Devoir de Philosophie

Platon .

Publié le 30/10/2013

Extrait du document

platon
Platon ... une nostalgie de retrouver la vraie emeure de l'âme... Sophie se réveilla en sursaut le lendemain matin. Elle regarda l'heure. l était à peine cinq heures, mais n'ayant plus du tout sommeil, elle s'assit dans le lit. ourquoi avait-elle gardé sa robe ? Puis tout lui revint en mémoire. lle grimpa sur un escabeau et regarda l'étagère en haut de son armoire. La cassette vidéo était bien là où elle l'avait angée. Elle n'avait donc pas rêvé. n tout cas pas entièrement. ais elle n'avait quand même pas vu Platon et Socrate ? Oh ! ça commençait à bien faire ! Sa mère avait peut-être raison uand elle trouvait qu'elle vivait en ce moment à côté de ses pompes. mpossible de se rendormir. Et si elle allait à sa cabane voir si le chien n'y avait pas déposé une nouvelle lettre ? ophie descendit l'escalier sur la pointe des pieds, enfila ses tennis et sortit. ans le jardin, tout était merveilleusement calme et silencieux. Seuls les oiseaux chantaient à tue-tête et elle ne put s'empêcher de sourire. La rosée du matin scintillait dans l'herbe comme de petites gouttes de cristal. Elle fut à nouveau frappée de constater à quel point le monde était un miracle incroyable. Il faisait aussi un peu humide au fond de la vieille haie. Sophie ne vit aucune nouvelle lettre du philosophe, mais elle essuya une grosse racine et s'assit dessus. Il lui revint à l'esprit que, sur la vidéo, Platon lui avait donné des devoirs à faire. D'abord, comment un pâtissier pouvait-il faire cinquante gâteaux exactement identiques ? Sophie dut s'appliquer, car elle trouva que ce n'était pas aussi facile que ça en avait l'air. Les rares fois où sa mère se risquait à cuire une plaque de petits gâteaux, il n'y en avait jamais deux pareils. Et comme elle était loin d'être une experte en pâtisserie, cela prenait même parfois une tournure assez dramatique. Mais les gâteaux qu'on achetait au magasin eux non plus n'étaient jamais identiques, puisque le pâtissier les confectionnait un par un. Sophie laissa échapper un sourire de satisfaction. Elle se souvenait d'un jour où son père l'avait emmenée en ville pendant que sa mère 71 préparait les gâteaux de Noël. En rentrant, elle avait retrouvé une foule de petits bonshommes en pain d'épices éparpillés sur le plan de travail. Sans être parfaits, ils se ressemblaient tous plus ou moins. Et pourquoi donc ? Tout simplement parce que sa mère avait utilisé le même moule pour tous les gâteaux. Sophie fut si contente de son raisonnement avec les petits bonshommes de pain d'épices qu'elle décréta qu'elle avait terminé son premier devoir. Quand un pâtissier confectionne cinquante gâteaux identiques, c'est parce qu'il utilise le même moule pour tous les gâteaux, un point c'est tout ! Ensuite le Platon de la vidéo avait regardé la caméra cachée et demandé pourquoi tous les chevaux étaient semblables. Pourtant aucun cheval ne ressemble à un autre cheval, pas plus que les hommes ne se ressemblent entre eux. Elle était sur le point de laisser tomber cette question quand elle se souvint de la démarche qu'elle avait suivie avec les petits bonshommes en pain d'épices. Aucun d'eux n'était parfaitement identique à un autre, car il y en avait toujours de plus gros que d'autres et certains étaient abîmés, et pourtant tout le monde s'accordait à reconnaître qu'ils étaient « tout à fait identiques «. Peut-être que Platon voulait demander pourquoi un cheval reste toujours un cheval et non un être hybride à mi-chemin entre par exemple le cochon et le cheval. Car si certains chevaux sont bruns comme des ours et d'autres blancs comme des moutons, ils ont tous quelque chose en commun. Sophie aurait bien aimé voir de quoi aurait eu l'air un cheval à six ou huit pattes ! Mais Platon ne voulait certainement pas dire que c'était parce que tous les chevaux étaient formés selon le même moule ? Puis il avait posé une question importante et terriblement difficile : L'homme a-t-il une âme immortelle ? Sur ce point-là, Sophie se sentait incapable de répondre. Elle savait seulement que les dépouilles mortelles étaient brûlées ou enterrées t qu'elles n'avaient par conséquent aucun avenir en tant que telles. Si l'homme avait une âme immortelle, il fallait admettre l'idée que l'homme était composé de deux parties radicalement différentes : un corps qui s'use et se décompose après quelques années et une âme qui suit de manière plus ou moins indépendante l'évolution du corps. Sa grand-mère avait affirmé un jour qu'elle sentait seulement son corps vieillir. A l'intérieur, elle serait restée, à l'entendre, la même jeune fille qu'autrefois. Ce terme de « jeune fille « amena Sophie à la dernière question : les hommes étaient-ils aussi raisonnables que les emmes et vice versa ? C'était vraiment impossible à dire. Tout dépendait de ce que Platon entendait par « raisonnables «. 72 Elle se souvint tout à coup de ce que le professeur de philosophie avait dit de Socrate. Ce dernier prétendait que tous les hommes étaient capables de découvrir des vérités philosophiques à condition d'utiliser leur raison. Un esclave disposait selon lui de la même faculté de raisonner pour résoudre des problèmes philosophiques qu'un omme libre. Sophie, quant à elle, était persuadée que les hommes et les femmes étaient également doués de raison. lors qu'elle était ainsi plongée dans ses pensées, elle entendit soudain de petits craquements dans la haie, accompagnés 'une respiration haletante comme une vraie locomotive à vapeur. Quelques secondes plus tard, le gros chien roux éboula comme un fou dans sa cabane. Il tenait une grande enveloppe dans la gueule. Hermès ! s'écria Sophie. Oh ! merci ! e chien laissa tomber l'enveloppe sur les genoux de Sophie qui étendit la main et commença à lui caresser la nuque. Hermès, t'es un bon chien, tu sais ! murmura-t-elle. e chien se coucha à ses pieds et se laissa caresser quelques instants avant de repartir comme il était venu, mais suivi ette fois de Sophie. ermès trottait d'un pas lourd vers la forêt. Sophie le suivait à quelques mètres de distance. Le chien se retourna uelquefois et grogna, mais il en fallait plus pour la décourager. Elle allait enfin savoir où se dissimulait le philosophe, dûtlle aller jusqu'à Athènes pour ça. e chien accéléra l'allure et s'engagea bientôt sur un petit sentier. ophie pressa le pas elle aussi, mais, en l'entendant le talonner, le chien se retourna et se mit à aboyer comme un vrai hien de garde. Sophie n'abandonna pas pour autant et en profita au contraire pour gagner quelques mètres. lors Hermès partit en flèche, lâchant complètement Sophie qui dut admettre que jamais elle ne parviendrait à le attraper. Elle s'arrêta et entendit le chien se perdre dans la forêt. Puis tout redevint silencieux. lle s'assit sur un tronc d'arbre dans une clairière, ouvrit la grande enveloppe qu'elle tenait toujours à la main et se mit à ire : L'Académie de Platon Heureux de te retrouver, Sophie ! Enfin, depuis ta visite d'Athènes. Comme ça, tu as pu faire ma connaissance et j'ai aussi pu te présenter Platon. Alors enchaînons sans plus tarder. Platon (427-347 avant Jésus-Christ) avait vingt-neuf ans quand Socrate dut boire la ciguë. Il avait longtemps été l'élève de Socrate et suivit avec grand intérêt le procès de son maître. Qu'Athènes puisse condamner à mort l'homme le plus minent de la ville non 73 seulement le marqua à jamais, mais détermina toute l'orientation de sa pratique philosophique. La mort de Socrate fut pour Platon l'expression exacerbée de l'opposition qui existe entre les conditions existant réellement dans la société et ce qui est vrai ou idéal. Le premier travail de Platon en tant que philosophe consista à ublier la plaidoirie de Socrate. Il rapporta donc les propos tenus par Socrate face à la foule des jurés. u te souviens certainement que Socrate n'a rien écrit lui-même. Il n'en allait pas de même pour les présocratiques, ais malheureusement la plupart des sources écrites ont été détruites. En ce qui concerne Platon, nous pensons que es oeuvres maîtresses ont toutes été sauvegardées (sans compter L'Apologie de Socrate, il a laissé de nombreuses lettres et vingt-cinq dialogues philosophiques complets). Si ces écrits ont pu être conservés, c'est sans doute parce ue Platon créa sa propre école de philosophie à l'extérieur d'Athènes. Celle-ci vit le jour dans des jardins qui ortaient le nom du héros grec Académos. C'est pourquoi elle s'appela l'Académie. D'innombrables « académies « ont été depuis fondées dans le monde entier et nous n'arrêtons pas de parler d'« cadémiciens « ou des sujets « académiques «, c'est-à-dire universitaires.) A l'Académie de Platon, on enseignait la hilosophie, les mathématiques et la gymnastique. Encore que le mot « enseigner « e soit pas très approprié. Le débat d'idées était le fer de lance de l'Académie. Aussi n'est-ce pas un hasard si le genre ittéraire que Platon privilégia fut le dialogue. e vrai, le beau et le bien n commençant ce cours, je t'ai dit qu'il n'était pas inutile de s'interroger sur le projet de chaque philosophe. Aussi te osai-je la question : qu'est-ce que Platon cherchait à découvrir ? On pourrait dire grosso modo que Platon s'intéressait aux rapports entre ce qui est éternel et immuable d'une part et e qui s'écoule « d'autre part. (Dans la lignée des présocratiques, donc !) Nous avons établi que les sophistes et Socrate se ont détachés des problèmes de la philosophie de la nature pour tourner vers l'homme et la société. Il n'en reste pas oins vrai que Socrate, et les sophistes à leur manière, s'était aussi intéressé à la relation entre l'éternel et 'éphémère. Surtout quand il s'agissait de morale humaine et des idéaux ou vertus dans la société. On peut simplifier n disant que les sophistes pensaient que les notions de bien et de mal étaient relatives et pouvaient changer selon les poques. La question du bien et du mal n'avait donc rien d'absolu. C'est justement cette conception que Socrate ne ouvait accepter. Il était 74 convaincu qu'il existait quelques règles éternelles et intemporelles concernant le bien et le mal. En utilisant notre aison, il nous est possible à nous autres hommes d'atteindre ces normes immuables, car la raison a précisément un aractère éternel et immuable. u me suis, Sophie ? Arrive donc Platon. Il s'intéresse à ce qui est éternel et immuable à la fois dans la nature, la orale et la vie sociale. Platon met tout cela dans le même sac. Il essaie d'appréhender une « réalité « propre qui serait éternelle et immuable. Et, disons-le, c'est justement ce qu'on leur demande, aux philosophes. Ils ne sont pas là our élire la plus jolie fille de l'année ou pour dire où acheter les tomates les moins chères. (C'est peut-être pour ça u'on les écoute si peu !) Les philosophes tentent de faire abstraction de ce genre de questions frivoles et si erriblement actuelles « aux yeux de certains. Ils recherchent au contraire ce qui est éternellement « vrai «, « beau « et « bien «. vec ces mots, nous avons en tout cas tracé les grandes lignes du projet philosophique de Platon. A partir de aintenant, nous allons essayer de comprendre cette pensée singulière qui a profondément marqué toute la hilosophie européenne. e monde des idées mpédocle et Démocrite avaient montré que tous les phénomènes naturels étaient soumis au changement, mais qu'il avait malgré tout quelque chose d'essentiel qui jamais ne changeait (les « quatre éléments « ou les « atomes «). laton était d'accord pour considérer le problème, mais en le posant d'une autre façon. elon lui, tout ce qui est tangible dans la nature est susceptible de se transformer, soumis à l'épreuve du temps, et estiné à se dégrader et disparaître. Mais tout est fait d'après un « moule « ntemporel qui est lui éternel et immuable... You see ? Bon, enfin... Pourquoi tous les chevaux sont-ils identiques, Sophie ? Tu penses peut-être que ce n'est pas le cas. Mais il existe bien quelque chose que tous les chevaux ont en commun qui fait que nous pouvons les reconnaître de manière infaillible. Même si tout cheval est pris individuellement dans un processus évolutif qui le conduira à la mort, il n'en demeure as moins que le « moule du cheval « estera, lui, éternel et immuable. e qui est éternel et immuable n'est donc pas pour Platon quelque « matière élémentaire « physique, mais des rincipes de caractère spirituel, donc abstraits. oyons plus précis : les présocratiques avaient proposé une explication tout à fait séduisante quant aux changements ans la 75 nature sans qu'il y ait de véritable changement en profondeur. Il y avait selon eux dans le cycle de la nature quelques léments minuscules qui étaient indestructibles. Jusqu'ici rien à dire, Sophie ! ais ils ne donnent aucune explication satisfaisante pour comprendre comment ces particules qui ont autrefois formé n cheval se retrouvent soudain quatre ou cinq siècles plus tard pour donner un cheval tout neuf ! Ou, pourquoi pas, ormer un éléphant ou un crocodile. Là où Platon veut en venir, c'est que les atomes de Démocrite ne produiront amais un « crocophant « ou un « élédile «. el est le point de départ de sa réflexion. i tu as déjà compris cela, tu peux sauter le paragraphe suivant Mais on ne sait jamais, alors je répète : tu as des pièces de Lego et tu construis un cheval avec. Puis tu défais le tout et ranges les pièces dans une boîte. Il ne te suffira pas de ecouer la boîte pour construire un cheval tout neuf. Comment les pièces de Lego y parviendraient-elles toutes seules Non, c'est toi qui dois reconstruire le cheval, Sophie. Et si tu réussis, c'est parce que tu as en toi une image de 'aspect extérieur du cheval. Ce cheval en Lego se construit donc d'après un modèle qui reste inchangé de cheval en heval. u fait, as-tu résolu le problème des cinquante gâteaux parfaitement identiques ? Supposons que tu tombes du ciel et 'aies jamais vu de boulangerie-pâtisserie de ta vie. Tu entres par hasard, attirée par les gâteaux en vitrine, et tu aperçois cinquante petits bonshommes en pain d'épices tous identiques les uns aux autres. Tu te gratterais sans doute la tête en te demandant comment une telle similitude est possible. Certes, il manquerait peut-être un bras à celui-ci, un morceau de tête à celui-là ou il y aurait une boule sur le ventre de cet autre, mais tu conviendrais après mûre réflexion qu'ils possèdent tous un trait commun. Même si aucun d'eux n'est tout à fait parfait, tu devinerais qu'ils ont une même origine. Tu comprendrais vite que ces gâteaux proviennent tous d'un seul et même moule. Mieux encore, Sophie : tu ressentirais le violent désir de voir cette forme en te disant qu'elle doit être infiniment plus parfaite et donc beaucoup plus belle que toutes ses fragiles copies. Si tu as réussi à faire ce devoir toute seule, tu as en fait résolu un problème philosophique exactement de la même manière que Platon. Comme la plupart des philosophes, il est « tombé du ciel « (il s'est assis tout à l'extrémité des poils de la fourrure du lapin). Il s'est étonné de voir tant de similitudes dans les phénomènes naturels et il en a déduit qu'il devait y avoir un nombre limité de moules qui sont « par-dessus « ou « derrière « tout ce qui nous entoure. Ces moules, Platon les appela les idées. Derrière tous les chevaux, les cochons et les hommes se trouvent l' « idée du cheval «, l' « idée du cochon « et 76 l' « idée de l'homme «. (De même qu'une boulangerie peut aussi bien avoir des bonshommes que des chevaux ou des cochons en pain d'épices ; une boulangerie digne de ce nom a généralement plus d'un moule, même si un seul moule est suffisant pour chaque sorte de gâteau.) Conclusion : Platon soutenait qu'il existait une autre réalité derrière le monde des sens. Cette réalité, il l'a appelée le
platon

« Un esclave disposait selonluide lamême faculté deraisonner pourrésoudre desproblèmes philosophiques qu’un homme libre.Sophie, quantàelle, était persuadée queleshommes etles femmes étaientégalement douésderaison. Alors qu’elle étaitainsiplongée danssespensées, elleentendit soudaindepetits craquements danslahaie, accompagnés d’une respiration haletantecommeunevraie locomotive àvapeur.

Quelques secondesplustard, legros chien roux déboula commeunfou dans sacabane.

Iltenait unegrande enveloppe danslagueule. — Hermès !s’écria Sophie.

Oh!merci ! Le chien laissatomber l’enveloppe surlesgenoux deSophie quiétendit lamain etcommença àlui caresser lanuque. — Hermès, t’esunbon chien, tusais !murmura-t-elle. Le chien secoucha àses pieds etse laissa caresser quelques instantsavantderepartir commeilétait venu, maissuivi cette foisdeSophie. Hermès trottaitd’unpaslourd verslaforêt.

Sophie lesuivait àquelques mètresdedistance.

Lechien seretourna quelquefois etgrogna, maisilen fallait pluspour ladécourager.

Elleallait enfin savoir oùsedissimulait lephilosophe, dût- elle aller jusqu’à Athènes pourça. Le chien accéléra l’allureets’engagea bientôtsurunpetit sentier. Sophie pressalepas elle aussi, mais,enl’entendant letalonner, lechien seretourna etse mit àaboyer comme unvrai chien degarde.

Sophie n’abandonna paspour autant eten profita aucontraire pourgagner quelques mètres. Alors Hermès partitenflèche, lâchant complètement Sophiequidut admettre quejamais elleneparviendrait àle rattraper.

Elles’arrêta etentendit lechien seperdre danslaforêt.

Puistout redevint silencieux. Elle s’assit suruntronc d’arbre dansuneclairière, ouvritlagrande enveloppe qu’elletenaittoujours àla main etse mit à lire : L’Académie dePlaton Heureux deteretrouver, Sophie!Enfin, depuis tavisite d’Athènes.

Commeça,tuas pu faire maconnaissance etj’ai aussi puteprésenter Platon.Alorsenchaînons sansplustarder. Platon (427-347 avantJésus-Christ) avaitvingt-neuf ansquand Socrate dutboire laciguë.

Ilavait longtemps étél’élève de Socrate etsuivit avecgrand intérêt leprocès deson maître.

Qu’Athènes puissecondamner àmort l’homme leplus éminent delaville non 73 seulement lemarqua àjamais, maisdétermina toutel’orientation desapratique philosophique. La mort deSocrate futpour Platon l’expression exacerbéedel’opposition quiexiste entrelesconditions existant réellement danslasociété etce qui estvrai ouidéal.

Lepremier travaildePlaton entant quephilosophe consistaà publier laplaidoirie deSocrate.

Ilrapporta donclespropos tenusparSocrate faceàla foule desjurés. Tu tesouviens certainement queSocrate n’arien écrit lui-même.

Iln’en allait pasdemême pourlesprésocratiques, mais malheureusement laplupart dessources écritesontétédétruites.

Encequi concerne Platon,nouspensons que ses œuvres maîtresses onttoutes étésauvegardées (sanscompter L’Apologie deSocrate, il a laissé denombreuses lettres etvingt-cinq dialoguesphilosophiques complets).Sices écrits ontpuêtre conservés, c’estsansdoute parce que Platon créasapropre écoledephilosophie àl’extérieur d’Athènes.Celle-civitlejour dans desjardins qui portaient lenom duhéros grec Académos.

C’est pourquoi elles’appela l’Académie. (D’innombrables «académies »ont étédepuis fondées danslemonde entieretnous n’arrêtons pasdeparler d’« académiciens »ou des sujets «académiques »,c’est-à-dire universitaires.) Al’Académie dePlaton, onenseignait la philosophie, lesmathématiques etlagymnastique.

Encorequelemot «enseigner » ne soit pastrès approprié.

Ledébat d’idées étaitlefer delance del’Académie.

Aussin’est-ce pasunhasard sile genre littéraire quePlaton privilégia futledialogue. Le vrai, lebeau etlebien En commençant cecours, jet’ai ditqu’il n’était pasinutile des’interroger surleprojet dechaque philosophe.

Aussite posai-je laquestion :qu’est-ce quePlaton cherchait àdécouvrir ? On pourrait dire grosso modo que Platon s’intéressait auxrapports entrecequi estéternel etimmuable d’unepartet ce qui « s’écoule »d’autre part.(Dans lalignée desprésocratiques, donc!)Nous avons établiquelessophistes etSocrate se sont détachés desproblèmes delaphilosophie delanature pourtourner versl’homme etlasociété.

Iln’en reste pas moins vraique Socrate, etles sophistes àleur manière, s’étaitaussiintéressé àla relation entrel’éternel et l’éphémère.

Surtoutquandils’agissait demorale humaine etdes idéaux ouvertus danslasociété.

Onpeut simplifier en disant quelessophistes pensaient quelesnotions debien etde mal étaient relatives etpouvaient changerselonles époques.

Laquestion dubien etdu mal n’avait doncriend’absolu.

C’estjustement cetteconception queSocrate ne pouvait accepter.

Ilétait 74 convaincu qu’ilexistait quelques règleséternelles etintemporelles concernantlebien etlemal.

Enutilisant notre raison, ilnous estpossible ànous autres hommes d’atteindre cesnormes immuables, carlaraison aprécisément un caractère éterneletimmuable. Tu me suis, Sophie ?Arrive doncPlaton.

Ils’intéresse àce qui est éternel etimmuable àla fois dans lanature, la morale etlavie sociale.

Platonmettout celadans lemême sac.Ilessaie d’appréhender une«réalité »propre qui. »

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