MÉLODIES de Franck.

MÉLODIES de Franck. Le caractère mystique de César Franck (1822-1890), ses fonctions de professeur et d’organiste, son goût prononcé pour les ensembles instrumentaux et choraux font que les mélodies apparaissent dans son œuvre comme un mode d’expression musicale secondaire. C’est seulement après avoir écrit d’assez nombreuses pièces pour piano, des trios,

et un oratorio, que Franck réunit dans l’op. 17 six mélodies : Souvenance (sur un texte de Chateaubriand), Ninon (sur un texte d’A. de Musset), L’émir de Bengador (sur un texte de Méry), « Le sylphe « (sur un texte d’Alex. Dumas), Robin Gray (sur un texte de Florian) et « L’ange et l’enfant « (sur un texte de Reboul). Cette dernière, qui date de 1846, est un petit chef-d’œuvre d’expression où l’on perçoit, malgré la simplicité des moyens employés tant dans la ligne du chant que dans une harmonie sans modulations, la pureté séraphique du « père Franck «. Il faut attendre les années 1871-1873 pour que l’auteur des Béatitudes songe à nouveau à écrire pour la voix seule et le piano : le « Mariage des roses « (sur un texte de E. David), « Passez, passez toujours «, « Roses et papillons « (textes de V. Hugo) et «Lied «