une situation intenable dans les prisons insuffisamment équipées). Seule la désintoxication est envisageable. Des campagnes de sensibilisation et des services d’assistance socio-psychologique ont

Contrebandiers du Triangle d'Or, région située aux confins de la Thaïlande et de la Birmanie, où Ton cultive le pavot. L'héroïne est ensuite exportée et vendue aux États-Unis et dans toute l’Europe.

Boudjelal/Sipa Press

Topham Picture Source

permis d’aider les toxicomanes (sans pour autant réduire leur nombre) qui ont décidé d’arrêter la consommation de stupéfiants.

« Les drogues ge qui respire un air pollué: c'est le tabagisme passif.

Cela pourrait expliquer, par exemple, un grand nombre d'asthmes ou d'infections ORL chroniques, ces mêmes affections guérissant diffi­ cilement chez les jeunes enfants.

La nicotine est la substance toxicomanogène du tabac.

Elle a une action stimulante sur l'orga­ nisme, améliorant -du moins au début -les per­ formances intellectuelles et la capacité de concentration.

Mais rapidement la dépendance devient tyrannique quand la réduction de la consommation de cigarettes s'accompagne d'une gêne physique et psychologique.

La caféine La caféine est surtout présente dans le café et, à un moindre degré, dans le thé, dans le cacao et dans certains sodas.

Elle stimule les facultés intellectuelles, aide à lutter contre la fatigue.

Les­ grands buveurs de café peuvent, en cas d'arrêt, À Londres, une maison du café .....

au XVIII' siècle.

La caféine a des effets stimulants, mais on ne peut pas parler de "drogue• au sens commun du terme.

ressentir une certaine irritabilité ou un état dépressif.

Ces signes d'accoutumance dispa­ raissent après cinq jours environ.

Le cannabis La marijuana et le haschisch proviennent du can­ nabis ou chanvre indien.

Les feuilles, les tiges et les fleurs séchées et hachées donnent la marijua­ na, sa résine, le haschisch.

Leur usage est très répandu et ses effets sont recherchés pour l'état d'euphorie ou de détente et la stimulation intel­ lectuelle et créatrice (hypersensibilité aux cou­ leurs et aux sons) qu'elle procure.

Pris à fortes doses, ces deux drogues peuvent provoquer des hallucinations, des crises d'anxiété et même de panique.

Sa dépendance est uniquement psy­ chique; il n'y a pas d'accident de sevrage.

Même si les utilisateurs s'en défendent, la consomma­ tion de marijuana et, a fortiori, de drogues dites douces, est souvent un prélude à l'utilisation de drogues «dures» comme l'héroïne.

Les opiacés L' opium, la morphine et l'héroïne sont extraits du pavot.

Ils font disparaître les angoisses et procurent un bien-être euphorique et un état de rêverie.

Mais l'usage des opiacés s'accompagne d'inconvé­ nients majeurs.

Si la prise d'héroïne déclenche un "flash» de plaisir immédiat et intense, elle pro­ voque à la fin du «voyage» une sensation angois­ sante de manque.

La dépendance s'installe avec d'autant plus de rapidité que le plaisir s'atténue au fur et à mesure des prises, induisant l'augmenta­ tion des doses.

Les comas par surdose sont fré­ quents et, dans la plupart des cas, d'évolution fata­ le.

Le sevrage est éprouvant: grande anxiété, dou­ leurs généralisées, tachycardie, diarrhées.

Ces signes s'amenuisent au bout de cinq jours, mais le désir continue à persister même après les cures de désintoxication.

Grâce à leur puissante action antalgique (calmante), la morphine et ses dérivés de synthèse constituent le traitement médical de référence des douleurs intenses et rebelles .

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Morphinomanes dans la France des années 1890.

La morphine a été introduite dans la pharmacopée pour ses grandes propriétés calmantes.. »

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