AIR, n.

AIR, n. m. ? Apparence extérieure. ? Avoir l'air, paraître. ? Un air de famille, une sorte de ressemblance. ? < Manière, façon. « Traitent du même air l'honnête homme et le fat », Molière . > ? Accueil. « Elle nous fit un air honnête », Mme de Sévigné . ? Art Un air de tête, l'attitude d'une tête. ? < Le bel air, les manières élégantes. > ? < Le grand air, le ton du grand monde. > ? < Grand air, un grand air, une belle et noble apparence. > ? En mauvaise part, de grands airs, des manières hautaines et fastueuses. ? < Bon air, manières élégantes, distinguées ; mauvais air, les manières de la mauvaise compagnie. > ? Absol. « Elle n'avait point de taille, encore moins d'air », Hamilton . ? Bon air, en parlant des choses. « Un château qui a le meilleur air du monde », Mme de Sévigné . ? Sorte de manière affectée qui consiste à faire entendre ce qu'on ne témoigne pas. « Tout cela était un air pour me faire savoir que... », Mme de Sévigné . ? Prendre, se donner des airs, de grands airs, affecter un ton, des manières au-dessus de son état. ? Se donner l'air de, prendre l'air de, se montrer comme... ? En parlant des choses, avoir l'air, avoir un air de, paraître. ? Équit. Allure du cheval. ? Suite de tons et de notes qui composent un chant. Se dit aussi du chant et des paroles. Chanter un air à boire. ? Réunion Casser un air, se mettre à jouer ou à chanter un air de musique. À la tombée de la nuit, l'accordéoniste cassa un air de quadrille. ? Fig. Je connais des paroles sur cet air-là, j'ai déjà entendu les mêmes choses, les mêmes opinions, les mêmes excuses, etc. ? < Fig. Avoir l'air à la danse, être disposé à faire ce dont il s'agit, être vif et dispos. >