Les Demoiselles d'Avignon, Picasso.

« de couleurs violentes, pures et vives : des couleurs chaudes, du rose pâle à l’ocre rouge, qui dominent, notamment dans les corps des femmes puis des couleurs froides, blancs, gris et bleus qui composent les draperies ; ce qui offre un violent contraste.

Les formes sont soulignées par des contours blancs ou noirs ce qui accentuent leur déstructuration .

La couleur est séparée de sa référence à l'objet afin d'accentuer l'expression et de réagir de manière provocatrice contre les sensations visuelles.

Comme on peut le voir pour la femme assise à droite, son visage est peint d’orange et de bleu ; ainsi que pour celle qui se tient debout derrière elle ; elle a le visage peint de couleurs très sombres : du vert et du bleu foncé, ce qui peut choquer en effet.

Ici, les couleurs sont utilisées à des fins plastiques.

L’espace, lui, est fragmenté pour marquer la planéité du support comme dans l’art égyptien. Il est également possible de noter une influence de l’art africain : les 2 femmes représentées à droite semblent porter des masques africains, cet art africain qui se substitue à l’orientalisme du XIXe siècle : scène où sont représentées des prostituées qui rappellent nettement les scènes de harems.

Cette œuvre bouleverse la manière de voir et de concevoir le monde, cette peinture ne cherche pas l’imitation, c’est une reconstruction de la réalité à partir d’un nouveau langage plastique : les formes angulaires et leur apparition dans l’œuvre brisent toutes les conventions traditionnelles de la beauté.

Cette peinture crée une rupture radicale avec l’ère classique et constitue une œuvre clé de l’art du XXe siècle.. »