Méhémet Alimet

« 1 ! i t et tout semble en bonne voie, quand un coup de théâtre se produit : le 20 fé ­ vrier 1833, la flotte russe entre dans le Bosphore ! Mahmud fait savoir au ba­ ron Roussin, l'ambassadeur de France, qu'il renoncera au soutien du tsar si Méhé­ met Ali s'engage à faire la pai x en respectant les conditions négoc1ees à Ale xandrie, c'est -à - dire e n conservant les territoires d 'Acre , Tripoli, Jérusalem et Naplouse, mais en renon­ çant à la Syrie.

Affolé , Rous ­ sin s'empresse d'accepter au n om du vice - ro i d'Egypte, qu 'il n'a pas consulté .

Le 22 février, il lui envo ie une vé- ritable sommation : « Persis­ ter dans les prétentions que vous avez soulevées, c'est appeler sur votre tête des conséquences désastreuses ( ...

).

Il me reste à espérer que vous ne nous forcerez pas à la cruelle nécessité d ' attaquer une puissance en partie notre ouvrage.

» Ce chef -d'œuvre de mal­ adre sse restera à jamais c omme une ombre dans les rapports franco -égyptiens.

Profondément blessé, M é­ hémet Ali est encore plus déterminé à ne pas céder .

Le pavillon russe flotte tou­ jours au large d'Istanbul.

Méhémet Ali agrandit ses territoires L 'Angleterre se met tout à coup de la partie en an ­ nonçant qu 'elle envoie une escadre devant Alexandrie, puis l'Autr i che prévient qu'elle ne laissera pas dé ­ membrer l'emp i re ottoman .

P endant ce temps , Méhémet Ali a adressé un ultimatum au sultan : s'il ne lui lai sse pas la Syrie, dans cinq jours Ibra­ him marche sur Istanbul.

Ter­ rorisé, Mah mud cède .

On tire le canon au Caire, qui fête publiquement cette paix in­ espérée .

Pourtant, le pacha d 'Égypte ne s'en tient pas là : il veut obten ir le d istr ict d'Adana , région tr ès riche en bois nécessa ire pour sa flot­ te.

C'est à ce prix seule ment que les troupes d'lbrahim se retireront de Turquie .

Varen ­ ne part en ex pédition à Kuta ­ hia, dans les rude s mon -. »