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confirmer la relation qu'Ouni donne de ces campagnes dans son autobiographie.

Publié le 06/01/2014

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confirmer la relation qu'Ouni donne de ces campagnes dans son autobiographie. Il conserve également la ême ligne politique en gardant le contrôle de la Haute-Égypte, dont il confie le gouvernorat à Ouni. C'est urtout hors d'Egypte que Mérenrê a déployé une activité qui fait de son règne un moment fort de la VIe ynastie. En Syro-Palestine, il bénéficie des campagnes menées pour le compte de son père par Ouni, auquel es succès valurent d'être nommé gouverneur de Haute-Égypte : « Sa Majesté repoussa les Aamou qui-habitent-le-sable, après que Sa Majesté eut rassemblé une expédition très nombreuse de toute la Haute-Égypte, au sud d'Éléphantine, au nord du nome d'Aphroditopolis, de la Basse-Égypte, de ses deux administrations entières (...) Sa Majesté m'envoya à la tête de cette expédition alors que les princes, alors que les trésoriers du roi, alors que les Amis uniques de la grande demeure, alors que les chefs et les gouverneurs de demeure de Haute et de Basse-Egypte (...) étaient à la tête des troupes de Haute et de Basse-Égypte, des demeures et des villes qu'ils gouvernaient, des Nubiens de ces régions. C'est moi qui leur fournis le plan (...). Cette armée est revenue en paix, après avoir rasé le pays des Habitants-du-sable. Cette armée est revenue en paix, après avoir renversé ses villes fortifiées. Cette armée est revenue en paix, après avoir coupé ses figuiers et ses vignobles. Cette armée est revenue en paix, après avoir mis au feu tous ses hommes. Cette armée est revenue en paix, après y avoir tué des troupes très nombreuses. Cette armée est revenue en paix, [après avoir ramené de là des troupes (?)] en grand nombre Fig. 24 Les voies de pénétration égyptienne vers le Sud (d'après J. Vercoutter, MIFAO 104, 167). comme prisonniers. Sa Majesté me récompensa pour cela généreusement. Sa Majesté m'envoya cinq fois rassembler la même expédition pour écraser le pays des Habitants-du-sable, chaque fois qu'ils se révoltaient contre ces troupes (...). Je traversai la mer sur des bateaux appropriés avec ces troupes, et je touchai terre derrière la hauteur de la montagne au Nord du pays des Habitants-du-sable, tandis que toute une moitié de ce corps d'expédition restait sur le chemin terrestre. Je revins en arrière après les avoir encerclés tous, de façon que tout ennemi parmi eux fût tué. » (Roccati : 1982, 194-195.) C'est surtout sous son règne que porte ses fruits la politique égyptienne d'expansion en Nubie que l'on suit à travers les inscriptions laissées par les expéditions successives à Tômas, par où se faisait le transit entre le Nil et les pistes caravanières permettant de contourner la Première Cataracte par l'oasis de Dounkoul pour accéder au pays de Ouaouat. Mérenrê y est attesté, tout comme Pépi Ier, et l'on y retrouve mentionnés les fonctionnaires qu'ils ont envoyés assurer la mainmise de l'Égypte sur cette partie de la Nubie, du nord au sud de la Troisième Cataracte. C'est avant tout un pays fertile, dans lequel se développe la civilisation de Kerma et où naîtra plus tard celle de Kouch, qui est à même de fournir à l'Égypte bon nombre des denrées exotiques qu'elle allait chercher également à l'est du Nil, dans le pays de Pount. C'est aussi le point de passage vers l'Afrique subéquatoriale par le Darfour et le Kordofan. Si l'on en croit trois graffiti de la région d'Assouan, Mérenrê reçut dans sa dixième année de règne la soumission des chefs de Basse Nubie, y compris du pays de Ouaouat. La conquête de la Nubie passait par le contrôle des pistes caravanières et des oasis du désert occidental qu'elles commandaient. Horkhouef, gouverneur d'Éléphantine enterré à Qoubbet el Hawa en face d'Assouan, entreprit trois voyages dans ce but. Il raconte dans l'autobiographie qui décore la façade de sa tombe comment il gagna par deux fois le pays de Iam, « par la route d'Éléphantine » ; mais la troisième fois, il prit un autre chemin : « Sa Majesté m'envoya encore, pour la troisième fois, à Iam. C'est par la route de l'Oasis que je sortis du nome thinite, et je rencontrai le gouverneur de Iam en train de marcher vers le pays de Tjémeh vers l'ouest. Je montai derrière lui vers le pays des Tjémeh, et je le vainquis de façon qu'il pria tous les dieux pour le Souverain (...) [Je descendis en Imaaou (?)], qui est au midi de Irtjet et au fond de Zatjou, et je trouvai le gouverneur de Irtjet, Zatjou et Ouaouat tous ensemble en une coalition. Mais je descendis avec trois cents ânes chargés d'encens, ébène, huile-hekenou, des grains-sat, peaux de panthère, défenses d'éléphants, boomerangs, toutes choses belles de valeur, puisque le gouverneur de Irtjet, Zatjou et Ouaouat voyait la force multiple des troupes de Iam, qui descendaient avec moi à la Résidence, avec l'expédition envoyée avec moi (...) » (Roccati : 1982, 205.) a « route des Oasis » mène, au départ du nome thinite, vers Kharga, puis, de là, par la « piste des quarante ours », le Darb el-Arbaïn, vers Sélima. Elle rejoint également, au nord de Kharga, la piste qui conduit vers l'ouest où se trouvent les Tjéméhou en traversant Dakhla, puis Farafra. Les fouilles récentes de l'Institut rançais d'Archéologie Orientale et du Royal Ontario Museum ont largement confirmé la colonisation de l'oasis e Dakhla au moins au début de la VIe dynastie sinon plus tôt. Les habitants de la vallée atteignaient la région e Balat, à l'entrée de l'oasis, par le Darb et-Tawil dont le débouché se situe à proximité de la ville moderne de anfalout. Cette colonisation s'est faite afin d'exploiter les ressources agricoles propres de l'oasis, qui étaient oin d'être négligeables, et aussi pour contrôler le passage du Sud à l'Ouest et au Nord (Giddy : 1987, 206-212). eut-être trouve-t-on d'ailleurs une confirmation du rôle de frontière joué par l'oasis sur une poupée d'exécration audissant les populations de Iam retrouvée dans la ville agricole de Balat (Grimal : 1985). Quoi qu'il en soit, 'ouverture de l'Égypte sur l'Afrique et le cours supérieur du Nil va se poursuivre encore sous le long règne de épi II, qui fut une période brillante pour l'oasis de Dakhla. Le jeune Pépi II, à peine monté sur le trône, puisqu'il 'a alors succédé à son demi-frère que depuis un an, très impressionné par les voyages d'Horkhouef, lui envoie ne lettre que le courtisan n'a pas manqué de faire figurer en bonne place dans le récit de sa vie : « Tu as dit (...) que tu as ramené un pygmée du pays des habitants de l'horizon à l'est pour les danses du dieu, lequel est comme le nain que ramena le trésorier du dieu Ourdjédedba du pays de Pount au temps d'Izézi. Tu as dit à Ma Majesté que jamais n'a été ramené son semblable par personne d'autre qui a parcouru Iam auparavant (...). Viens donc en bateau à la Résidence tout de suite. Quitte les autres et amène avec toi ce nain, que tu ramènes du pays des habitants de l'horizon vivant, sain et sauf, pour les danses du dieu et pour réjouir le coeur du roi de Haute et Basse-Égypte Néferkarê, qu'il vive éternellement. S'il monte avec toi dans le bateau, place des hommes capables, qui se tiennent autour de lui des deux côtés du bateau pour éviter qu'il ne tombe dans l'eau. S'il dort la nuit, place des hommes capables pour dormir autour de lui dans sa cabine. Effectue un contrôle dix fois par nuit. Ma Majesté souhaite voir ce nain plus que les produits des carrières de Pount. Si tu arrives à la Résidence, tandis que ce nain est avec toi, vivant, sain et sauf, Ma Majesté va te donner une récompense plus grande que celle donnée au trésorier du dieu Ourdjededba au temps d'Izézi (...) » (Roccati : 1982, 206-207.) L'adulte saura se souvenir de l'émerveillement de l'enfant, et Pépi II poursuivra la pacification de la Nubie, aidé n cela par un successeur d'Horkhouef, Pépinakht, dit Héqaib -- « Celui qui est maître de (son) coeur »--, nterré lui aussi à Qoubbet el-Hawa. Héqaib mena, outre une campagne pour récupérer le corps d'un onctionnaire tué en mission dans la région de Byblos où il devait « faire construire un navire " de Byblos " c'est-à-dire de haute mer ?] pour se rendre à Pount », deux expéditions en Nubie. C'est peut-être celles-ci utant que sa gestion énergique qui lui valurent d'être divinisé très tôt après sa mort. Il reçut en effet sur l'île 'Éléphantine un culte qui se maintint de la Première à la Deuxième Période Intermédiaire. Ces divinisations, ont on connaît d'autres exemples, comme celui d'Izi à Edfou, sont caractéristiques de l'accroissement de la uissance des autorités locales qui marque la fin de la dynastie. On peut en suivre la trace, à Éléphantine ême, à travers l'histoire de la famille du noble Mékhou, dont le fils Sabni, puis le petit-fils Mékhou II gardèrent a haute main sur la politique nubienne longtemps après la disparition de Pépi II. Vers la fin de l'Empire 'augmentation du pouvoir des responsables locaux est un facteur important de désagrégation de l'État, dans la esure où il fait d'eux de véritables potentats au fur et à mesure que le règne de Pépi II s'étire en longueur. La olitique extérieure se fait, elle aussi, plus lourde. Le maintien de l'ordre en Nubie, difficile à l'époque d'Héqaib, le devient encore plus pour ses successeurs, car la civilisation de Kerma se développe au sud de la Troisième Cataracte et commence à constituer, avec son voisin du Nord, le Groupe-C, un bloc qui résistera à la colonisation égyptienne jusqu'au début du IIe millénaire avant notre ère (Gratien : 1978, 307-308). La tradition veut que Pépi II ait gouverné le pays pendant quatre-vingt-quatorze ans. La plus basse date connue st celle du 33e recensement, ce qui donne une durée de règne assurée de cinquante à soixante-dix ans environ. De toute façon, ce qui est sûr, c'est que son règne a été très long, trop au regard du pouvoir croissant des féodalités locales, devenues pour la plupart héréditaires et dont on voit le luxe s'étaler dans les nécropoles provinciales, à Cusae, Akhmîm, Abydos, Edfou ou Éléphantine. La longévité exceptionnelle de Pépi II a eu galement pour conséquence, outre la sclérose des rouages de l'administration, une crise de succession. La iste royale d'Abydos mentionne un Mérenrê II, lui aussi Antiemzaf, que Pépi II aurait eu de la reine Neit : Fig. 25 Généalogie sommaire de la VIe dynastie : générations 3-5. Ce souverain très éphémère, puisqu'il ne régna qu'un an, serait l'époux de la reine Nitocris, qui fut, selon Manéthon, la dernière reine de la VIe dynastie et que le Canon de Turin mentionne juste après Mérenrê II comme « roi de Haute et Basse-Égypte ». Cette femme, dont la légende s'empara à l'époque grecque pour en aire la Rhodopis, courtisane et bâtisseuse mythique de la troisième pyramide de Gîza (LÄ IV 513-514), est la remière reine connue ayant exercé le pouvoir politique en Égypte (v. Beckerath : 1984, 58, n. 11). alheureusement, aucun témoignage archéologique ne vient documenter son règne, et l'on ne sait même pas omment placer correctement son successeur possible, Néferkarê, le fils d'Ankhesenpépi et de Pépi II. 2700-2190 ANCIEN EMPIRE 2700-2625 IIIe DYNASTIE Nebka (= Sanakht ?) Djoser Sekhemkhet Khâba Néferka(rê) ? Houni 2625-2510 IVe DYNASTIE Snéfrou Chéops Djedefrê Chéphren Baefrê(?) Mykérinos Chepseskaf 2510-2460 Ve DYNASTIE Ouserkaf Sahourê Néferirkarê-Kakaï Chepseskarê Rênéferef Niouserrê Menkaouhor Djedkarê-Izézi Ounas 2460-2200 VIe DYNASTIE Téti Ouserkarê Pépi Ier Mérenrê Ier Pépi II Mérenrê II Nitocris ig. 26 Tableau chronologique des dynasties III-VI. La société et le pouvoir insi se termine l'Ancien Empire : par une période confuse, au cours de laquelle la désagrégation de l'administration centrale s'accélère, tandis que la situation extérieure devient d'autant plus menaçante que le pouvoir est affaibli. La montée des particularismes locaux génère une compétition autour du trône qui va se traduire par des affrontements entre blocs géographiques se réclamant chacun d'une seule et même légitimité. Si la conception du pouvoir n'a pas changé, en effet, il paraît moins inaccessible à ceux qui n'auraient su y rétendre dans les premiers temps. Depuis le début de la IIIe dynastie, la monarchie a évolué sur le plan héologique, avec l'adoption des deux nouveaux noms de la titulature : celui d'Horus d'Or, qui apparaît avec joser, et surtout celui de « Fils de Rê », dont nous avons vu que l'emploi est systématisé à partir de éferirkarê. L'accession au pouvoir de la Ve dynastie montre que le fondement théocratique l'emporte sur tout utre, au point de lier étroitement les nouveaux rois à un clergé particulier. Cette dépendance, dont l'histoire es siècles suivants donnera plus d'un exemple, contribue à renforcer la centralisation du pouvoir et à onstituer une société très hiérarchisée, développée autour du roi et de la famille royale, et dont on retrouve le odèle dans l'organisation des nécropoles autour de la pyramide du souverain. L'inféodation des puissances rovinciales, dont le pouvoir monte au fil des générations, est obtenue par la concession progressive de rivilèges croissants qui renforcent localement leur autorité en leur accordant une place dans la hiérarchie ationale. ette politique se traduit par une inflation de titres auliques, qui viennent souvent recouvrir d'anciennes onctions tombées en désuétude mais maintenues pour leur valeur honorifique. Le procédé, qu'illustrera bien lus tard à la perfection Louis XIV en France, est favorisé par l'accroissement du volume de l'administration en ompétences et en nombre de fonctionnaires. Elle-même repose essentiellement sur les scribes, qui voient eurs tâches se multiplier au même rythme que les bureaux. Ainsi se développe toute une série de fonctions de ommandement dont il est parfois difficile de savoir la part de réalité qu'elles recouvrent. Un exemple en est onné par le titre de « chef des secrets » : on peut l'être, dans le désordre, « des missions secrètes », « de tous es ordres du roi », « des décisions judiciaires », « du palais », « des choses qu'un seul homme voit », « des hoses qu'un seul homme entend », « de la maison de l'adoration », « des paroles divines », « du roi, en tout lieu », « de la cour de justice », « des mystères du ciel », etc. Les titres purement honorifiques sont plus faciles cerner, justement dans la mesure où ils recouvrent des charges dont on sait qu'elles ne correspondent plus à ien. C'est le cas de l' « Ami Unique », autrefois conseiller particulier du roi, devenu une désignation générique es courtisans, du « Chef des Dix de Haute-Égypte », de la « Bouche de Pe », du « Préposé à Nekhen » : autant de fonctions purement symboliques. À ces titres s'ajoutent ceux qui sont directement liés à la personne u roi -- les « perruquiers », « porteurs de sandales », « médecins », « préposés aux couronnes » et « autres lanchisseurs » -- , et les fonctions sacerdotales liées à un dieu local ou au culte funéraire... u total, l'image qui se dégage de l'administration est comparable à une pyramide, au sommet de laquelle ègne le roi, qui a, en principe, compétence sur tout, mais ne traite dans la pratique directement que les affaires ilitaires et religieuses. Pour l'essentiel, il passe par le vizir (tjaty), dont nous avons vu apparaître l'ancêtre à la Ie dynastie. La fonction est confiée pour la première fois sous Snéfrou à des princes du sang : Néfermaât, puis on fils Hémiounou, puis Kaouâb, et d'autres. Le vizir est, en quelque sorte, le chef de l'exécutif et a ompétence dans pratiquement tous les domaines : il est « chef de tous les travaux du roi », « chef de la aison des armes », « chef des chambres de la parure du roi », « chancelier du roi de Basse-Égypte », etc. Il st aussi juge, comme le montre l'intervention d'Ouni dans l'affaire du harem de Pépi Ier, mais toutes les affaires e passent pas forcément par lui. À la même époque apparaît le « chancelier du Dieu », qui est un homme de onfiance choisi directement par le roi pour mener à bien une tâche précise : expédition aux mines ou aux arrières, voyages commerciaux à l'étranger, direction d'un monopole royal particulier. Pour ce faire, le « hancelier du Dieu » se voit attribuer une troupe dont il est le général ou l'amiral s'il s'agit d'une flotte. Signe de 'affaiblissement du pouvoir central et de l'accroissement des besoins de l'administration, la charge de vizir est édoublée sous Pépi II, de façon à coiffer séparément la Haute et la Basse-Égypte. u vizir dépendent les quatre grands départements de l'administration, auxquels il convient d'ajouter 'administration provinciale, avec laquelle il est en liaison par l'intermédiaire de « chefs de missions ». Le remier de ces départements est le « Trésor », c'est-à-dire, pour reprendre la séparation originelle entre les eux royaumes qui reste maintenue jusqu'à la fin de la civilisation, le « Double Grenier », qui est dirigé par un « hef du Double Grenier » placé sous ses ordres. Le Trésor gère l'ensemble de l'économie et reçoit, en articulier, l'impôt, qui provient essentiellement du deuxième grand département : l'agriculture, elle-même ubdivisée en deux ministères. Le premier est celui qui s'occupe des troupeaux -- élevage et embouche --, à ouveau à travers deux « maisons », confiées chacune à un sous-directeur assisté de scribes. Le second a la harge des cultures proprement dites : « le service des champs », présidé par un « chef des champs » assisté ar des « scribes des champs », et celui des terres gagnées à l'inondation (khentyou-che). Les titres de ropriété sont conservés par le troisième département, celui des archives royales, qui détient également tous es actes civils, essentiellement les contrats et les testaments, ainsi que le texte des décrets royaux qui constituent le fonds réglementaire dans lequel vient puiser le dernier département, celui de la justice, qui, lui, applique les lois (hepou). Son importance est en proportion de sa valeur fondamentale dans le système théocratique, comme le montre le titre que reçoit son titulaire à la IVe dynastie, « le plus grand des Cinq de la

« Les voies depénétration égyptienneversleSud (d'après J.Vercoutter, MIFAO104,167). comme prisonniers.

SaMajesté merécompensa pourcelagénéreusement.

SaMajesté m'envoya cinqfois rassembler lamême expédition pourécraser lepays desHabitants-du-sable, chaquefoisqu'ils serévoltaient contre cestroupes (...).Jetraversai lamer surdes bateaux appropriés aveccestroupes, etjetouchai terre derrière lahauteur delamontagne auNord dupays desHabitants-du-sable, tandisquetoute unemoitié dece corps d'expédition restaitsurlechemin terrestre.

Jerevins enarrière aprèslesavoir encerclés tous,defaçon que toutennemi parmieuxfûttué.

»(Roccati :1982, 194-195.) C'est surtout soussonrègne queporte sesfruits lapolitique égyptienne d'expansion enNubie quel'onsuit à travers lesinscriptions laisséesparlesexpéditions successives àTômas, paroùsefaisait letransit entreleNil et les pistes caravanières permettantdecontourner laPremière Cataracte parl'oasis deDounkoul pouraccéder au pays deOuaouat. Mérenrê yest attesté, toutcomme PépiIer , et l'on yretrouve mentionnés lesfonctionnaires qu'ilsontenvoyés assurer lamainmise del'Égypte surcette partie delaNubie, dunord ausud delaTroisième Cataracte.

C'est avant toutunpays fertile, danslequel sedéveloppe lacivilisation deKerma etoù naîtra plustardcelle de Kouch, quiestàmême defournir àl'Égypte bonnombre desdenrées exotiques qu'elleallaitchercher également àl'est duNil, dans lepays dePount.

C'estaussi lepoint depassage versl'Afrique subéquatoriale par leDarfour etleKordofan.

Sil'on encroit troisgraffiti delarégion d'Assouan, Mérenrêreçutdanssadixième année derègne lasoumission deschefs deBasse Nubie, ycompris dupays deOuaouat. La conquête delaNubie passait parlecontrôle despistes caravanières etdes oasis dudésert occidental qu'elles commandaient.

Horkhouef,gouverneur d'Éléphantine enterréàQoubbet elHawa enface d'Assouan, entreprit troisvoyages danscebut.

Ilraconte dansl'autobiographie quidécore lafaçade desatombe comment il gagna pardeux foislepays deIam, «par laroute d'Éléphantine »;mais latroisième fois,ilprit unautre chemin :« Sa Majesté m'envoya encore,pourlatroisième fois,àIam.

C'est parlaroute del'Oasis quejesortis dunome thinite, etjerencontrai legouverneur deIam entrain demarcher verslepays deTjémeh versl'ouest. Jemontai derrière luivers lepays desTjémeh, etjelevainquis defaçon qu'ilpriatous lesdieuxpour leSouverain (...)[Jedescendis enImaaou (?)],quiestaumidi deIrtjet etau fond deZatjou, etje trouvai legouverneur deIrtjet, Zatjou etOuaouat tousensemble enune coalition.

Maisjedescendis avectrois cents âneschargés d'encens, ébène,huile-hekenou ,des grains- sat,peaux depanthère, défensesd'éléphants, boomerangs, touteschoses bellesdevaleur, puisque legouverneur deIrtjet, Zatjou etOuaouat voyaitlaforce multiple destroupes deIam, quidescendaient avecmoiàla Résidence, avecl'expédition envoyéeavecmoi(...)»(Roccati :1982, 205.) La «route desOasis »mène, audépart dunome thinite, versKharga, puis,delà,par la«piste desquarante jours »,leDarb el-Arbaïn, versSélima.

Ellerejoint également, aunord deKharga, lapiste quiconduit vers l'ouest oùsetrouvent lesTjéméhou entraversant Dakhla,puisFarafra.

Lesfouilles récentes del'Institut Français d'Archéologie Orientaleetdu Royal Ontario Museum ontlargement confirmélacolonisation del'oasis de Dakhla aumoins audébut delaVIe dynastie sinonplustôt.Les habitants delavallée atteignaient larégion de Balat, àl'entrée del'oasis, parleDarb et-Tawil dontledébouché sesitue àproximité delaville moderne de Manfalout.

Cettecolonisation s'estfaiteafind'exploiter lesressources agricolespropresdel'oasis, quiétaient loin d'être négligeables, etaussi pourcontrôler lepassage duSud àl'Ouest etau Nord (Giddy :1987, 206-212). Peut-être trouve-t-on d'ailleursuneconfirmation durôle defrontière jouéparl'oasis surune poupée d'exécration maudissant lespopulations deIam retrouvée danslaville agricole deBalat (Grimal :1985).

Quoiqu'ilensoit, l'ouverture del'Égypte surl'Afrique etlecours supérieur duNil vasepoursuivre encoresouslelong règne de Pépi II,qui futune période brillante pourl'oasis deDakhla.

Lejeune PépiII,àpeine monté surletrône, puisqu'il n'a alors succédé àson demi-frère quedepuis unan, très impressionné parlesvoyages d'Horkhouef, luienvoie une lettre quelecourtisan n'apas manqué defaire figurer enbonne placedanslerécit desavie :« Tu asdit(...) que tuas ramené unpygmée dupays deshabitants del'horizon àl'est pour lesdanses dudieu, lequel estcomme lenain queramena letrésorier dudieu Ourdjédedba dupays dePount autempsd'Izézi. Tuasdit àMa Majesté quejamais n'aété ramené sonsemblable parpersonne d'autrequiaparcouru Iamauparavant (...).Viens doncenbateau àla Résidence toutdesuite.

Quitte lesautres etamène avectoicenain, queturamènes dupays deshabitants del'horizon vivant,sainetsauf, pourlesdanses dudieu etpour réjouir lecœur duroide Haute etBasse-Égypte Néferkarê,qu'ilviveéternellement. S'ilmonte avectoidans lebateau, placedeshommes capables, quisetiennent autourdelui des deux côtés dubateau pouréviter qu'ilnetombe dansl'eau.

S'ildort lanuit, place deshommescapables pourdormir autour deluidans sacabine.

Effectue uncontrôle dixfois parnuit.

MaMajestésouhaite voircenain plusquelesproduits descarrières dePount.

Situarrives àla Résidence, tandisquece nain estavec toi,vivant, sainetsauf, MaMajesté vatedonner unerécompense plusgrande quecelledonnée autrésorier dudieu Ourdjededba autemps d'Izézi (...)»(Roccati :1982, 206-207.). »

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