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Les guerres indo-pakistanaises (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION)

Publié le 30/04/2016

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histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Naissance de l'Inde Première guerre: Deuxième guerre Troisième guerre : Accords de Simla Début des Escalade Affrontements Début du «dialogue

et du Pakistan partition indo-pakistanaise indépendance affrontements au nucléaire de Kargil composite»

DEUX VISIONS ANTAGONISTES DE LA QUESTION CACHEMIRI

 

À l'origine du différend à propos du Cachemire se trouvent deux visions antagonistes de l'idée de nation.

 

Le Pakistan repose sur l'identité confessionnelle : de fait, les Pakistanais, dans la lignée de Muhammad Ali Jinnah, fondateur de l'État, considèrent le Cachemire comme le symbole de l'inachèvement de l'unité du pays, qui devait regrouper toutes les provinces musulmanes du sous-continent.

 

A contrario, l’Inde est un État laïque et multiconfessionnel : l'intégration en son sein d'une province à majorité musulmane résonne comme la preuve de la pertinence de son modèle politique, fondé sur la cohabitation entre différentes races et religions.

 

Cette opposition idéologique complique encore la résolution du différend opposant les deux pays.

histoire

« DEUX VISIONS ANTAG0Nim5 DE LA QUESTION CACHEMIII A l'origine du différend il propos du cachemire se trouvent deux visions antagonistes de l'Idée de nation.

le Pakistan repose sur l'Identité confessionnelle: de fait, les Pakistanais, dans la lignée de Muhammad Ali Jinnah , fondateur de I'Éta~ considèrent le Cachemire comme le symbole de l'Inachèvement de l'unité du pays, qui devait regrouper toutes les provinces musulmanes du sous-continent A contrario, l'Inde est un État laïque et multiconfessionnel : l'intégration en son sein d'une province il majorité musulmane résonne comme la preuve de la pertinence de son modèle politique, fondé sur la cohabitation entre différentes races et religions .

Cette opposition idéologique complique encore la résolution du différend opposant les deux pays .

l'Union soviétique, décide d 'intervenir directement dans ce conflit en apportant son soutien au Bangladesh , dont l'Inde reconnaît l'indépendance .

Début décembre 1971 , 500 ooo soldats indiens pénètrent au Pakistan oriental.

Au terme d 'une campagne éclair , 1't1r.h Pflldsttlntllse est écrasée .

Dacca est libérée .

l'Inde aurait sans doute voulu pousser son avantage, mais les États -Unis, alliés du Paki stan, envoient une importante escadre navale dans le golfe du Bengale pour faire pression sur New 1------------___, Delhi.

De fait, le 17 décembre , un cessez-te-IN est conclu entre et d'autre de la ligne de contrôle .

Cette deuxième guerre inde-pakistanaise débouche donc sur un statu quo.

le problème du Cachemire n'est pas résolu , ce qui empêche toute normalisation des relations entre les deux pays.

LA TROISIÈME GUERRE : 1971 LE PAKISTAN ORIENTAL FAIT StCESSION la troisième guerre inde-pakistanaise a pour origine la sécession du Bengale oriental.

Intégrés au Pakistan au moment de sa création en 1947, les Bengalis sont des musulmans mais demeurent ethniquement et culturellement différents des populations du Pakistan occidental.

De fait l' intégration entre les deux parties ne s 'est jamais vraiment réalisée.

Au contraire, au fil des ans, les Bengalis se sont considérés comme des citoyens de seconde zone, dominés politiquement et exploités économiquement par la partie occidentale .

le mécontentement croissant favorise l'émergence d 'un mouvement régionaliste bengali , la ligue Awami .

Celle-ci triomphe aux élections de 1970 et présente aussitôt des revendications autonomistes , jugées inacceptables par le pouvoir central d'Islamabad.

Entre les deux parties du territoire , la rupture est bient ôt totale .

le 26 mars , la ligue Awami proclame l'indépendance de la république du Banglade sh.

la réaction est immédiate -et brutale.

les forces armées du Pakistan occidental interviennent il Dacca , capitale du Bengale , et noient la rébellion dans le sang .

les leaders indépendantistes sont arrêtés .

la répression fait sooooovictimes civiles; près de 10 millions de Bengalis (un septième de la population) prennent le chemin de l'exil pour se réfugier en Inde.

INTERVENTION INDIENNE ministre indien, lnd/Ttl Gt1ndhi , appuyée par les deux belligérants .

le Bangladesh accède il l'indépendance (16 décembre ), bientôt reconnue par la communauté internationale, et est admis il l 'ONU.

le cheikh Rahman , président de la ligue Awami , devient le premier président de la République .

LES ACCORDS DE SIMLA.

RETOUR AU STATU QUO ANTE En juillet 1972, les t1ccords de Slmlt1 marquent le retour au statu qua ante : l'Inde accepte d 'abandonner les positions acquises durant la guerre .

En échange , le Pakistan s'engage il reconnaître l'indépendance du Banglade sh.

Est égalemen t stipulée la nécessité de trouver un règlement pacifique de la question du Cachem ire par des voies diplomatiques et sans intervention extérieure .

Ce dernier point constitue un camouflet pour le Pakistan, dont la stratégie a toujours été de chercher il internationaliser le conflit.

Selon les accords de Simla, une ligne de contrôle, quasi identique il celle définie par les accords de Karachi (1949), est officialisée , mais chacun reste sur ses positions .

UN CONFLIT LARVÉ «GUERRE FROIDE li DANS LE SOUS-CONTINENT INDIEN Après la guerre de 1971 , une sorte de "gue rre froide » s'installe entre l'Inde et le Pakistan .

D 'autant que, il partir de 1979 et de l'invasion de l'Afghanistan par l'URSS , le Pakistan se détourne quelque peu du Cachemire pour concentrer ses efforts sur le soutien apporté il la résistance afghane , bénéf iciant pour cela d'une importante aide militaire américaine .

la période est marquée par une alternance de réchauffements temporaires et de brusques regains de tension.

Il en est ainsi en 1974 , lorsque l 'Inde fait exploser sa première bombe atomique ; en réaction, le Pakistan se lance il son tour dans un programme de recherche nucléaire .

De même , en 1978 , l'ouverture de la Karakorum Highway , route stratégique reliant I'Azad Kashmir il la Chine , est perçue comme une menace par l 'Inde , qui voit d 'un mauvais œil le resserrement des liens entre ces deux États avec lesquels elle est en compétition au Cachemire .

Lt1 crise /11 plus gn~ve a lieu en 1983, lorsque des troupes indiennes sont déploy ées sur le glacier du Siachen, au confluent de I'Azad Kashmir , du Jammu -et-Cachemire et de la Chine , afin d'interdire aux Pakistanais l'accès il des cols dans le massif du Karakorum .

Une guerre de positions s'engage il s ooo rn d 'altitude .

Depui s lors, plusieurs bataillons sont déployés de part et d'autre de cette ligne de front et les accrochages demeurent fréquents .

Cependant dans l'ensemble , les années 1980 sont plutôt une période de calme relatif et de stabilité au Cachemire .

LE CYCLE TEUORISME·Rti>RESSION AU CACHEMIRE En 1989 , les relation s entre l'Inde et le Paki stan se dégradent brusquement après le retrait soviétique de l'Afghanistan.

Un fait nouveau se produit au Cachemire indien : la nais sance d 'un Front de libération nationale réclamant le rattachement au Pakistan , qui entame une campagne d'actions terroristes.

Ce mouvement est notamment moti vé par l'interventionnisme croissant du gouvernement central dans les affaires de la province.

Dans la foulée fleurissent une multitude de groupes extrémistes , le plus souvent imprégnés par l'islam le plus radical , dont certains réclament l'Indépendance, ce qui complique encore la situation sur le terrain .

New Delhi réagit fermement: la province est placée sous administration directe, et l'armée intervient violemment pour réprimer la rébellion .

Un cycle sanglant s 'enclenche, qui a fait près de 60 000 victimes jusqu 'il aujourd'hui.

le Pakistan , qui depuis l'accession au pouvoir du général Zitl u/­ Hflt/ en 1978 s'est fait le champion de l 'islamisme , soutient en sous-main les séparatistes .

D 'anciens combattants islamistes d 'Afghanistan franchissent régulièrement la ligne de contrôle -le long de laquelle l'Inde a pourtant déployé d'importantes forces -pour semer le trouble dans le Cachemire indien .

les accrochages sur la ligne sont permanents .

LA NUCI.ÎARISATION DU CONFliT la tens ion monte encore d 'un cran en 1998, lorsque l'Inde procède il une campagne d'essais nucléaires de grande ampleur.

le Pakistan, qui s'est doté de l'arme atomique il l'insu de tous , réplique en effectuant il son tour un essai.

les États -Unis ripostent en annonçant des sanctions économiques contre Islamabad .

Ces démonstrations de force donnen t une ampleur nouvelle au conflit inde-pakistanais, désormais nucléarisé: le sous-continent indien connaît il son tour un "équilibre de la terreur ».

LA CRISE DE ICAIIGIL la crise culmine au printemps 1999, lorsque plusieurs centaines de combattants islamistes, soutenus cette fois directement par l 'armée régulière pakistanaise , s 'infiltrent dans la région de Kargil , au nord du Jammu-et­ Cachemire .

Une v~rlttlb/e 1Hitt1H/e pakistanaise .

Peu après , Nawaz Sharif est renversé par un putsch militaire mené par le général Pervez Mucharraf .

ESPOIIS DE NOIIIALIWION 2001 : RECAIN DE TENSION Si la guerre a été évitée , la crise de Kargil n'a pas pour autant apaisé les t ensions inde- pakistanai ses.

le cycle terroris me-ré pression se poursuit au Jam mu-et-Cach emire .

En juillet 2001 , une rencontre entre les dirigeants des deux pays, la première depuis dix ans, se solde par un échec, aucune déclara tion commune n 'étant adoptée .

Pis, il l'a utomne , deux attentats frappen t le Parlement de Srinagar (capitale de la province du Jammu-et- Cachem ire) et le hrle_, NdéNI de New Delli/ .

l'Inde y voit la main des servi ces secrets pakistanais .

A nouve au, la situation se dégrade dangere usement: des tirs d'artillerie ont lieu de part et d'autre de la llpe de clllltrlile , où près de 1 million de solda ts des deux camps sont massés.

En mai 2002 , une nouvelle crise OUVERTURE DU • DIALOCUE COMPOSm » Cependa n~ la "guerre contre le terrori sme>> initiée par les États -Unis après le 11 septembre 2001 a des répercus sions indirectes sur le conflit.

l'invasion de l'Afghanistan par les États­ Unis est l'occasion d 'un rapprochement historiqu e avec l'Inde , traditionnellement liée il la Russie .

le Pakistan , lui, a renforc é son alliance avec Washington .

!:implication croissante des États -Unis coïncide avec un dége l des relations inde-pak istanaises , en dépit de la persistance des attentats menés par les factions séparatistes et de la répression indienne : en 2004, il Islamab ad, le gblln~l Mucbtlmd et le Premier un "dia logue composite >>, censé trouver un règlement aux différends qui opposent leurs pays .

le symbole de cette ouverture est l'inauguration d 'une ligne de bus entre Srinagar et Muzaffarabad .

Ces avanc ées ne doivent cependant pas masquer, sur le fond, la permanence des antagonismes .

De fait, soixante ans après , le règlement de la question cachemiri , condition sine quo non d 'une paix durable entre l'Inde et le Pakistan , apparaît toujours aussi incertain.

le Groupe d'observateurs militaires des Nations unies dans l'Inde et le Pakistan (UNMOGIP ), présent sur le terra in depuis 1949 , continue sa mission de surveillance de la ligne de contrôl e.. »

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