Les amours de Psyché et de Cupidon (extrait) Jean de La Fontaine ... Volupté, Volupté, qui fus jadis maîtresse Du plus bel esprit de la Grèce, Ne me dédaigne pas, viens-t'en loger chez moi ; Tu n'y seras pas sans emploi.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)AMOURS DE PSYCHÉ ET DE CUPIDON ILesJ J EAN DE LA FoNTAINE.

Roman, 1669.

Ce roman mythologique inspiré d'Apulée et encadré par une narra tion et un poème lyrique, reprend la légende antique de Psyché et en illustre, sur le mode du sourir e, un sym bole: le désir de connaître est plus puissant en l'ho mm e que le désir de bonheur.

Psyché, fille d'un roi grec, surpasse en beauté toutes les autres fe mm es, mortelles ou déesses.

Vénus, outrée par ce sacrilège involontaire, désire la punir .

Entre-temps, Psyché se retrouve dans un palais enchanté.

Elle y devient r épouse d'un être mystérieux qui refuse de lui dire son nom et de se montrer, mais lui témoigne un amour empressé et passionné.

Poussée par ses sœurs jalouses, Psyché brave l'in­ terdiction divine, pénètre une lampe à la main dans la chambre de son époux et reconnaît le dieu de l'Amour, qui n'a pas eu le cœur d'exécu ter les ordres de sa mère.

De dures épreuves sanc­ tionnent sa curi osité, mais elles se ter­ minent par une apothéose et des noces magnifiques.

Le roman mêle le plaisant et l'irrévérence au galant et à l'hé­ roïque.

La sensibilité de La Fontaine s'exprime dans des poèmes enchâssés, tels le sonnet de Psyché aux ruisseaux ou son élégie dans la forêt.

• Peu après son premier livre de Contes* et son premier recueil de Fables*, La Fontaine < 1621-1695) publie Les Amours àe Psyché accompagnées d'une idylle héroïque, Adonis.

Son goût de la mytho­ logie lui inspire en 1674 un livret d'opéra pour Lully, Daphné, qui ne sera jamais représenté.

• Psyché témoigne du goût du siècle pour la galanterie mythologique.

Son prologue narre la promenade de quatre poètes venus admirer les embellisse­ ments de Versailles par un matin de l'automne 1668.

Psyché y est présenté co mm e l'ouvrage que l'un d'eux, Doli­ phile, lit à ses trois amis -en qui l'on a cru longtemps pouvoir reconnaître, envers et contre tout, Molière, Boileau et Racine.

La lecture est entrecoupée d'en­ tretiens sur le rire, la pitié, la tragédie ou la comédie et d'une description de Ver­ sailles: La Fontaine expérimente la composition en • abyme •.

• Dès leur parution Les Amours de Psy­ ché déconcert ent le public.

Deux ans plus tard, Molière, Corneille, Quinault et Lully portent à la scène les principaux épisodes du roman dans une tragédie­ ballet à gran d spectacle, Psyché.

, EomoNs La Fontaine.

Les Amours de Psyché et de Cupidon, dans Œuvres diverses, éd.

Pierre Clarac, Gallimard.

c La Pléiade •, t.

Il.

1968.

ÉnmE: Pierre Clarac , La Fontaine, Hatier.

1959.. »