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et dans notre propre temps, cela absorberait assez d'énergie pour brûler toutes les lignes et faire probablement auter tout le courant de Washington.

Publié le 15/12/2013

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temps
et dans notre propre temps, cela absorberait assez d'énergie pour brûler toutes les lignes et faire probablement auter tout le courant de Washington. Nous avons dû emmagasiner la terre apportée avec lui, ici, et nous serons obligés de l'enlever petit à petit. Les journalistes prenaient fébrilement des notes sur ce que leur disait Hoskins. Ils ne comprenaient rien et ils étaient sûrs que leurs lecteurs ne comprendraient pas non plus, mais ça « faisait scientifique » et c'était le principal. L'homme du Times-Herald demanda : -- Est-ce que vous serez libre pour une interview sur toutes les chaînes, ce soir ? -- Je le pense, répondit sans hésiter Hoskins. Et ils s'en allèrent tous. Miss Fellowes les regarda partir. Elle ne comprenait pas tout sur la Stasis et la force temporelle, guère ieux que les journalistes, mais elle avait quand même saisi quelque chose : l'emprisonnement de Timmie (il tait soudain devenu Timmie pour elle) était bien réel et non pas imposé par une décision arbitraire de Hoskins. Apparemment, il serait éternellement impossible de le laisser sortir de la Stasis. Eternellement. Pauvre petit. Pauvre petit. Elle l'entendit alors pleurer et se dépêcha d'aller le consoler.   Miss Fellowes n'eut pas l'occasion de voir l'émission de Hoskins ; et si elle fut diffusée dans toutes les parties du monde et même vers l'avant-poste sur la Lune, elle ne pénétra pas dans l'appartement où vivaient iss Fellowes et le petit garçon. Mais il descendit le lendemain matin, joyeux et rayonnant. -- L'interview s'est bien passée ? demanda-t-elle. -- Extrêmement bien. Et comment va - euh - Timmie ? Miss Fellowes fut contente qu'il prononce le prénom. -- Il va très bien. Viens, Timmie, le gentil monsieur ne te fera pas de mal. Mais Timmie resta dans l'autre pièce, une mèche de ses cheveux hirsutes apparente au coin de la porte et, de temps en temps, la moitié d'un oeil. -- A vrai dire, il s'adapte d'une façon surprenante, dit-elle. Il est très intelligent. -- Cela vous étonne ? Elle hésita à peine et avoua : -- Oui. Je suppose que je le prenais pour un garçon-singe. -- Ma foi, garçon-singe ou non, il a beaucoup fait pour nous. Il a fait connaître la Stasis. Nous sommes arrivés, Miss Fellowes, nous sommes arrivés. On avait l'impression qu'il avait besoin d'exprimer sa victoire, ne fût-ce qu'à Miss Fellowes. -- Ah ? fit-elle, et elle le laissa parler. Il enfonça ses mains dans ses poches et déclara : -- Nous avons travaillé avec des ronds de carotte pendant dix ans, en mendiant quelques subventions quand nous le pouvions. Nous avons dû tout miser sur un seul grand coup. C'était tout ou rien. Et quand je dis tout, je veux bien dire tout. Cette tentative de faire venir un néandertalien a coûté jusqu'au dernier centime que nous avons pu emprunter ou voler, et certains ont bel et bien été volés, détournés de leurs projets, employés sans permission pour celui-ci. Si cette expérience n'avait pas réussi, j'aurais été fini. -- C'est pour ça qu'il n'y a pas de plafonds ? demanda brusquement Miss Fellowes. -- Hein ? fit Hoskins en levant les yeux. -- Il n'y avait plus d'argent pour des plafonds ? -- Ah ! Eh bien, ce n'était pas la seule raison. Nous ne savions pas, à l'avance, quel âge aurait notre néandertalien. Nous ne pouvions le distinguer que très vaguement dans le temps et il aurait pu être énorme et sauvage. Il fallait prévoir de s'occuper de lui de loin. Comme un animal en cage. -- Mais comme ce n'est pas le cas, je suppose que vous pouvez construire un plafond, maintenant ? -- Maintenant, oui. Nous avons assez d'argent. Des fonds nous ont été promis, de toutes les sources possibles. C'est vraiment merveilleux, Miss Fellowes. Un large sourire illumina sa figure, y resta, et quand il partit, son dos même eut l'air de sourire. Miss Fellowes pensa : Dans le fond, il est charmant quand il laisse tomber sa garde et oublie d'être scientifique. Elle se demanda distraitement s'il était marié, puis elle chassa cette pensée comme si elle la gênait. -- Timmie ! appela-t-elle. Viens ici, Timmie.   Durant les mois suivants, Miss Fellowes se sentit devenir une part intégrante de Stasis S.A. On lui donna un petit bureau, bien à elle, avec son nom sur la porte, un bureau tout à côté de la maison de poupée (comme elle ne cessait d'appeler la bulle Stasis de Timmie). Elle eut droit à une considérable augmentation de salaire. La maison de poupée fut recouverte d'un plafond, son mobilier complété et amélioré, une seconde salle de bains fut installée et, malgré cela, elle obtint un appartement personnel dans le parc de l'institut ; il lui arrivait occasionnellement de ne pas passer la nuit avec Timmie. Un interphone fut installé entre la maison de poupée et on appartement, et Timmie apprit à s'en servir. Miss Fellowes s'habitua à Timmie. Elle eut même moins conscience de sa laideur. Un jour, elle regarda ans la rue un petit garçon normal, et trouva un aspect massif et déplaisant à son front bombé et à son menton roéminent. Elle dut se secouer pour rompre le charme. Il lui était plus agréable de s'habituer aux visites occasionnelles de Hoskins. Manifestement, il aimait échapper à son rôle de plus en plus écrasant de directeur de Stasis et il commençait-à avoir un intérêt sentimental pour l'enfant qui avait tout déclenché, mais Miss Fellowes avait aussi l'impression qu'il aimait 'entretenir avec elle. (Elle avait aussi appris diverses choses sur Hoskins. Il avait inventé une méthode pour analyser la réflexion u rayon mésonique pénétrateur du passé ; il avait inventé un moyen d'établir Stasis ; sa froideur n'était qu'une entative de cacher la bonté de son caractère et, oh oui, il était marié.) Le fait auquel Miss Fellowes ne pouvait s'habituer, c'était qu'elle était engagée dans une expérience cientifique. En dépit de tous ses efforts, elle ne pouvait s'empêcher de s'y mêler personnellement, au point de se disputer avec les physiologistes. Une fois, Hoskins descendit et la trouva d'humeur massacrante. Ils n'avaient pas le droit ! Ils n'avaient absolument pas le droit... même s'il était un néandertalien, il n'était quand même pas un animal. Elle les regardait partir, folle de rage, par la porte ouverte, et elle entendait les sanglots de Timmie quand lle remarqua soudain Hoskins devant elle. Peut-être était-il là depuis plusieurs minutes. -- Puis-je entrer ? demanda-t-il. Elle hocha la tête et se précipita vers Timmie, qui se cramponna et serra autour d'elle ses petites jambes rquées, encore si maigres, bien maigres. Hoskins les considéra et dit gravement : -- Il a l'air très malheureux. -- Je le comprends ! Ils viennent le harceler tous les jours, avec leurs prises de sang et leurs auscultations. n l'astreint à un régime synthétique que je ne donnerais pas à un cochon ! -- C'est le genre de choses qu'ils ne peuvent expérimenter sur des êtres humains, vous savez. -- Et ils ne peuvent pas les essayer sur Timmie non plus, docteur Hoskins ! Vous m'avez dit que c'était 'arrivée de Timmie qui avait fait le renom de Stasis. Si vous lui en aviez la moindre reconnaissance, vous les empêcheriez de malmener ce pauvre petit, au moins jusqu'à ce qu'il soit assez grand pour comprendre. Après ne mauvaise séance avec eux, il fait des cauchemars, il ne peut pas dormir. Alors, je vous avertis, déclara-t-elle dans un nouveau paroxysme de fureur, je ne les laisserai plus entrer ici. (Elle s'aperçut qu'elle avait crié mais elle n'y pouvait rien.) Je sais qu'il est néandertalien, reprit-elle plus calmement, mais il y a beaucoup de choses que nous ne comprenons pas, sur les êtres de Neandertal. J'ai lu des articles à leur sujet. Ils avaient une culture à eux. Certaines des plus grandes inventions humaines ont leur source à l'époque de Neandertal. La domestication des animaux, par exemple ; la roue, diverses techniques pour tailler la pierre. Ils avaient même des besoins spirituels. Ils enterraient leurs morts et ils enterraient leurs biens avec les corps, montrant qu'ils croyaient à la vie après la mort. Est-ce que cela ne veut pas dire que Timmie a droit à un traitement humain ? Elle donna une petite tape affectueuse sur les fesses du petit garçon et l'envoya dans sa salle de jeux. A l'ouverture de la porte, Hoskins sourit un peu en voyant tout un assortiment de jouets. Miss Fellowes s'exclama, sur la défensive : -- Le pauvre enfant mérite ses jouets. C'est tout ce qu'il a et il les a bien gagnés, avec tout ce qu'il doit supporter. -- Non, non, je n'ai aucune objection, je vous assure. Je pensais seulement que vous avez bien changé, depuis le premier jour, quand vous étiez très fâchée que je vous aie imposé un néandertalien. -- Je suppose que je n'étais pas... Miss Fellowes laissa sa phrase en suspens. Hoskins changea de conversation. -- Quel âge lui donnez-vous, Miss Fellowes ? -- Je ne sais pas, puisque je ne sais pas comment les néandertaliens se développaient. Par la taille, il n'a que trois, mais en général les néandertaliens étaient plus petits, et avec toutes les expériences qu'on fait sur lui, il est probable qu'il ne grandit pas. A sa façon d'apprendre l'anglais, cependant, je dirais qu'il a bien plus de quatre ans. -- Vraiment ? Je n'ai rien vu sur son apprentissage de l'anglais, dans les rapports ? -- Il ne veut parler à personne d'autre que moi. Pour le moment, du moins. Il a terriblement peur des autres, ce qui n'a rien d'étonnant. Mais il sait demander ce qu'il a envie de manger, il peut indiquer pratiquement tous ses besoins et il comprend presque tout ce que je dis. Naturellement (elle observa Hoskins avec attention en se demandant si c'était le bon moment), il se peut que son développement s'interrompe. -- Pourquoi ? -- Tout enfant a besoin de stimulation et celui-ci a une existence solitaire, constamment enfermé. Je fais ce que je peux mais je ne suis pas tout le temps avec lui et je ne suis pas la seule dont il ait besoin. Ce que je veux dire, docteur Hoskins, c'est qu'il lui faudrait un camarade de jeux. Hoskins hocha lentement la tête. -- Malheureusement, il est seul de son espèce, n'est-ce pas ? Pauvre enfant. Miss Fellowes fut aussitôt prise de sympathie pour Hoskins. -- Vous aimez Timmie, n'est-ce pas ? C'était si bon de voir qu'une autre personne éprouvait ce sentiment ! -- Oh, oui ! affirma-t-il. Et, sa garde étant baissée, elle vit de la lassitude dans ses yeux. Elle abandonna son intention d'insister sur la question et dit, avec un souci très sincère : -- Vous avez l'air épuisé, docteur Hoskins. -- Vraiment ? Je vais devoir m'appliquer à paraître plus animé, alors. -- Stasis doit représenter beaucoup de travail et vous occuper énormément. -- Ma foi, sans doute. C'est une question d'animal, de végétal et de minéral en parties égales. Mais je pense que vous n'avez pas vu nos installations et nos réalisations ? -- Non, en effet, mais ce n'est pas parce que je ne suis pas intéressée. Simplement, j'ai eu trop à faire. -- Eh bien, vous n'avez pas trop à faire en ce moment, dit-il en prenant spontanément une décision. Je viendrai vous chercher demain à onze heures et je vous ferai personnellement tout visiter. Qu'en dites-vous ? Elle sourit gaiement. -- J'en serai ravie ! Il salua, sourit à son tour et la quitta. Miss Fellowes fredonna de temps en temps, tout le reste de la journée. Vraiment - cette pensée était ridicule, bien sûr -, mais, vraiment, c'était presque comme si elle avait un rendez-vous galant. Le lendemain, il arriva à l'heure précise et se montra tout à fait charmant. Elle avait remplacé son uniforme d'infirmière par une robe. Une robe stricte, naturellement, mais, depuis des années, elle ne s'était jamais sentie aussi féminine. Il la complimenta sur sa toilette avec une gravité polie, et elle accepta son compliment avec grâce. C'était un prélude parfait, pensait-elle. Et puis une autre pensée lui vint : Un prélude à quoi ? Elle chassa cela en se dépêchant de dire au revoir à Timmie, et de lui assurer qu'elle reviendrait bientôt. Elle veilla à ce qu'il sache où était son déjeuner et comment se servir. Hoskins la conduisit dans l'aile neuve, où elle n'était jamais allée. Il y régnait encore une odeur de neuf et le vacarme qu'on devinait, même étouffé, indiquait assez qu'elle était encore en cours d'agrandissement. -- Animal, végétal et minéral, dit Hoskins comme il l'avait dit la veille. L'animal est là ; c'est notre division la plus spectaculaire. L'espace était divisé en nombreuses salles, chacune avec sa bulle Stasis. Hoskins la fit approcher d'une vitrine et elle vit d'abord ce qui lui fit l'effet d'un poulet écailleux à longue queue. Il courait d'un mur à l'autre sur deux petites pattes maigres en tournant de tous côtés sa délicate tête d'oiseau surmontée d'une excroissance osseuse comme une crête de coq. Ses pieds griffus se crispaient et se décrispaient constamment. -- C'est notre dinosaure, dit Hoskins. Nous l'avons depuis des mois. Je ne sais pas quand nous pourrons le relâcher. -- Un dinosaure ? -- Vous vous attendiez à un géant ? Elle sourit et ses fossettes se creusèrent. -- C'est naturel, je pense. Mais je sais que certains étaient tout petits. -- Ce n'était qu'un petit que nous visions, croyez-moi. Normalement, il est en cours d'investigations mais ce doit être son heure de pause. Certaines choses intéressantes ont été découvertes. Par exemple, il n'est pas entièrement à sang froid. Il a une méthode imparfaite pour maintenir sa température au-dessus de celle de son environnement. Malheureusement, c'est un mâle. Depuis que nous l'avons amené, nous essayons d'obtenir un point fixe sur un autre qui pourrait être une femelle, mais nous n'avons pas encore eu de chance. -- Pourquoi une femelle ? Il la regarda ironiquement. -- Pour que nous ayons une chance d'avoir des oeufs fécondés, et des bébés dinosaures. -- Bien sûr. Il la conduisit dans la section trilobite. -- Je vous présente le professeur Dwayne de l'université de Washington, dit-il. C'est un chimiste nucléaire. Si je me souviens bien, il relève le taux isotopique de l'oxygène de l'eau. -- Pourquoi ? -- C'est de l'eau primitive, vieille d'au moins un demi-milliard d'années. Le taux isotopique donne la température de l'océan à cette époque. Il se trouve que lui-même se désintéresse des trilobites mais d'autres s'occupent de les disséquer. Dwayne doit installer un spectrographe de masse chaque fois qu'il procède à une expérience. -- Pourquoi ? Est-ce qu'il ne peut... -- Non, il ne peut pas. Il ne peut rien faire sortir de la salle, dans la mesure où cela peut être évité.
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« occasionnellement dene pas passer lanuit avec Timmie.

Uninterphone futinstallé entrelamaison depoupée et son appartement, etTimmie appritàs’en servir. Miss Fellowes s’habitua àTimmie.

Elleeutmême moins conscience desalaideur.

Unjour, elleregarda dans larue unpetit garçon normal, ettrouva unaspect massif etdéplaisant àson front bombé etàson menton proéminent.

Elledutsesecouer pourrompre lecharme. Il lui était plusagréable des’habituer auxvisites occasionnelles deHoskins.

Manifestement, ilaimait échapper àson rôle deplus enplus écrasant dedirecteur deStasis etilcommençait-à avoirunintérêt sentimental pourl’enfant quiavait toutdéclenché, maisMissFellowes avaitaussi l’impression qu’ilaimait s’entretenir avecelle. (Elle avait aussi appris diverses chosessurHoskins.

Ilavait inventé uneméthode pouranalyser laréflexion du rayon mésonique pénétrateur dupassé ; ilavait inventé unmoyen d’établir Stasis ;safroideur n’étaitqu’une tentative decacher labonté deson caractère et,oh oui, ilétait marié.) Le fait auquel MissFellowes nepouvait s’habituer, c’étaitqu’elle étaitengagée dansuneexpérience scientifique.

Endépit detous sesefforts, ellenepouvait s’empêcher des’y mêler personnellement, aupoint dese disputer aveclesphysiologistes. Une fois, Hoskins descendit etlatrouva d’humeur massacrante.

Ilsn’avaient pasledroit ! Ilsn’avaient absolument pasledroit...

mêmes’ilétait unnéandertalien, iln’était quand mêmepasunanimal. Elle lesregardait partir,follederage, parlaporte ouverte, etelle entendait lessanglots deTimmie quand elle remarqua soudainHoskins devantelle.Peut-être était-illàdepuis plusieurs minutes. — Puis-je entrer ?demanda-t-il. Elle hocha latête etse précipita versTimmie, quisecramponna etserra autour d’ellesespetites jambes arquées, encoresimaigres, bienmaigres. Hoskins lesconsidéra etdit gravement : — Il al’air trèsmalheureux. — Je lecomprends ! Ilsviennent leharceler touslesjours, avecleurs prises desang etleurs auscultations. On l’astreint àun régime synthétique quejene donnerais pasàun cochon ! — C’est legenre dechoses qu’ilsnepeuvent expérimenter surdes êtres humains, voussavez. — Et ilsne peuvent paslesessayer surTimmie nonplus, docteur Hoskins ! Vousm’avez ditque c’était l’arrivée deTimmie quiavait faitlerenom deStasis.

Sivous luienaviez lamoindre reconnaissance, vousles empêcheriez demalmener cepauvre petit,aumoins jusqu’à cequ’il soitassez grand pourcomprendre.

Après une mauvaise séanceaveceux,ilfait des cauchemars, ilne peut pasdormir.

Alors,jevous avertis, déclara-t-elle dans unnouveau paroxysme defureur, jene les laisserai plusentrer ici.(Elle s’aperçut qu’elleavaitcriémais elle n’y pouvait rien.)Jesais qu’il estnéandertalien, reprit-ellepluscalmement, maisilya beaucoup dechoses que nous necomprenons pas,surlesêtres deNeandertal.

J’ailudes articles àleur sujet.

Ilsavaient uneculture à eux.

Certaines desplus grandes inventions humainesontleur source àl’époque deNeandertal.

Ladomestication des animaux, parexemple ; laroue, diverses techniques pourtailler lapierre.

Ilsavaient mêmedesbesoins spirituels.

Ilsenterraient leursmorts etils enterraient leursbiens aveclescorps, montrant qu’ilscroyaient àla vie après lamort.

Est-ce quecela neveut pasdire queTimmie adroit àun traitement humain ? Elle donna unepetite tapeaffectueuse surlesfesses dupetit garçon etl’envoya danssasalle dejeux.

A l’ouverture delaporte, Hoskins souritunpeu envoyant toutunassortiment dejouets. Miss Fellowes s’exclama, surladéfensive : — Le pauvre enfantmérite sesjouets.

C’esttoutcequ’il aet illes abien gagnés, avectoutcequ’il doit supporter.

— Non, non,jen’ai aucune objection, jevous assure.

Jepensais seulement quevous avezbienchangé, depuis lepremier jour,quand vousétiez trèsfâchée quejevous aieimposé unnéandertalien. — Je suppose quejen’étais pas... Miss Fellowes laissasaphrase ensuspens.

Hoskinschangeadeconversation. — Quel âgeluidonnez-vous, MissFellowes ? — Je nesais pas, puisque jene sais pascomment lesnéandertaliens sedéveloppaient.

Parlataille, iln’a que trois, maisengénéral lesnéandertaliens étaientpluspetits, etavec toutes lesexpériences qu’onfaitsurlui, il est probable qu’ilnegrandit pas.Asa façon d’apprendre l’anglais,cependant, jedirais qu’ilabien plusde quatre ans. — Vraiment ? Jen’ai rien vusur son apprentissage del’anglais, danslesrapports ? — Il neveut parler àpersonne d’autrequemoi.

Pour lemoment, dumoins.

Ilaterriblement peurdes autres, cequi n’arien d’étonnant.

Maisilsait demander cequ’il aenvie demanger, ilpeut indiquer pratiquement toussesbesoins etilcomprend presquetoutceque jedis.

Naturellement (elleobserva Hoskins avec attention ensedemandant sic’était lebon moment), ilse peut quesondéveloppement s’interrompe. — Pourquoi ? — Tout enfantabesoin destimulation etcelui-ci aune existence solitaire,constamment enfermé.Jefais ce que jepeux maisjene suis pastout letemps avecluietjene suis paslaseule dontilait besoin.

Ceque jeveux dire, docteur Hoskins, c’estqu’illuifaudrait uncamarade dejeux.. »

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