La peinture européenne et l'Égypte

la Description de l'Égypte, chez Vivant Denon et dans les col-lections égyptiennes des mu-sées. Ils rencontrent des égyp¬tologues, et certains n'hési¬tent pas à faire le voyage sur les rives du Nil. Benjamin Hay-don ouvre la voie avec cinq tableaux biblico-égyptiens. En 1827, le plafond d'une salle du Louvre est marouflé avec une toile d'Abel de Pujol, L'ɬgypte sauvée par Joseph. Peu à peu, le gigantisme du décor cède le pas à la psychologie des personnages. Par ailleurs, un courant parallèle fleurit, celui des scènes de genre « à la manière antique » dans les¬quelles les peintres montrent des personnages égyptiens dans leur environnement quo¬tidien, prétexte à offrir au re¬gard une profusion d'objets minutieusement recopiés dans les musées. Au siècle des Lumières, l'Égypte, portée par la vague de la franc-ma-çonnerie et le goût pour l'allégorie, se glisse dans les édifices publics. En peinture, c'est dans la se¬conde moitié du siècle que la mode égyptienne prend son essor. A me-sure que l'égyptologie devient une science et remplit les musées, les artistes, fascinés, nour-rissent leurs oeuvres de ses découvertes et révè-lent au public une Égyp¬te insoupçonnée.