Hosni Moubarak, successeur de Sadate

LE CONTRÔLE DES MOUVEMENTS ISLAMISTES Un des premiers soucis de Hosni Moubarak quand il accède à la fonction suprême est d'exercer un étroit contrôle sur les mouvements islamistes, responsables d'attentats contre les intérêts gouvernementaux et les populations coptes, notamment dans la région d'Assiout. Tout en adoptant des positions fermes, le président tente de cimenter une identité égyptienne au-delà de communautés divisées par le conflit israélo-arabe. Poursuivant la politique inaugurée par Anouar el-Sadate, Moubarak est contraint de composer en rétablissant une relative liberté d'expression, notamment à travers un début de multipartisme que ne confirme pas sa dernière réélection pour un nouveau mandat de président avec plus de 90 % des suffrages. Le 13 octobre 1981, une semaine après l'assassi¬nat d'Anouar el-Sadate, un nouveau président de la République est élu : Hosni Moubarak, vice-président du pays depuis 1975, se retrouve à la tête de l'État égyptien. Le nouveau raïs doit lutter pour s'imposer avant de rallier à lui une majorité de la population.