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Le tombeau de Pétosiris

Publié le 04/10/2013

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« Alexandre eut chassé les Perses d'Égypte, Pétosiris lui succéda dans la charge de grand prêtre et entreprit une vaste campagne de restaura­ tion du temple de Thot, qui avait été délaissé.

Profitant de sa situation, il se fit bâtir un somptueux tombeau pour y vanter ses mérites , mais aus­ si pour honorer la mémoire de son père Sishou et, fait plus étrange, celle deDjetho­ fânkh.

Le tombeau de Pétosi­ ris est ainsi consacré pour moitié à son propre culte fu­ néraire et pour moitié à celui de son père et de son frère.

Tous trois y furent ensevelis avec d'autres personnages, notamment la femme et au moins un des fils de Pétosiris.

Un véritable temple P étosiris jouit d'une indé­ niable renommée posthu­ me dans !'Antiquité .

Si cette célébrité doit beaucoup à son attitude volontaire, le raffi­ nement de son tombeau n'y est sans doute pas étrangère non plus.

En effet, ce monu­ ment était déjà fameux au début de notre ère, car il rap­ pelait plus un temple divin qu'une véritable sépulture.

Les pèlerins grecs l'appelaient d'ailleurs« temple de Pétosi­ ris » et les Égyptiens moder­ nes ne le désignaient que par le terme el mâbad, « le tem­ ple ».

C'est que le tombeau de Pétosiris reprend, dans des proportions moindres, le plan des temples divins tradition­ nels : on y accède par un pro­ naos dont la façade est faite de colonnes reliées par un mur bas.

Ce vestibule donne sur le naos, porté par des pi­ liers, au fond duquel un puits mène à la crypte abritant les dépouilles de la famille de Pétosiris.

Toutes les parois du tombeau sont couvertes de reliefs évo- quant la vie quotidienne et le culte, et de textes évoquant la famille de Pétosiris sur cinq générations.

Le décor du pro­ naos concerne plus particuliè­ rement les thèmes tradition­ nels de la décoration funérai­ re depuis l'Ancien Empire : fabrication du mobilier, pré­ paration des parfums, ven­ danges, foulage du raisin, vie des troupeaux, moisson, arra­ chage du lin, processions de porteurs d'offrandes .

Le naos, lui, est orné surtout de scènes religieuses ou cul­ tuelles.

Ce programme déco­ ratif apparemment classique présente néanmoins un dé­ tail curieux: si les scènes rela­ tives aux croyances funéraires égyptiennes sont réalisées dans le style hiératique avec des personnages habillés à l'ancienne mode, tous les protagonistes occupés à des tâches de la vie courante por­ tent des vêtements gréco-ro­ mains ! Le tout gravé selon le style des futurs temples pto­ lémaïques.

La tombe de Péto­ siris anticipe ainsi une synthè ­ se entre l'art égyptien et l'art alexandrin, qui commence à s'implanter à l'époque.

Un tombeau fameux L a réputation de Pétosiris et l'originalité de sa tom­ beau ont fait de celle-ci un véritable objet de curiosité et de pèlerinage, ce dès la mort de son propriétaire et jusqu'à. »

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