Devoir de Philosophie

déception

Publié le 06/12/2015

Extrait du document

 déception

DÉCEPTION, substantif féminin.  

A.—  Vieilli.  Action de décevoir; tromperie, surprise. L'on a vu plus haut les déceptions de l'Autriche, sa duplicité, sa mauvaise foi, les nombreuses contradictions entre ses actes et ses paroles (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 2, 1823, page 30) : 

Ø 1.... l'hypothèse d'une déception universelle, qui envelopperait le genre humain dans un invincible aveuglement, serait un blasphème horrible à prononcer.

FRÉDÉRIC OZANAM, Essai sur la philosophie de Dante,  1838, page 138. 

B.—  Action d'être déçu; chagrin, tristesse, vexation que l'on éprouve quand on s'est laissé prendre au mirage de l'illusion, quand une espérance ne se réalise pas. Avoir, essuyer une déception : 

Ø 2. On n'arrive pas à être heureux mais on fait des remarques sur les raisons qui empêchent de l'être et qui nous fussent restées invisibles sans ces brusques percées de la déception. Les rêves ne sont pas réalisables, nous le savons; nous n'en formerions peut-être pas sans le désir, et il est utile d'en former pour les voir échouer et que leur échec instruise.

MARCEL PROUST, La Prisonnière,  1922, page 183. 

SYNTAXE : Affreuse, amère, cuisante, horrible, grave, première déception; déception affective, amoureuse, complète, cruelle, fondamentale, politique, publique, secrète; les déceptions de l'âge mûr, de l'existence, de l'expérience; éprouver, ressentir, subir une petite, une grande déception; une série de déceptions; être au bout de ses déceptions. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 116. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 598, b) 1 111; XXe.  siècle : a) 1 908, b) 2 493. 

Liens utiles