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« La Flûte enchantée », une féerie égyptienne à Vienne

Publié le 09/01/2015

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La dernière année de sa vie, Mozart compose un de ses plus grands opé-ras, sur un livret de son ami Schikaneder. Ce sera « La Flûte enchantée », où à la fantaisie féerique se mêlent les symboles francs-maçons, tandis qu'lsis et Osiris veillent majestueusement sur un décor égyptien de pacotille. D epuis sa création à Vienne, Ille 30 septembre 1781, le succès de La Flûte enchantée ne s'est jamais démenti. Les aventures initiatiques de Ta-mina et de Pamina revien¬nent régulièrement à l'affi¬che des plus grands opéras, et en 1974 le Suédois Ingmar Bergman en a même donné une version cinématographi¬que. De 1791 à 1817, alors que Goethe dirigeait le théâ¬tre de Weimar, il fit représen¬ter pas moins de quatre-vingt-deux fois l'opéra de Mozart. Le grand poète allemand ai¬mait tant cette oeuvre qu'il en écrivit une suite, à laquelle il dut malheureusement re¬noncer faute d'un composi¬teur de la trempe de Mozart.

« Mode égyptienne et franc-ma çonnerie S chikaneder ne se décourage pas et, sur les conseils de Mozart, tente de rendre son manuscrit un peu plus sub­ stantiel.

Il compulse alors Se­ thos, histoire ou vie des mo­ numens anecdotes de l'an­ cienne Égypte, célèbre roman d'inspiration égypt ienne de l'abbé Terrasson, soi- disant traduit d'un original grec, une supercherie qui connaît un succès phénoménal dans toute l'Europe.

Rameau en a déjà tiré un opéra -ballet, La Naissance d'Osiris, en 1751, et Neumann un opéra, Isis , à Dresde en 1781.

Sethos est aussi très sérieuse­ ment lu dans les loges ma­ çonniques, fascinées à cette époque par l es mystères et le symbo lisme de l'Egypte anti­ que.

Mozart e st lui -même un franc-ma çon assidu, et Schi­ kaneder est également initié, comme une grande partie de la société intellectuelle euro ­ péenne au XVIII" siècle.

Le compositeur a son mot à dire dans l'écriture du récit, et il inc ite certainement son ami à prendre en compte cer­ tain s thèmes maçonniques ; ceux-ci seront mêlés à des fantaisies puisées directe­ ment dans les contes de fées et ne se laisseront pa s décou­ vrir si facilement .

Les pièces magico-religieuses sont justement très à la mo ­ de, et Schikaneder mélange allègr ement les ingrédients : Sarastro est le nom italien de Zoroastre (Zarathoustra) ; Ta­ mino est en « costume japo­ nais » ; les dieu x sont égyp­ tien s ; Monostratos le Maure et Papageno l'Oiseleur se disent « le diable en person­ ne».

Quant aux décors et aux costumes, que vont réaliser Gayl et Nessthaler, ils s'in spi­ rent au ssi bien de l'Égypte que de !'Antiquité classique et de l'Inde .. »

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