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AVILISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 01/11/2015

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AVILISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de avilir* II.— Emploi adjectival, péjoratif. [Se rapporte toujours à un inanimé abstrait, acte, état, etc.] Qui avilit. Il est dans un état avilissant, dans une dépendance avilissante (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965). Une dépendance avilissante (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)) : Ø 1.... l'Assemblée nationale est trop juste, trop sage (...) pour réduire les ministres des autels à une condition avilissante... Le Moniteur. tome 2, 1789, page 346. Ø 2. Ô! femmes, approchez et venez m'entendre. (...). Venez apprendre comment, nées compagnes de l'homme, vous êtes devenues son esclave; comment, tombées dans cet état abject, vous êtes parvenues à vous y plaire, à le regarder comme votre état naturel; comment enfin, dégradées de plus en plus par votre longue habitude de l'esclavage, vous en avez préféré les vices avilissants, mais commodes, aux vertus plus pénibles d'un être libre et respectable. PIERRE-AMBROISE-FRANÇOIS CHODERLOS DE LACLOS, De l'Éducation des Femmes, 1803, page 428. Ø 3. Il avait horreur d'elle, d'eux tous, de lui-même, de son corps et de son coeur. Un ouragan de mépris se déchaînait en lui : depuis longtemps, il se préparait; tôt ou tard, la réaction devait venir contre la bassesse des pensées, les compromis avilissants, l'atmosphère fade et empestée, où il vivait depuis quelques mois... ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, L'Adolescent, 1905, page 362. Ø 4. Un matin, nous fûmes avertis que deux Français allaient être emmenés en Zuchthaus. La peine de Zuchthaus, c'est-à-dire de réclusion, était la plus dure que pût recevoir l'un des nôtres. Contre toute justice, il y perdait jusqu'à sa qualité de prisonnier de guerre, et se trouvait mêlé aux détenus de droit commun sous la contrainte la plus avilissante. FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 346. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 8 Forme dérivée du verbe "avilir" avilir AVILIR, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Rendre vil, dégrader, abaisser. 1. [Le complément désigne une personne] Avilir quelqu'un. Sa conduite l'avilit aux yeux de tout le monde (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)) : Ø 1. Je suis environné de trop de témoignages pour rester encore dans le doute. Homme, toutes tes fonctions prises dans leur vrai sens, et purgées des abus qui les avilissent et les corrompent, me présentent sans cesse des torts à redresser et des maux à guérir. LOUIS-CLAUDE DE SAINT-MARTIN, L'Homme de désir, 1790, page 127. 2. [En parlant des attributs d'une personne : caractère, dignité, charge, rang, etc.] : Ø 2. Les lettres (...) s'accordent à dire que le peuple familiarisé avec les supplices, habitué à voir tomber chaque jour les têtes des plus illustres personnages, à entendre outrager la majesté royale, et avilir un nom auguste qu'on a cherché à remplacer par une ridicule dénomination, que ce peuple abreuvé de sang avait confondu le supplice de la reine, avec celui de mille autres victimes... GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré, 1797, page 1887. Ø 3.... la vérité sera connue, et l'on s'indignera, se demandant qu'ont à faire de pareils traitements avec la sûreté du prisonnier. D'un autre côté, si tout cela n'était qu'un excès de zèle dans Sir Hudson Lowe, cet excès de zèle condamne son coeur, avilit son caractère, déshonore sa mémoire. EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 2, 1823, page 428. B.— Faire perdre de sa valeur, déprécier. 1. COMMERCE et FINANCES. Il ne faut pas avilir la marchandise (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845). L'inflation avilit la monnaie (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)). L'inflation avilit le franc (Dictionnaire du français contemporain (JEAN DUBOIS)) : Ø 4.... les fils noués par M. Madeleine se brouillèrent et se rompirent; on falsifia les procédés, on avilit les produits, on tua la confiance; les débouchés diminuèrent, moins de commandes; le salaire baissa, les ateliers chômèrent, la faillite vint. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 437. Ø 5.... la découverte d'excellents filons (...) lui avait porté [à Delaveau] un coup terrible, en avilissant le prix de la matière première. ÉMILE ZOLA, Travail, tome 2, 1901, page 75. 2. Au figuré. Dégrader. Avilir des valeurs morales (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)) : Ø 6.... il [le mysticisme] élève tellement la foi au-dessus des oeuvres, qu'il avilit les oeuvres et en inspire le dédain. VICTOR COUSIN, Cours d'histoire de la philosophie moderne, tome 2, 1847, page 147. — emploi absolu. Abaisser, dégrader : Ø 7. Achetez l'amour. L'amour qui ne s'élève point s'abaisse. Vous sentirez une fureur d'humilier et d'avilir. ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1926, page 683. II.— Emploi pronominal. A.— [En parlant d'une personne] Devenir vil, se dégrader, s'abaisser. Cet homme s'est avili (lui-même) par ses bassesses (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). S'avilir à ses propres yeux (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845) : Ø 8.... il tombait tout à fait bas comme tant d'autres qui, eux aussi, avaient été bons et braves; il s'avilissait, se ravalait peu à peu au niveau de ce peuple d'ivrognes; et sa débauche devenait repoussante et vulgaire comme une débauche d'ouvrier. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 236. B.— Rare. COMMERCE et FINANCES. [Le sujet désigne un inanimé concret] Perdre de sa valeur, se déprécier. Les marchandises s'avilissent par leur abondance (Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré). Les cours se sont avilis, effondrés (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)). Le pouvoir d'achat s'avilissait (Dictionnaire du français contemporain (JEAN DUBOIS)) : Ø 9.... nous avons bien vu la forme de la richesse changer déjà une fois, lorsque la valeur de la terre a baissé, que la fortune foncière, domaniale, les champs et les bois, a décliné devant la fortune mobilière, industrielle, les titres de rente et les actions, et nous assistons aujourd'hui à une précoce caducité de cette dernière, à une sorte de dépréciation rapide, car il est certain que le taux s'avilit, que le cinq pour cent normal n'est plus atteint... ÉMILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 306.

« Zuchthaus, c'est-?-dire de r?clusion, ?tait la plus dure que p?t recevoir l'un des n?tres.

Contre toute justice, il y perdait jusqu'? sa qualit? de prisonnier de guerre, et se trouvait m?l? aux d?tenus de droit commun sous la contrainte la plus avilissante. FRANCIS AMBRI?RE, Les Grandes vacances, 1946, page 346.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 8 Forme d?riv?e du verbe "avilir" avilir AVILIR, verbe transitif.

I.? Emploi transitif.

A.? Rendre vil, d?grader, abaisser.

1.

[Le compl?ment d?signe une personne] Avilir quelqu'un.

Sa conduite l'avilit aux yeux de tout le monde (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1835-1932, Dictionnaire universel de la langue fran?aise (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse))?: ? 1.

Je suis environn? de trop de t?moignages pour rester encore dans le doute.

Homme, toutes tes fonctions prises dans leur vrai sens, et purg?es des abus qui les avilissent et les corrompent, me pr?sentent sans cesse des torts ? redresser et des maux ? gu?rir. LOUIS-CLAUDE DE SAINT-MARTIN, L'Homme de d?sir, 1790, page 127.

2.

[En parlant des attributs d'une personne?: caract?re, dignit?, charge, rang, etc.] : ? 2.

Les lettres (...) s'accordent ? dire que le peuple familiaris? avec les supplices, habitu? ? voir tomber chaque jour les t?tes des plus illustres personnages, ? entendre outrager la majest? royale, et avilir un nom auguste qu'on a cherch? ? remplacer par une ridicule d?nomination, que ce peuple abreuv? de sang avait confondu le supplice de la reine, avec celui de mille autres victimes... GABRIEL S?NAC DE MEILHAN, L'?migr?, 1797, page 1887.

? 3....

la v?rit? sera connue, et l'on s'indignera, se demandant qu'ont ? faire de pareils traitements avec la. »

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