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LE LANGAGE (cours de philosophie)

Publié le 10/07/2016

Extrait du document

langage
Le langage sert-il à parler ou à penser ?
 
(Poitiers série A)
 
Pour moi, la pensée ne se confond pas avec le langage. Il fut un temps où l’on définissait la pensée indépendamment du langage comme quelque chose d’insaisissable, d’ineffable qui préexistait à l’expression. Aujourd’hui on tombe dans l’erreur inverse. On voudrait nous faire croire que la pensée c’est seulement du langage, comme si le langage lui-même n’était pas parlé.
 
En réalité, il y a deux niveaux. A un premier niveau, le langage se présente, en effet, comme un syst�me autonome, qui refl�te l’unification sociale. Le langage est un élément du “pratico-inerte”, une mati�re sonore unie par un ensemble de pratiques. Le linguiste prend comme objet d’étude cette totalité de relations, et il a le droit de le faire puisqu’elle est déjà constituée. C’est le moment de la structure, où la totalité apparaît comme la chose sans l’homme, un réseau d’oppositions dans lequel chaque élément se définit par un autre, où il n’y a pas de terme, mais seulement des rapports, des 
Langue : « La langue est un instrument à penser. Les esprits que nous appelons paresseux, somnolents, inertes, sont vraisemblablement surtout incultes, en ce sens qu’ils n’ont qu’un petit nombre de mots et d’expressions, et c’est un trait de vulgarité bien frappant que l’emploi d’un mot à tout faire. » Alain. Pensée : « La pensée fait le langage en se faisant par le langage. » Delacroix. « L’enfant (...) commence par dire, et il a toute sa vie pour comprendre ce qu’il dit. Il n’a pas premi�rement des pensées, qu’ensuite il communique ; mais plutôt dans son propre langage, qui l’émerveille, il trouve ses pensées. » Alain. Conscience : « La conscience (...) n’existe qu’accouplée au langage, et ce n’est pas elle qui apparaît, c’est lui (...). Elle ne peut même pas se contempler elle-même sans son intermédiaire. » B. Parain.


langage

« Représentation : « L'h omme ne perçoit et ne connaît, ne se perçoit et ne se connaît qu'autant qu'il constr uit le langage; la représentation ne prend valeur objective qu'autant qu'elle se fait langage.

>> De lacroi x.

DISTINCTIONS Parole : « La parole, chez celui qui parle, ne traduit pas une pensée déjà faite, ma is l'accomplit.

» M.

Merleau-Ponty .

Signe:« Ce qui caractérise les signes du langage humain, ce n'est pas tant leur gén éralité que leur mobilité.

Le signe instinctif est un signe adhérent.

Le signe in telligent est un signe mobile.

» Bergson .

Symbolisme: « Le son vocal( ...

) a pour tâche ( ...

) no n pl us mê me de représen ­ ter pro preme nt la vie( ...

) ma i s( ...

) de la symboliser.

c'est-à-dire d'en fournir un signe artific iel, qui ne la représente que sans une transposition emblémat i­ que .

Tout le symbol isme- avec l'extension sans pareille qu'il prendra dans le langage ord inaire et scientifique , dans l'art et dans le my the- se trouvait donc in augu ré dan s ce travail de l'institution de la voix, laquelle est vraiment le pre­ mier et fondame ntal symbolisme des espèces vivantes .

» M.

Pradines.

PROBLÉMATISATIO N « Peut-on considérer que le langage dit les choses mais en les soumettant à son organisation propre ? » QUES TIO NS EN JE U - Peut -on di re du langage qu'il est un déguise men t de la pensée ? - Les mots disent- ils l'essence des choses ? - Le langage est-il un instrument de communication ? - A quoi tient le po uvoir des mots ? LECTUR ES SUGGESTIVES Platon : Cra tyle Desca rtes : Discours de la Méthode Merl eau-Ponty : Signes Heidegger : La Leme sur l'humani sme F.

de Saussure : Cours de linguistique générale SUJETS CORRESPONDANTS En quels sens parler d'une langue materne lle? (Bordeaux CDE) Faut-il faire confiance au langage ? (Bordeaux A) Le langage n'est-il que transmission d'information? (d' sujet national). »

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