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Définition: ADOPTANT, participe présent et substantif.

Publié le 06/10/2015

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Définition: ADOPTANT, participe présent et substantif. I.- Participe présent de adopter* II.- Substantif . DROIT. Celui qui adopte quelqu'un légalement : Ø Notre code a rétabli ce droit; mais la parenté à laquelle donne lieu l'adoption ne s'étend pas au-delà de l' adoptant et de l'adopté. ÉMILE DURKHEIM, De la division du travail social, 1893, page 187. Remarque : Confer adopté exemple 4 et adoption A, remarque . STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 140. Forme dérivée du verbe "adopter" adopter ADOPTER, verbe transitif. I.- DROIT. A.- Emploi transitif . [L'objet est une personne, enfant ou adulte] Prendre quelqu'un pour fils ou pour fille par un acte légal approprié : Ø 1. Justement, il avait à Saint-Lô une vieille parente riche, qui cherchait une demoiselle de compagnie. La jeune fille serait parfaitement là, d'autant plus que cette dame, n'ayant pas d'enfant, pourrait s'attacher à elle, peut-être l' adopter plus tard. ÉMILE ZOLA, La Joie de vivre, 1884, page 1033. Ø 2. Ayant à peine connu sa mère prématurément ravie à la prostitution clandestine, elle avait été recueillie et adoptée par une matelassière de Montrouge. LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 19. Remarque  : Syntagmes usuels : adopter un enfant, les enfants de quelqu'un, un orphelin, une nièce. B.- Emploi pronominal réciproque : Ø 3.... l'adoption servait souvent à fonder de véritables familles. Il arrivait fréquemment à plusieurs personnes de s'adopter mutuellement; elles devenaient alors frères ou soeurs les unes des autres, et la parenté qui les unissait était aussi forte que s'ils étaient descendus d'une commune origine. ÉMILE DURKHEIM, De la division du travail social, 1893, page 185. - Par extension, langage courant . [L'objet est une personne quelconque, qui est dans le besoin] Accorder à quelqu'un une protection bienveillante et durable; l'admettre dans son cercle de famille : Ø 4. Du vivant de son frère, alors que ses instincts de protectrice étaient encore sans emploi plus proche, elle se faisait la main en adoptant les enfants pauvres, les infirmes, tous les misérables à deux lieues à la ronde;... EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, page 89. Ø 5.... la directrice, notamment, se désole de son union stérile et elle adopte, du coeur, tous les bambins gentillets. LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 35. - Par analogie . [L'objet est un animal familier] Adopter un chien. II.- Choisir de propos délibéré. A.- [L'objet est une personne] Porter son choix sur quelqu'un en raison de sa valeur (morale, spirituelle, littéraire, symbolique). 1. Pour former groupe avec lui : Ø 6. Verlaine étant déjà fourbu quand le symbolisme l' adopta et le tira de l'obscurité. ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature, 1936, page 10. Ø 7. Vous le savez, messieurs, comme la révolution survenue l' adopte, le fait sien, le proclame et s'enivre de lui. PAUL VALÉRY, Variété III, 1936, page 166. 2. Pour se placer sous son autorité. Adopter un directeur de conscience. B.- [L'objet est une chose] 1. Choisir de propos délibéré quelque chose pour le faire sien, s'y rallier, y conformer sa vie : Ø 8. Elle avait commencé, un beau jour, à le trouver bête et ridicule, parce que les amis qu'elle avait parmi de jeunes auteurs et acteurs lui avaient assuré qu'il l'était, et elle répétait à son tour ce qu'ils avaient dit, avec cette passion, cette absence de réserves qu'on montre chaque fois qu'on reçoit du dehors et qu'on adopte des opinions ou des usages qu'on ignorait entièrement. MARCEL PROUST, À la recherche du temps perdu, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 782. Ø 9. Le sentiment pieux, pour s'exprimer, invente le geste, ou l' adopte, puis, de dessous le geste, s'esquive, et bientôt le geste en tient lieu;... ANDRÉ GIDE, Journal, 1940, page 39. Ø 10.... ce que je regarde reste devant moi; ce que j' adopte pénètre chez moi; le vouloir et la valeur sont confondus et unis. PAUL RICOEUR, Philosophie de la volonté, 1949, page 77. Ø 11.... consentir c'est moins constater la nécessité que l' adopter; c'est dire oui à ce qui est déjà déterminé; c'est convertir en soi l'hostilité de la nature, en liberté la nécessité. PAUL RICOEUR, Philosophie de la volonté, 1949 page 324. Remarque : Syntagmes usuels 1. [l'objet est une chose qui représente une valeur] a) Chose concrète : adopter un insigne, la croix de Lorraine, une devise, une maxime. Adopter des techniques, les thérapeutiques nouvelles. b) Chose abstraite : adopter une conception, un critère, un critérium, une hypothèse, un plan, un plan général, un plan d'action, un postulat, un principe, une théorie, une règle, une ligne de conduite, un point de vue. Adopter un humanisme, une philosophie, une politique. Adopter des dispositions, des doctrines, les rites d'une conférie, d'une religion. Spécialement, LINGUISTIQUE, LITTÉRATURE : adopter le mot, le sens d'un mot, le vocabulaire, une terminologie, une orthographe, un langage, un tour de langage, des tours de phrase, des caractères stylistiques, le style de quelqu'un, le rythme d'une phrase, un texte, une version (d'un texte). 2. [L'objet est une attitude extérieure ou intérieure] : Adopter un air digne, une attitude, un comportement, un maintien, un ton, une pose, un genre, une mode, une coiffure. Adopter deux personnalités. 2. En particulier . [En parlant d'une assemblée délibérante] Donner par un vote un caractère officiel et définitif à l'objet de la délibération : Ø 12.... vous pourrez croire que vous ferez un grand acte de justice et même de générosité, si, écartant l'idée de ces négociations absurdes et sans objet, vous vous contentez d' adopter le projet de décret que j'ai l'honneur de vous proposer : « L'Assemblée nationale déclare que la ville d'Avignon et son territoire font partie de l'Empire françois, ordonne que tous ses décrets y seront aussitôt envoyés pour y être exécutés comme dans le reste de la France. » MAXIMILIEN DE ROBESPIERRE, Discours, Sur la pétition du peuple avignonais, tome 6, 1793, pages 596-597. Ø 13. Toutefois, la crainte de heurter les Anglo-saxons, qui était pour les « politiques » une seconde nature, détourna l'Assemblée d' adopter sur ce point la motion catégorique que j'aurais souhaitée. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, L'Unité, 1956, page 155. Remarque : 1. Syntagmes fréquents : adopter une convention, une ordonnance, un programme, un projet, une résolution. Adopter des amendements, des conclusions, des décisions. Proposition, conclusion adoptée à l'unanimité. 2. Même dans son sens affaibli, le verbe conserve l'idée d'un choix destiné à durer au moins un certain temps et à jouer un rôle, même minime, dans la vie des personnes affectées par lui.   STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 803. Fréquence relative littéraire : XIX e. siècle : a) 5 790, b) 2 516; XXe. siècle : a) 2 636, b) 4 045.

« I.- DROIT. A.- Emploi transitif .

[L'objet est une personne, enfant ou adulte] Prendre quelqu'un pour fils ou pour fille par un acte l?gal appropri?: ? 1.

Justement, il avait ? Saint-L? une vieille parente riche, qui cherchait une demoiselle de compagnie.

La jeune fille serait parfaitement l?, d'autant plus que cette dame, n'ayant pas d'enfant, pourrait s'attacher ? elle, peut-?tre l' adopter plus tard. ?MILE ZOLA, La Joie de vivre, 1884, page 1033. ? 2.

Ayant ? peine connu sa m?re pr?matur?ment ravie ? la prostitution clandestine, elle avait ?t? recueillie et adopt?e par une matelassi?re de Montrouge. L?ON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 19. Remarque ?: Syntagmes usuels?: adopter un enfant, les enfants de quelqu'un, un orphelin, une ni?ce. B.- Emploi pronominal r?ciproque?: ? 3....

l'adoption servait souvent ? fonder de v?ritables familles.

Il arrivait fr?quemment ? plusieurs personnes de s'adopter mutuellement; elles devenaient alors fr?res ou soeurs les unes des autres, et la parent? qui les unissait ?tait aussi forte que s'ils ?taient descendus d'une commune origine.. »

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