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langage de ceux que les

Publié le 31/03/2014

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langage

langage de ceux que les Eldar appelaient les Atani ou Edain, « Pères des Hommes «, c’est-à-dire les gens des Trois Maisons d’Amis-des-Elfes qui s’en vinrent à l’ouest s’établir en pays Beleriand, au Premier Âge, et se portèrent au secours des Eldar lors de la Guerre des Joyaux contre le Sombre Pouvoir du Nord.

Après la défaite du Sombre Pouvoir, le Beleriand se trouva en large partie submergé ou ruiné, aussi, pour reconnaissance de leurs éminents services, il fut consenti aux Amis-des-Elfes de passer, eux aussi, à l’ouest, et de gagner l’Outre-Mer. Mais comme le Royaume ternel leur était interdit, une vaste île leur fut concédée, la plus à l’ouest de toutes les Terres Mortelles. Cette île avait nom Númenor (Extrême-Occident). Et il advint ainsi que la plupart des Amis-des-Elfes firent voile pour cette terre d’Extrême-Occident, et ils vécurent à Númenor, et là, devinrent illustres et puissants, des navigateurs de grand renom et les seigneurs-capitaines de maints vaisseaux. Ils étaient gens d’avenante figure et de haute taille, et leur longévité était trois fois celle des Hommes de la Terre du Milieu. C’étaient eux, les Númenoréens, les Rois des Hommes, que les Elfes appelaient les Dúnedain.

Seuls de toutes les races d’Hommes, les Dúnedain connaissaient et parlaient une langue Elfe, car leurs ancêtres avaient appris le sindarin, et c’était là un savoir qui avait été transmis de génération en génération, et les années passèrent sans presque y rien changer. Et les Sages parmi eux apprirent aussi le quenya des Grands-Elfes langue qu’ils honoraient plus que toute autre et en quenya formèrent des noms pour désigner maints hauts lieux et sites sacrés, et nombre d’hommes qui furent Rois, ou qui s’illustrèrent d’une quelconque manière

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.Mais la langue courante des Númenoréens resta pour le commun des gens leur ancien parler d’Hommes : l’Adûnaic, et à une époque plus tardive, les Rois et Seigneurs de Númenor, en leur fol orgueil, devaient revenir à ce parler d’antan, abandonnant la langue Elfe. Tous, sauf ceux qui demeurèrent fidèles à leur amitié traditionnelle avec les Eldar. Au temps de leur puissance, les Númenoréens avaient construit des forteresses et des ports tout le long de la côte Ouest de la Terre du Milieu, pour l’entretien de leurs vaisseaux, et l’un des plus considérables était Pelargir, près des Embouchures de l’Anduin. Là, on parlait l’adûnaic, un adûnaic adultéré car s’y mêlaient quantité de mots des Hommes moindres, et naquit de la sorte un Parler Commun qui se répandit le long des côtes parmi tous ceux qui étaient en rapport avec l’île d’Extrême Occident.

Survint la Submersion de Númenor : Elendil ramena les rescapés des Amis-des-Elfes sur les rivages nord-ouest de la Terre du Milieu. Là vivaient déjà nombreux des gens de pure souche Númenoréenne, ou qui avaient, peu ou prou, du sang Númenoréen, mais rares étaient ceux qui se souvenaient du parler Elfe. Au demeurant, les Dúnedain se trouvèrent dès le début en infime minorité parmi les Hommes moindres dont ils étaient les Souverains légitimes, étant des Seigneurs doués d’une grande longévité, et gens puissants et sagaces. C’est pourquoi ils utilisaient le Parler Commun lorsqu’ils traitaient avec le menu peuple et pour gouverner leurs

astes royaumes, mais ils enrichirent la langue en y introduisant une quantité de mots provenant des langues Elfes.

Du temps des rois Númenoréens, ce parler westron sous sa forme ennoblie s’étendit au loin, gagnant de proche en proche jusqu’à leurs ennemis, et il vint à être de plus en plus couramment usité par les Dúnedain eux-mêmes, de sorte qu’au temps de la Guerre de l’Anneau, la langue Elfe n’était plus guère connue que d’une minime fraction des peuples du Gondor, et parlée quotidiennement par moins de gens encore. Et ces gens-là habitaient surtout à Minas Tirith et dans les cités alentour, ou sur les terres des princes tributaires de Dol

mroth. Toutefois les noms de presque tous les lieux et les personnes du Royaume de Gondor étaient d’origine elfe, tant par la forme que par le sens. Certains autres étaient de provenance inconnue, remontant à la nuit des Temps, bien avant que les Númenoréens ne prissent la mer, ainsi en était-il d’Umbar, d’Arnach et d’Erech, et des noms de montagnes, tels Eilenach et Rimmon. Forlong était aussi un nom de cette espèce.

La plupart des Hommes qui vivaient dans les régions septentrionales des Terres d’Occident descendaient des Edain du Premier Âge, ou de leurs proches. C’est pourquoi leurs langues s’apparentaient à l’adûnaic, et certaines présentaient des similitudes avec le Parler Commun. C’était, par exemple, le cas des gens qui vivaient en amont du Val d’Anduin : les Beornides et les Hommes-des-Bois de la Forêt Noire ouest, et, plus au nord et à l’est, les Hommes du Long Lac et ceux de Dale. Des terres situées entre la Rivière des Iris et le Carrock, venaient des gens connus au Gondor sous le nom de Rohirrim : les Maîtres des Chevaux. Ils parlaient encore leur langue ancestrale et rebaptisèrent dans cette langue tous les lieux-dits de leur nouveau pays, ils se dénommaient eux-mêmes Eorlings, ou Hommes de la Riddermark. Mais les Seigneurs de ce peuple s’exprimaient couramment dans le Parler Commun, et ils en faisaient une langue noble, à l’instar de leurs alliés du Gondor, car au Gondor où il avait pris naissance, le westron conservait un style infiniment plus courtois et un peu archaïsant.

Tout autre était le parler des Hommes Sauvages qui vivaient dans la forêt de Drùadan. Et il en allait de même pour la langue de Ceux du Pays de Dun : une langue étrangère au westron, ou peut-être un rameau, mais si éloigné. Il s’agissait des restes de populations qui au temps jadis avaient vécu dans les vallons des Montagnes Blanches. Les Hommes Morts de Dunharrow leur étaient apparentés. Mais durant les Sombres Temps, certains s’étaient réfugiés dans les vallons méridionaux des Monts Brumeux, et de là quelques-uns avaient gagné les territoires inhabités au nord des Hautes Brandes. D’eux étaient issus les Hommes de Bree, qui, à une époque déjà reculée, étaient devenus les sujets du Royaume septentrional d’Arnor et avaient adopté la langue westron.

 

C’est seulement au Pays de Dun que les Hommes de cette race avaient conservé leur ancien parler et leurs coutumes d’autrefois : une peuplade mystérieuse, furtive, hostile aux Dúnedain et haïssant les Rohirrim.

Dans ce livre, leur langue n’est point mentionnée, sauf pour le nom, Forgoil, dont ils désignaient les Rohirrim (et qui signifie, dit-on, Têtes-de-Paille). Les Rohirrim, eux, les appelaient gens du Pays de Dun, ou Ceux du Pays de Dun parce qu’ils avaient le teint basané et le cheveu noir, il n’y a aucun rapport entre le mot dunn qui entre dans ces noms, et Dûn qui dans le parler des Elfes Gris désigne « l’ouest. «

Des Hobbits

Les Hobbits de la Comté et de Bree avaient déjà à cette époque, et sans doute depuis un millénaire, adopté le Parler Commun. Mais ils avaient leur propre manière de s’en servir, s’exprimant avec liberté et désinvolture, ien que les plus savants d’entre eux eussent encore l’usage d’une langue plus policée, qu’ils utilisaient lorsque l’occasion le requérait.

Il n’y a point trace de langue hobbite proprement dite. Dans les temps jadis, ils semblent s’être toujours servis de la langue des Hommes qui étaient leurs voisins, ou parmi lesquels ils vivaient. C’est ainsi qu’ils furent prompts à adopter le Parler Commun lorsqu’ils s’établirent en Eriador, et à l’époque de leur installation à Bree, ils avaient déjà commencé à oublier la langue qu’ils utilisaient précédemment, laquelle avait dû être, à l’évidence, une langue d’Humains, telle qu’on en parlait sur le haut Anduin, une langue proche de celle des Rohirrim, toutefois, il semblerait que les Forts du Sud aient adopté une langue apparentée à celle du Pays de Dun avant de venir plus au nord, habiter la Comté

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.Tout cela se retrouvait encore, plus ou moins obscurément, du temps de Frodon, dans certains mots ou noms locaux dont un grand nombre ressemblait singulièrement à ceux qu’on peut entendre à Dale ou au Rohan. Notamment pour ce qui est des noms de jours, de mois et de saisons, des mots de même type étaient encore d’usage courant (tels que mathom et smial), tandis que d’autres se perpétuaient dans les noms de lieux en pays Bree et dans la Comté. Les noms de personnes, parmi les Hobbits, avaient aussi leur singularité, et quantité d’entre eux avaient été transmis au fil des générations.

Hobbit était le nom couramment employé par les gens de la Comté pour désigner tous ceux de leur race. Les Hommes les appelaient Halflings (ou Semi-Hommes) et les Elfes, Periannath. La plupart des gens avaient oublié l’origine du mot Hobbit. Il semblerait cependant que cela ait été d’abord un nom donné aux Pieds velus par les Pâles et les Forts, et la déformation d’un mot qui se serait conservé en son intégrité dans la langue du Rohan : holbytla, « fouisseur «, « bâtisseur souterrain «.

Des autres races

Les Ents. Le peuple le plus ancien à survivre encore en ce Troisième Âge était les Onodrim ou Enyd, surnommés aussi les Ents en parler Rohan. Ils étaient connus des Eldar dans les jours d’antan, et de fait, les Ents attribuaient aux Eldar non point leur langue même, mais le désir de parole. La langue que les Ents s’étaient forgée était différente de toute autre : lente, sonore, agglutinante, répétitive et prolixe, comportant une multiplicité de nuances dans le registre des voyelles, et d’infinies distinctions d’accent tonique et de quantité, au point que chez les Eldar, même les Maîtres du Savoir avaient renoncé à la fixer par écrit. Les Ents n’utilisaient cette langue qu’entre eux, au surplus, ils n’avaient nul besoin d’en protéger le secret, car personne d’autre ne la pouvait comprendre.

Toutefois, les Ents étaient eux-mêmes gens habiles à manier les langues, prompts à en saisir les mécanismes, et ne les oubliant plus jamais. Mais ils avaient une préférence pour la langue des Eldar et aimaient tout particulièrement l’antique parler des Grands-Elfes. Aussi les mots et noms étranges que les Hobbits rapportent, comme les ayant entendu prononcer par Sylvebarbe et par d’autres Ents, sont-ils d’origine elfe, ou ien des fragments du parler elfe, raccordés bout à bout à la manière des Ents

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. Parfois, c’est du quenya, par exemple : Taurelilômëa-tumbalemorna Tumbaletaurëa Lomëanor, qui se peut traduire par : Fort-ombreuse forêt-fort profonde vallée noire-Combe-valboisé Terre d’effroi, ou et c’est à peu près ce que Sylvebarbe a voulu dire : « Il y a une ombre noire dans les profondes ravines de la forêt. « D’autres mots proviennent du sindarin, tel Fanghorn « Barbefeuillue «, ou Fimbrethil, « bouleau gracile «.

Les Orques et le Noir Parler. Orque est la forme du nom que les autres peuples donnaient à cette race infâme, et telle se nommait-elle dans la langue du Rohan. En sindarin, on disait orch. Un nom apparenté très certainement à uruk, mot du Noir Parler, bien que d’ordinaire uruk ait servi à désigner spécifiquement les

 

grands guerriers orques qu’à cette époque vomissaient le Mordor et Isengard. Les Orques de race inférieure étaient appelés snaga, « esclaves «, et ce, en particulier par les Uruk-hai.

C’est le Noir Pouvoir du Septentrion qui, dans les Jours Anciens, avait développé l’« élevage « de la race des Orques. On dit qu’ils n’avaient pas de langue à eux mais s’appropriaient ce qu’ils pouvaient retenir des langues d’autrui, les pliant à leur propre usage, et qu’ils étaient incapables d’en faire autre chose que de lourds jargons, tout juste aptes à répondre à leurs propres exigences et à leur goût des jurons et des insultes. Et ces créatures pleines de malignité tant se haïssaient les unes les autres, qu’elles élaborèrent rapidement autant de dialectes

arbares qu’ils étaient de groupes ou de formations sédentarisées, de sorte que leur parler orquien ne leur servait guère, même de tribu à tribu.

Ainsi advint-il qu’au Troisième Âge, les Orques communiquaient entre eux, d’une race à l’autre, en parler

estron, et d’ailleurs nombre des tribus plus anciennes, telles celles qui s’attardaient encore au nord et dans les Monts Brumeux, utilisaient depuis longtemps le westron comme première langue – langue maternelle mais ils le maniaient de façon à en faire un jargon presque aussi déplaisant que l’orquien. Dans ce jargon, tark par exemple « Homme du Gondor «, constituait une forme dégradée de tarkil, mot quenya passé dans la langue westron pour désigner quelqu’un d’ascendance númenoréenne, voir Livre VI, p.966.

On dit que le Noir Parler fut élaboré par Sauron durant les Temps Obscurs et qu’il avait projet d’en faire la langue de tous ceux qui le servaient, mais en cela il avait échoué. Toutefois quantité de mots provenant de ce Noir Parler étaient d’usage courant parmi les Orques au Troisième Âge, par exemple ghâsh, pour « feu «, mais après la première défaite de Sauron, cette langue sombra dans l’oubli, sauf parmi les Nazgûl. Lorsque Sauron se releva, elle redevint à nouveau la langue de Barad-dûr et des capitaines du Mordor. L’inscription sur l’Anneau était en Noir Parler, alors que les jurons et malédictions de l’orque Mordor, dans Livre III, p.483, appartiennent à l’idiome avili, utilisé par les soldats de la Sombre Tour, dont Grishnâck était le capitaine. En cette langue, sharkû veut dire « vieillard «.

Les Trolls. On a choisi le mot Troll pour traduire le nom sindarin Torog. Lorsqu’ils émergèrent, dans le lointain crépuscule des Jours Anciens, c’étaient des créatures obtuses et lourdaudes, qui n’avaient guère plus de capacité à s’exprimer que des bêtes brutes. Mais Sauron les eut bientôt asservis à ses desseins, et il leur apprit le peu qu’ils étaient aptes à apprendre, affûtant leur esprit par la pratique du Mal. Ainsi les Trolls s’approprièrent-ils la langue des Orques, du moins ce qu’ils en purent maîtriser, et en Terre d’Occident, les Trolls-de-Pierre utilisaient une forme dégénérée du Parler Commun.

Mais à la fin du Troisième Âge, une race de Trolls demeurée jusqu’alors inconnue fit son apparition au sud de la Forêt Noire et sur les confins montagneux du Mordor : appelée Olog-hai dans le Noir Parler. Que ce fût Sauron qui en eût développé l’immonde race, nul n’en doutait, mais à partir de quelle souche, on l’ignorait. Selon certains, ce n’étaient pas des Trolls, mais des Orques géants, pourtant les Olog-hai étaient, de corps et d’esprit, d’espèce tout autre que les plus grands individus de race orque que d’ailleurs ils surpassaient et par la taille et par la force brute. C’étaient bel et bien des Trolls, mais animés d’un vouloir maléfique que leur avait insufflé leur Maître, une race cruelle, robuste, agile, féroce et rusée, mais plus dure que pierre. Et à la différence des races plus anciennes, nourries aux Âges Crépusculaires, ils pouvaient affronter le Soleil, du moins tant que Sauron les tint en son pouvoir. Ils avaient la parole rare, et la seule langue qu’ils savaient manier était le Noir Parler de Barad-dûr.

Les Nains. Les Nains étaient une race à part. Dans le Silmarillion sont relatées les étranges circonstances de leur avènement, et pourquoi ils sont tout à la fois semblables aux Elfes et aux Hommes et totalement dissemblables. Mais les Elfes moindres vivant en Terre du Milieu ne connaissent pas les péripéties de cette histoire, et ce que racontent les Hommes qui vinrent par la suite est confus car s’y mêlent des réminiscences ayant trait à d’autres races.

C’étaient, pour la plupart, des gens durs, bourrus, d’humeur secrète, laborieux et rancuniers : ils gardaient la mémoire des injures (mais aussi des bienfaits), des gens qui aimaient la pierre, les pierres précieuses et tout ce qui prend forme sous la main de l’artisan, plutôt que les choses qui vivent de leur vie propre. Mais ils n’avaient pas mauvaise nature comme ça s’est dit. Car les Hommes d’autrefois convoitaient leurs richesses, et le produit de leur art, et il y avait bien de l’hostilité entre les différentes races.

Mais au Troisième Âge, une étroite amitié liait encore en maints lieux les Hommes et les Nains, et il était dans la nature des Nains que, voyageant, travaillant et commerçant de par le monde, comme ils firent après la destruction de leurs antiques Demeures, ils adoptassent l’usage de la langue qui se parlait autour d’eux. Et cependant en grand secret (et un secret qu’à la différence des Elfes, ils ne révélaient pas volontiers, même à leurs amis), ils utilisaient leur propre parler étranger, peu modifié au cours des années, c’était une langue savante plutôt qu’une langue apprise dans la petite enfance, et ils en prenaient grand soin et en assuraient la garde comme d’un trésor qui leur aurait été légué du passé. Rares, ceux des autres races qui parvinrent à l’apprendre. Dans la présente Histoire, elle n’apparaît que dans les noms de lieux que Gimli révèle à ses compagnons, ...

langage

« C’est seulement au Pays de Dun que les Hommes de cette race avaient conservé leur ancien parler et leu rs coutumes d’autrefois : une peuplade mystérieuse, furtive, hostile aux Dúnedain et haïssant les Rohirrim.

Dans ce livre, leur langue n’est point mentionnée, sauf pour le nom, Forgoil , dont ils désignaient les Rohirrim (et qui signifie, dit -on, Têtes -de -P aille).

Les Rohirrim, eux, les appelaient gens du Pays de Dun , ou Ceux du Pays de Dun parce qu’ils avaient le teint basané et le cheveu noir, il n’y a aucun rapport entre le mot dunn qui entre dans ces noms, et Dûn qui dans le parler des Elfes Gris désigne « l’ouest.

» Des Hobbits Les Hobbits de la Comté et de Bree avaient déjà à cette époque, et sans doute depuis un millénaire, adopté le Parler Commun.

Mais ils avaient leur propre manière de s’en servir, s’exprimant avec liberté et dé sinvolture, bien que les plus savants d’entre eux eussent encore l’usage d’une langue plus policée, qu’ils utilisaient lorsque l’occasion le requérait. Il n’y a point trace de langue hobbite proprement dite.

Dans les temps jadis, ils semblent s’être toujou rs servis de la langue des Hommes qui étaient leurs voisins, ou parmi lesquels ils vivaient.

C’est ainsi qu’ils furent prompts à adopter le Parler Commun lorsqu’ils s’établirent en Eriador, et à l’époque de leur installation à Bree, ils avaient déjà commen cé à oublier la langue qu’ils utilisaient précédemment, laquelle avait dû être, à l’évidence, une langue d’Humains, telle qu’on en parlait sur le haut Anduin, une langue proche de celle des Rohirrim, toutefois, il semblerait que les Forts du Sud aient adop té une langue apparentée à celle du Pays de Dun avant de venir plus au nord, habiter la Comté [18] .

Tout cela se retrouvait encore, plus ou moins obscurément, du temps de Frodon, dans certains mots ou noms locaux dont un grand nombre ressemblait singulièrement à ceux qu’on peut entendre à Dale ou au Rohan.

Notamment pour ce qui est des noms de jours, de mois et de saisons, des mots de même type étaient encore d’usage courant (tels que mathom et smial ), tandis que d’autres se perpétuaient dans les noms de lieux en pays Bree et dans la Comté.

Les noms de personnes, parmi les Hobbits, avaient aussi leur singularité, et quantité d’entre eux avaient été transmis au fil des générations. Hobbit était le nom couramment employé par les gens de la Comté pour désigner tous ceux de leur race.

Les Hommes les appelaient Halflings (ou Semi -Hommes ) et les Elfes, Periannath .

La plupart des gens avaient oublié l’origine du mot Hobbit .

Il semblerait cependant que cela ait été d’abord un nom do nné aux Pieds velus par les Pâles et les Forts, et la déformation d’un mot qui se serait conservé en son intégrité dans la langue du Rohan : holbytla , « fouisseur », « bâtisseur souterrain ».

Des autres races Les Ents.

Le peuple le plus ancien à survivr e encore en ce Troisième Âge était les Onodrim ou Enyd , surnommés aussi les Ents en parler Rohan.

Ils étaient connus des Eldar dans les jours d’antan, et de fait, les Ents attribuaient aux Eldar non point leur langue même, mais le désir de parole.

La langu e que les Ents s’étaient forgée était différente de toute autre : lente, sonore, agglutinante, répétitive et prolixe, comportant une multiplicité de nuances dans le registre des voyelles, et d’infinies distinctions d’accent tonique et de quantité, au point que chez les Eldar, même les Maîtres du Savoir avaient renoncé à la fixer par écrit.

Les Ents n’utilisaient cette langue qu’entre eux, au surplus, ils n’avaient nul besoin d’en protéger le secret, car personne d’autre ne la pouvait comprendre. Toutefois, les Ents étaient eux - mêmes gens habiles à manier les langues, prompts à en saisir les mécanismes, et ne les oubliant plus jamais.

Mais ils avaient une préférence pour la langue des Eldar et aimaient tout particulièrement l’antique parler des Grands -Elfes.

Aussi les mots et noms étranges que les Hobbits rapportent, comme les ayant entendu prononcer par Sylvebarbe et par d’autres Ents, sont -ils d’origine elfe, ou bien des fragments du parler elfe, raccordés bout à bout à la manière des Ents [19] .

Parfois, c’est du quenya, par exemple : Taurelilômëa -tumbalemorna Tumbaletaurëa Lomëanor , qui se peut traduire par : Fort -ombreuse forêt -fort profonde vallée noire -Combe -valboisé Terre d’effroi , ou et c’est à peu prè s ce que Sylvebarbe a voulu dire : « Il y a une ombre noire dans les profondes ravines de la forêt.

» D’autres mots proviennent du sindarin, tel Fanghorn « Barbefeuillue », ou Fimbrethil , « bouleau gracile ». Les Orques et le Noir Parler.

Orque est la fo rme du nom que les autres peuples donnaient à cette race infâme, et telle se nommait -elle dans la langue du Rohan.

En sindarin, on disait orch .

Un nom apparenté très certainement à uruk , mot du Noir Parler, bien que d’ordinaire uruk ait servi à désigner sp écifiquement les. »

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