André le Magnifique, ou le triomphe de l'amitié

Mais c’est avec les molières qu’André le Magnifique a connu son plus éclatant succès. Quatre trophées parmi les plus importants du palmarès: meilleure pièce de création; meilleure pièce comique ; révélation théâtrale féminine pour Isabelle Candelier (loin d’être une inconnue, mais désormais célébrée par la France entière). Enfin, et ce n’est pas le moindre hommage que l’on pouvait adresser à cette troupe idéale, les «auteurs» de ce collectif ont été reconnus par la profession « meilleur auteur de l’année » ! Au singulier, bien entendu.

Alors même que le théâtre a tendance à miser d’abord sur les vedettes, les grands noms, ce spectacle sans star a connu un triomphe qui ne se dément pas et a été récompensé par quatre molières en avril 1998. Il est venu à point nommé rappeler que le talent suffit parfois. Écrite, mise en scène et interprétée par une bande de copains de la même génération, production légère d’inspiration cocasse, cette comédie est aussi la célébration fervente et tendre d’un art dramatique simple, direct et franc. C’est sans doute aussi ce qui a séduit le public.