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BOUCHON, substantif masculin.

Publié le 04/11/2015

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BOUCHON, substantif masculin.  

I.—  [L'idée dominante est celle d'assemblage] 

A.—  Vieilli [Dans les campagnes]  Bouquet de feuillages fixé au-dessus de la porte d'un débit de boisson et servant d'enseigne; par extension tout signe ayant valeur d'enseigne (confer Saint Edme 1824-28). Le seuil d'une auberge (...) embellie (...) par le bouchon traditionnel de gui de pommier (OCTAVE FEUILLET, Bellah,  1850, page 170 ). 

1. Par métonymie.  Débit de boisson, brasserie, auberge signalé(e) par cette enseigne. Bouchon rustique, de campagne, à tonnelle; bouchon infect, borgne; faire halte, déjeuner, coucher dans un bouchon. Le camarade connaît à l'autre bout de Paris un bouchon borgne, une brasserie mal hantée (PAUL ARÈNE, Paris ingénu,  1881, page 125) : 

Ø 1.... ils dînaient à ce qui se nomme un restaurât, espèce de restaurant champêtre qui tient le milieu entre le bouchon des provinces et la guinguette de Paris,...

HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues,  1843, page 135. 

Ø 2.... nous partions tous faire la bringue dans des lointaines banlieues, danser, festoyer, boire dans les estaminets du bord de l'eau, des bouchons que seuls les mariniers fréquentent,...

BLAISE CENDRARS, Bourlinguer,  1948, page 327. 

2. Bouchon de linge. Linge chiffonné et tortillé, roulé en boule, en tampon. Mettre du linge en bouchon. \" Le chiffonner et le mettre tout en un tas \" (Dictionnaire de l'Académie Française);  serviette roulée en bouchon. Il [son père] jette sa serviette en bouchon sur la table au lieu de la plier (HERVÉ BAZIN, L'Huile sur le feu,  1954, page 301 ). 

—  Par extension. Bouchon de papier. Je chiffonnai la circulaire. Ma main pétrissait nerveusement le bouchon de papier (HERVÉ BAZIN, Lève-toi et marche,  1952, page 31 ). 

—  TEXTILES.   [En parlant de la soie]  Irrégularité, grosseur sur un fil grège (infra, dérivé bouchonneux, -euse). 

Remarque : 1. Attesté dans les dictionnaires du XIXe.  siècle et Grand Larousse encyclopédique EN DIX VOLUMES DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965 enregistre bouchon de soie mais avec le sens \" petite masse de soie (...) tortillée en tampon \". 2. Noter les exemples-transition qui suivent où bouchon désigne un paquet de végétaux, un tampon de linge (supra I A) servant à boucher un orifice (infra II) : 

Ø 3.... les pots qui contiennent la crème, étaient jetés pêle-mêle devant la laiterie, avec leurs bouchons de linge.

HONORÉ DE BALZAC, Le Colonel Chabert,  1832, page 66. 

Ø 4.... une fiasque de vin blanc doré d'Ischia, fermée, en guise de liége, par un bouchon de romarin et d'herbes aromatiques qui parfument le vase;...

ALPHONSE DE LAMARTINE, Les Confidences,  1849, page 213. 

B.—  Par analogie.  Tortillon de paille, de foin, d'herbe utilisé notamment pour frictionner certains animaux domestiques, en particulier pour bouchonner les chevaux (confer bouchonner1 ). Mettre un bouchon de paille à la queue d'un cheval (pour indiquer qu'il est à vendre) (Dictionnaire de l'Académie française.  1835-1932).  Mère Barberin frottait vigoureusement avec un bouchon de foin la poêle à frire (HECTOR MALOT, Sans famille, 1878, page 221 ). Il s'activait autour de la vache (...) l'étrillait d'un bouchon de paille (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, page 157) : 

Ø 5.... après avoir marqué ses quatre mètres sur le trottoir avec des bouchons de paille, elle [la maraîchère] pria Florent de lui passer les légumes,...

ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris,  1873, page 608. 

Ø 6. Le pus, en séchant, forme une petite croûte avec démangeaisons. Celle-ci est telle que les chevaux ne peuvent supporter ni les harnais, ni la couverture, ni le pansage au bouchon.

ERNEST GARCIN, Guide vétérinaire,  1944, page 137. 

Remarque : Larousse du xxe. siècle en six volumes, Grand Larousse de la Langue française en six volumes attestent l'emploi par extension de bouchon pour désigner la brosse de chiendent également utilisée pour bouchonner les chevaux. 

—  Locution, familière. Mon petit bouchon [le plus souvent à l'adresse d'un enfant]  Terme d'affection : Ah! c'est vous, mon petit bouchon? (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Trois entr'actes pour l'Amour médecin,  1850, page 343 ). M. Heaume à Céline —  Mon petit bouchon... Va! on les étripera tous, tous... Tous ceux qui te font du mal (HERVÉ BAZIN, L'Huile sur le feu, 1954, page 205 ). 

II.—  [L'idée dominante est celle de tampon] 

A.—  Petite pièce conique ou cylindrique de dimensions variables, le plus souvent en liège, s'encastrant par pression dans le goulot d'une bouteille, d'un flacon... pour les fermer. Bouchon de liège : 

Ø 7.... Kobus lui passa une bouteille, qu'il emplit et qu'il boucha; Fritz enduisit le bouchon de cire bleue et posa le cachet.

ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, L'Ami Fritz,  1864, page 77. 

Ø 8. Il saisit une bouteille sur le comptoir. (...). Tu verses en faisant un quart de tour, puis, avec le bouchon, tu remets la goutte dans le goulot. Il fait comme il dit, avec un geste de mastroquet virtuose.

MARCEL PAGNOL, Marius,  1931, I, 3, page 32. 

SYNTAXE : a) Bouchon de verre, de cristal, de caoutchouc; bouteille fermée d'un bouchon; jarre d'argile à bouchon de liège; bouteilles sans bouchon; b) Tailler un bouchon; fermer une fiole avec un bouchon de liège; enfoncer un bouchon dans le goulot d'une bouteille; ôter, enlever un bouchon; remettre le bouchon. 

·    Goût de bouchon. Goût que donne au vin un bouchon de liège de mauvaise qualité, vieux ou mal désinfecté. [En parlant d'un bouchon]  Donner le goût de bouchon. [En parlant d'un vin] .   Avoir (le) goût de bouchon; sentir le bouchon; fleurer le bouchon et le fond de baril : 

Ø 9. —  Voilà, monsieur, dit Christophe en lui présentant la bouteille. (...) il s'en versa lentement quelques gouttes qu'il dégusta, pendant que ses deux voisins buvaient, et tout à coup il fit une grimace. —  Diable! diable! il sent le bouchon.

HONORÉ DE BALZAC, Le Père Goriot,  1835, page 201. 

1. Spécialement. Bouchon (de verre) à l'émeri. Bouchon de verre rodé à l'émeri pour correspondre parfaitement au goulot et boucher hermétiquement la bouteille, le flacon. Bouchon verseur. Bouchon muni d'un dispositif (ajutage tubulaire) permettant de contrôler l'écoulement du liquide. Bouchon doseur. Bouchon verseur muni d'un dispositif supplémentaire permettant de ne verser qu'une dose déterminée de liquide. Bouchon de champagne. Bouchon dont la partie supérieure, renflée, est maintenue par une armature de fils métalliques (ou muselet*). Faire sauter le bouchon d'une bouteille (de champagne, de vin mousseux); le bouchon part, saute; des détonations de bouchon de champagne. « Vite le champagne! » Un bouchon sauta avec un bruit de pistolet qu'on décharge (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Les Rois, 1887, page 298 ). Il saisit une bouteille de champagne et démonta sans se presser le corset de fer du bouchon (JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, page 50 ). 

—  Par métaphore.  [Pour exprimer le caractère brutal de quelque chose, le caractère éphémère d'une chose séduisante, etc.] :

Ø 10. Quantité de débutants [poètes] nous donnent des vers agiles, pimpants,... la verve ruisselle; seulement... cette verve pétillante se dissipe... Le bouchon saute, mille étincelles tourbillonnent dans le verre, la mousse déborde, et c'est fini.

LOUIS VEUILLOT, Les Odeurs de Paris,  1866, page 66. 

Ø 11. Hamiet, projeté hors de son rêve avec la brusquerie imprévue d'un bouchon de champagne qui saute...

GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Les Linottes, 6, 1912, page 86. 

Remarque : DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (ÉMILE LITTRÉ), Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (PAUL ROBERT) enregistrent le syntagme aimer à faire sauter le bouchon en emploi figuré avec le sens « aimer à boire ». 

2. Par comparaison ou par métaphore. 

a) Courant.  [Par référence à la façon dont un bouchon de liège, particulier léger, flotte sur l'eau et se laisse emporter par elle à la dérive]  Tu me parais inquiet comme un bouchon dans l'eau (FRANCIS JAMMES, Correspondance [avec André Gide] , 1893-1938, page 235 ). J'étais un peu comme un bouchon sur l'eau, je me laissais aller (PAUL VIALAR, Le Bon Dieu sans confession, 1953, page 49) : 

Ø 12. Ce soir la lune sur le pont était pleine et splendide —  et je n'étais pas là pour la voir. —  Attente de la vague. —  Eclat subit de la masse d'eau; suffocations; regonflements; rechutes. —  Inertie de moi; qu'y suis-je? —  un bouchon —  un pauvre bouchon sur les flots. Abandon à l'oubli des vagues; volupté du renoncement; être une chose.

ANDRÉ GIDE, Les Nourritures terrestres,  1897, page 228. 

Ø 13. Quoi comment où tout ceci

Qui n'est après tout qu'une image à la dérive 

Un bouchon dans la tempête 

Entraîne-t-il ce poème de la grêle et des grandes migrations

Il faut essayer de se raccrocher à un mot au moins une branche...

LOUIS ARAGON, Le Roman inachevé,  1956, page 192. 

b) Populaire. Bouchon de carafe. Joyau vrai ou faux (en particulier s'il est de taille exagérée). L'impératrice, qui est toute petite, disparaît sous les bouchons de carafe de ses admirables diamants (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 580 ). Si la Vouivre n'était pas une blague et le rubis un bouchon de carafe (MARCEL AYMÉ, La Vouivre,  1943, page 77) : 

Ø 14. La Lune. —  Tu as un gros diamant bleu cousu entre la peau et ce paragraphe qui te sert de pancréas!

Tu ne me le cacheras pas!

La viande n'attire pas plus les mouches que ce bouchon de carafe en toi n'est congénital à mon regard angélique.

PAUL CLAUDEL, L'Ours et la lune,  1919, 2, page 596. 

—  Mettre, poser un bouchon (sur la bouche de quelqu'un). Le faire taire. Se mettre un bouchon. Se taire : 

Ø 15. À présent [que j'l'ai rossée] elle est prévenue. Chaque coup qu'elle se rouvrera la bouche dessur-moi, j'y pose le bouchon.

ALAIN ROBINET, DIT MUSETTE, Le Divorce de Cagayous,  1906, page 45. 

·    Un bouchon! Silence! Tais-toi! Un bouchon! Taisez vos gueules (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Crainquebille, Version pour la scène, I. ). 

3. JEUX.  

a) Jeu du, de bouchon; partie de bouchon; joueurs de bouchon; jouer au bouchon : 

Ø 16. Il s'agit d'atteindre, avec deux palets qu'on jette en l'air, un gros bouchon de liège (...) sur lequel on a placé des enjeux (...). Le premier palet est envoyé non loin du bouchon. Avec le second palet, le joueur vise le bouchon lui-même en s'efforçant de faire tomber l'enjeu plus près de son premier palet que du bouchon.

RENÉ ALLEAU.  1964. 

—  Locution, familière, vieillie. C'est plus fort que de jouer au bouchon. Péjoratif ou mélioratif.  C'est extraordinaire, c'est incroyable : 

Ø 17. Deux porcs, je vous dis! Deux cochons! Ça a l'air d'une plaisanterie! —  Et le plus curieux de l'affaire, c'est qu'ils ont été ramassés... —  Devinez où? À Bar-le-Duc!... Hein! C'est plus fort que de jouer au bouchon avec des pains à cacheter! À Bar-le-Duc!... À Bar-le-Duc! Enfin, voyons chef, je vous le demande, qu'est-ce qu'ils pouvaient foutre à Bar-le-Duc?

GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47,  1888, 3e.  partie, 1, page 219. 

b) [Dans le cadre de jeux divers, ou de spectacles]  Bouchon enfumé. Bouchon noirci. Noircir (quelque chose, notamment le visage) au bouchon (enfumé). On voit les chanteurs, les chanteuses avec leurs traits de bouchon et leur rouge (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal,  1861, page 885 ). On noircit le nez du perdant à l'aide d'un bouchon et d'une bougie (PAUL CLAUDEL, Le Ravissement de Scapin,  1949, page 1314) : 

Ø 18. Les mélodies nègres étaient chantées dans les cabarets par ces noirs, barbouillés au bouchon brûlé.

PAUL MORAND, New-York,  1930, page 190. 

4. Spécialement. 

a) NAVIGATION.  néologisme.  [En parlant d'une embarcation]  Faire le bouchon. Synonyme : bouchonner2 *. 

Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (PAUL ROBERT ) Supplément. 

b) PÊCHE.  Synonyme : flotteur*. Bouchon glisseur, obturateur, plombé (confer Dictionnaire de la pêche (MICHEL POLLET) 1970). Bouchon qui remue, flotte sur l'eau, se met à danser sur l'eau : 

Ø 19. Ces nuits-ci, où dans la journée, je pêche beaucoup à la ligne, quand je ferme les yeux avant de m'endormir, j'ai dans ma rétine le bouchon de ma ligne, avec le blanc de sa plume et le rouge du liège et les transparences de la rivière coulant sur des herbes, et la ride de l'eau, quand ça commence à piquer, et la fuite et le plongement et la disparition du bouchon dans les profondeurs sous-marines.

EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal,  1891, page 142. 

C.—  Par analogie. 

1. Néologisme.  Ce qui engorge, obstrue, bouche* accidentellement un tuyau, une conduite, une canalisation en gênant ou empêchant le passage de quelque chose, en particulier d'un liquide (confer boucher1 ) : 

Ø 20.... on retire le couvercle du fond de la boîte à vent pour visiter les tuyères; à l'aide d'une barre ronde d'acier dur, on débouche celles qui présentent des bouchons de crasse.

ROBERT BARNERIAS, Manuel des aciéries,  1934, page 213. 

·    Par métaphore : 

Ø 21. Est-ce insensés, ou incurables bêtas qu'il faut dire? Le faux de Henry était si grossier qu'il fallait être bouché d'un triple bouchon de bêtise pour s'y tromper.

GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation,  1899, page 483. 

Ø 22.... je traite en eux à la fois avec ce bouchon, l'habitude, qui les obstrue, et avec l'effort aveugle de cet enfant en nous du commencement à la fin ininterrompu qui demande à naître, j'ai accès à tout et même à ce trou noir, à ce lieu corrompu où gît une âme presque morte qui se dégage bulle à bulle.

PAUL CLAUDEL, Un Poète regarde la Croix,  1938, page 279. 

—  MÉDECINE.  \" Accumulation de matière dans un conduit ou dans un espace anatomique \" (Dictionnaire français de médecine et de biologie (ALEXANDRE MANUILA, LUDMILLA MANUILA, M. NICOLE, H. LAMBERT) tome 1 1970). Un bouchon, muqueux ou pseudo-membraneux, engagé dans une bronchiole (DOCTEUR ERNEST CADET DE GASSICOURT, Traité clinique des maladies de l'enfance tome 1, 1880-84, page 158 ). 

2. Au figuré.  Ce qui barre, encombre accidentellement une voie en faisant obstacle au passage, à la circulation de quelque chose, de quelqu'un (confer boucher1 ). 

a) Bouchon de circulation. Accumulation excessive, anormale et momentanée, de véhicules en un même point, gênant ou empêchant la circulation. Un de ces graves problèmes, assez fréquent sur les routes françaises et que l'on appelle tour à tour « point noir ». « bouchon » ou « étranglement » (Le Monde.  17 février 1971 dans GILBERT 1971 ). 

·    Par métaphore : 

Ø 23. Un nouvel à-coup se produira lorsque les dizaines de milliers d'agents recrutés en 1937 parviendront à l'âge de la retraite. Il existe ainsi des bouchons périodiques qui faussent le jeu de l'avancement...

CHRISTIAN PINEAU, La S.N.C.F. et les transports français,  1950, page 24. 

Ø 24. Caillot, grumeau ou nodosité, le malentendu obstrue la communication entre le moi et le toi; l'incident du malentendu coagule un rassemblement qui, formant bouchon, détermine l'embouteillage des relations sociales. La sincérité disperse le rassemblement, débloque le blocus, rétablit la circulation : la voie est de nouveau aplanie et dégagée pour le courant de la sympathie et pour la fraternisation sans arrière-pensées.

VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 195. 

b) Spécialement. 

—  MARINE.  Bouchon de brume. Paquet de brume sporadique. Un bouchon de brume, venu du large, abordait la côte (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Le Blé en herbe,  1923, page 173) : 

Ø 25. Ça et là, avec la fraîcheur du soir, des bouchons de brume blanche commençaient à courir et à se bousculer au ras du sol, comme un troupeau pris de panique —  l'île s'anuitait déjà — ,...

JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes,  1951, page 162. 

Remarque : GLOSSAIRE DES TERMES DE MARINE  (JULIEN LE CLÈRE) 1960 note \" on ne doit pas l'employer s'agissant d'une brume bien établie \". 

—  RADIOÉLECTRICITÉ.  Circuit bouchon. Circuit oscillant accordé sur une fréquence déterminée de manière à empêcher le passage des courants correspondant à cette fréquence. 

 

 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 375. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 209, b) 785; XXe.  siècle : a) 897, b) 455. 

DÉRIVÉS : Bouchonneux, -euse, adjectif,   TECHNOLOGIE.  Soie bouchonneuse. Soie grège comportant des irrégularités ou bouchons. (supra I texte). Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES  (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892 et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. Par extension. Papier bouchonneux. Papier grossier comportant des irrégularités (confer A.-M. Villon. Dessinateur et imprimeur lithographe, 1932, page 347 [encyclopédie Roret] ). Grand Larousse encyclopédique en dix volumes enregistre bouchonneuse  substantif féminin.  \" Machine à bois effectuant automatiquement le bouchonnage d'une planche ou d'un placage \" (confer bouchonner1  remarque, bouchonnage remarque). 

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