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Messe en si mineur 1731 Johann Sebastian Bach (1685-1750)

Publié le 29/06/2015

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Polyphonie et harmonie

Sa Messe en si mineur constitue une manière d'aboutissement de cette oeuvre d'intellectuel raffiné, esthète, avide de pureté et de clarté. Entièrement vouée au culte de la polyphonie, elle pourrait n'être qu'un exercice de style creux et brillant, si elle ne confon‑

Messe en si mineur I 309

dait l'auditeur par un constant renouvellement des rythmes, pro­longeant la logique harmonique vers des hauteurs vertigineuses. A l'instar de ses Passions (St Jean et St Matthieu), Bach établit un équilibre parfait, jamais remis en question, entre la polypho­nie et l'harmonie.

 

Sa maîtrise totale du clavier, qu'il avait déjà prouvée dans ses théories du tempérament égal pour l'accord du clavecin, trouve ici le terrain d'expression idéal. Au-delà de l'exercice d'instru­mentiste virtuose, on discerne la quiétude d'un homme en pleine possession de ses moyens, en pleine sérénité avec sa conscience. Pas d'effets faciles, pas de redondances, mais au contraire une musique coulée, respectueuse du sentiment profond sans verser dans le mystique, une oeuvre sacrée certes, mais ponctuée comme autant d'indices en forme de clins d'éeil, du charme bonhommi-que d'un Bach qui ne peut s'empêcher de saluer au passage, comme pour les inviter à la fête, ceux qu'il vénère tant : Grigny, Corelli, Dieupart et son préféré d'entre tous, François Couperin...

« Messe en si mineur 1 309 dait l'auditeur par un constant renouvellement des rythmes, pro­ longeant la logique harmonique vers des hauteurs vertigineuses.

A l'instar de ses Passions (St Jean et St Matthieu), Bach établit un équilibre parfait, jamais remis en question, entre la polypho­ nie et 1 'harmonie.

Sa maîtrise totale du clavier, qu'il avait déjà prouvée dans ses théories du tempérament égal pour l'accord du clavecin, trouve ici le terrain d'expression idéal.

Au-delà de l'exercice d'instru­ mentiste virtuose, on discerne la quiétude d'un homme en pleine possession de ses moyens, en pleine sérénité avec sa conscience.

Pas d'effets faciles, pas de redondances, mais au contraire une musique coulée, respectueuse du sentiment profond sans verser dans le mystique, une oeuvre sacrée certes, mais ponctuée comme autant d'indices en forme de clins d'ûeil, du charme bonhomrni­ que d'un Bach qui ne peut s'empêcher de saluer au passage, comme pour les inviter à la fête, ceux qu'il vénère tant: Grigny, Corelli, Dieupart et son préféré d'entre tous, François Couperin ...

La synthèse d'une époque L'oeuvre que Bach laisse derrière lui est immense.

Par l'intelli­ gente fusion qu'il réussit entre des mouvements nationaux de son époque, il symbolise sans doute le type même du plus génial esprit synthétique qu'ait connu la musique.

De la même manière, la dis­ grâce dans laquelle tomba son oeuvre après sa mort, alors que de son vivant, Bach était dote d'une prestigieuse aura de gloire, s'explique certainement dans ce rôle de absolu.

Assez vulgairement, Bach pourrait n'être qu'un estomac hyper-doué, avide de tout engloutir, de laisser décanter en lui, avant de tout restituer dans une forme épurée, logique, définitive, où la quin­ tessence rivalise soudain avec sa propre marque indélébile: son génie contrapuntique.

Bach concrétise à lui seul la fin d'un monde, celui de la poly­ phonie.

Après lui, plus rien ne pourra être pareil, il faudra élabo­ rer autre chose, sous peine de douloureuses redites.

Cette autre chose sera l'oeuvre du classicisme.

Tout ceci explique non seulement l'oubli dans lequel tomba la colossale nomenclature de l'oeuvre de Bach (elle sera exhumée en 1802 grâce à Vie, an et oeuvres de Bach de Forkel, puis plus tard par le travail de Mendelssohn qui dirige à Berlin en 1829 sa Passion selon St Matthieu, avant de voir naître en 1850 la Fon-. »

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