Devoir de Philosophie

James Joyce par Claude-Edmonde Magny Frank Budgen rapporte que Joyce portait d'ordinaire dans sa poche de gilet de petits blocs-notes sur lesquels, seul ou au milieu d'une conversation, il jetait occasionnellement un mot ou deux.

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

joyce
James Joyce par Claude-Edmonde Magny Frank Budgen rapporte que Joyce portait d'ordinaire dans sa poche de gilet de petits blocs-notes sur lesquels, seul ou au milieu d'une conversation, il jetait occasionnellement un mot ou deux. Mais, l'ayant un jour trouvé qui, au terme d'une longue journée de travail n'avait écrit que deux phrases, le futur historiographe, dans une réminiscence flaubertienne, lui demanda s'il avait en vain cherché le mot juste. " Non, répondit Joyce, j'ai déjà les mots. Ce que je cherche, c'est l'ordre parfait des mots dans la phrase... Je crois que je l'ai trouvé. " C'est pourtant bien par la qualité même de son vocabulaire que Joyce a fait d'abord scandale, qu'il a délivré aussi la littérature prisonnière d'un sot conformisme petit-bourgeois. Si les violentes réactions autrefois suscitées par ses premières oeuvres, Gens de Dublin ou Portrait de l'Artiste jeune homme, nous paraissent difficiles à comprendre, c'est que dans l'intervalle a paru Ulysse, lavé de tout soupçon d'obscénité par un juge américain équitable - et qui a rendu possibles des oeuvres aussi diverses que celles de Henry Miller ou de Beckett, sans oublier sans doute Céline, Sartre ou Queneau. Réinstallant la langue orale dans tous ses droits et privilèges élisabéthains, il est devenu notre père à tous. Mais le langage n'est...
joyce

« par Claude-Edmonde Magny. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles