DÉCALOTTER, verbe transitif.

DÉCALOTTER, verbe transitif.  

A.—  [Correspond à calotte A]  Rare.  Ôter la calotte (de quelqu'un). Décalotter un évêque (Grand dictionnaire universel du XIXe.  siècle (Pierre Larousse)). 

—  Emploi pronominal réfléchi. Il ne se décalotte même pas devant les dames (Larousse du XXe.  siècle. ). 

B.—  [Correspond à calotte B]  Enlever la calotte, la partie supérieure (de quelque chose). Des crânes décalottés avec des sabres (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours,  1884, page 82 ). Cicéron prépara une seringue, décalotta une ampoule de verre (PAUL VIALAR. Ceux du cirque les quatre Zingari,  1959, page 267 ). 

—  Familier. Décalotter une bouteille. L'ouvrir pour en boire le contenu. Nous coulâmes les bouteilles au fond de l'eau et de temps en temps on en repêchait une pour la décalotter et la vider (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer,  1948, page 200 ). 

—  Emploi absolu,  MÉDECINE.  \" Découvrir le gland en faisant glisser le prépuce vers la base de la verge \" (Larousse médical illustré 1970). \" Quand on ne peut pas décalotter, il y a phimosis \" (Larousse médical illustré 1970). 

Remarque : 1. Attesté dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes-Grand Larousse de la Langue française en six volumes 2. On rencontre dans la documentation le substantif masculin décalottage.  Dévoilement de ce qui était gardé secret. Moi aussi j'ai tout un paquet de lettres et tout un stock d'« aveux » dont j'userai, puisqu'on me donne l'exemple. (...) Ô quel décalottage de bêtise sébacée, de naïveté dans la ruse, d'ignorance dans la cuistrerie! (PAUL VERLAINE, Correspondance, tome 1, 1872, page 64). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6