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Attila par Émilienne Demougeot Professeur à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Montpellier.

Publié le 05/04/2015

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Attila par Émilienne Demougeot Professeur à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Montpellier. Quand les Vandales, Alains et Roxolans quittèrent en 406 la Hongrie et le Banat, ils y furent peu à peu remplacés par des bandes de Huns qui refoulèrent les Ostrogoths vers les Balkans et les Wisigoths vers l'Italie. Depuis 375, ces nomades venus d'au-delà de la Caspienne terrorisaient les Goths qu'ils avaient chassés des steppes pontiques et moldo-valaques. Mais l'armée impériale, malgré le dégoût qu'ils avaient inspiré à beaucoup, tel Ammien Marcellin, les utilisa. Au temps de Théodose Ier, des Huns frontaliers des Pannonies aidèrent à expulser les Juthunges des Noriques. Au temps d'Arcadius, un chef des Huns du bas Danube, Uldis, battit le Goth rebelle Gainas et osa menacer Constantinople, vers 408. Alors, les ministres de Théodose II, successeur d'Arcadius, remilitarisèrent la frontière des Mésies, renforcèrent l'enceinte de Constantinople et, vers 412, négocièrent avec les Huns du delta danubien. Dès qu'ils dégarnirent la frontière mésienne à cause d'une nouvelle guerre contre les Perses, les Huns réapparurent en Thrace, accrus des bandes qui n'avaient pu franchir le Caucase et envahir l'Iran entre 415 et 420, si bien qu'une ligue de tribus hunniques se forma sous la conduite d'un chef, Rua, assez prestigieux pour regrouper la plupart des Huns danubiens, ceux des frontières mésiennes et ceux passés en Pannonie grâce au gouvernement impérial de Ravenne. Ces Huns du moyen Danube, dirigés par les frères de Rua, Mundiuch et Octar, étaient entrés en relation avec l'Empire d'Occident dès que les Wisigoths avaient envahi l'Italie : Stilicon, généralissime d'Honorius, embaucha des Huns pour combattre l'invasion de Radagaise en 406 ; ses successeurs 1'imitèrent en 408 et 409, pour lutter contre Alaric et Ataulf, et consolidèrent cette sorte d'alliance par des échanges d'otages dont fit partie, du côté romain, le jeune Aetius, ainsi que par l'abandon, plutôt que par la cession, de la Pannonie première ou septent...

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