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Jehane Sadate

Publié le 09/01/2015

Extrait du document

les sépare, les jeunes gens vont bientôt passer des heu-res et des heures à discuter en marchant sur la plage. Anouar el-Sadate a trente ans, il sort de prison et est en train de divorcer de sa première femme, qui lui a donné trois enfants. Sombre et silencieux, il est hanté par le désir de re¬prendre dès que possible le combat politique. Quelle étrange confidente pour lui que cette gamine idéaliste et enjouée. Jehane est éperdu¬ment amoureuse, et, pour respecter les convenances, sa tante les accompagne par¬tout. De retour au Caire, Has¬san va tenter de persuader les parents de Jehane qu'Anouar est un bon parti. Peine per-due ! Pour eux, il est inconce-vable qu'une enfant épouse un révolutionnaire, qui plus est divorcé ! La plus inflexible est la mère, choquée par la haine du jeune homme pour les Britanniques. Toutefois, quand celui-ci lui déclare que Churchill (qu'elle vénère) est un bandit, sa franchise l'im-pressionne ; enfin, lorsqu'il l'entretient de sa prédilection pour Dickens, Gladys Raouf est conquise. « Avec lui, tu ne t'ennuieras jamais », dit-elle à sa fille. Les jeunes gens peu¬vent enfin se fiancer, mais le père de Jehane fait promettre à Anouar de ne plus jamais faire de politique. Durant l'été 1948, une adolescente de quinze ans en vacances à Suez rencontre celui qui va devenir l'homme de sa vie et l'un des plus cé-lèbres présidents de l'ɬgypte. Le premier com¬bat de la jeune fille sera de faire accepter à ses parents un indésirable fiancé, trop âgé, trop pauvre et trop révolu-tionnaire pour des pe¬tits-bourgeois du Caire.

« les sépare, les jeunes gens vont bientôt passer des heu­ res et des heures à discuter en marchant sur la plage.

Anouar el-Sadate a trente ans, il sort de prison et est en train de divorcer de sa première femme, qui lui a donné trois enfants.

Sombre et silencieux, il est hanté par le désir de re­ prendre dès que possible le combat politique.

Quelle étrange confidente pour lui que cette gamine idéaliste et enjouée.

Jehane est éperdu­ ment amoureuse, et, pour respecter les convenances, sa tante les accompagne par­ tout.

De retour au Caire, Has ­ san va tenter de persuader les parents de Jehane qu'Anouar est un bon parti.

Peine per­ due ! Pour eux, il est inconce ­ vable qu'une enfant épouse un révolutionnaire, qui plus est divorcé ! La plus inflexible est la mère, choquée par la haine du jeune homme pour les Britanniques.

Toutefois, quand celui-ci lui déclare que Churchill (qu'elle vénère) est un bandit, sa franchise l'im­ pressionne; enfin, lorsqu'il l'entretient de sa prédilection pour Dickens, Gladys Raouf est conquise.

« Avec lui, tu ne t'ennuieras jamais», dit-elle à sa fille.

Les jeunes gens peu­ vent enfin se fiancer, mais le père de Jehane fait promettre à Anouar de ne plus jamais faire de politique.

La Révolution L es jeunes mariés s'instal­ lent dans un appartement de Rodah, d'où ils ont vue sur le Nil, la lisière du désert et le sommet des pyramides .

Anouar travaille pour Hassan, mais il y renonce bien vite : «Travailler uniquement pour l'argent est la négation de tout ce sur quoi j'ai fondé ma vie », dit-il à sa femme .

L es Sadate traversent alors une période critique, où ils ont souvent l'estomac creux, jusqu'à ce que, en 1950, Anouar puisse réintégrer l'ar­ mée (dont il avait été radié) grâce à un ami bien placé.

A l'insu de son épouse, il re­ joint en 1951 le comité des « officiers libres » dirigé par Gamal Abdel Nasser.

Dans le pays, la tension monte et, en janvier 1952, la violence at- teint son paroxysme.

Le roi Farouk redoute de plus en plus un complot, et les officiers li­ bres, craignant une trahison, doivent agir vite.

C'est ainsi qu'une nuit Jehane voit son mari s'en aller, revêtu de son. »

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