LES NEUF VILLES DE TROIE

« Les travaux d'excavation menés par une centaine d'ouvriers turcs ne tardent pas à donner des résultats .

Des murs et un grand nom­ bre d'objets sont exhumés .

Mais Schliemann, à la recherche de la ville mythique, creuse toujours davantage.

Emporté par son élan, celui que l'on surnomme« Heinrich l'éventreur» détruit des ves­ tiges importants mais découvre un fabuleux ensemble d'armes, de vases et de bijoux qu'il nomme, à tort, le« trésor de Priam» .

LES SCIENTIFIQUES DÉCOUVRENT L'EXISTENCE DE NEUF VILLES SUPERPOSÉES Le grand public s'enthousiasme lorsque sont publiées les photos de la jeune épouse de l'archéologue coiffée du diadème considéré comme étant celui d'Hélène de Troie.

Mais Schliemann est déçu : les ruines de la ville s'étendent sur moins de trente hectares.

Lui qui espérait voir surgir l'important palais exposé dans L'Iliade écrit alors : « Homère est un poète épique, pas un historien, il est tout naturel qu'il exagère tout avec une certaine liberté poétique .

»o+ L:'HEUREUX INVENTEUR DE ÎROIE Très jeune, Heinrich Schliemann quitte l'Allemagne, poussé par une soif d'aventure .

Garcon de bureau chez un courtier hollândais, il s'initie au commerce et apprend le français, l'anglais.

l'italien et le russe .

Devenu un habile négociant, il fonde sa propre société, fait le commerce de l'indigo à Saint-Pétersbourg, spécule en Californie lors de la ruée vers l'or et çlevient trafiquant d' armes en Crimée .

A quarante-deux ans, fortune faite, Schliemann décide de se consacrer à sa passion pour l'archéologie.

Utilisant L'Iliade comme une source historique, il part à la recherche des sites homériques .

La découverte des vestiges de Troie ou, plus tard, de l'or des rois de Mycènes font de Schliemann une figure fascinante du x1X" siècle.. »