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L’ETRE ET LA VALEUR - LE PROBLEME DU MAL

Publié le 03/11/2016

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Il nous faut distinguer d'abord » valeur des choses » et « valeur des personnes » avant d’analyser l’acte par lequel la valeur est attribuée, ou l’action qui crée la valeur, ou qui la réalise.

 

I — La valeur des choses semble être objective. Quand on cherche la valeur d’une chose, on découvre généralement d’abord son prix. Ceci est vrai des marchandises et vise la valeur commerciale. A l’analyse, la valeur d’un objet dépend de sa relation avec les besoins des individus, d’une clientèle, d’un public, d'un groupe humain. Ici se situe la loi économique de la valeur comme directement proportionnelle à « la demande » et inversement proportionnelle à « l’offre >. Un objet dont les gens n’ont pas grand besoin et qu’on se procure très facilement n’a pas beaucoup de valeur marchande. Un objet rare que tout le monde veut se procurer voit son prix « monter ». C’est ce que l’on entend par « le cours des valeurs », c’est ce qui explique les variations des prix selon les saisons ou les régions, et c’est la loi du « marché noir ». Dans une société organisée, et selon le degré de dirigisme (cf. Cours de Morale, ch. L’État), l’État intervient pour stabiliser le marché, les prix et les valeurs.

 

Par ailleurs la valeur des choses est en relation avec le travail que la réalisation ou l’obtention de ces choses ont exigé. Un objet très « travaillé » a plus de valeur qu’un objet « brut » ; un objet facile à trouver a moins de prix qu'un objet qu’il faut aller chercher loin et avec difficultés (exemple : bois ordinaire et bois des îles ou bois précieux). Ainsi un objet d’art (qui a demandé beaucoup de travail) en matière précieuse a, de ce fait, beaucoup de valeur.

Qu'est-ce qu'une valeur ? La valeur est- elle objective ou subjective ?

En quoi le Mal pose -t-il un problème philosophique ?

Quels sont les rapports de l'être et de la valeur?

occupe cette fonction ou joue ce rôle. La valeur du chef ou du sorcier dans telle tribu correspond à la » notoriété « ou à la « respectabilité » qui, dans notre société, s’applique à tel individu ou à l’importance des titres qu’il détient, des diplômes qu’il possède, des postes qu’il occupe.

 

On peut aussi dire que la valeur d’une personne dépend de la qualité — et de la valeur objective — du travail qu’elle accomplit.

 

On est ainsi amené à croire que la valeur est un donné, quelque chose qui existe effectivement et objectivement, et dont on n’a qu’à prendre connaissance, c’est-à-dire que l’on doit découvrir, percevoir, constater.

 

III — Cependant il faut reconnaître que la valeur est subjective, c’est-à-dire que les choses et les personnes ne sont pas « de valeur » ou « sans valeur » d’une manière objectivement démontrable ou constatable ; les choses ont ou non de la valeur selon les sujets ; les individus ont ou non de la valeur selon celui qui juge.

 

Même dans la présentation des valeurs comme réalités objectives, il faut mettre en cause la subjectivité collective (la conscience collective) du groupe ; ce sont les besoins du groupe qui commandent. Pour un groupe qui refuse tel objet (exemple, refus de manger de la viande dans tel groupe religieux), cet objet n’a aucune valeur. Si dans un groupe quelconque un individu n’a absolument ni besoin ni envie d’un objet, cet objet n’aura pour lui aucune valeur (son prix s’adressera aux autres individus du groupe). Si tel objet est vivement désiré et convoité par un individu, l’individu attribuera de la valeur à l’objet au point de vouloir l’acquérir ou le faire à n'importe quel prix.

Ainsi la valeur est subjective, elle est jonction du sentiment, du désir ou de la volonté d’un sujet. Les choses n’ont de valeur que pour nous. Chacun de nous « tient » à certaines choses (des souvenirs, des objets valorisés, des êtres aimés, des projets personnels pris « à cœur ») et c’est cela qui a alors « de la valeur ». Entre ces valeurs sentimentales personnelles et les valeurs du groupe, il y a une hiérarchie. Des valeurs se superposent, d’autres sont en conflit, d’autres se neutralisent, d’autres se télescopent. De la conscience individuelle à la conscience collective s’étagent plusieurs niveaux de valeurs.

 

Quant à la valeur des personnes, elle est éminemment subjective. C’est seulement dans la mesure où l’on fait un transfert légitime entre la valeur des titres sociaux ou de la qualité du travail,... et l’auteur ou le détenteur, ... que l’on peut croire objectiver la valeur d'une personne. En fait cette valeur reste un possible et il lui incombe de la révéler ou de la justifier personnellement. « La valeur n’attend pas le nombre des années », elle n’attend pas forcément la consécration officielle : Socrate était criminel pour ses juges et la valeur personnelle d’un artiste ou d’un héros reste souvent obscure et méconnue.

Ainsi la valeur n’est pas un « donné » comme les autres. La valeur d’une chose ou d’un individu n’est pas du même « ordre » que sa

« occupe cette fonction ou joue ce rôle.

La valeur du chef ou du sorcie r dans telle tribu correspond à la • notoriété • ou à.

la • respec tabilité • qui , dans n otre société, s'applique à.

tel individu ou à l'impor tance des titres qu'il détient , des diplômes qu'il possède, des postes qu' il occupe.

On peut aussi dire que la valeur d'une personne dépend de la qualité - et de la valeur objective - du travai l qu'elle accomplit.

On est ainsi amené à croire que la valeur est un donné, quelque chose qui existe eflectivement et objec t ivement, et dont on n'a qu'à prendre connaissance, c'est-à-dire que l'on doit découvrir, per cevoir, constater.

- III - C ep enda n t il faut r econ naitre que la val eur est sub jective , c'es t-à -dire que les choses et les personnes ne sont pas "de valeur» ou • sans valeur » d'une manière objec tivement démon­ trable ou constatab le ; les choses ont ou non de la valeur selon les sujets ; les individus ont ou non de la valeur selon celui qui juge.

Même dans la présentation des valeurs comme réalités obje ctives , il faut mettre en cause la subjecti vité collecli11e (la conscience collective) du groupe ; ce sont les besoins du groupe qui commande nt..

Pour un grou pe qui refuse tel objet (exemp le, refus de mange r de la viande dans tel groupe religieux), cet objet n'a aucune valeur.

Si dans un groupe quelconque un individ u n'a absol ument ni besoin ni envie d'un objet , cet objet n'aura pour lui aucune valeur (son pri x s'adres ­ sera aux autres ind ividus du groupe).

Si tel objet est v ivement désiré et convoité par un individu .

l'individu attr ibuera de la valeur à l'objet au poi nt de vouloir l'acquérir ou le faire à: n'importe qu el prix .

Ainsi la valeur est subjective, elle est fon ction du sentiment , du désir ou de la volonté d'un sujet.

Les choses n'ont de va leur que pour nous.

Chacun de nous • tient • à certaines choses (des souvenirs, des objets valorisés, des êtres aimés, des projets personnels pris • à cœur •) e t c'est cela qui a alors • de · la valeur "· Entre ces valeurs senti­ mentales personnelles et les valeurs du groupe , il y a une hiérarchie .

Des valeurs se superposent, d 'autres sont en conflit, d'autres se neutralisent, d'autres se télescopent.

De la consc ience individuelle à la conscience collective s'ét agent plusieurs ni11eaux de valeurs.

Quant à la valeur des personnes , elle est ém in emment subjective .

C'est seulement dans la mesure où l'on fait un tra nsfert légitime ent re la valeur des titres sociaux ou de la qualité du travail, ...

et l'au teur ou le détenteur, ...

que l'on peut croire objectiver la valeur d'une personne .

En fait cette valeur reste un poss ible et il lui incombe de la révé l er ou de la justifier personnellement.

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