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  6 Trevize se sentit rougir et lutta pour maîtriser sa colère.

Publié le 15/12/2013

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  6 Trevize se sentit rougir et lutta pour maîtriser sa colère. Branno était une femme qui allait sur ses soixantetrois ans. Il hésitait à se lancer dans une joute oratoire avec quelqu'un de presque deux fois son âge. En outre, elle avait une grande pratique de la bataille politique et savait que si elle pouvait placer son adversaire en position de déséquilibre, elle aurait partie à demi gagnée. Mais une telle tactique n'était efficace que devant un public. Or, aucun spectateur n'était là pour assister à son humiliation : ils étaient seuls tous les deux. Si bien que Trevize préféra ignorer ses paroles et fit de son mieux pour l'observer avec détachement : une vieille femme vêtue de ces habits unisexes qui étaient à la mode depuis deux générations - et qui ne lui allaient pas. Le Maire, le dirigeant de la Galaxie - si tant est que la Galaxie pût avoir un dirigeant - n'était qu'une vieille femme ordinaire qu'on aurait facilement pu confondre avec un homme - n'eût été sa coiffure, les cheveux gris acier tirés en arrière, et non pas flottants dans le style typiquement masculin. Trevize lui adressa un sourire engageant. Quels que soient les efforts d'un adversaire plus âgé pour faire sonner l'épithète « mon garçon » comme une insulte, ledit « garçon » gardait l'avantage de la jeunesse et de l'allure - et surtout, il en était pleinement conscient. Il lui dit : « C'est vrai. J'ai trente-deux ans, je ne suis donc qu'un garçon - si l'on veut. Et je suis conseiller et par conséquent, ex officio, un idiot. La première condition est inévitable ; quant à la seconde, tout ce que je puis ire, c'est que j'en suis désolé. -- Savez-vous ce que vous avez fait ? Et ne restez donc pas planté là à faire de l'esprit : asseyez-vous. Mettez votre cervelle en route, si ça vous est possible, et répondez-moi intelligemment. -- Je sais très bien ce que j'ai fait. J'ai dit la vérité telle que je la vois. -- Et c'est aujourd'hui que vous l'utilisez pour me défier. Précisément le jour où mon prestige est tel que je peux me permettre de vous exclure de la Chambre et de vous arrêter sans que nul ne proteste. -- Le Conseil va se ressaisir et croyez bien qu'il protestera. Peut-être même proteste-t-il en ce moment. Et on m'écoutera d'autant mieux que vous avez décidé de me persécuter. -- Personne ne vous écoutera, parce que si je pensais que vous deviez continuer dans la même veine, je persisterais à vous poursuivre comme un traître avec toute la rigueur qu'autorise la loi. -- Alors, il faudrait me juger. Et je ferais éclater la vérité en plein tribunal. -- N'y comptez pas. Les pouvoirs d'exception d'un Maire sont considérables même s'il en fait rarement usage. -- Et sur quels motifs déclareriez-vous l'état d'exception ? -- Les motifs, je les inventerais. Accordez-moi encore assez d'ingéniosité pour ça ; et je n'aurais pas peur d'en prendre le risque politique. Ne me poussez pas à bout, jeune homme. Si nous sommes ici, c'est pour parvenir à un accord, sinon vous ne recouvrerez plus jamais la liberté. Vous resterez en prison jusqu'à la fin de vos jours. Je peux vous le garantir. » Ils se dévisagèrent mutuellement : Branno en gris, Trevize en camaïeu de bruns. Trevize comprit : « Quel genre d'accord ? -- Ah ! ah ! On est curieux. Voilà qui est mieux. On va pouvoir ainsi passer de la confrontation à la conversation. Quel est votre point de vue ? -- Vous le connaissez fort bien. Vous vous êtes roulée dans la boue avec le conseiller Compor, non ? -- Je veux l'entendre de votre bouche - à la lumière de la crise Seldon qui vient de s'achever. -- Très bien, si tel est votre désir, madame le Maire ! » (Il avait été à deux doigts de dire : « la vieille »). « L'image de Seldon a parlé trop juste, trop impossiblement juste, au bout de cinq cents ans. C'est la huitième fois qu'il apparaît, je crois. Et en plusieurs occasions, personne n'était là pour l'entendre. A une reprise au moins, du temps d'Indbur III, ce qu'il avait à dire était totalement désynchronisé avec la réalité - mais c'était au moment du Mulet, n'est-ce pas ? Alors, dites-moi quand il a fait preuve d'autant de clairvoyance que cette foisci ? » Trevize se permit un petit sourire. « Jamais, jusqu'à présent, madame le Maire - pour ce que nous révèlent les archives du passé -, jamais Seldon n'est parvenu à décrire si parfaitement la situation, jusque dans ses plus infimes détails. -- Votre hypothèse est que l'apparition de Seldon, cette image holographique, est un faux, que ces enregistrements sont l'oeuvre d'un contemporain - ce pourrait être moi - et qu'un acteur joue le rôle de Seldon ? -- Pas impossible, madame le Maire, mais ce n'est pas ce que je veux dire. La vérité est hélas bien pire. Je crois que c'est effectivement l'image de Seldon lui-même que l'on voit et que sa description du moment présent de l'histoire est bien la description qu'il prépara jadis, il y a cinq siècles. C'est d'ailleurs exactement ce que j'ai confié à votre homme, Kodell, qui m'a mené habilement dans une charade où j'étais censé soutenir les superstitions irréfléchies de certains membres de la Fondation. -- Oui. Cet enregistrement sera utilisé si nécessaire, pour permettre à la Fondation de constater que vous n'avez jamais été dans l'opposition. » Trevize ouvrit les bras : « Mais j'y suis ! Il n'y a pas de Plan Seldon au sens où nous l'entendons et cela fait peut-être deux siècles qu'il en est ainsi. Il y a des années que je le soupçonne, et ce que nous avons pu voir il y a douze heures dans la crypte temporelle le prouve. -- Parce que Seldon était trop exact ? -- Précisément ! Ne souriez pas. C'est bien la preuve définitive. -- Je ne souris pas, je vous ferai remarquer. Poursuivez. -- Comment peut-il avoir été si exact ? Il y a deux siècles, son analyse de ce qui était alors le présent était complètement fausse. Trois cents ans s'étaient écoulés depuis l'instauration de la Fondation et il était déjà largement à côté de la plaque ! -- Tout cela, conseiller, vous l'avez expliqué vous-même il y a quelques instants : c'était à cause du Mulet ; le Mulet était un mutant doué d'intenses pouvoirs mentaux et il eût été impossible de l'intégrer dans le Plan. -- Mais il était quand même là - intégré ou pas. Et il avait fait dérailler le Plan Seldon. Le Mulet ne gouverna as longtemps et il mourut sans successeur. La Fondation recouvra son indépendance et reprit sa domination, ais comment le Plan Seldon aurait-il retrouvé sa ligne initiale après une telle rupture touchant à sa trame ême ? » Branno prit un air sombre et serra ses vieilles mains ridées : « Vous connaissez la réponse : nous n'étions que a Première des deux Fondations. Vous avez lu comme moi les livres d'histoire. -- J'ai lu la biographie qu'a rédigée Arkady sur sa grand-mère - après tout, ça fait partie du programme scolaire - et j'ai lu ses romans également. J'ai lu la version officielle de l'histoire du Mulet et de ses onséquences. Me permettra-t-on d'en douter ? -- Comment cela ? -- Officiellement, nous - la Première Fondation - étions chargés de préserver le savoir des sciences physiques t de le faire avancer. Nous devions opérer au grand jour, notre développement historique suivant - qu'on en fût u non conscients - le Plan Seldon. Mais il y avait aussi la Seconde Fondation qui devait, elle, préserver et faire rogresser les sciences humaines - dont la psychohistoire - et son existence devait demeurer un secret, même our nous. La Seconde Fondation tenant lieu de vernier d'accord pour le Plan, son rôle était d'ajuster les ourants de l'histoire galactique si jamais ils s'écartaient de la voie tracée par le plan. -- Alors, vous avez trouvé vous-même la réponse, dit le Maire : Bayta Darell vainquit le Mulet, peut-être sous 'inspiration de la Seconde Fondation, même si sa petite-fille soutient que ce n'était pas le cas. Ce fut pourtant la econde Fondation qui sans aucun doute oeuvra pour ramener l'histoire galactique dans la voie du Plan après la ort du Mulet et manifestement, elle y est parvenue. « Alors, par Terminus, de quoi voulez-vous donc parler, conseiller ? -- Madame le Maire, si nous suivons le récit d'Arkady Darell, il est clair qu'à vouloir corriger le cours de 'histoire galactique, la Seconde Fondation a bouleversé totalement le schéma initial de Seldon puisque par cette entative même, elle détruisait son propre secret. Nous autres de la Première Fondation avons pris conscience de 'existence de notre reflet, la Seconde Fondation, et nous n'avons pu nous faire à l'idée que nous étions anipulés. Nous avons donc tout fait pour découvrir la Seconde Fondation et la détruire. » Branno opina. « Et s'il faut en croire Arkady Darell, nous y sommes parvenus mais manifestement pas avant ue la Seconde Fondation n'eût remis l'histoire galactique fermement sur ses rails après la rupture introduite ar le Mulet. Et elle y est toujours. -- Et vous pouvez croire ça ? D'après la chronique, la Seconde Fondation fut localisée et le sort de ses embres réglé. Cela s'est passé en 378 de l'Ère de la Fédération, il y a cent vingt ans. Cinq générations durant, ous sommes censés avoir agi seuls, sans Seconde Fondation et malgré tout, nous sommes restés si proches de 'objectif initial du Plan que l'image de Seldon et vous-même tenez un langage pratiquement identique ! -- Ce qu'on pourrait interpréter comme le fait que j'ai su prédire avec perspicacité le développement des endances historiques... -- Pardonnez-moi. Loin de moi l'idée de jeter le doute sur votre perspicacité mais il me semble quant à moi ue l'explication la plus évidente reste encore que la Seconde Fondation n'a jamais été détruite. Elle continue de ous diriger. Elle continue de nous manipuler. Et voilà bien la raison pour laquelle nous sommes revenus dans a ligne du Plan Seldon. »   7. Si madame le Maire fut choquée par cette déclaration, elle n'en trahit rien. Il était plus d'une heure du matin et elle avait désespérément envie de mettre un terme à l'entretien, et pourtant elle ne pouvait pas précipiter les choses. Il fallait encore qu'elle joue avec ce jeune homme, et elle ne voulait pas qu'il brise tout de suite sa ligne. Elle n'avait pas envie de se défaire de lui alors qu'il pouvait encore lui être utile. Elle répondit : « Pas possible ? D'après vous, le récit qu'a fait Arkady de la guerre kalganienne et de la destruction de la Seconde Fondation est un faux ? C'est une invention ? Une blague ? Un mensonge ? » Trevize haussa les épaules. « Ce n'est pas nécessaire. Là n'est pas la question. Supposez que le compte rendu d'Arkady fût totalement exact - dans les limites des informations dont elle disposait. Supposez que tout ait eu lieu exactement comme elle l'a dit ; qu'on ait effectivement découvert le repaire de la Seconde Fondation et qu'on s'en soit débarrassé. Comment peut-on affirmer, toutefois, qu'on ait eu tous ses membres jusqu'au dernier ? La Seconde Fondation recouvrait toute la Galaxie. Elle ne manipulait pas uniquement l'histoire de Terminus ou même de la seule Fondation. Ses responsabilités englobaient plus que notre capitale ou que l'ensemble de la Fondation. Il y a certainement des membres de la Seconde Fondation qui se trouvaient à mille parsecs, ou plus, du lieu des événements. Est-il alors concevable qu'on ait pu tous les avoir ? « Et si tel ne fut pas le cas, pouvons-nous vraiment dire que nous avons gagné ? Le Mulet aurait-il pu dire la même chose à l'époque ? Après tout, il avait conquis Terminus et avec Terminus, tous les mondes qui étaient sous son contrôle direct - mais restait encore l'Association des Marchands Indépendants. Et une fois les Marchands Indépendants assujettis, restaient encore trois fugitifs : Ebling Mis, Bayta Darell et son mari. Il s'assura le contrôle des deux hommes et laissa libre Bayta ; Bayta, seule. Il avait agi ainsi par amour, s'il faut en croire le roman d'Arkady. Et cela fut suffisant. Selon le récit d'Arkady, une seule personne - et c'était Bayta - était encore libre d'agir à sa guise et c'est précisément à cause de ses agissements que le Mulet fut incapable de localiser la Seconde Fondation et se retrouva finalement vaincu. « Une seule personne épargnée et tout est perdu ! Voilà bien la preuve du rôle de l'individu, malgré toutes ces légendes autour du Plan Seldon pour accréditer l'idée que l'individu n'est rien et que la masse est tout. « Et supposez que nous n'ayons pas simplement laissé une seule Fondation derrière nous mais quelques douzaines, comme c'est parfaitement envisageable... alors ? Est-ce qu'elles ne se regrouperaient pas, ne se reconstruiraient pas, ne s'attelleraient pas de nouveau à leur tâche, ne se multiplieraient pas en recrutant et en formant de nouveaux effectifs, pour de nouveau faire de nous leurs pions ? » Branno lui dit gravement : « Le croyez-vous ? -- J'en suis persuadé. -- Mais dites-moi, conseiller. Pourquoi s'embêteraient-ils avec tout cela ? Pourquoi quelques pitoyables survivants continueraient-ils à s'acharner désespérément sur une tâche dont tout le monde se désintéresse ? Qu'est-ce qui les pousse à maintenir coûte que coûte la Galaxie sur la voie conduisant au second Empire ? Et à supposer que cette petite bande tienne absolument à remplir sa mission, pourquoi faudrait-il nous en soucier ? Pourquoi ne pas accepter plutôt la ligne du Plan et leur être au contraire reconnaissants de veiller à ce que nous n'en dérivions pas ? » Trevize se frotta les yeux. Malgré sa jeunesse, c'était lui qui paraissait le plus las des deux. Il dévisagea la femme : « Je ne peux pas vous croire. Vous imaginez vraiment que la Seconde Fondation agit pour notre bien ? Que ce sont des espèces d'idéalistes ? Ne vous paraît-il pas évident - avec votre connaissance de la politique, des buts concrets du pouvoir et de la manipulation - qu'ils n'agissent que pour eux-mêmes ? « Nous sommes le fil de la lame. Nous sommes le moteur, la force. Nous travaillons avec notre sueur, notre sang et nos larmes. Eux, par contre, ils se contentent de diriger - ici on règle un ampli, là on ferme un contact -, et de le faire avec aisance et sans prendre aucun risque. Et puis, une fois que tout sera terminé et qu'au terme de mille ans de peine et de labeur, nous aurons enfin restauré un second Empire Galactique, les gens de la Seconde Fondation pourront se pointer pour jouer les élites dirigeantes. » Branno répondit : « Alors, vous voulez éliminer la Seconde Fondation ? Vous voulez qu'arrivés à mi-parcours sur la voie du second Empire, nous prenions le risque de terminer la tâche seuls et de nous fournir nous-mêmes nos propres élites ? C'est bien cela ? -- Certainement ! Certainement ! Et cela ne devrait-il pas être aussi votre souhait ? Vous comme moi, nous ne vivrons pas pour le voir réalisé mais vous avez des petits-enfants, j'en aurai moi aussi un jour, eux-mêmes auront des petits-enfants et ainsi de suite. Je veux qu'ils bénéficient du fruit de nos efforts et qu'ils nous considèrent comme en étant la source et nous louent pour ce que nous aurons accompli. Je n'ai pas envie que

« confié àvotre homme, Kodell,quim’a mené habilement dansunecharade oùj’étais censésoutenir les superstitions irréfléchiesdecertains membres delaFondation. — Oui.

Cetenregistrement serautilisé sinécessaire, pourpermettre àla Fondation deconstater quevous n’avez jamais étédans l’opposition. » Trevize ouvritlesbras : « Mais j’ysuis ! Iln’y apas dePlan Seldon ausens oùnous l’entendons etcela fait peut-être deuxsiècles qu’ilenest ainsi.

Ilya des années quejelesoupçonne, etce que nous avons puvoir ilya douze heures danslacrypte temporelle leprouve. — Parce queSeldon étaittropexact ? — Précisément ! Nesouriez pas.C’est bienlapreuve définitive. — Je nesouris pas,jevous ferairemarquer.

Poursuivez. — Comment peut-ilavoirétésiexact ? Ilya deux siècles, sonanalyse decequi était alors leprésent était complètement fausse.Troiscents anss’étaient écoulésdepuisl’instauration delaFondation etilétait déjà largement àcôté delaplaque ! — Tout cela,conseiller, vousl’avez expliqué vous-même ilya quelques instants : c’étaitàcause duMulet ; le Mulet étaitunmutant douéd’intenses pouvoirsmentaux etileût étéimpossible del’intégrer danslePlan. — Mais ilétait quand mêmelà – intégré oupas.

Etilavait faitdérailler lePlan Seldon.

LeMulet negouverna pas longtemps etilmourut sanssuccesseur.

LaFondation recouvrasonindépendance etreprit sadomination, mais comment lePlan Seldon aurait-il retrouvé saligne initiale aprèsunetelle rupture touchant àsa trame même ? » Branno pritunair sombre etserra sesvieilles mainsridées : « Vousconnaissez laréponse : nousn’étions que la Première desdeux Fondations.

Vousavezlucomme moileslivres d’histoire. — J’ai lulabiographie qu’arédigée Arkadysursagrand-mère – après tout,çafait partie duprogramme scolaire – et j’ailuses romans également.

J’ailulaversion officielle del’histoire duMulet etde ses conséquences.

Mepermettra-t-on d’endouter ? — Comment cela ? — Officiellement, nous – laPremière Fondation – étions chargésdepréserver lesavoir dessciences physiques et de lefaire avancer.

Nousdevions opéreraugrand jour,notre développement historiquesuivant – qu’on enfût ou non conscients – le PlanSeldon.

Maisilyavait aussi laSeconde Fondation quidevait, elle,préserver etfaire progresser lessciences humaines – dont lapsychohistoire – et sonexistence devaitdemeurer unsecret, même pour nous.

LaSeconde Fondation tenantlieudevernier d’accord pourlePlan, sonrôle était d’ajuster les courants del’histoire galactique sijamais ilss’écartaient delavoie tracée parleplan. — Alors, vousaveztrouvé vous-même laréponse, ditleMaire : BaytaDarell vainquit leMulet, peut-être sous l’inspiration delaSeconde Fondation, mêmesisa petite-fille soutientquecen’était paslecas.

Cefut pourtant la Seconde Fondation quisans aucun douteœuvra pourramener l’histoire galactique danslavoie duPlan après la mort duMulet etmanifestement, elleyest parvenue. « Alors, parTerminus, dequoi voulez-vous doncparler, conseiller ? — Madame leMaire, sinous suivons lerécit d’Arkady Darell,ilest clair qu’àvouloir corriger lecours de l’histoire galactique, laSeconde Fondation abouleversé totalement leschéma initialdeSeldon puisque parcette tentative même,elledétruisait sonpropre secret.Nousautres delaPremière Fondation avonsprisconscience de l’existence denotre reflet, laSeconde Fondation, etnous n’avons punous faireàl’idée quenous étions manipulés.

Nousavons donctoutfaitpour découvrir laSeconde Fondation etladétruire. » Branno opina.« Ets’ilfaut encroire Arkady Darell,nousysommes parvenus maismanifestement pasavant que laSeconde Fondation n’eûtremis l’histoire galactique fermement sursesrails après larupture introduite par leMulet.

Etelle yest toujours. — Et vouspouvez croireça ?D’après lachronique, laSeconde Fondation futlocalisée etlesort deses membres réglé.Celas’est passé en378 del’Ère delaFédération, ilya cent vingt ans.Cinq générations durant, nous sommes censésavoiragiseuls, sansSeconde Fondation etmalgré tout,nous sommes restéssiproches de l’objectif initialduPlan quel’image deSeldon etvous-même tenezunlangage pratiquement identique ! — Ce qu’on pourrait interpréter commelefait que j’aisuprédire avecperspicacité ledéveloppement des tendances historiques... — Pardonnez-moi.

Loindemoi l’idée dejeter ledoute survotre perspicacité maisilme semble quantàmoi que l’explication laplus évidente resteencore quelaSeconde Fondation n’ajamais étédétruite.

Ellecontinue de nous diriger.

Ellecontinue denous manipuler.

Etvoilà bienlaraison pourlaquelle noussommes revenusdans la ligne duPlan Seldon. ». »

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