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LA Danse de 1930 à 1939 : Histoire

Publié le 17/12/2018

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danse

LA

Danse

Les frères russes

 

1929. La nouvelle du krach de Wall Street s’étend à la une des journaux. À travers le monde, l’euphorie cède à la crise. Partout, la situation économique et sociale est devenue préoccupante ; la stabilité politique va faire place au désordre, à la guerre civile, à la montée des totalitarismes. 1929 toujours. Cette année-là, on apprend, de Venise, la mort de Serge de Diaghilev, le père des Ballets russes; il

danse

« ·--------···-- LA DANSE.

En 1930 à New York, Martlra Graham crée Lamentation; elle commence ainsi tme longue carrière de chorégraphe.

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LA DANSE.

Mary Wigman est une représenta/lie de la danse expressionniste.

Ci-contre: la danseuse et chorégraphe allemande dans une œuvre parodique, Der Seelenkampf, en 1936.

© Süddewscher Ver/ag LA DANSE.

Kurt Jooss (ci-comre, à droite) s'affirme comme l'un des chorégraphes majeurs de la Modern Dance allemande.

emporte avec lui toute une époque.

Le célèbre corps de ballet se dissout, laissant chacun aller au gré d'engagements somptueux, à l'exception sans doute de Vaslav Nijinski: il a sombré dans la folie depuis 1927 et vit à l'écart du monde, tandis que Michel Fokine, Leonide Massine et d'autres poursuivent leur brillante carrière inter­ nationale.

En France, George Balanchine et Serge Lifar, les derniers dauphins du maître disparu, se disputent l'Opéra de Paris.

Un contre­ temps (une brève maladie) aura raison de Balanchine.

Serge Lifar, venu le remplacer à l'Opéra, lui ravit définitivement la place.

Les Créatures de Prométhée, qui ouvre la saison, en fait le nouveau direc­ teur artistique de l'Opéra de Paris.

Il régnera de 1931 (l'année de Bacchus er Ariane, sur une musique d'Albert Roussel) à 1958.

Appelé à New York, Balanchine fonde en 1934 1'American Ballet, depuis lors installé dans le majestueux Metropolitan Opera.

Pour être issus de la même école, celle du théâtre Marinski et de Bronislava Nijinska, les deux chorégraphes n'ont pourtant pas le même style.

Tout dévoué à la mémoire de Diaghilev, Lifar, qui publie en 1935 son Manifeste du chorégraphe, prône un art du néo-classicisme, encore un peu rigide et narcissique, volontiers fasciné par les beautés plastiques, à l'instar de ce solo Icare, qu'il crée en 1935 dans des décors de Pablo Picasso et qui lui assure un succès immédiat.

Dans le même esprit, il reprend l'année suivante le symbolique Prélude à l'après-midi d'un faune, que Nijinski avait créé à Paris en 1912, dans une chorégraphie qui fit scandale.

De son côté, Balanchine s'épanouit dans un style magni­ fique.

Son langage est précis, ouvert, musical et moderne.

Sa danse, qu'il mûrit dans l'intimité des partitions musicales, aura une influence considérable.

LEs CAVALIERS DE L'APOCALYPSE 1932.

Pendant que Balanchine règle la chorégraphie de Co­ tillons et Serge Lifar celle de la Vie de Policlrinelle, l'Europe tente d'éviter le pire: à Lausanne, vient de s'ouvrir la conférence du dé­ sarmement.

Au même moment, le théâtre des Champs-Élysées fait un accueil triomphal à la Table verre, une chorégraphie de l'Allemand Kurt Jooss.

Pour la première fois, la danse se saisit des événements.

En huit tableaux (les Messieurs en noir, les Adieux, la Bataille, les Réfugiés, la Part.isane, le Bordel, la Marche de la mort et les Mes­ sieurs en noir), Kurt Jooss stigmatise, autour de la «Table verte» (celle des diplomates), la montée des périls, l'horreur de la guerre, le dégoût des politiques.

Avec l'efficacité d'un langage expressionniste, puisé aux sources de la Totentanz (Danse des morts du Moyen Âge) et avec la netteté d'un style qu'il définit lui-même comme. »

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