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BONJOUR, substantif masculin.

Publié le 04/11/2015

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BONJOUR, substantif masculin. A.— Courant. [À l'adresse d'une connaissance rencontrée pendant le jour, avec accompagnement éventuel de certains signes : salut, poignée de main, etc.] 1. En interjection. [Par brachylogie pour ayez un bon jour! que cette journée vous soit bonne!] a) [Au sens fort, avec la valeur d'un souhait effectif] : Ø 1. On peut dire « bonjour » sans penser que c'est un souhait, de beau temps, de bonne humeur, de bon succès. Le premier sens de ce mot, celui qui porte tous les autres, vient d'un air ouvert, bienveillant, confiant, hospitalier,... ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1930, page 963. b) [Au sens affaibli, comme simple formule de politesse] : Ø 2. Il n'était pas tenu de dire bonjour, monsieur! bonjour, madame! à des personnes dont les jours (...) bons ou mauvais, ne l'intéressaient pas du tout... ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Livre de mon ami, 1885, page 38. Remarque : 1. Noté comme familier dans Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892. Remarque : 2. Bonjour prend parfois une nuance péjorative, parce que, perdant son sens primitif, il est généralement utilisé comme une formule de salutation des plus banales, qui se prononce rapidement et sans penser à sa valeur originelle. D'où l'expression bonjour bonsoir! pour marquer familièrement, par plaisanterie, des rapports humains superficiels et éphémères, sans lendemain, ne tirant pas à conséquence : Ø 3. Ainsi qu'il [Ragu] le disait, il ne la touchait [Josine] jamais que pour le plaisir (...). Pas d'enfant, pas de fil à la patte. On s'amusait ensemble, et bonjour, bonsoir, on n'encombrait pas sa vie. ÉMILE ZOLA, Travail, tome 2, 1901, page 18. Remarque : 3. Bonjour s'emploierait aussi en quittant quelqu'un (d'après Larousse du xxe. siècle en six volumes, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS)). Quelques auteurs semblent confirmer cet emploi : et puis « adieu », bonjour et merci aux hôtes (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, page 88). Ce qui expliquerait peut-être que bonjour!, comme bonsoir! (mais moins fréquemment), soit utilisé par ironie, pour signifier qu'une affaire est réglée, terminée ou risque de l'être, aux dépens de l'interlocuteur. 2. Emploi comme substantif : Ø 4. Mlle. Rousseau et Mme. Turine se souhaitèrent le bonjour avec des petites mines, des mots plutôt ris que parlés, toute la gracieuseté qu'ignorent les hommes réduits au serrement de mains et à l'offre d'une consommation. PIERRE HAMP, Marée fraîche, 1908, page 59. SYNTAXE : a) Sans art. Dire bonjour à quelqu'un, aux copains (confer DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 272), ne dire ni bonjour ni bonsoir : ne lui dire ni bonjour en entrant (...) ni bonsoir en sortant (E. et JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 518). b) Avec art. Dire un petit bonjour : dire le petit bonjour amical accoutumé (GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1928, page 352), donner le bonjour à quelqu'un de la part de quelqu'un (confer CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 191), envoyer le bonjour (à quelqu'un) (confer LARBAUD, Fermina Marquez, 1911, page 100), rendre le bonjour (à quelqu'un) (confer CAMUS, La Peste, 1947, page 1336). — Expression (familière) Sans article. Simple comme bonjour : pour être heureux comme un roi (...) mener une vie simple comme bonjour (JULES RENARD, Journal, 1893, page 191 ). Avec article. (généralement à la tournure exclamative). Le bonjour à : le bonjour de ma part au fils (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Pêcheur d'Islande, 1886, page 32), (le) bonjour chez vous (JULES RENARD, Journal, 1901, page 653), bien le bonjour (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Mannequin d'osier, 1897, page 129), mille bonjours (STÉPHANE MALLARMÉ, Correspondance, 1878, page 180 ). — Spécialement, argotique. Par ironie. (Avoir) le bonjour d'Alfred (confer Albert Simonin, Jean Bazin, Voilà taxi! 1935, page 148); avoir le bonjour (Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline, Mort à crédit, 1936, page 637, 664). Vol au bonjour. Vol qui se pratique en s'introduisant sans effraction dans des appartements non fermés, après s'être assuré de l'absence des occupants et, au cas où quelqu'un se présenterait inopinément, en saluant et en prétextant chercher quelqu'un d'autre. [Se faire] un nom dans l'escalade, la tire, le vol au poivrier et le vol au bonjour (MARCEL AYMÉ, Le Nain, 1934, page 250 ); donneurs (euses) de bonjour, voleurs au bonjour : les chevaliers grimpants, que l'on nomme aussi voleurs au bonjour, donneurs de bonjours, bonjouriers (FRANÇOIS VIDOCQ, Mémoires de Vidocq, chef de la police de sûreté, jusqu'en 1827, tome 4, 1828-29, page 280 ). B.— Par analogie. Signe qui remplace la formule de salutation. 1. [En parlant de pers] Envoyer des bonjours. ... la princesse de Luxembourg qui lui envoyait des bonjours de sa voiture (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 721 ). Faire bonjour. elle se contenta de leur faire bonjour de la main (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 878 ). 2. Par personnification. [En parlant d'un animal, d'un élément naturel] : Ø 5. Les papillons perdent un peu De la poussière de leurs ailes Dans le bonjour et dans l'adieu Qu'ils murmurent au chardon bleu; ... MAURICE ROLLINAT, Les Névroses, Refuges, Les Papillons, 1883, page 188. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 143. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 320, b) 3 413; XXe. siècle : a) 4 318, b) 3 560.

« ?MILE ZOLA, Travail, tome 2, 1901, page 18.

Remarque?: 3.

Bonjour s'emploierait aussi en quittant quelqu'un (d'apr?s Larousse du xxe.

si?cle en six volumes, Grand Larousse encyclop?dique en dix volumes, DICTIONNAIRE DU FRAN?AIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS)).

Quelques auteurs semblent confirmer cet emploi?: et puis ? adieu ?, bonjour et merci aux h?tes (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, page 88).

Ce qui expliquerait peut-?tre que bonjour!, comme bonsoir! (mais moins fr?quemment), soit utilis? par ironie, pour signifier qu'une affaire est r?gl?e, termin?e ou risque de l'?tre, aux d?pens de l'interlocuteur.

2.

Emploi comme substantif?: ? 4.

Mlle.

Rousseau et Mme.

Turine se souhait?rent le bonjour avec des petites mines, des mots plut?t ris que parl?s, toute la gracieuset? qu'ignorent les hommes r?duits au serrement de mains et ? l'offre d'une consommation. PIERRE HAMP, Mar?e fra?che, 1908, page 59.

SYNTAXE?: a) Sans art.

Dire bonjour ? quelqu'un, aux copains (confer DORGEL?S, Les Croix de bois, 1919, page 272), ne dire ni bonjour ni bonsoir?: ne lui dire ni bonjour en entrant (...) ni bonsoir en sortant (E.

et JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 518).

b) Avec art.

Dire un petit bonjour?: dire le petit bonjour amical accoutum? (GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1928, page 352), donner le bonjour ? quelqu'un de la part de quelqu'un (confer C?LINE, Mort ? cr?dit, 1936, page 191), envoyer le bonjour (? quelqu'un) (confer LARBAUD, Fermina Marquez, 1911, page 100), rendre le bonjour (? quelqu'un) (confer CAMUS, La Peste, 1947, page 1336). ? Expression (famili?re) Sans article.

Simple comme bonjour?: pour ?tre heureux comme un roi (...) mener une vie simple comme bonjour (JULES RENARD, Journal, 1893, page 191 ).

Avec article.

(g?n?ralement ? la tournure exclamative).

Le bonjour ?: le bonjour de ma part au fils (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, P?cheur d'Islande, 1886, page 32), (le) bonjour chez vous (JULES RENARD, Journal, 1901, page 653), bien le bonjour (ANATOLE-FRAN?OIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Mannequin d'osier, 1897, page 129), mille bonjours (ST?PHANE MALLARM?, Correspondance, 1878, page 180 ).

? Sp?cialement, argotique.

Par ironie.

(Avoir) le bonjour d'Alfred (confer Albert Simonin, Jean Bazin, Voil?. »

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