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chronothérapie

Publié le 12/04/2014

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La chronothérapie est  l'administration des traitements en fonction de l'horloge biologique du patient. Chacune de nos cellules est plus ou moins réceptive aux médicaments selon le moment choisi. Ainsi, le métabolisme de notre organisme est rythmé de sorte qu'à certains moments précis de la journée ou de la nuit, un médicament donné s'avère plus toxique pour les cellules cancéreuses et moins agressif pour les cellules saines.  L'organisme, plus tolérant au traitement, est alors capable de supporter des doses plus fortes de médicament. En suivant ces rythmes circadiens (d'environ 24 h), on optimise donc le traitement en améliorant l'efficacité anti-tumorale et en réduisant de deux à dix fois les effets secondaires. Un traitement par chrono-chimiothérapie peut se montrer près de deux fois plus efficace qu'une chimiothérapie classique. IV.3.2. Vers des applications concrètes Pour l'instant, les créneaux horaires établis pour la diffusion des substances sont les mêmes pour tous, mais les médecins vont s...

« «Nous avons par exemple découvert que l'an t i - cancéreux fluorouracile* était 5 fois moins toxique lorsqu'i l était perfusé la nui t autour de 4 heures du mati n plu tôt qu'à 4 heures de l'après-midi», ind ique le Dr Lévi, chef de service de l'uni té de chronothérapie à l'hôpi ta l Paul Brousse de Vi l leju i f.

I l ut i l ise aussi la chronothérapie pour admin ist re r des chimiothérapies à des patien ts attein ts de cancers digestifs Par ail leu rs, il est discuté que le cancer du sein possède un risque accru si le sujet t ravai l en horai re atypique, comme à un poste de nui t, conduisan t à un «décalage horai re chronique», que l'Agence in te rna t ionale de recherche sur le cancer de l'organisation mondiale de la santé a classé comme «probablement cancérogène» en 2010.

L' idée qui émerge est qu'i l est importa n t de main ten i r le ryt h me circadien pour conserver la santé. Pour l’instan t, ce t ra i temen t chronomodulé est basé sur un profi l moyen de la populat ion.

L’enjeu, pour les prochaines années, est de personnal iser davantage la programma t ion des doses de médicaments car les ryt h mes biologiques différen t selon les patien ts.

Le sexe est un premier facteur de varia t ions qui est main tenan t pris en compte, mais il s’agira de s’adapter aux part icu la r i tés de chaque patien t, notammen t de ceux dont le métabolisme est pertu rbé par la pathologie ou ses t ra i tements.

Cette médecine personnal isée est d’ail leu rs un enjeu de plus en plus affi rmé, non seulement en cancérologie, mais aussi dans toutes les maladies qui modifient l’horloge in te rne comme pour la plupar t des maladies chroniques tel les que le diabète et les maladies cardiovasculai res.

« Soigner en s’adaptan t aux ry t h mes biologiques du patien t, c’est la médecine d’aveni r.

» conclut Francis Lévi, et c’est une urgence.

Surtou t pour les maladies qui exigent des t ra i tements longs et lourds, comme les maladies chroniques, qui sont en perpétuelle augmenta t ion. Le rapport au temps est un élément pri mordia l dans la vie et tout le processus de notre existence.

En effet, des ryt h mes circadiens sont générés à l'in tér ieu r de notre corps, par un mécanisme temporel endogène : l'horloge circadienne. Présente dans les mécanismes de l’humeu r, du ryt h me cardiaque, du niveau de sommeil, de la mémoire ou encore de la températu re corporelle, l'horloge circadienne est l’enjeu de certains chercheurs et médecins depuis plusieu rs. »

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