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Définition: ARBRE, substantif masculin.

Publié le 27/10/2015

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Définition: ARBRE, substantif masculin. I.— [L'arbre désigne un végétal ou sa représentation] A.— BOTANIQUE. Végétal ligneux, de taille variable, dont le tronc se garnit de branches à partir d'une certaine hauteur. De grands arbres, branches d'arbres, troncs d'arbres : Ø 1. Le végétal est si bien composé d'un assemblage de végétaux, qu'il en renferme à la fois de jeunes et de vieux, dont quelques uns n'ont quelquefois qu'une lunaison, et d'autres ont plus d'un siècle. Un rameau d'un arbre est moins âgé que sa tige, et son aubier que son tronc. L'arbre le plus caduc porte à la fois la vieillesse dans son coeur et la jeunesse sur sa tête : l'une et l'autre se manifestent encore dans sa racine et dans son écorce. L'accroissement de ses parties dépend évidemment des harmonies soli-lunaires, puisque ses cercles annuels, subdivisés en cercles lunaires, en sont la preuve... JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 262. Ø 2. Entre les quelques champs déjà défrichés, nus, et la lisière de grands arbres au feuillage sombre, s'étendait un vaste morceau de terrain que la hache n'avait que timidement entamé. Quelques troncs verts avaient été coupés et utilisés comme pièces de charpente; des chicots secs, sciés et fendus, avaient alimenté tout un hiver le grand poêle de fonte; mais le sol était encore couvert d'un chaos de souches, de racines entremêlées, d'arbres couchés à terre, trop pourris pour brûler, d'autres arbres morts mais toujours debout au milieu des taillis d'aunes. LOUIS HÉMON, Maria Chapdelaine, 1916, page 59. Ø 3.... et, tout autour du tronc, s'étend un vaste espace ombreux, que l'arbre investit, sur lequel il règne, étalant ses branches colossales comme pour repousser toute autre végétation. Ces branches s'arquent, se voûtent et, de leur extrémité au loin retombée, touchent le sol. L'on respire un instant dans ces belles clairières couvertes; mais, sitôt qu'on en sort, on est tout empêtré dans l'enchevêtrement confus des ramures... ANDRÉ GIDE, Le Retour du Tchad, 1928, page 870. Ø 4. L'homme était un ouvrier agricole. M. de Coantré voulait l'éblouir de sa science sylvestre; avec une fierté d'enfant il nommait les espèces d'arbres, il parlait des arbres roulés par le vent, dont on peut extraire le coeur comme un crayon; il critiquait l'administration de la forêt : les lignes de coupe mal entretenues, des prématurés qui mangeaient leurs voisins, et auraient dû être abattus... HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 879. SYNTAXE : Cime, ombre, pied d'un arbre, bouquets d'arbres; abattre, planter, tailler des arbres, grimper aux arbres; arbres dépouillé, mort, en fleurs. B.— Spécifications de l'arbre. 1. Spécifications naturelles ou arboricoles. a) [L'accent est mis sur une caractéristique tirée de l'origine, des propriétés réelles ou supposées d'une espèce d'arbres ou d'arbustes] Arbre à, arbre de : Ø 5.... je dirai à ceux qui ne comprennent pas les termes de botanique, et particulièrement aux personnes du peuple qui désirent passer à la Louisiane, qu'ils y trouveront le chêne, le pin, le frêne, l'arbre à ciguë, le cèdre, l'orme, le bouleau, le sapin, l'arbre à sauterelles ou à cigales, le peuplier, l'arbre à suif, l'arbre à cire, l'arbre à boutons, l'arbre à l'huile ou à beurre... GÉNÉRAL LOUIS-NARCISSE BAUDRY DES LOZIÈRES, Voyage à la Louisiane et sur le continent de l'Amérique septentrionale, 1802, page 171. Ø 6.... d'autres [fleurs] même ne fleurissent que la nuit : telle est celle du jalap du Pérou, ou belle-de-nuit; celle de l'arbre triste de l'Inde, qui s'ouvre dans les ténèbres et tombe au point du jour... JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 63. Ø 7. Les arbres qu'on y voit, et qui de loin lui prêtent un aspect riant, ne sont que des arbres à gomme, arbuste chétif et bâtard qui ne donne point d'ombre. EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 252. Ø 8. « Et quel est cet arbre qui ressemble à un petit palmier? demanda Cyrus Smith. — C'est un « cycas revoluta », dont j'ai le portrait dans notre dictionnaire d'histoire naturelle! — Mais je ne vois point de fruit à cet arbuste? — Non, Monsieur Cyrus, répondit Harbert, mais son tronc contient une farine que la nature nous fournit toute moulue. — C'est donc l'arbre à pain? — Oui! l'arbre à pain. » JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 297. Ø 9. — (...) nous jouions au bord du fleuve qui a de l'eau, sous les jujubiers, frères du zeg-zeg, dont les épines ensanglantèrent la tête de votre prophète, et que nous appelons l'arbre du paradis, parce que c'est sous lui, a dit notre prophète à nous, que les élus du paradis feront leur séjour, et qui est parfois si grand, si grand, qu'un cavalier ne peut, en un siècle, traverser l'ombre qu'il projette. PIERRE BENOÎT, L'Atlantide, 1919, page 240. Ø 10. Le directeur de ce jardin, présente à notre émerveillement les plus intéressants de ses élèves : cacaoyers, caféiers, arbres à pain, arbres à lait, arbres à bougies, arbres à pagnes, et cet étrange bananier de Madagascar, l'« arbre du voyageur », dont les larges feuilles laissent sourdre, à la base de leur pétiole qu'un coup de canif a crevé, un verre d'eau pure pour le voyageur altéré. ANDRÉ GIDE, Voyage au Congo, 1927, page 704. SYNTAXE : Arbre à caoutchouc (ou à seringue), — à chandelles, — à coca, — des conseils, — à encens, — de fer, — à fièvre, — à grives, — de Judas ou Judée, — aux lis (ou à tulipes), — à melons, — de neige, — à perruques, — saint ou à chapelets, — à soie, — à thé, — à la vache (ou à lait), — à vernis. b) [L'accent est mis sur des caractéristiques communes à plusieurs espèces d'arbres] Arbre à, arbre + adjectif. · [Aspect naturel, écologie] : Ø 11. De longues avenues d'arbres verts à feuilles persistantes rayonnaient dans toutes les directions. Çà et là se massaient d'épais taillis de « grass-trees », arbustes hauts de dix pieds, semblables au palmier nain, et perdus dans leur chevelure de feuilles étroites et longues. JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 2, 1868, page 185. Ø 12. C'était le temps où les arbres à cônes, chargés de pollen, agitent aisément leurs branches pour répandre au loin leur fécondation. Le ciel s'était chargé d'orage et toute la nature attendait. (...) Il monta de la terre un souffle si brûlant que l'on sentit tout défaillir; le pollen des conifères sortit comme une fumée d'or des branches. ANDRÉ GIDE, Les Nourritures terrestres, 1897, page 161. SYNTAXE : Arbre aquatique, — exotique (ou indigène), — à feuilles caduques, — forestier, — nain, — résineux. · [Destination, production, mode de plantation, forme (résultant de l'action de l'homme ou des éléments)] Arbre fruitier : Ø 13. L'arbre naturel n'a pas de beaux fruits. L'arbre produit de beaux fruits dès qu'il est en espalier, c'est-à-dire dès qu'il n'est plus un arbre. ERNEST RENAN, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, page 341. Ø 14.... dans toute l'Andalousie, il n'est pas un arbre qui ne donne quelque chose. Le caroubier succède à l'olivier, l'oranger à la vigne, puis l'olivier revient en maître, le chêne-liège et l'yeuse qui nourrit les porcs. D'immenses vergers se déroulent sur des centaines de kilomètres : noisetiers, pêchers, amandiers. Pas un arbre d'agrément, pas un chêne, pas un orme, de rares platanes pour ombrager quelques places, des eucalyptus le long de cinq ou six routes, des cyprès en haies, comme en Provence, pour briser le vent. Tout arbre qui ne produit rien ou qui ne sert à rien est impitoyablement abattu, transformé en charbon. ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, page 23. SYNTAXE : Arbre de bordure, — en buisson, — en chablis, — en colonne, — en cordon, — de haute fûtaie, — en gobelet, — de lisière, — de lumière, — en quenouille, — de pieds corniers, — de réserve, — de haute, moyenne, basse, demi-tige, — ébranché (ou déshonoré), — en espalier, — franc (franc sur franc). 2. Spécifications culturelles : domaine symbolique, magique ou religion [L'arbre est désigné] : a) [Par le nom de la fête à laquelle il est attaché] : Ø 15. L'arbre de Noël que préparait ma tante Plantier réunissait chaque année un grand nombre d'enfants, de parents et d'amis. Il se dressait dans un vestibule formant cage d'escalier et sur lequel ouvraient une première antichambre, un salon et les portes vitrées d'une sorte de jardin d'hiver, où l'on avait dressé un buffet. La toilette de l'arbre n'était pas achevée et, le matin de la fête, lendemain de mon arrivée, Alissa, ainsi que me l'avait annoncé ma tante, vint d'assez bonne heure l'aider à accrocher aux branches les ornements, les lumières, les fruits, les friandises et les jouets. ANDRÉ GIDE, La Porte étroite, 1909, page 533. — Par métonymie. La fête organisée à l'occasion de Noël (confer exemple supra). SYNTAXE : Arbre de Mai, — de la mariée. b) MYTHOLOGIE ANTIQUE. [Par le nom de la divinité à laquelle il est consacré] Arbre d'Apollon (le laurier), de Bacchus (la vigne), de Minerve (l'olivier), de Vénus (le tilleul). — Par analogie. [Par le nom de la valeur idéologique qu'il doit évoquer] Arbre de la liberté, de la paix : Ø 16. L'arbre de vie s'élève sur la Colline de l'encens : un peu plus loin, l'arbre de science étend de toutes parts ses racines profondes et ses rameaux innombrables : il porte, cachés sous son feuillage d'or, les secrets de la Divinité, les lois occultes de la nature, les réalités morales et intellectuelles, les immuables principes du bien et du mal. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Martyrs ou le Triomphe de la religion chrétienne, tome 1, 1810, page 183. Ø 17. Je ne sais pourquoi je conspirai. Cet arbre [de la Fraternité] était un malheureux jeune chêne très élancé, haut de trente pieds au moins, qu'on avait transplanté à son grand regret au milieu de la place Grenette, fort en deçà de l'arbre de la Liberté qui avait toute ma tendresse. L'arbre de la Fraternité peut-être rival de l'autre, avait été planté immédiatement contre la cabane des châtaignes vis-à-vis les fenêtres de feu M. Le Roy. Je ne sais à quelle occasion on avait attaché à l'arbre de la Fraternité un écriteau blanc sur lequel M. Jay avait peint en jaune, et avec son talent ordinaire, une couronne, un sceptre, des chaînes, tout cela au bas d'une inscription et en attitude de choses vaincues. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Vie de Henry Brulard, tome 2, 1836, page 361. SYNTAXE : Arbre expiatoire, — de la connaissance du bien et du mal, — du paradis. c) Emplois techniques. — HÉRALDIQUE. Figure représentant un arbre. SYNTAXE : Arbre arraché (racines apparentes), — écolé (sans branches), — fûté (si le fût est d'un autre émail que les branches), — effeuillé, — fruité, etc. — PSYCHOLOGIE, PSYCHANALYSE. Test de l'arbre. Test analytique de la personnalité mis au point par C. Koch, et qui consiste à interpréter le dessin d'un arbre effectué par un sujet. Remarque : Attesté dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes Supplément 1968 et dans de nombreux dictionnaires récents de psychologie et de psychanalyse.ologie. C.— Proverbes et locutions. · Entre l'arbre et l'écorce, il ne faut pas mettre le doigt. Il ne faut pas s'immiscer dans les affaires privées d'autrui. Remarque : Attesté dans tous les dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle. · Se tenir au gros de l'arbre. Rester fidèle aux valeurs, aux partis qui ont prouvé leur solidité et leur sûreté. Remarque : Attesté dans tous les dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle à partir de Dictionnaire de l'Académie Française 1835. · Couper l'arbre pour avoir le fruit. Sacrifier une source de richesses durable pour jouir momentanément d'un de ses profits. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle à partir de Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse). · Les arbres cachent la forêt. L'attention portée aux détails empêche de saisir l'ensemble (Confer Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT), Le Musée des gallicismes (Ernest Rogivue) 1965). · C'est au fruit qu'on connaît l'arbre. On juge les gens d'après leurs actes, les choses, d'après les résultats produits (Confer Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT) et exemple 19). · Populaire. Monter à l'arbre. Se laisser prendre à une mystification; faire monter quelqu'un à l'arbre, le mystifier : Ø 18. C'est malin de me faire monter à l'arbre!... Au fond, je n'en ai pas cru un mot, vous savez. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à Paris, 1901, page 240. Remarque : Absent des dictionnaires généraux Attesté dans Alfred Delvau, Dictionnaire de la langue verte, 1866; Dictionnaire historique, étymologique et anecdotique de l'argot parisien (Lorédan Larchey) d'argot, 2e. supplément, 1883; Charles-Louis Carabelli, [Langue populaire] . — L'arbre se prête à de nombreux emplois symboliques dont les écrivains ont fait grand usage : Ø 19. — Vous avez des vapeurs? Hélène haussa les épaules d'un air offensé. « Des vapeurs! Des vapeurs! Elle n'avait encore jamais eu de vapeurs. Elle n'avait pas de vapeurs. Elle se portait comme un arbre. » Joseph répondit, l'air bourru : — Les arbres tombent malades, tout comme nous, croyez-moi. Hélène hocha la tête avec désinvolture et elle repartit à rire. « Non, non, il n'y avait rien à craindre, l'arbre-Hélène était en pleine exubérance. » GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, page 174. Ø 20. L'image de l'arbre où s'affirme une structure spatiale, dynamique selon l'axe vertical, est aussi mesure, cycle du devenir, symbole de régénération étroitement lié au temps cosmique. Le temps s'inscrit dans la substance de l'arbre, la notion de temps est saisie d'une manière intuitive grâce à l'image de l'arbre fleuve, qui puisse aux ténèbres minérales, à la substance obscure et qui est résurgence lente et profonde. PIERRE LAURETTE, Le Thème de l'arbre chez Paul Valéry, Paris, Klincksieck, 1967, page 5. II.— [L'arbre désigne un objet ou une figure ressemblant au végétal] A.— [Ressemblance avec l'arbre muni de ramures] 1. Domaine religion Arbre de la croix. La croix du Christ. Embrasser l'arbre de la croix, s'abriter sous l'arbre de la croix : Ø 21. Que n'avez-vous rangé pour la première fois Quand il était encore un fragile arbrisseau L'arbre au double destin, l'arbitre au double sceau, L'arbre de la science et l'arbre de la croix. Que n'avez-vous rangé dans un âge absolu Quand il était encore un arbre jouvenceau, L'arbre au double destin, l'arbitre au double sceau, L'arbre de la potence et l'arbre du salut. Que n'avez-vous rangé dans un ordre absolu Avant qu'il fût entré sous la seconde loi, L'arbre au double destin, l'arbitre de la foi, L'arbre de la créance et l'arbre du salut. CHARLES PÉGUY, Ève, 1913, page 727. 2. GYMNASTIQUE. [En parlant d'une position recherchée] Faire l'arbre fourchu. Se tenir sur ses mains, la tête en bas et les pieds en haut. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle. 3. Domaines sciences. a) ANATOMIE : Ø 22. La coupe du cervelet montre des linéamens médullaires qui représentent un arbre à cinq branches principales, subdivisées deux fois de suite en branches plus petites : on l'appelle arbre de vie. GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 2, 1805, page 139. Ø 23. Je me suis fait aussitôt un pansement au collargol, et je me suis couché. Je pensais toujours que ce n'était pas grand-chose. Mais l'arbre bronchique avait été plus profondément atteint que je ne le soupçonnais... Vous voyez combien c'est ridicule : j'allais là-bas pour vérifier si l'on observait bien toutes les précautions réglementaires, — et je n'ai même pas été fichu de les prendre moi-même!... ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Épilogue, 1940, page 886. SYNTAXE : Arbre de corail, — glandulaire, — respiratoire, — urinaire, etc. b) CHIMIE. Cristallisation, dépôts plus ou moins arborescents. Arbre de Diane (ou philosophique). Amalgame d'argent obtenu avec du nitrate d'argent et du mercure. Arbre de Jupiter. Étain précipité par le zinc. Arbre de Mars, de Saturne, etc. c) GRAPHISME. Croquis, schéma ou diagramme, avec base et ramifications. — GÉNÉALOGIE, PHYLOGÉNIE. Arbre généalogique. Tableau montrant, sous la forme d'un arbre avec ses ramifications, les filiations d'une même famille à partir d'un ancêtre commun : Ø 24.... il y a une multitude d'ordres différents, représentés dans la variété sans nombre des conceptions géométriques (141). De là les arbres généalogiques et encyclopédiques, les tablettes chronologiques, les atlas historiques et les tableaux synoptiques de toute espèce. AUGUSTIN COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique, 1851, page 358. · Arbre de Jessé. Arbre généalogique du Christ : Ø 25. Un arbre de Jessé, dans le style de la Renaissance, qui s'élevait du haut en bas de la maison Paillot, (...) avait été jeté par terre avec le reste, mais non détruit. M. de Terremondre, l'ayant retrouvé par la suite dans un chantier, en avait fait l'acquisition pour le musée. Ce monument est d'un bon style. Malheureusement, les prophètes et les patriarches, qui s'épanouissaient sur chaque branche comme des fruits merveilleux, et La Vierge, fleurie au faîte de l'arbre prophétique, furent mutilés par les terroristes en 1793, et l'arbre souffrit de nouveaux dommages en 1860, quand il fut porté au chantier comme bois de chauffage. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Orme du mail, 1897, page 123. Remarque : La représentation d'une famille par un arbre, et l'idée d'une même sève nourrissante, passant dans toutes les ramifications de l'arbre et le faisant fructifier ont donné naissance, dans la langue familière et littéraire, à des expressions comme l'arbre, les fruits, les rejetons, la souche d'une famille : Ø 26. Car c'est ainsi que la France va chercher sans cesse, au plus profond du terroir, des réserves de substance neuve. Encore un effort, encore une génération, et l'arbre Pasquier fera peut-être s'épanouir quelque fleur miraculeuse. Allons, pourquoi cet espoir absurde? Que demander encore à la souche qui a donné Cécile, la musicienne? GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Combat contre les ombres, 1939, page 11. — LINGUISTIQUE. Arbre, arbre étiqueté. Représentation sous forme d'un schéma arborescent, d'une structure syntagmatique. — SCIENCES. vieilli. Arbre encyclopédique. Tableau démontrant les rapports étroits entre les sciences et les arts en les faisant partir d'un tronc commun. (Confer exemple 24). Remarque : Attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, Dictionnaire de l'Académie Française 1878, 1932, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. B.— [Ressemblance avec le tronc ou la tige de l'arbre] 1. MARINE. vieux. Arbre de meistre, de trinquet (le mât de misaine) : Ø 27. Le grand mât s'appelait l'arbre de mestre... JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, Heureux les humbles, 1942, page 128. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle de Dictionnaire de l'Académie Française 1835 à DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. 2. TECHNOLOGIE. a) Vieux. Pièce maîtresse, parfois tournante, qui, dans une machine, sert de support à d'autres pièces animées. Arbre d'une balance, d'une grue, d'un moulin, d'une presse, d'un pressoir. Remarque : Attesté de Dictionnaire de l'Académie Française 1835 à Dictionnaire de l'Académie Française 1932. Synonyme : axe, plus usité. — Spécialement. HORLOGERIE. Pièce cylindrique à pivots sur laquelle est adaptée une roue (ou barillet) qui sert à bander un ressort. · Arbre de grand ressort. Qui supporte la fusée. b) Pièce cylindrique et allongée, généralement en acier, qui est destinée à transmettre, recevoir ou transformer un mouvement de rotation, une puissance. Arbres moteurs (ou de couche), arbre de transmission, arbre parallélogramme : Ø 28. L'arbre à cames [dans un moteur Diesel] (...), reçoit son mouvement de l'arbre à manivelles, par l'intermédiaire d'un arbre perpendiculaire... PAUL DUMANOIS, Moteurs à combustion interne, 1924, page 181. Ø 29. La turbine est un organisme chargé de transformer en mouvement et force la pression formidable de la chute. Cette poussée s'exerce sur une roue de métal munie d'aubages spéciaux et fixée sur un axe, arbre d'acier puissant L'arbre transmet mouvement et force à l'alternateur, où ils engendrent le fluide. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, tome 1, 1925, page 190. Ø 30. La carcasse du moteur est munie de paliers-supports dans lesquels tourne un arbre creux. Cet arbre entoure l'essieu avec un jeu suffisant pour permettre tous les déplacements de l'essieu par rapport au châssis. MAURICE BAILLEUL, Notions de matériel roulant des chemins de fer, 1951, page 76. SYNTAXE : Arbre à cardan, — de couche, — coudé, — porte-hélice, — de relevage, — de roue, — primaire, — secondaire, — intermédiaire. Remarque : Sens attesté dès Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse). — Au figuré. Arbre de couche : Ø 31. C'est que parfaitement exacte, du point de vue logique, qui est l'arbre de couche de l'entendement, elle [la doctrine de Maurras] s'appuie à une personnalité d'un désintéressement total... LÉON DAUDET, Charles Maurras et son temps, 1928, page 67. Remarque : On rencontre dans la documentation. 2 néologisme a) Arbraie, substantif féminin (Henri de Régnier, Poèmes, Tel qu'en songe, 1892, page 176; suffixe -aie*). Lieu planté d'arbres, ensemble d'arbres. b) Arbricule, substantif masculin (Joris-Karl Huysmans, Les Soeurs Vatard, 1879, page 191; suffixe -cule, -ule*). Petit arbre, arbuste. Des arbricules poussiéreux. STATISTIQUES : Arbre. Fréquence absolue littéraire : 15 033. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 19 245, b) 24 220; XXe. siècle : a) 23 126, b) 20 625. Arbricule. Fréquence absolue littéraire : 1.

« mais, sit?t qu'on en sort, on est tout emp?tr? dans l'enchev?trement confus des ramures... ANDR? GIDE, Le Retour du Tchad, 1928, page 870.

? 4.

L'homme ?tait un ouvrier agricole.

M.

de Coantr? voulait l'?blouir de sa science sylvestre; avec une fiert? d'enfant il nommait les esp?ces d'arbres, il parlait des arbres roul?s par le vent, dont on peut extraire le coeur comme un crayon; il critiquait l'administration de la for?t?: les lignes de coupe mal entretenues, des pr?matur?s qui mangeaient leurs voisins, et auraient d? ?tre abattus... HENRI DE MONTHERLANT, Les C?libataires, 1934, page 879.

SYNTAXE?: Cime, ombre, pied d'un arbre, bouquets d'arbres; abattre, planter, tailler des arbres, grimper aux arbres; arbres d?pouill?, mort, en fleurs.

B.? Sp?cifications de l'arbre.

1.

Sp?cifications naturelles ou arboricoles.

a) [L'accent est mis sur une caract?ristique tir?e de l'origine, des propri?t?s r?elles ou suppos?es d'une esp?ce d'arbres ou d'arbustes] Arbre ?, arbre de?: ? 5....

je dirai ? ceux qui ne comprennent pas les termes de botanique, et particuli?rement aux personnes du peuple qui d?sirent passer ? la Louisiane, qu'ils y trouveront le ch?ne, le pin, le fr?ne, l'arbre ? cigu?, le c?dre, l'orme, le bouleau, le sapin, l'arbre ? sauterelles ou ? cigales, le peuplier, l'arbre ? suif, l'arbre ? cire, l'arbre ? boutons, l'arbre ? l'huile ou ? beurre... G?N?RAL LOUIS-NARCISSE BAUDRY DES LOZI?RES, Voyage ? la Louisiane et sur le continent de l'Am?rique septentrionale, 1802, page 171.

? 6....

d'autres [fleurs] m?me ne fleurissent que la nuit?: telle est celle du jalap du P?rou, ou belle-de-nuit; celle de l'arbre triste de l'Inde, qui s'ouvre dans les t?n?bres et tombe au point du jour... JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 63.

? 7.

Les arbres qu'on y voit, et qui de loin lui pr?tent un aspect riant, ne sont que des arbres ? gomme, arbuste ch?tif et b?tard qui ne donne point d'ombre. EMMANUEL DIEUDONN?, COMTE DE LAS CASES, Le M?morial de Sainte-H?l?ne, tome 1, 1823, page 252.. »

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