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Définition: ATTENTION, substantif féminin.

Publié le 27/10/2015

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Définition: ATTENTION, substantif féminin. I.— Tension de l'esprit vers un objet à l'exclusion de tout autre. A.— [La finalité dominante est l'exacte connaissance ou compréhension de l'objet] 1. Application, concentration. Attention soutenue, distraite; défaut d'attention; prêter attention. Antonymes : distraction, étourderie, inattention : Ø 1. — J'ai suivi vos raisonnements avec toute l'attention requise, répondit la princesse en souriant; faudra-t-il donc que je me charge du soin de donner une maîtresse à mon fils? HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, page 400. Ø 2. Cette année-là, notre maître de géométrie était sévère, il punissait impitoyablement ceux qui ne donnaient pas à ses leçons une attention scrupuleuse;... MAXIME DU CAMP, Mémoires d'un suicidé, 1853, page 55. Ø 3. Thénardier, élevant sa main droite à la hauteur de son front, s'en fit un abat-jour, puis il rapprocha les sourcils en clignant les yeux, ce qui, avec un léger pincement de la bouche, caractérise l'attention sagace d'un homme qui cherche à en reconnaître un autre. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 557. Ø 4. L'essence de l'attention est donc ce mouvement temporel du regard qui se tourne vers... ou se détourne de... et ainsi fait apparaître l'objet tel qu'il est en lui-même, c'est-à-dire tel qu'il était déjà en sourdine à l'arrière-plan. PAUL RICOEUR, Philosophie de la volonté, 1949, page 148. 2. Par extension. Curiosité, intérêt : Ø 5. J'avais beau jouer l'attention et simuler l'intérêt ou la crédulité; l'indifférence du coup d'oeil que j'accordais de temps en temps, par pure courtoisie, aux malfaiteurs de la maison Brettinoro n'échappait point au regard vigilant de leur sagace rejeton. OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 24. SYNTAXE : 1. Substantif + adjectif Attention aiguë, distraite, goulue, inquisitive, intense, minutieuse, opiniâtre, profonde, rebondissante; écouter, regarder quelque chose avec une extrême attention. 2. Verbe + substantif a) Avec un substantif sans article Avoir attention à quelque chose; prêter attention à quelque chose ou quelqu'un. b) Avec un substantif précédé d'un art. Accaparer l'attention; accorder de l'attention à quelque chose ou quelqu'un; appeler l'attention de quelqu'un sur quelque chose; attirer et retenir l'attention de quelqu'un sur quelque chose; capter l'attention de quelqu'un; concentrer son attention sur quelque chose ou quelqu'un; détourner l'attention de quelqu'un de/sur quelque chose; diriger l'attention de quelqu'un sur quelque chose; distraire l'attention de quelqu'un; fixer l' (son) attention sur quelque chose ou quelqu'un; maintenir l'attention (de quelqu'un) en éveil; réclamer (toute) l'attention de quelqu'un; relâcher (son) l'attention; reporter (son) l'attention sur quelque chose ou quelqu'un; signaler quelque chose à l'attention de quelqu'un; soutenir l'attention. 3. Emplois spéciaux. SCIENCES HUMAINES. a) PHILOSOPHIE (MÉTAPHYSIQUE). — [Le ressort de l'attention est la force de la sensation : conception sensualiste] : Ø 6. Cette opération par laquelle notre conscience par rapport à certaines perceptions, augmente si vivement qu'elles paraissent les seules dont nous ayons pris connaissance, je l'appelle attention. [Condillac] . VICTOR COUSIN, Cours d'histoire de la philosophie moderne, tome 3, 1847, page 90. Remarque : Cette thèse particulière de Condillac est mentionnée dans les dictionnaires spécialisés et par Dictionnaire de l'Académie Française 1835, Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE ) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse). — [Le ressort de l'attention est le libre choix de la volonté] : Ø 7. L'attention, ce n'est pas une réaction des organes contre l'impression reçue; ce n'est pas moins que la volonté elle-même; car nul n'est attentif qui ne veut l'être; et l'attention se résout finalement dans la volonté. Ainsi, le premier acte d'attention est un acte volontaire, le premier événement dont nous ayons conscience est une volition, et la volonté est le fond même de la conscience. VICTOR COUSIN. Histoire de la philosophie du XVIIIe. siècle 1829, page 176. — [L'attention est une modalité particulier du comportement] : Ø 8. C'est ainsi que tout phénomène nouveau, toute suspension, tout changement dans un ordre qui nous est devenu familier, réveillent notre attention, notre sensibilité engourdies par l'habitude. MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, De l'Influence de l'habitude sur la faculté de penser, 1803, page 91. Ø 9. Les mouvements de la face, du corps, des membres et les modifications respiratoires qui accompagnent l'attention sont-ils simplement, comme on l'admet d'ordinaire, des effets, des signes? Sont-ils, au contraire, les conditions nécessaires, les éléments constitutifs, les facteurs indispensables de l'attention? Nous admettons cette seconde thèse sans hésiter. Si l'on supprimait totalement les mouvements, on supprimerait totalement l'attention. THÉODULE RIBOT, Psychologie de l'attention, 1888, page 32 (FOULQUIÉ-SAINT-JEAN 1962 ). Ø 10. L'attention n'est pas un phénomène purement physiologique; mais on ne saurait nier que des mouvements l'accompagnent. Ces mouvements ne sont ni la cause ni le résultat du phénomène; ils en font partie, ils l'expriment en étendue, comme l'a si remarquablement montré M. Ribot. Déjà Fechner réduisait le sentiment de l'effort d'attention, dans un organe des sens, au sentiment musculaire « produit en mettant en mouvement, par une sorte d'action réflexe, les muscles qui sont en rapport avec les différents organes sensoriels ». HENRI BERGSON, Essai sur les données immédiates de la conscience, 1889, page 33. Remarque : 1. Les dictionnaires généraux mentionnent (surtout au XIXe. siècle et à partir de Dictionnaire de l'Académie Française 1835, Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842) la réfutation de la thèse de Condillac par Laromiguières. Il réintègre l'attention sous la faculté d'intelligence mais ignore encore la part de la volonté. 2. La plupart des dictionnaires généraux et les dictionnaires spécialisés mentionnent toutes ces théories de l'attention, classées dans le cas présent selon le critère du déterminisme dans la cause de l'attention. b) PSYCHOLOGIE. Pour désigner certaines modalités de l'attention. — Attention spontanée et attention volontaire. (Attesté dans la majorité des dictionnaires techniques) : Ø 11. L'attention spontanée donne un maximum d'effet avec un minimum d'effort; tandis que l'attention volontaire donne un minimum d'effet avec un maximum d'effort. THÉODULE RIBOT, Maladies de la volonté, page 108, (FOULQUIÉ-SAINT-JEAN 1962 ). — Plus rare. Attention concentrée ou diffusée ou expectante. La première porte sur un objet précis, la seconde est l'attente disponible à tout objet (d'après Dictionnaire de la psychologie moderne (FRANÇOIS RICHAUDEAU) 1969 et Dictionnaire de la langue philosophique (Paul Foulquié, Raymond Saint-Jean)1962). — Attention constituée et attention constituante (d'après Dictionnaire de la langue philosophique (PAUL FOULQUIÉ, RAYMOND SAINT-JEAN) 1962). — Attention externe et attention interne. La première porte sur un objet extérieur à soi, la seconde sur un état intérieur (d'après Vocabulaire de psychopédagogie et de psychiatrie de l'enfant (ROBERT LAFON) 1963 et Dictionnaire de la psychologie moderne (François Richaudeau) 1969). — Attention sensorielle et attention motrice (cité par Vocabulaire de psychopédagogie et de psychiatrie de l'enfant (ROBERT LAFON) 1963 et Vocabulaire technique et critique de la philosophie (André Lalande) 1968). c) PSYCHANALYSE. Attention légalement flottante. " Manière dont, selon Freud, l'analyste doit écouter l'analysé : il ne doit privilégier a priori aucun élément du discours de celui-ci, ce qui implique qu'il laisse fonctionner le plus librement possible sa propre activité inconsciente et suspend les motivations qui dirigent habituellement l'attention " (Vocabulaire de la psychanalyse (JEAN LAPLANCHE, JEAN-BAPTISTE PONTALIS) 1967; attesté également dans Glossaire de psychiatrie (Pierre Marchais) 1970). d) PSYCHOMÉTRIE. « Suivant la nature des activités, on distingue une attention concentrée ou distribuée (avec tâches simultanées) ou papillonnante (où des incitations diverses se présentent irrégulièrement) » (Vocabulaire de la psychologie (HENRI PIÉRON) ). — Test d'attention. Comporte " des stimulations ou des intérêts de même type ou de types différents (test d'attention diffusée) " (Vocabulaire de psychopédagogie et de psychiatrie de l'enfant (ROBERT LAFON) 1963). e) THÉOLOGIE. Conscience que l'on a ou doit avoir pour être moralement responsable de l'acte que l'on accomplit (d'après Dictionnaire de théologie catholique (A. VACANT, E. MANGENOT) tome 1, 2 1909 et Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). 4. Autre domaine technique, MARINE. Pavillon d'attention. Pavillon que l'on hisse pour faire comprendre que l'on a vu ou compris le signal. (Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) et dans Nouveau Larousse illustré). B.— [La finalité dominante de l'acte d'attention est le soin donné ou à donner à l'objet] 1. Intérêt, soin que l'on porte à quelque chose ou quelqu'un en fonction de l'importance qu'on y attache. Synonymes : vigilance, probité, scrupule : Ø 12. C'est une bien charmante amie que Louise et ses soeurs, d'une attention, d'un soin, avec un sans façon qui fait trouver le chez-soi chez elles. EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres, 1831, page 5. Ø 13.... mais à l'égard des espèces vivantes, surtout quand il s'agit de ces plantes annuelles plus sensibles et plus soumises à son attention vigilante, il fait plus. PAUL VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géographie humaine, 1921, page 148. SYNTAXE : Quelqu'un ou quelque chose mérite, est digne, est l'objet d'une attention toute particulière; signaler à la bienveillante attention de quelqu'un. 2. Par extension. Disposition que présente quelqu'un à être soigneux, soucieux de, vigilant, délicat. Une aimable attention; (être) plein d'attention pour quelqu'un : Ø 14. Il m'est extrêmement pénible de décevoir; mais pour ne pas décevoir, à quels frais énormes je me trouve parfois entraîné! Moins coûteux pourtant que certains gestes qui frisent l'insincérité. Quel soulagement lorsque tout se borne à une dépense matérielle et que je peux en être quitte en lâchant quelques billets! Mais s'il s'agit de temps, d'attention, d'affection, de sollicitude... Je ne puis suffire. Je voudrais me ressaisir et sais et me répète que, dépossédé de moi-même, je deviens une non-valeur. Et le temps qu'il me reste à vivre est compté. ANDRÉ GIDE, Journal, 1938, page 1311. 3. En particulier, au pluriel : Ø 15. Il est vrai que Lucien, désolé de s'ennuyer autant dans la société d'une femme qu'il devait adorer, eût été encore plus désolé que cet état de son âme parût; et, comme il supposait ces gens-là très attentifs aux procédés personnels, il redoublait de politesse et d'attentions agréables à leur égard. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 3, 1836, page 295. SYNTAXE : Être l'objet de l'attention ou des attentions de quelqu'un; être plein d'attentions pour quelqu'un; combler d'attentions; prodiguer, témoigner des (mille) attentions (à) quelqu'un. — PARADIGMES. Amabilités, bienséances, égards, politesses, prévenances, soins, tendresses. II.— Locutions et expressions. A.— [Se rapportant au sens I A] 1. emploi absolu. Faire attention. Effectuer un acte d'attention : Ø 16. Prendre une loupe c'est faire attention, mais faire attention n'est-ce pas déjà avoir une loupe? L'attention à elle seule est un verre grossissant GASTON BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, page 148. — Dans le même sens Faire attention à + substantif Synonyme : prêter attention à : Ø 17. Je me rhabillai dans un désespoir épouvantable. Werner en appela un autre. Je ne faisais plus attention à rien... Quelqu'un m'aidait à passer les manches... ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Le Conscrit de 1813, page 52. 2. Faire attention que + indicatif [Souvent employé dans des phrases négatives] " Noter, constater " (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 18. Il [un homme très sage] ne faisait pas attention que sa profonde prudence et sa rare sagacité dirigeaient encore l'action de son cerveau pendant le sommeil, comme on peut l'observer souvent, même pendant le délire chez les hommes d'un moral exercé. PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme 1808, page 389. 3. Locution prépositive. Faute d'attention et faute d'inattention. a) [Attention est précédé d'un déterminatif] Le mot faute prend le sens d'erreur, d'étourderie et s'écrit faute d'inattention. b) [Non précédé d'un déterminatif] L'expression est alors synonyme de par défaut d'attention, par manque d'attention. Remarque : Cette distinction est attestée dans la plupart des dictionnaires généraux et est développée dans LE BON USAGE (MAURICE GREVISSE), Problèmes, tome 1, 1961, page 250 à 253. B.— [Se rapportant au sens I B] 1. emploi absolu. Faire attention. Prendre garde, veiller à : Ø 19. — Écoute, pour la dernière fois, je te jure que tu auras beau faire, tu pourras avoir dans huit jours tous les regrets du monde, je ne reviendrai pas, la coupe est pleine, fais attention, c'est irrévocable, tu le regretteras un jour, il sera trop tard. MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 1, 1920, page 180. — Familier. Fais attention quand tu fais ceci ou cela, quand tu vas ici ou là. 2. Faire attention à + substantif Surveiller, épier, se méfier d'un danger, prendre garde à : Ø 20. PATUREL. — Un mot encore... ma femme va venir... écoutez bien ce qu'elle dira, ma femme... faites bien attention à ses paroles, à ses mouvements, à ses regards, à tout... faites-y bien attention, afin de pouvoir vous en souvenir. HENRI MEILHAC, LUDOVIC HALÉVY, La Boule, 1875, I, 8, page 35. 3. Faire attention à + infinitif : Ø 21. Et en une attitude qui sans doute lui était habituelle, qu'elle savait convenable à ces moments-là et qu'elle faisait attention à ne pas oublier de prendre, elle semblait avoir besoin de toute sa force pour retenir son visage, comme si une force invisible l'eût attiré vers Swann. MARCEL PROUST, Du Côté de chez Swann, 1913, page 233. 4. Faire attention à ce que + indicatif (Tournure explicative). Attesté dès Dictionnaire de l'Académie Française 1835 : Ø 22. Fais attention à ce que je te dis là, et élève-toi au-dessus de cette tourbe qui crie à la fin du monde, dès qu'on lui prise un nom, une forme, une idée. Ce n'est pas là de la philosophie! Elle est ailleurs. Dieu seul est Dieu! Adieu. Donne de mes nouvelles par un mot à mon père, à Mâcon et à Montherot. ALPHONSE DE LAMARTINE, Correspondance générale. 1832, page 321. 5. Faire attention de. [Dans la langue relâchée] « Faites attention de ne pas toucher » (DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET. ). Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965 avec la mention incorrect, et dans DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS) comme synonyme de faites attention à + infinitif sans mention particulière. 6. Faire attention que + subjonctif : Ø 23.... Albertine leur avait dit : « mes petites bonnes femmes, je vous défends de regarder ce que j'écris ». Après s'être appliquée à bien tracer chaque lettre, le papier appuyé à ses genoux, elle me l'avait passé en me disant : « faites attention qu'on ne voie pas ». MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 911. Remarque : Faire attention à, que, a supplanté avoir attention à plus usité jusqu'au milieu du XIXe. siècle, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), le mentionne déjà comme vieilli. 7. Par ellipse, interjection et impératif. Attention! Prenez garde : Ø 24. — Attention, la voilà! Dit-elle brusquement, comme une femme sortait de cette porte. Aussitôt, M. Gourd se planta devant la loge, pour barrer le chemin à la femme, qui avait ralenti le pas, l'air inquiet. ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 100. — Attention à. · Attention au commandement. Remarque : Dans la langue administrative, à l'attention de ... formule utilisée pour désigner, parmi le personnel d'une administration, le destinataire d'une note, d'une lettre, etc. DÉRIVÉS : 1. Attentionnel, -elle, adjectif, PHILOSOPHIE. [En parlant d'un point de vue de l'esprit sur un objet] Qui dépend de la faculté d'attention. « Clarté, relief attentionnels » (PAUL RICOEUR, Philosophie de la volonté, 1949, page 146 ). 2. Attentionneux, -euse, adjectif, rare. [En parlant d'une personne ou de son comportement] Synonyme : attentif* I B et attentionné* 1. Un homme attentionneux; docilité attentionneuse (CHARLES PÉGUY, Victor-Marie, comte Hugo, 1910, page 708 ).

« de temps en temps, par pure courtoisie, aux malfaiteurs de la maison Brettinoro n'?chappait point au regard vigilant de leur sagace rejeton. OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 24.

SYNTAXE?: 1.

Substantif + adjectif Attention aigu?, distraite, goulue, inquisitive, intense, minutieuse, opini?tre, profonde, rebondissante; ?couter, regarder quelque chose avec une extr?me attention.

2.

Verbe + substantif a) Avec un substantif sans article Avoir attention ? quelque chose; pr?ter attention ? quelque chose ou quelqu'un. b) Avec un substantif pr?c?d? d'un art.

Accaparer l'attention; accorder de l'attention ? quelque chose ou quelqu'un; appeler l'attention de quelqu'un sur quelque chose; attirer et retenir l'attention de quelqu'un sur quelque chose; capter l'attention de quelqu'un; concentrer son attention sur quelque chose ou quelqu'un; d?tourner l'attention de quelqu'un de/sur quelque chose; diriger l'attention de quelqu'un sur quelque chose; distraire l'attention de quelqu'un; fixer l' (son) attention sur quelque chose ou quelqu'un; maintenir l'attention (de quelqu'un) en ?veil; r?clamer (toute) l'attention de quelqu'un; rel?cher (son) l'attention; reporter (son) l'attention sur quelque chose ou quelqu'un; signaler quelque chose ? l'attention de quelqu'un; soutenir l'attention.

3.

Emplois sp?ciaux.

SCIENCES HUMAINES.

a) PHILOSOPHIE (M?TAPHYSIQUE).

? [Le ressort de l'attention est la force de la sensation?: conception sensualiste] : ? 6.

Cette op?ration par laquelle notre conscience par rapport ? certaines perceptions, augmente si vivement qu'elles paraissent les seules dont nous ayons pris connaissance, je l'appelle attention.

[Condillac] . VICTOR COUSIN, Cours d'histoire de la philosophie moderne, tome 3, 1847, page 90.

Remarque?: Cette th?se particuli?re de Condillac est mentionn?e dans les dictionnaires sp?cialis?s et par Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1835, Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise, Compl?ments 1842, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRAN?AISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE ) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse).

? [Le ressort de l'attention est le libre choix de la volont?] : ? 7.

L'attention, ce n'est pas une r?action des organes contre l'impression re?ue; ce n'est pas moins que la. »

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