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Définition: ADORATEUR, -TRICE, substantif et adjectif.

Publié le 06/10/2015

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Définition: ADORATEUR, -TRICE, substantif et adjectif. A.- Substantif. Celui, celle qui adore, rend un culte à Dieu, à une divinité. 1. RELIGION. Les adorateurs du vrai Dieu; les vrais adorateurs. (Dictionnaire de l'Académie Française 1798, Dictionnaire de l'Académie Française tome 1 1932) : Ø 1. Il s'agissait, d'ailleurs, de l'Australie, vers laquelle les conduisait le Duncan, et son histoire ne pouvait venir plus à propos. Paganel fut donc invité à commencer sans retard ses tours de mnémotechnie « Mnémosyne »! s'écria-t-il, déesse de la mémoire, mère des chastes muses, inspire ton fidèle et fervent adorateur ! JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 2, 1868, page 40. Ø 2. Comme deux de ces causes agissaient puissamment (les menaces européennes, notre action sur l'esprit public) il était difficile aux républicains de gauche de traiter d' idolâtres et d' adorateurs de Moloch les demi-radicaux qui pressaient le pays d'adopter pour commune mesure le critère de son intérêt national. CHARLES MAURRAS, Kiel et Tanger, préface, 1914, page LXXXI. Ø 3. M. Godeau ne pleurait que celles de ses larmes qu'il leur devait. Une résignation infinie montait de leurs cadavres. Contemplatifs muets, adorateurs extatiques, on les avait renversés de leurs stalles de pierre pour les faire servir; ils entraient dans le domaine abominable de l'utilité humaine. MARCEL JOUHANDEAU, Monsieur Godeau intime, 1926, page 301. Ø 4. Sur la coupole de la Sakhra ou mosquée d'Omar on lisait l'inscription naguère apposée par Saladin après la reconquête de Jérusalem : « Cette demeure sacrée, Salâh Ed-Dîn l'a purifiée des polythéistes », nom que les musulmans appliquaient aux adorateurs de la Trinité. RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 333. - Par extension, ironiquement : Ø 5. Je ne sais si ce disciple de mauvais ton ne fit pas déplorer sa célébrité à l'illustre Breton, mais enfin lui aussi d' adorateur du pape s'était fait amant de la liberté. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 3, 1836, page 240. Ø 6. La liberté céleste aime les beaux rameurs; Mais elle goûte peu nos oisives humeurs; Sa robe est relevée, et, belle voyageuse, Pour notre peuple elle est trop rude et trop marcheuse. Sybarite au poil noir, et gras voluptueux, Adorateur sacré du parmesan glueux, Il a le coeur au ventre, et le ventre à la tête. AUGUSTE BARBIER, Ïambes et poèmes, Il pianto, Chiaia, 1840, page 155. 2. Par hyperbole ou exagération. Celui, celle qui aime ou respecte extrêmement quelqu'un ou quelque chose : Ø 7. On se rappelle encore la fille de Jephté pleurant sa virginité; - ces longueurs excessives de mains et de pieds, ces ovales de têtes exagérés, ces afféteries ridicules, - conventions et habitudes du pinceau qui ressemblent passablement à du chic, sont des défauts singuliers chez un adorateur fervent de la forme. CHARLES BAUDELAIRE, Salon de 1846, 1846, pages 154-155. - Spécialement. Celui qui aime, courtise une femme : Ø 8. Quant à M me. de Chevreuse, jolie, spirituelle, aimable, presque un peu plus que bizarre, elle avait été sans doute poussée par l'appât de la célébrité, et par l'essaim de ses courtisans ou de ses adorateurs : « J'entends, reprit l'empereur, elle espérait recommencer la Fronde; mais moi je n'étais pas un roi mineur. » EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 659. Ø 9. Le gars ne souffrait point dans son amour-propre en entendant appeler ses gens au sortir d'un bal, quand trente jolies femmes encapuchonnées et flanquées de leurs maris et de leurs adorateurs attendaient leurs voitures. HONORÉ DE BALZAC, La Maison Nucingen, 1838, page 603. B.- Adjectif. Qui adore, qui est porté vers l'adoration. 1. RELIGION : Ø 10.... c'était le Perse adorateur du feu qui recueillait les tributs de cent nations; c'étaient les habitans de cette ville même, adorateurs du soleil et des astres, qui élevaient tant de monumens de prospérité et de luxe... Troupeaux nombreux, champs fertiles, moissons abondantes, tout ce qui devrait être le prix de la piété, était aux mains de ces idolâtres :... CONSTANTIN-FRANÇOIS CHASSBOEUF, COMTE DE VOLNEY, Les Ruines ou Méditations sur les révolutions des empires, 1791, page 13. Ø 11. Le sommeil tout-à-coup vient fermer sa paupière, Et l'asseoir sous un dais brillant de pourpre et d'or; D'un cortège pompeux elle est environnée; Un peuple adorateur se presse sur ses pas, Et sa fière rivale, à ses pieds amenée, Attend, en frémissant, l'arrêt de son trépas :... PIERRE-MARIE-FRANÇOIS-LOUIS BAOUR-LORMIAN, Ossian, Les Veillées, 1827, page 317. - Spécialement. Qui a pour fonction principale d'adorer (le Saint Sacrement) : Ø 12. - Pour les jeunes de maintenant, disait l'abbé, c'est un prêtre de formation sociale, qu'il faudrait. Un pauvre vieil homme comme lui n'était pas à sa place ici; qu'on le mette dans quelque bibliothèque de grand séminaire, dans quelque couvent de religieuses adoratrices. JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 1, 1933, pages 167-168. 2. Emploi profane : Ø 13. - « Voici l'homme! et voilà le plaisir! » pensa-t-elle. Une ironie intérieure de ses résistances aux caresses aimantes de Bianca, à celles adoratrices de Betty, ricana en elle. JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 44. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 340. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 872, b) 404; XXe. siècle : a) 388, b) 251.

« CHARLES MAURRAS, Kiel et Tanger, pr?face, 1914, page LXXXI. ? 3.

M.

Godeau ne pleurait que celles de ses larmes qu'il leur devait.

Une r?signation infinie montait de leurs cadavres.

Contemplatifs muets, adorateurs extatiques, on les avait renvers?s de leurs stalles de pierre pour les faire servir; ils entraient dans le domaine abominable de l'utilit? humaine. MARCEL JOUHANDEAU, Monsieur Godeau intime, 1926, page 301. ? 4.

Sur la coupole de la Sakhra ou mosqu?e d'Omar on lisait l'inscription nagu?re appos?e par Saladin apr?s la reconqu?te de J?rusalem?: ? Cette demeure sacr?e, Sal?h Ed-D?n l'a purifi?e des polyth?istes ?, nom que les musulmans appliquaient aux adorateurs de la Trinit?. REN? GROUSSET, L'?pop?e des Croisades, 1939, page 333. - Par extension, ironiquement?: ? 5.

Je ne sais si ce disciple de mauvais ton ne fit pas d?plorer sa c?l?brit? ? l'illustre Breton, mais enfin lui aussi d' adorateur du pape s'?tait fait amant de la libert?. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 3, 1836, page 240.. »

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