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ACCIDE, substantif féminin.

Publié le 29/09/2015

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ACCIDE, substantif féminin.  

RELIGION.  Archaïsme.  État de paresse, d'indolence dans le domaine spirituel : 

Ø 1.... mourir est bien moins cruel que de vieillir. Et ce qui est pis, c'est qu'on a le sentiment d'être inutile ou peu s'en faut, que rien de beau, de grand ne nous apparaît en perspective, et pas plus le bonheur que la gloire. On se trouve donc cheval de moulin, tournant machinalement la meule des jours, sans faire de farine et seulement par habitude. Cette impression n'est pas gaie ni fortifiante. C'est l'accide des solitaires.

HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime,  5 février 1866, page 115. 

Ø 2. Même les anachorètes et les cénobites, tous les religieux, cloîtrés ou non cloîtrés, parlent de ces langueurs spirituelles, de ces accides où le ciel les ennuie et où Dieu ne les charme plus. La faiblesse humaine est donc sujette à se lasser de ce qu'elle aime le plus, elle a une tentation diabolique d'offenser ce qu'elle révère, de fuir ce qu'elle a recherché, de se démentir, de se désavouer à coeur joie.

HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime,  9 septembre 1866, page 438. 

 

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