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contrôle des marchandises qui transitent par le fleuve, s'empare au moins de Gebelein et Hermopolis et intercepte un message d'Apophis au roi de Kouch: « J'interceptai son message au sud des oasis, alors qu'il remontait vers le pays de Kouch.

Publié le 06/01/2014

Extrait du document

contrôle des marchandises qui transitent par le fleuve, s'empare au moins de Gebelein et Hermopolis et intercepte un message d'Apophis au roi de Kouch: « J'interceptai son message au sud des oasis, alors qu'il remontait vers le pays de Kouch. C'était une lettre, dans laquelle je trouvai, écrit de la main du souverain d'Avaris : " Aaouserrê, le Fils de Rê Apophis, salue son fils, le souverain de Kouch. Pourquoi t'es-tu proclamé roi sans me le faire savoir? As-tu su ce que l'Égypte m'a fait? Le souverain qui y réside, Kamosé -- puisse-t-il être doué de vie! --, est en train de m'attaquer dans mes domaines, moi qui ne lui ai rien fait, exactement comme il a fait contre toi! Il a choisi deux pays pour y semer la détresse, le mien et le tien, et il les a ravagés ! Allez, viens! N'aie pas peur Il est en ce moment ici, après moi: il n'y a donc personne qui t'attende en Égypte, et je ne le laisserai pas partir avant ton arrivée. " » (Kamosé 94.) Là s'arrêtent les opérations, à proprement parler: Kamosé rentre à Thèbes et fait graver le récit de ses exploits. Il n'est pas question de victoire. Tout au plus peut-on supposer qu'il s'est assuré des pistes caravanières, coupant ainsi les communications entre le Nord et Kouch. Les allusions d'Apophis permettent-elles d'affirmer qu'il a reconquis la Nubie? Sans doute a-t-il amorcé un mouvement que conclura Ahmosis, comme en témoigne un graffito trouvé à Toshka qui associe les deux souverains, le scarabée au nom de Kamosé trouvé à Faras pouvant très bien avoir été apporté après son règne. Le roi de Thèbes a fondé, quelque part entre Thèbes et Dendara, le domaine de Sedjefa-taoui, nommé d'après son nom d'Horus, et fait ériger à Karnak, en plus des stèles, un naos. Sa tombe de Dra Abou'l-Naga était encore intacte au moment des pillages de la nécropole sous Ramsès IX. Son cercueil fut toutefois transféré, par mesure de sécurité, dans la cachette de Deir el-Bahari, où il fut l'un des premiers à être violé par les pillards modernes. On retrouva en effet en 1857 un sarcophage anthropomorphe non royal, qui devait être le sien et ne contenait plus qu'une momie en poussière et quelques objets précieux. La reconquête À la mort de Kamosé, chacun semble rester sur ses positions. La stèle désigne explicitement Apophis Ier aouserrê comme adversaire de Kamosé. Il cède probablement la place, après ces combats, à Apophis II Aaqenienrê, dont le nom n'apparaît pas au sud de Bubastis, à l'exception d'une dague achetée dans le ommerce des antiquités à Louxor, mais qui ne provient pas nécessairement de la région. Son autorité semble rès réduite: il fait exécuter des travaux dans le temple de Bubastis et se contente d'usurper les statues de ses rédécesseurs: deux sphinx en granit d'Amenemhat II qui seront déplacés plus tard à Tanis (Louvre A 23 et aire JE 37478bis) et deux colosses du roi Smenkhkarê de la XIIIe dynastie. Ces questions de chronologie ne ont pas claires. On ne connaît comme date la plus basse pour Kamosé que celle de la stèle: l'an 3 de son ègne. Le fait qu'il ait porté trois noms d'Horus sans que l'on ait la moindre attestation de fête jubilaire le concernant est aussi troublant. La pauvreté de son cercueil, enfin, doit-elle être interprétée comme le signe 'une mort accidentelle ou, en tout cas, impromptue? es raisons font que l'on hésite sur les dates de règne d'Ahmosis, que l'on fait commencer soit en 1570, soit, ar calcul astronomique, en 1560 ou 1551, et se terminer en 1546 ou 1537/1527. L'état de sa momie, qui faisait artie du lot préservé par Ramsès IX, lui donne une durée de vie d'environ trente-cinq ans, pour un règne d'un eu plus de vingt-cinq ans selon Manéthon. Il a dû reprendre le combat contre les Hyksôs vers l'an 11 de son ègne, et la lutte s'est échelonnée sur plusieurs années dans le Delta, conduisant successivement à la prise de emphis, puis d'Avaris. La domination hyksôs n'a réellement été anéantie qu'un peu plus tard, lorsque les roupes égyptiennes s'emparèrent de la place forte de Charouhen dans le Sud-Ouest palestinien qui était la éritable base arrière des « Asiatiques ». Cette ultime étape de la reconquête est intervenue avant l'an 16 'Ahmosis. Le récit le plus détaillé que l'on possède de ces campagnes est celui qu'en fait un officier d'Elkab, hmès fils d'Abana, dans l'autobiographie qui figure dans sa tombe: « Ensuite, lorsque j'eus fondé un foyer, on m'enrôla à bord du Septentrion pour ma vaillance. Je suivais alors le Souverain -- qu'il soit en vie, santé et force! -- à pied quand il se déplaçait sur son char. On mit le siège devant la ville d'Avaris : je fis montre de ma vaillance de fantassin en présence de Sa Majesté. Je fus alors affecté au vaisseau Gloire-dans-Memphis. L'on se battit sur l'eau à Pedjkou près (?) d'Avaris : je fis une prise et rapportai une main. Cela fut rapporté au héraut du roi, et je reçus l'or de la vaillance. On engagea à nouveau le combat en ce lieu: j'y refis une prise et rapportai une main. Je reçus à nouveau l'or de la vaillance. On engagea le combat en Égypte, au sud de cette ville: je ramenai un prisonnier. Je dus entrer dans l'eau pour le ramener du côté de la ville où je l'avais capturé en nageant pour le porter. Cela fut rapporté au héraut du roi, et je fus récompensé encore une fois avec de l'or. Puis on mit Avaris au pillage et j'en emportai du butin: un homme et trois femmes, soit en tout quatre personnes. Sa Majesté me les donna comme esclaves. Puis on mit le siège devant Charouhen pour trois ans. Puis Sa Majesté la pilla, et j'en emportai du butin: deux femmes et une main. Je reçus l'or de la vaillance, et mes prisonniers me furent donnés comme esclaves. » (Urk. IV 3,2-5,2). La chronologie des deux derniers rois hyksôs est un peu confuse. On les place justement vers les années 10 à 15 d'Ahmosis. L'un, Aazehrê, est le dernier de la XVe dynastie. Il est nommé sur un obélisque de Tanis et doit orrespondre à Asseth de Manéthon et à Khamoudy du Canon de Turin. L'autre, Apophis III, clôt la branche assale de la XVIe dynastie. Son nom apparaît sur quelques monuments, dont une dague provenant de Saqqara. Aucune source ne fournit le moindre détail sur les derniers temps des Hyksôs. Ils ne sont anifestement plus un obstacle lorsque Ahmosis entreprend en l'an 22 une campagne qui le conduit peut-être usqu'à l'Euphrate, qu'il serait le premier pharaon à atteindre, en tout cas au moins dans le pays de Djahy en yro-Palestine. près avoir chassé les Hyksôs, Ahmosis entreprend de reconquérir la Nubie, à travers laquelle nous suivons à nouveau Ahmès fils d'Abana : « Ensuite, après que Sa Majesté eut massacré les Mentjiou d'Asie, Elle remonta vers Khenet-nefer [en Nubie] pour anéantir les Nubiens archers. Sa Majesté en fit un grand carnage, et j'en ramenai comme butin deux hommes et trois mains. Je fus récompensé une nouvelle fois avec de l'or, et l'on me donna deux femmes comme esclaves. Alors Sa Majesté redescendit vers le nord, contente de ses victoires: Elle avait conquis les peuples du Sud et du Nord. » (Urk. IV 5,4-14). Mais cette campagne ne fut pas décisive, et un dénommé Aata, qui était peut-être le successeur de Nédjeh, se révolta: « Alors Aata vint du Sud. Son destin était d'être détruit: les dieux de Haute Égypte l'empoignèrent. Sa Majesté le rencontra à Tenttaâ. Sa Majesté l'emmena prisonnier et toutes ses troupes comme butin, et moi j'emmenai deux jeunes guerriers comme prise de guerre du navire d'Aata. Alors, on me donna cinq personnes et cinq aroures de terre dans ma ville. La même chose fut faite pour tout l'équipage. C'est alors que vint ce vil individu nommé Tétiân. Il avait regroupé autour de lui des rebelles. Sa Majesté le massacra et anéantit ses troupes. Moi, on me donna trois personnes et cinq aroures de terre dans ma ville. » (Urk. IV 5,16-6,15). Sans doute Tétiân était-il un Égyptien opposé au nouveau pouvoir thébain. Quoi qu'il en soit, Ahmosis asseoit sa domination sur la Nubie, peut-être en fondant le premier temple du Nouvel Empire à Saï, au sud de Bouhen, en tout cas en installant à Bouhen le centre administratif égyptien. Il y nomme comme commandant Touri, un fonctionnaire qui deviendra sous Amenhotep Ier le premier vice-roi de Kouch clairement attesté, bien que son père Zatayt ait peut-être déjà rempli cette fonction même sans en avoir encore le titre exact. Ahmosis disparaît, laissant la place au fils qu'il a eu de la reine Ahmès-Néfertary, Amenhotep Ier. En vingt-cinq ans de règne, il a achevé la libération de l'Égypte et ramené ses relations internationales au moins au niveau qu'elles connaissaient à la fin du Moyen Empire. C'est sur la base ainsi retrouvée, augmentée des précieux apports asiatiques, que ses successeurs vont amener le pays à dominer le Proche-Orient pendant un demimillénaire. TROISIÈME PARTIE L'Empire CHAPITRE IX Les Thoutmosides Ahmosis a reconquête du pays a été suivie de sa réorganisation. Autant que l'on puisse en juger, les structures dministratives avaient continué à fonctionner sur les cadres établis au Moyen Empire et maintenus localement ar les nomarques. Dans un premier temps, Ahmosis s'assure de l'obéissance de ceux-ci. Il ne réinstalle pas es anciennes familles qui avaient été écartées de leur charge à la XIIe dynastie. Les seuls points forts sur esquels il peut s'appuyer sont sa propre province, Thèbes, et Elkab. En fait, on ne sait rien de cette réorganisation: on la déduit de l'état de l'administration à la XVIIIe dynastie. Il met sans doute en place ceux des dignitaires locaux qui ont été favorables à la cause thébaine. Procède-t-il à des distributions de terres? Il est peu probable que celles-ci aient dépassé la simple récompense accordée à un vétéran dans sa ville d'origine, comme nous l'avons vu pour Ahmès fils d'Abana. La nouvelle administration reprend selon toute vraisemblance en main l'irrigation et, par là, le système fiscal. Mais il n'est pas impossible qu'elle n'ait eu qu'à récupérer ce que es Hyksôs avaient abandonné. Le pays était en effet prospère, et la location par les Thébains de pâturages ans le Delta, chez les « Asiatiques », témoigne de l'efficacité de son organisation. ans le domaine économique et artistique, l'ouverture sur le Proche-Orient, déjà bien amorcée à la XIIe dynastie et poursuivie après, est maintenue. Elle conditionne la reprise de l'importation de matières premières et, par voie de conséquence, de la production artistique. On peut en avoir un exemple à travers le texte de la tèle (CGC 34001) qu'Ahmosis consacre dans le temple d'Amon-Rê de Karnak pour commémorer son action et elle de sa mère, la reine Ahhotep. Les produits précieux qu'ils offrent à Amon-Rê sont faits dans des matières ui recommencent à affluer en Égypte: l'argent et l'or d'Asie et de Nubie, le lapis-lazuli d'Asie centrale, la urquoise du Sinaï... On retrouve alors trace d'activité à Sérabit el-Khadim, sous forme d'objets votifs au nom 'Ahmès-Néfertary déposés dans le temple d'Hathor. Certains bijoux d'Ahhotep au nom d'Ahmosis comportent 'ailleurs de la turquoise; d'autres, en argent et lapis-lazuli, présentent des motifs minoens. Cela ne prouve pas 'existence d'un commerce avec la Crète, mais laisse supposer au moins une influence, peut-être via Byblos, vec laquelle les relations commerciales sont attestées par la mention sur la stèle de Karnak d'une barque en èdre consacrée à Amon-Rê. Le monde égéen, enfin, fait partie, sur cette même stèle, des pays soumis à 'Égypte, en compagnie de la Nubie et de la Phénicie -- ce qui n'est peut-être qu'une clause de style. ous Ahmosis les constructions religieuses et funéraires reprennent, et sont d'une grande qualité technique. Il uffit de regarder le mobilier funéraire de la reine Ahhotep pour s'en convaincre. La finesse de la gravure des tèles royales d'Ahmosis d'Abydos et de Karnak n'a rien à envier aux oeuvres du Moyen Empire. En revanche, ucune tradition artistique n'est attestée à cette époque dans le Delta : l'art hyksôs paraît se tarir avec le départ es Asiatiques. eu de vestiges des temples édifiés sous Ahmosis ont subsisté. Peut-être est-ce parce qu'ils étaient le plus ouvent édifiés en briques crues? On sait qu'il a construit à Bouhen, où l'on a retrouvé des éléments de porte à on nom, dans le temple d'Amon-Rê de Karnak et dans celui de Montou d'Ermant. À Abydos, il a fait ériger eux cénotaphes en briques dans la partie méridionale de la nécropole : un pour lui-même, l'autre pour étichéri. En l'an 22, il rouvre les carrières de Toura, peut-être en vue de la construction d'un temple de Ptah à emphis et d'un autre, à Louxor, qui aurait été le « harem méridional » d'Amon. Ces projets ne furent pas enés à bien de son vivant, mais il privilégie quand même nettement Amon thébain au détriment des cultes de oyenne et Basse-Égypte. C'est sans doute la raison pour laquelle Hatchepsout se présentera plus tard omme la restauratrice des temples de Moyenne-Égypte détruits par les Hyksôs. nterré à Dra Abou'l-Naga, Ahmosis est l'objet après sa mort d'un culte funéraire dans son cénotaphe d'Abydos culte qu'il partage avec sa grand-mère et voisine, Tétichéri. Celle-ci est, en effet, l'une des trois figures éminines qui dominent le début du Nouvel Empire. Bien que d'origine non royale, elle est considérée comme 'ancêtre de la lignée et reçoit un culte en tant que telle à la XVIIIe dynastie. Elle a vécu jusqu'à l'époque de son etit-fils, auquel elle est associée sur une stèle conservée aujourd'hui à l'University College de Londres. hmosis lui-même lui rend un culte sur la stèle qu'il lui a dédiée dans sa chapelle funéraire d'Abydos, où elle ossède donc un cénotaphe et un domaine funéraire, tout comme à Memphis. a deuxième à recevoir un culte est Ahhotep Ire, qui meurt entre l'an 16 et 22 de son fils. Dans sa stèle de arnak, Ahmosis dit d'elle: « Celle qui a accompli les rites et pris soin de l'Égypte. Elle a veillé sur ses troupes et les a protégées. Elle a ramené ses fugitifs et rassemblé ses déserteurs. Elle a pacifié la Haute-Égypte et a chassé les rebelles. » (Urk. IV 21,9-16.) L'allusion au rôle de la reine mère auprès de son fils trop jeune dans les premières années est claire. C'est une régence qui ne dit pas son nom, mais dont on trouve un souvenir sur la porte de Bouhen évoquée plus haut où e nom de la mère est associé à celui de son fils. ernière reine, enfin, qui connaîtra un culte thébain jusque sous Hérihor, à la fin du IIe millénaire avant notre ère donc, Ahmès-Néfertary, l'épouse d'Ahmosis. Elle survit à son mari, puisqu'on a encore trace d'elle en l'an 1 de Thoutmosis Ier. C'est le personnage clef du début du Nouvel Empire. Elle renonce en l'an 18 ou 22 d'Ahmosis à la fonction de Deuxième Prophète d'Amon et reçoit en contrepartie une dotation qui servira à entretenir le collège du « domaine de la Divine Épouse », dont elle est la première à assumer la fonction. Sur la stèle où est consigné cet acte, on la voit en compagnie du prince héritier Ahmès Sapaïr, qui mourra sans accéder au trône. À la mort de son mari, elle assure la régence pour son fils Amenhotep Ier, trop jeune pour régner. Entre-temps, elle a été associée aux grands événements du royaume, et son nom apparaît de Saï à oura. Lorsqu'elle meurt, elle est l'objet d'un culte très populaire, associée ou non à son fils Amenhotep Ier, dans e rituel duquel elle est citée: elle apparaît dans au moins cinquante tombes civiles et sur plus de quatre-vingts onuments, de Thoutmosis III à la fin de la période ramesside, au tournant donc du Ier millénaire, tant à l'est u'à l'ouest de Thèbes, le foyer principal restant Deir el-Médineh. Les débuts de la dynastie 'incertitude dans les dates que nous évoquions plus haut à propos d'Ahmosis donne une variation de presque n quart de siècle selon les auteurs pour le début du règne d'Amenhotep Ier. On admettait autrefois qu'il fallait le lacer en 1557 (Drioton & Vandier : 1962). Or il se trouve que le lever héliaque de Sirius a été observé sous menhotep Ier, ce qui permet une datation absolue par le point de départ d'une période sothiaque. Le hénomène est rapporté par le Papyrus Ebers, sur lequel on peut lire très exactement: « Neuvième année de règne sous la Majesté du roi de Haute et Basse-Égypte Djéserkarê -- puisse-t-il vivre à jamais! Fête de l'An Nouveau : troisième mois de l'été, neuvième jour - lever de Sirius. » (Urk. IV 44,5-6). S'il s'agit bien du lever héliaque de Sirius (Helck, GM 67 (1983), HYKSÔS 1552 (1560) XVIIIe DYNASTIE AHMOSIS 1542 Aazehrê Apophis III 1526 (1537) AMENHOTEP Ier 1506 (1526) THOUTMOSIS Ier 1493 (1512) THOUTMOSIS II 1479 (1504) THOUTMOSIS III 1478 (1503) HATCHEPSOUT 1458 (1482) THOUTMOSIS III 1425 (1450) AMENHOTEP II 1401 (1425) THOUTMOSIS IV 1390 (1417) AMENHOTEP III 1352 (1378) AMENHOTEP IV 1348 (1374) AKHENATON 1338 (1354) Smenkhkarê (?) 1336 TOUTANKHATON TOUTANKHAMON 1327 AY 1323 HOREMHEB (-1314)

« 15 d'Ahmosis.

L'un,Aazehrê, estledernier delaXV edynastie.

Ilest nommé surunobélisque deTanis etdoit correspondre àAsseth deManéthon etàKhamoudy duCanon deTurin.

L'autre, Apophis III,clôt labranche vassale delaXVI e dynastie.

Sonnom apparaît surquelques monuments, dontunedague provenant de Saqqara.

Aucunesourcenefournit lemoindre détailsurlesderniers tempsdesHyksôs.

Ilsne sont manifestement plusunobstacle lorsqueAhmosis entreprend enl'an 22une campagne quileconduit peut-être jusqu'à l'Euphrate, qu'ilserait lepremier pharaon àatteindre, entout casaumoins danslepays deDjahy en Syro-Palestine. Après avoirchassé lesHyksôs, Ahmosis entreprend dereconquérir laNubie, àtravers laquelle noussuivons à nouveau Ahmèsfilsd'Abana :« Ensuite, aprèsqueSaMajesté eutmassacré lesMentjiou d'Asie,Elleremonta versKhenet-nefer [enNubie] pouranéantir lesNubiens archers.SaMajesté enfitun grand carnage, etj'en ramenai commebutin deux hommes ettrois mains.

Jefus récompensé unenouvelle foisavec del'or, etl'on medonnadeux femmes commeesclaves.

AlorsSaMajesté redescendit verslenord, contente deses victoires: Elleavait conquis lespeuples duSud etdu Nord.

»(Urk.

IV5,4-14). Mais cette campagne nefutpas décisive, etun dénommé Aata,quiétait peut-être lesuccesseur deNédjeh, se révolta: « Alors AatavintduSud.

Sondestin étaitd'être détruit: lesdieux deHaute Égypte l'empoignèrent.

SaMajesté lerencontra àTenttaâ.

SaMajesté l'emmena prisonnier ettoutes sestroupes commebutin,etmoi j'emmenai deuxjeunes guerriers commeprisedeguerre dunavire d'Aata.

Alors,onme donna cinqpersonnes etcinq aroures deterre dans maville.

Lamême chosefutfaite pour toutl'équipage.

C'estalorsque vintcevilindividu nomméTétiân.Ilavait regroupé autourdeluides rebelles.

SaMajesté lemassacra et anéantit sestroupes.

Moi,onme donna troispersonnes etcinq aroures deterre dans maville.

»(Urk. IV5,16-6,15). Sans doute Tétiân était-ilunÉgyptien opposéaunouveau pouvoirthébain.

Quoiqu'ilensoit, Ahmosis asseoit sa domination surlaNubie, peut-être enfondant lepremier templeduNouvel Empire àSaï, ausud deBouhen, en tout caseninstallant àBouhen lecentre administratif égyptien.Ilynomme commecommandant Touri,un fonctionnaire quideviendra sousAmenhotep Ier lepremier vice-roideKouch clairement attesté,bienqueson père Zatayt aitpeut-être déjàrempli cettefonction mêmesansenavoir encore letitre exact. Ahmosis disparaît, laissantlaplace aufils qu'il aeu delareine Ahmès-Néfertary, AmenhotepIer .

En vingt-cinq ans derègne, ila achevé lalibération del'Égypte etramené sesrelations internationales aumoins auniveau qu'elles connaissaient àla fin du Moyen Empire.

C'estsurlabase ainsiretrouvée, augmentée desprécieux apports asiatiques, quesessuccesseurs vontamener lepays àdominer leProche-Orient pendantundemi- millénaire.. »

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