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que du règlement de ceux-ci.

Publié le 01/10/2013

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que du règlement de ceux-ci. Au premier seront utiles les lois, qui favorisent les arts par lesquels on améliore le revenu des terres, des étangs, des mers et des rivières, tels que sont la pêche et l'agriculture. Au deuxième, servent toutes les lois qui empêchent la fainéantise et qui excitent l'industrie des hommes ; ou qui relèvent et mettent en honneur l'art de naviguer (par lequel les commodités de tout le monde sont apportées en une ville, sans qu'elles coûtent presque que la peine de les aller quérir), les mécaniques (sous lesquelles je comprends toutes les diverses industries des artisans) et les sciences mathématiques, qui sont la source et des arts mécaniques et de la navigation. Au troisième moyen, serviront les lois qui restreignent les dépenses excessives de la bouche et des vêtements, et en général de toutes les choses qui se consument par l'usage. Or, comme de telles lois mènent aux fins susdites, c'est aussi du devoir des souverains de les établir. XV. Qu'il ne faut pas prescrire plus de lois que n'en demande le bien des sujets et de l'État. La liberté des sujts ne consiste pas en ce qu'ils soient exempts des lois de l'État, ou que les souverains ne puissent pas établir telles lois que bon leur semble. Mais, parce que tous les mouvements et toutes les actions des particuliers, ne peuvent jamais être tellement réglées, ni leur variété si limitée, qu'il n'en demeure presque une infinité qui ne sont ni commandées ni défendues et que les lois laissent au franc arbitre des hommes ; chacun est libre à leur égard, et la liberté de laquelle on jouit de ce côté-là, est cette partie du droit de nature, à laquelle les lois n'ont pas encore touché, et dont il nous reste l'usage. Sur quoi il m'est venu souvent en la pensée, que comme l'eau qui croupit dans les bords d'un étang se corrompt, ou si d'autre côté elle n'est retenue, elle se répand et coule par toutes les ouvertures qu'elle rencontre. Ainsi les sujets d'un Etat, s'ils ne s'essayaient jamais à des choses contraires aux lois, s'engourdiraient ; et, s'ils les bravaient en toutes leurs actions, ils passe-

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