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mes raisons propres et pas pour les vôtres.

Publié le 15/12/2013

Extrait du document

mes raisons propres et pas pour les vôtres. Et s'il vous plaît, partons vite ! Je ne vous garantis pas que ma couardise ne me reprenne pas à la gorge à m'en couvrir de honte jusqu'à la fin de mes jours. -- Comme vous dites, Janov. Nous décollerons sitôt que l'ordinateur le permettra. Cette fois, nous allons rocéder par dégravité et monter tout droit, dès que nous pourrons avoir l'assurance que l'espace au-dessus de nous est dégagé de tout vaisseau. Et à mesure que l'atmosphère va se raréfier, nous allons gagner de plus en plus e vitesse. Dans moins d'une heure, nous serons en plein espace. -- Bien « », dit Pelorat et il se décapsula un bidon de café en plastique. L'orifice se mit immédiatement à fumer. Pelorat porta l'embout à ses lèvres et sirota le breuvage en aspirant juste assez d'air pour le refroidir à ne température supportable. Trevize sourit : « Vous savez superbement bien vous débrouiller avec ces objets, Janov. Vous êtes un vrai étéran de l'espace ! » Pelorat resta quelques instants en contemplation devant son bidon de plastique avant de répondre :  Maintenant que nous avons des vaisseaux capables de modifier à volonté le champ de gravité, sûrement qu'on ourrait utiliser des récipients classiques, non ? -- Bien sûr, mais vous n'allez pas si facilement faire renoncer les gens de l'espace à leur matériel spatial spécifique. Comment le rat de l'espace va-t-il se distancier des vermisseaux qui rampent à la surface s'il se sert 'une vulgaire tasse ouverte ? Tenez... vous voyez ces anneaux au plafond et sur les parois ? On les trouve raditionnellement dans tous les vaisseaux spatiaux depuis vingt mille ans et plus, même s'ils sont absolument inutiles à bord des vaisseaux gravitiques. Pourtant, ils sont bien là et je suis prêt à parier l'astronef entier contre une tasse de café que votre rat de l'espace prétendra qu'il est écrasé par l'asphyxie au moment du décollage et outiendra qu'en vol, il se balance d'un anneau à l'autre comme s'il était en apesanteur alors qu'il est toujours sous un g - une gravité normale, donc - dans les deux cas. -- Vous plaisantez ? -- Bon, enfin, peut-être un peu, mais il faut toujours compter avec les pesanteurs sociales - même dans le cas du progrès technique. Les anneaux de maintien pourtant sans utilité sont toujours là et les tasses qu'on nous fournit sont toujours munies d'un embout. » Pelorat hocha la tête, songeur, et continua de siroter son café. Enfin, il demanda : « Et quand décollonsnous ? » Trevize rit de bon coeur. « Là je vous ai eu ! J'ai commencé de vous parler des anneaux de maintien et vous n'avez même pas remarqué qu'on décollait juste à ce moment-là. Nous sommes déjà à deux kilomètres d'altitude. -- C'est pas vrai. -- Regardez vous-même. » Pelorat regarda : « Mais... je n'ai rien senti. -- Vous n'êtes pas censé sentir quelque chose. -- Est-ce que nous n'enfreignons pas la réglementation ? On aurait sûrement dû suivre une balise radio et monter en spirale - tout comme nous sommes descendus en spirale à l'atterrissage non ? -- Il n'y a pas de raison, Janov. Personne ne va nous arrêter. Absolument personne. -- En descendant, vous disiez... -- C'était différent. Ils n'étaient pas pressés de nous voir arriver mais ils sont absolument ravis de nous voir partir. -- Pourquoi dites-vous ça, Golan ? La seule personne à qui nous avons parlé de Gaïa, c'est Quintesetz et il nous a suppliés de ne pas partir. -- N'allez pas le croire, Janov. C'était pour la forme. Il a tout fait pour que nous allions bien vers Gaïa... Janov, vous avez admiré mon bluff pour lui soutirer des renseignements. Je suis désolé mais je ne mérite pas cette admiration. Même si je n'avais rien fait du tout, il m'aurait offert ces informations. J'aurais voulu me boucher les oreilles qu'il me les aurait hurlées. -- Pourquoi dites-vous ça, Golan ? C'est délirant. -- De la parano ? Oui, je sais. » Trevize se tourna vers l'ordinateur et se concentra pour prolonger ses sens. « Personne pour nous arrêter : aucun vaisseau à distance d'interception ; pas le moindre message d'avertissement. » Il pivota de nouveau vers Pelorat : « Dites-moi, Janov, comment avez-vous trouvé, pour Gaïa ? Vous connaissiez déjà Gaïa alors qu'on était sur Terminus. Vous saviez qu'elle était située dans le secteur de Seychelle. Vous saviez que son nom était plus ou moins une forme du mot Terre. D'où tenez-vous tous ces renseignements ? » Pelorat parut se raidir. Il répondit : « Si j'étais dans mon bureau sur Terminus, je pourrais consulter mes dossiers. Je n'ai quand même pas tout emporté avec moi - et en tout cas, certainement pas les références des circonstances qui m'ont permis d'obtenir tel ou tel élément d'information. -- Eh bien, tâchez quand même d'y réfléchir », dit Trevize, sévère. « Pensez que les Seychellois eux-mêmes gardent la bouche cousue sur ce problème. Ils sont si réticents à parler de Gaïa telle qu'elle est en réalité qu'ils vont jusqu'à encourager une superstition qui fait croire au bon peuple du coin qu'aucune planète de ce genre ne se trouve dans l'espace normal ! En fait... je peux même vous apprendre autre chose. Regardez ça ! » Trevize virevolta vers l'ordinateur, effleurant les poignées de commande avec l'aisance et la grâce d'une longue pratique. Quand ses mains entrèrent en contact avec les commandes, il accueillit avec plaisir leur tiède étreinte. Comme toujours, il sentit aussitôt un fragment de sa volonté propre s'épancher vers l'extérieur. Il expliqua : « Voici la carte de la Galaxie établie par l'ordinateur, telle qu'elle existait dans ses banques de mémoires avant notre atterrissage sur Seychelle. Je vais vous montrer la portion de la carte correspondant au ciel nocturne de cette planète tel que nous avons pu le contempler la nuit dernière. » La cabine s'obscurcit et une reproduction du ciel nocturne jaillit sur l'écran. « Aussi beau que lorsque nous l'avons vu sur Seychelle. -- Encore plus beau », dit Trevize avec impatience. « Il n'y a pas la moindre interférence atmosphérique : ni nuages ni absorption à proximité de l'horizon. Mais attendez, laissez-moi faire un réglage... » La vue bascula légèrement, leur donnant à tous deux la désagréable impression que c'était eux qui bougeaient. Instinctivement, Pelorat agrippa le bras de son fauteuil pour se retenir. « Là ! s'écria Trevize. Vous reconnaissez ? -- Évidemment. Ce sont les Cinq Soeurs - cette constellation pentagonale que Quintesetz nous a fait remarquer. On ne peut pas s'y tromper. -- Certes. Mais... où est Gaïa ? » Pelorat cligna des yeux. Il n'y avait pas de petite étoile en son centre. « Elle n'est pas là. -- C'est exact. Elle n'y est pas. Et c'est parce que sa position ne se trouve pas dans les banques de données de l'ordinateur. Puisqu'il est invraisemblable que ces données aient été délibérément rendues incomplètes sur ce point à notre seule intention, j'en conclus que pour les galactographes de la Fondation qui ont programmé ces banques de données - et qui ont à leur disposition une prodigieuse quantité d'informations - Gaïa était inconnue. -- Pensez-vous que si nous étions allés à Trantor... commença Pelorat. -- Je soupçonne qu'on n'y aurait pas trouvé plus d'informations sur Gaïa. Son existence est gardée secrète par les Seychellois - et qui plus est, je crois bien, par les Gaïens eux-mêmes. Vous-même, vous faisiez remarquer il y a quelques jours qu'il n'était pas si rare que certains mondes cherchent délibérément à se faire oublier pour échapper à l'impôt ou éviter les ingérences extérieures. -- D'habitude, remarqua Pelorat, quand les cartographes et les statisticiens tombent sur de telles planètes, elles sont généralement situées dans des secteurs faiblement peuplés de la Galaxie : c'est cet isolement qui leur donne la possibilité de se cacher. Gaïa n'est pas isolée. -- C'est vrai. C'est encore un des traits qui la rendent inhabituelle... Bon, gardons cette carte sur l'écran, que nous puissions continuer à réfléchir à cette ignorance de nos galactographes - et permettez-moi de vous reposer la question : compte tenu de cette ignorance de la part de personnes censées être les mieux informées, comment avez-vous fait votre compte pour entendre parler de Gaïa ? -- Je rassemble des données sur les mythes, les légendes et les histoires de la Terre depuis plus de trente ans, mon bon Golan. Mais en l'absence de mes archives complètes, comment voulez-vous que... -- On peut toujours essayer de commencer par le commencement, Janov : avez-vous appris son existence, disons, au cours des quinze premières années de vos recherches, ou des quinze dernières ? -- Oh ! Bon, si c'est pour rester aussi vagues, disons que c'est plutôt dans la dernière partie... -- Vous pouvez faire mieux que ça. Supposons que je vous suggère que vous avez connaissance de Gaïa depuis un ou deux ans ? » Trevize regarda dans la direction de Pelorat, prit conscience de son impossibilité à déchiffrer son expression dans la pénombre et remonta légèrement l'éclairage de la cabine. La gloire du spectacle nocturne affiché sur l'écran diminua en proportion. Le visage de Pelorat avait une rigidité minérale et ne trahissait rien. « Eh bien ? fit Trevize. -- Je réfléchis, dit doucement Pelorat. Vous avez peut-être raison. Je n'en jurerais pas. Quand j'ai écrit à Jimbor à l'Université de Ledbet, je n'ai pas évoqué Gaïa, bien qu'en l'occurrence, c'eût été approprié et c'était, oyons... en 95, ce qui remonte donc à trois ans. Je crois bien que vous avez raison, Golan. -- Et comment êtes-vous tombé dessus ? insista Trevize. Dans une communication ? Un livre ? Une revue cientifique ? Quelque antique ballade ? Comment ?... Allons ! » Pelorat se rencogna sur son siège et croisa les bras. Il se plongea dans ses pensées, totalement immobile. revize ne dit rien et attendit. Finalement, Pelorat répondit : « Dans une communication privée... mais inutile de me demander de qui, mon on. Je ne me rappelle pas. » Trevize passa les mains sur son ceinturon - elles étaient moites - tandis qu'il poursuivait ses efforts pour outirer à Pelorat des renseignements sans trop faire mine de lui arracher les mots de la bouche. Il demanda :  D'un historien ? D'un expert en mythologie ? D'un galactographe ? -- Inutile. Impossible de rattacher un nom à cette communication. -- Peut-être parce qu'il n'y en avait aucun... -- Oh ! non. Ça ne me paraît guère possible. -- Pourquoi ? Auriez-vous écarté une communication anonyme ? -- Non, je suppose que non. -- En avez-vous jamais reçu ? -- De temps en temps, très épisodiquement. Ces dernières années, je suis devenu bien connu dans certains cercles académiques en tant que collectionneur de types bien particuliers de mythes et de légendes et certains de mes correspondants ont été assez aimables pour me faire parvenir des éléments qu'ils avaient pu recueillir de sources non universitaires. Certaines de ces pièces ne peuvent être attribuées à quelqu'un de bien précis. -- Certes, mais avez-vous jamais reçu directement d'information anonyme, et non plus par l'entremise d'un quelconque correspondant universitaire ? -- C'est arrivé parfois - mais très rarement. -- Et vous pouvez assurer que ce n'a pas été le cas pour Gaïa ? -- Ces communications anonymes ont été tellement rares qu'il me semble que je devrais m'en souvenir si le cas s'était produit. Et malgré tout, je ne peux pas certifier que l'information n'était pas de provenance anonyme... Attention, ça ne veut pas non plus dire qu'elle m'est effectivement parvenue par des voies anonymes... -- J'entends bien. Mais il reste toujours une possibilité, c'est ça ? -- Je suppose, oui », concéda Pelorat, réticent. « Mais où voulez-vous en venir ? -- Je n'ai pas terminé », dit Trevize, péremptoire. « Comment vous est parvenue cette information ? Anonymement, ou pas ? Et de quelle planète venait-elle ? » Pelorat haussa les épaules. « Bon, écoutez, je n'en ai pas la moindre idée. -- Ça n'aurait pas pu être de Seychelle ? -- Je vous l'ai dit. Je ne sais pas. -- Moi, je vous suggère que vous l'avez effectivement reçue de Seychelle. -- Vous pourrez suggérer tout ce que vous voudrez mais ça ne rendra pas la chose vraie pour autant. -- Non ? Et quand Quintesetz a désigné la petite étoile au milieu des Cinq Soeurs, vous avez su tout de suite qu'il s'agissait de Gaïa. Vous l'avez même dit à Quintesetz, plus tard dans la soirée, en l'identifiant avant qu'il ne le fasse. Vous vous souvenez ? -- Oui, naturellement. -- Comment était-ce possible ? Comment avez-vous tout de suite reconnu Gaïa dans cette étoile sans éclat ? -- Parce que dans les éléments en ma possession, Gaïa était rarement citée sous ce nom. Les euphémismes les plus variés étaient fréquemment employés. L'un d'eux, plusieurs fois répété, était : le Petit Frère des Cinq Soeurs. Un autre : le Centre du Pentagone et parfois même on l'appelait : Ô Pentagone. Quand Quintesetz nous a indiqué les Cinq Soeurs et leur étoile centrale, ces allusions me sont immédiatement revenues à l'esprit. -- Vous ne m'aviez jamais parlé de ces allusions. -- J'en ignorais alors la signification et je ne voyais pas bien l'importance d'en discuter avec vous, qui êtes un... » Il hésita. « Un non-spécialiste ? -- Oui. -- Vous vous rendez bien compte, j'espère, que le pentagone que forment les Cinq Soeurs est une structure totalement subjective ? -- Que voulez-vous dire ? » Trevize eut un rire affectueux. « Ah ! le vermisseau rampant ! Croyez-vous que le ciel possède en propre une forme objective ? Comme si les étoiles y étaient épinglées ? La constellation a cette forme de pentagone, vue depuis la surface des planètes du système auquel appartient Seychelle - et des planètes de ce système uniquement. Depuis une planète en orbite autour d'une autre étoile, l'aspect des Cinq Soeurs est différent. On les oit sous un autre angle, déjà. En outre, les cinq étoiles formant le pentagone ne sont pas à la même distance de eychelle et, sous un angle différent, il se peut qu'il n'y ait aucune relation visible entre elles. Une ou deux étoiles ourront se trouver dans une moitié de l'horizon et les autres dans la moitié opposée. Tenez... » Trevize obscurcit de nouveau la pièce et se pencha sur l'ordinateur. « L'Union seychelloise est composée de uatre-vingt-six systèmes planétaires. Laissons Gaïa - ou du moins l'endroit qu'elle devrait occuper - à la même lace » (et, comme il disait cela, un petit cercle rouge apparut au centre du pentagone des Cinq Soeurs) « et hangeons pour un panorama vu de l'une de ces quatre-vingt-six planètes prise au hasard. » Le ciel changea et Pelorat cligna des yeux. Le petit cercle rouge était demeuré au centre de l'écran mais les inq Soeurs avaient disparu. Il y avait bien des étoiles brillantes dans son voisinage mais plus de pentagone. La ue du ciel changea encore, et encore, et encore. Les vues continuèrent de défiler. Le cercle rouge était toujours à a même place mais à aucun moment n'apparut un petit pentagone d'étoiles de même magnitude. Parfois on ouvait distinguer un vague pentagone déformé, composé d'étoiles de brillance inégale mais rien de comparable la magnifique constellation que leur avait indiquée Quintesetz. « Ça vous suffit ? dit Trevize. Je vous assure, les Cinq Soeurs ne peuvent apparaître telles que nous les avons

« se trouve dansl’espace normal ! Enfait...

jepeux même vousapprendre autrechose.

Regardez ça ! » Trevize virevolta versl’ordinateur, effleurantlespoignées decommande avecl’aisance etlagrâce d’une longue pratique.

Quandsesmains entrèrent encontact aveclescommandes, ilaccueillit avecplaisir leurtiède étreinte.

Comme toujours, ilsentit aussitôt unfragment desavolonté propres’épancher versl’extérieur. Il expliqua : « Voicilacarte delaGalaxie établieparl’ordinateur, tellequ’elle existait danssesbanques de mémoires avantnotreatterrissage surSeychelle.

Jevais vous montrer laportion delacarte correspondant au ciel nocturne decette planète telque nous avons pulecontempler lanuit dernière. » La cabine s’obscurcit etune reproduction duciel nocturne jaillitsurl’écran. « Aussi beauquelorsque nousl’avons vusur Seychelle. — Encore plusbeau », ditTrevize avecimpatience.

« Iln’yapas lamoindre interférence atmosphérique : ni nuages niabsorption àproximité del’horizon.

Maisattendez, laissez-moi faireunréglage... » La vue bascula légèrement, leurdonnant àtous deux ladésagréable impressionquec’était euxqui bougeaient.

Instinctivement, Peloratagrippa lebras deson fauteuil pourseretenir. « Là ! s’écria Trevize.

Vousreconnaissez ? — Évidemment.

Cesont lesCinq Sœurs – cette constellationpentagonalequeQuintesetz nousafait remarquer.

Onnepeut pass’ytromper. — Certes.

Mais...oùest Gaïa ? » Pelorat clignadesyeux.

Iln’y avait pasdepetite étoileenson centre. « Elle n’estpaslà. — C’est exact.Ellen’yestpas.

Etc’est parce quesaposition nesetrouve pasdans lesbanques dedonnées de l’ordinateur.

Puisqu’ilestinvraisemblable quecesdonnées aientétédélibérément renduesincomplètes surce point ànotre seuleintention, j’enconclus quepour lesgalactographes delaFondation quiont programmé ces banques dedonnées – et quiont àleur disposition uneprodigieuse quantitéd’informations – Gaïa était inconnue.

— Pensez-vous quesinous étions allésàTrantor...

commença Pelorat. — Je soupçonne qu’onn’yaurait pastrouvé plusd’informations surGaïa.

Sonexistence estgardée secrète par les Seychellois – et quiplus est,jecrois bien, parlesGaïens eux-mêmes.

Vous-même, vousfaisiez remarquer ily a quelques joursqu’iln’était passirare quecertains mondescherchent délibérément àse faire oublier pour échapper àl’impôt ouéviter lesingérences extérieures. — D’habitude, remarquaPelorat,quandlescartographes etles statisticiens tombentsurdetelles planètes, elles sontgénéralement situéesdansdessecteurs faiblement peuplésdelaGalaxie : c’estcetisolement quileur donne lapossibilité desecacher.

Gaïan’est pasisolée. — C’est vrai.C’est encore undes traits quilarendent inhabituelle...

Bon,gardons cettecarte surl’écran, que nous puissions continuer àréfléchir àcette ignorance denos galactographes – et permettez-moidevous reposer la question : comptetenudecette ignorance delapart depersonnes censéesêtrelesmieux informées, comment avez-vous faitvotre compte pourentendre parlerdeGaïa ? — Je rassemble desdonnées surlesmythes, leslégendes etles histoires delaTerre depuis plusdetrente ans, mon bonGolan.

Maisenl’absence demes archives complètes, commentvoulez-vous que... — On peuttoujours essayerdecommencer parlecommencement, Janov :avez-vous apprissonexistence, disons, aucours desquinze premières annéesdevos recherches, oudes quinze dernières ? — Oh ! Bon,sic’est pour rester aussivagues, disonsquec’est plutôt dansladernière partie... — Vous pouvezfairemieux queça.Supposons quejevous suggère quevous avezconnaissance deGaïa depuis un oudeux ans ? » Trevize regarda dansladirection dePelorat, pritconscience deson impossibilité àdéchiffrer sonexpression dans lapénombre etremonta légèrement l’éclairagedelacabine.

Lagloire duspectacle nocturneaffichésur l’écran diminua enproportion.

Levisage dePelorat avaitunerigidité minérale etne trahissait rien. « Eh bien ? fitTrevize. — Je réfléchis, ditdoucement Pelorat.Vousavezpeut-être raison.Jen’en jurerais pas.Quand j’aiécrit à Jimbor àl’Université deLedbet, jen’ai pasévoqué Gaïa,bienqu’en l’occurrence, c’eûtétéapproprié etc’était, voyons...

en95, cequi remonte doncàtrois ans.Jecrois bienquevous avezraison, Golan. — Et comment êtes-voustombédessus ? insistaTrevize.

Dansunecommunication ? Unlivre ? Unerevue scientifique ? Quelqueantiqueballade ? Comment ?...

Allons ! » Pelorat serencogna surson siège etcroisa lesbras.

Ilse plongea danssespensées, totalement immobile. Trevize nedit rien etattendit. Finalement, Peloratrépondit : « Dansunecommunication privée...maisinutile deme demander dequi, mon bon.

Jene me rappelle pas. » Trevize passalesmains surson ceinturon – elles étaientmoites – tandis qu’ilpoursuivait sesefforts pour soutirer àPelorat desrenseignements sanstropfaire mine delui arracher lesmots delabouche.

Ildemanda : « D’un historien ? D’unexpert enmythologie ? D’ungalactographe ? — Inutile.

Impossible derattacher unnom àcette communication.. »

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