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Définition: BOULE, substantif féminin.

Publié le 05/11/2015

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Définition: BOULE, substantif féminin. I.— A.— Objet naturel ou façonné, creux ou plein, de forme sphérique. Boule de cristal; boule de billard; jeu de boules. SYNTAXE : 1. Boule + préposition de (rarement à ou en) + substantif sans article, indiquant a) la matière : boule de cire, de cristal, de neige, de pain, de gomme; b) l'attache ou le fonctionnement : boule de billard, de balustre, de bâton, de stalle; c) l'origine : boule de Nancy; d) la destination : boule à thé; e) le contenu : boule d'eau chaude. 2. Boule + substantif avec article en fonction d'apposition : la boule du monde. 3. Boule + adjectif indiquant a) une qualité : boule blanche, noire, puante; b) l'origine : boule américaine; c) la fonction : boule colorante. 4. Substantif + préposition de ou à + boule indiquant le rôle joué par la boule : jeu de boules, ferrure à boules. B.— Emplois spéciaux. 1. JEUX. a) Boule de neige; bataille de boules de neige. — Locution figurée. Faire (la) boule de neige. S'accroître progressivement comme une boule de neige qui augmente de volume en roulant (par exemple pour former le corps d'un bonhomme de neige) : Ø 1. Comparons les salaires aux bénéfices!... (...), ce reste, il sert au bourgeois à consolider et à accroître son pouvoir! ce qu'il n'utilise pas pour son bien-être, pour son luxe, il en constitue des capitaux, qu'il investit dans d'autres affaires, et qui font boule de neige. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 157. — Faire la boule de neige. Avoir un effet d'accroissement : Ø 2.... je suis devenu plus gueux qu'en aucun temps, car, hélas, commandant, cette maison ou ces maisons ont fait la boule de neige, et ont augmenté ma dette qu'un jour ou l'autre le succès doit payer. HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1839, page 643. — COMMERCE. Vente à la boule de neige. Système de vente au détail, prohibé par la loi, qui promettait à chaque client le remboursement de tout ou partie de son achat s'il réussissait à faire acheter à d'autres personnes un certain nombre d'objets identiques. b) Jeu de la boule. Jeu de hasard très voisin de la roulette. c) Jeu de boules. Jeu qui consiste à lancer des boules le plus près possible d'un but. — Par métonymie. Lieu où l'on joue aux boules. — Locution. Avoir la boule. Avoir l'avantage de jeter le premier sa boule. Tenir pied à boule. Tenir le pied à l'endroit où la boule s'est arrêtée, au figuré tenir ferme. Laisser rouler la boule, au figuré ne pas s'inquiéter. d) Boule puante. Petite boule qui contient un liquide répandant une odeur nauséabonde. Lanceur de boules puantes dans les salons (LÉON BLOY, Journal, 1892, page 61 ). 2. Boule blanche, boule noire. a) [Dans certains jeux] La boule blanche fait gagner, la boule noire fait perdre. — Au figuré, locution. La boule noire lui tombe toujours. Le sort lui est défavorable. Il attrape toujours la boule noire. C'est toujours sur lui que tombent les mauvais traitements. b) Boules qui selon un système conventionnel permettaient d'exprimer un choix, une appréciation. — [Dans un scrutin] La boule blanche approuvait, la boule noire rejetait. Déposer sa boule dans l'urne. — [Dans un examen] La boule blanche donnait une appréciation favorable, la boule noire une appréciation défavorable et la boule rouge l'appréciation intermédiaire : Ø 3. Mon fils a eu hier matin, à midi huit minutes, vingt-et-un ans comptés; il est docteur à quatre boules blanches. Maître Blazius je vous présente maître Bridaine, curé de la paroisse; c'est mon ami. Maître Blazius, saluant A quatre boules blanches, seigneur! littérature, botanique, droit romain, droit canon. ALFRED DE MUSSET, On ne badine pas avec l'amour, 1834, page 6. 3. Techniques diverses. — ARCHITECTURE. Une boule de balustre, une boule d'amortissement. Ornement de forme sphérique ou ovoïde terminant certaines décorations : Ø 4.... ce que je préférais, c'était deux boules de pilastres qu'on apercevait derrière les rideaux et que je considérais comme des têtes de pantins avec lesquels il était défendu de jouer. MAX JACOB, Le Cornet à dés, 1923, page 155. · Boule à gibecière. Heurtoir de porte cochère. Boule de stalle. Boule qui couronne le poteau de face d'une écurie. Ferrures à boules. Fiches, paumelles, pivots ornés de boules. — MINES (et CARRIÈRES). " Corps sphérique en fonte de 15 à 20 cm de diamètre, utilisé pour barder les blocs extraits du front de masse " (Terminologie de la pierre de taille (PIERRE NOËL) 1968). — ART CULINAIRE et ARTS MÉNAGERS. a) Boule. Synonyme : boulette : Ø 5. En fait ils hésitent sur les moyens de tuer le platane du musée Galliera ou de jeter une boule empoisonnée au chien du boucher de la rue Bizet. JEAN GIRAUDOUX, La Folle de Chaillot, 1944, page 72. b) Boule américaine. Boule hermétiquement fermée servant à faire du bouillon concentré. Boules à légumes, à riz, à thé. Boules creuses métalliques ou en porcelaine, percées de trous, servant à faire infuser certains aliments ou certaines plantes. c) Boule d'eau chaude. Bouillotte : Ø 6. De plus j'étais gelé, malgré boule d'eau chaude et amoncellement de couvertures. ANDRÉ GIDE, Journal, 1908, page 261. · Boule colorante. Petite boule d'oignon brûlé, de caramel, etc., qu'on met à fondre dans le bouillon et dans certaines sauces pour les teinter. — MARINE. Boule de signaux. Sphère en toile peinte servant aux signaux à grande distance. Boule horaire. Signal horaire composé d'une boule qui glisse le long d'un mât placé sur un édifice ou sur une tour. — PHARMACOLOGIE. Boule de gomme. Bonbon à base de gomme arabique et de sucre cuit. · Boules de Nancy ou boules de Mars ou boules d'acier. Ancien remède employé contre les contusions. Eau de boule. Infusion obtenue en dissolvant ces boules dans l'alcool. C.— [Par analogie, plus ou moins approximative, de forme] 1. Littéraire. Boule de feu. La foudre. Boule du monde. La terre : Ø 7. Toute la boule du monde tourne sous mes pieds avec sa charge d'arbres, de fermes, de fusils et d'étoiles. JEAN GIONO, Un de Baumugnes, 1929, page 214. 2. Familier. a) La boule. La tête. Rien dans la boule, mais un coeur d'or (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Consultation, 1928, page 1079) : Ø 8.... je débarquai trois semaines plus tard à New-York, la tête encore enflée et enveloppée d'un pansement qui faisait ressembler ma boule à celle mirobolante de Je Sais Tout, le précurseur de Bibendum ou du Bébé Cadum dans la famille des macrocéphales,... BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 263. · Une boule de billard. Une tête chauve; par métonymie un homme chauve. — Au figuré. Perdre la boule. Perdre la tête : Ø 9.... mais à présent toute notion de justice me paraît s'en aller de ce monde. On perd la boule. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1879, page 248. b) Une personne grosse et replète : Ø 10. La femme, une de celles appelées galantes, était célèbre par son embonpoint précoce qui lui avait valu le surnom de Boule de suif. Petite, ronde de partout, grasse à lard, avec des doigts bouffis, étranglés aux phalanges, pareils à des chapelets de courtes saucisses, avec une peau luisante et tendue, une gorge énorme qui saillait sous sa robe, elle restait cependant appétissante et courue,... GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Boule de suif, 1880, page 122. Remarque : On dit aussi plus explicitement : une personne ronde comme une boule. 3. Emplois divers. — BOTANIQUE. Boule de neige (confer neige). — JEUX. Boules de loto. Petits cylindres en bois utilisés à ce jeu. Au figuré. Yeux en boules de loto. Yeux ronds et proéminents : Ø 11. Il [Letondu] s'était avancé vers la porte, à ce point suave, lui-même, par ses yeux en boules de loto et le grimacement contorsionné de sa bouche, que le prudent Boudin avait regagné sa loge in summa diligentia. GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs-les-Ronds-de-cuir, 1893, page 101. — ARTS MÉNAGERS. Boule à repriser. Objet sphérique ou ovoïde en bois ou en ivoire destiné à tendre un morceau de tissu, un bas, une chaussette pour effectuer plus commodément une reprise. — MILITAIRE. argotique. Boule de pain. Miche de pain : Ø 12. Il [le polytechnicien] compte les hommes comme il compterait des boules de pain ou des obus. Il est vrai que la boule de pain est à peine un être, et que l'obus n'est pas du tout un être,... ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1927, page 735. · Boule (de son). Pain de munition (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). — MODES : Ø 13. Un homme à longue barbe grise, vêtu d'une redingote recousue à la ficelle, paraissait craindre le froid aux cheveux : son chapeau boule lui venait aux oreilles. PIERRE HAMP, Vin de Champagne, 1909, page 215. — SPORTS. familier. Ballon de football : Ø 14. Qu'est-ce que tu en penses : avant de s'en aller, si on tapait un peu dans une boule? Il y en a une de libre, là-bas. HENRI DE MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, page 303. — TECHNOLOGIE. Boule. a) Petite enclume de chaudronnier, de ferblantier et de tôlier. b) Masse de fer dont l'orfèvre se sert pour planer. c) Outil d'opticien pour façonner les verres concaves. d) Outil de fleuriste pour gaufrer les corolles et les pétales des fleurs artificielles. D.— Au figuré. — MATHÉMATIQUES. " Ensemble des points d'un espace dont la distance à un point de ce dernier est, au plus, égale à un nombre réel positif donné " (Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). — MÉDECINE. Avoir une boule dans la gorge, dans l'estomac, avoir la boule de gorge. Éprouver une sensation de gêne au niveau du pharynx en raison d'une maladie ou d'une forte émotion. Une boule dans le cou l'empêchait de respirer (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Le Matin, 1904, page 146 ). · Boule hystérique. Symptôme subjectif, éprouvé par les hystériques au début d'une attaque, d'avoir une boule qui comprime le thorax et le cou : Ø 15. Certaines parties pour violoncelle de Schumann l'avaient positivement laissé haletant et étranglé par l'étouffante boule de l'hystérie;... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 273. II.— Par métonymie. A.— Forme (plus ou moins) sphérique que prend un être ou une chose ou qu'on lui donne. En boule. En forme de boule. Un arbre fruitier taillé en boule, en pyramide ou en quenouille (MAURICE MAETERLINCK, La Vie des abeilles, 1901, page 276) — Rouler, mettre (une chose) en boule. Donner à une matière malléable la forme d'une boule (boule de papier, de mie de pain) : Ø 16. On [les blaireaux] bat les environs, on coupe les fougères, on ramasse les herbes sèches et les chaumes épars. On roule tout cela en Boule avec ses pattes, comme de petites bottes de foin, on le traîne à son terrier. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, page 89. — GÉOLOGIE. Désagrégation en boules. Processus d'altérations des roches cristallines compactes par les agents atmosphériques, qui donne à ces rochers une forme sphérique. — [Par analogie de forme] Avoir des muscles en boule. Avoir des muscles saillants et gonflés : Ø 17. Un gros barbu fit un pas en avant; il était nu jusqu'à la ceinture et noir, avec des muscles en boule et une chaînette d'or autour du cou. JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 85. B.— Emploi pronominal (se rouler en boule) ou attribut (être en boule etc.) 1. [En parlant d'un animal par exemple du blaireau dans son sommeil] Se rouler en boule. Se blottir, se pelotonner dans un état de bien-être : Ø 18. Tu as construit ta paix à force d'aveugler de ciment, comme le font les termites, toutes les échappées vers la lumière. Tu t'es roulé en boule dans ta sécurité bourgeoise, tes routines, les rites étouffants de ta vie provinciale, tu as élevé cet humble rempart contre les vents et les marées et les étoiles. ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Terre des hommes, 1939, page 148. 2. [En parlant du hérisson] Se pelotonner dans une attitude de défense. — Par extension et au figuré, familier. [En parlant d'une personne] Se mettre, se rouler, être en boule. Adopter (avoir adopté) une attitude qui consiste à se ramasser sur soi pour se défendre ou attaquer : Ø 19. Comment veux-tu que cette petite ait de l'épanchement pour un hérisson comme toi? Elle ne sait par où te dorloter, tu es toujours en boule. GUILLAUME-VICTOR-ÉMILE, DIT ÉMILE AUGIER, Le Gendre de Monsieur Poirier, 1854, I, 3, page 231. · Mettre en boule. Mettre en colère : Ø 20. La sage-femme énorme et blousée mettait les deux drames en scène, au premier, au troisième, bondissante, transpirante, ravie et vindicative. Ma venue la mit en boule. Elle qui tenait son public en main depuis le matin, vedette. LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 372. — Locution. Avoir les nerfs en boule, avoir l'air en boule, être en boule. Être énervé, en colère : Ø 21. Sainte-Beuve animé, avec un pli de passion au front, le visage en boule, froncé, s'avance sur lui;... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1863, page 1272. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 408. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 672, b) 2 651; XXe. siècle : a) 2 226, b) 2 654. DÉRIVÉS : Bouleté, -ée, adjectif. NUMISMATIQUE. Lettres bouletées. Lettres terminées en boule (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ), Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) Supplément, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). Forme dérivée du verbe "bouler" bouler BOULER, verbe. I.— [L'image de base est celle de la formation précipitée d'une boule] A.— Emploi intransitif. [En parlant d'un animal, en particulier d'un lapin de garenne, et par extension d'une personne] Tomber en se ramassant sur soi-même comme une boule : Ø 1. Souvent, à l'extrême bout de la zone éclairée, deux longues oreilles [de lapin] passaient, coiffant une petite forme pâle, à peine distincte... Berlaisier, Sarcelotte l'apercevaient bouler sur place, au coup de fusil, et repéraient le cadavre immobile en attendant l'instant de le ramasser au passage. MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 256. Ø 2.... on peut aussi se laisser bouler pour ne pas se faire mal quand on tombe de trop haut;... BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 180. — Par extension, rare. [En parlant d'une chose] : Ø 3.... la montagne pour toi c'est ton expérience des ronces, des pierres qui boulent et du vent sur les crêtes,... ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 672. B.— Emploi transitif. 1. Bouler un lapin, un lièvre. Le faire se ramasser comme une boule sur lui-même quand il reçoit le coup de fusil mortel : Ø 4. Oh! les quelques lièvres de la Borderie, il en rêvait, il risquait la prison, pour en bouler un de temps à autre, d'un coup de feu. ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 325. 2. Par extension. [L'objet désigne une personne, une chose] Faire rouler à terre d'un mouvement précipité, culbuter, renverser : Ø 5. [L'apprenti à Colas :] — ... Tout ce que nous avons pu pour arrêter le feu, maître, nous l'avons fait... Allez donc arrêter un troupeau de gouris! Nous avons été balayés, roulés, foulés, boulés. ROMAIN ROLLAND, Colas Breugnon, 1919, page 203. Ø 6.... l'amour, ce bon gros amour, passe outre et boule l'obstacle. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Mes apprentissages, 1936, page 170. — Par métaphore. a) Argot de théâtre. [En parlant d'un acteur] Bouler son texte, ses répliques. Précipiter son débit verbal (comme si les mots culbutaient l'un sur l'autre). b) [Sans faire référence au théâtre] Je boulais ma prière (JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 94) : Ø 7. Mais moi, dit-elle (soudain volubile, boulant les mots au point d'en bégayer un peu, comme si tout à coup elle avait dévalé une pente), moi, quoi que vous ayez cru, je ne me suis jamais jetée à votre tête. HENRI DE MONTHERLANT, Pitié pour les femmes, 1936, page 1141. 3. [Par analogie de forme] (Confer boulé adjectif B 2). — MODES. [Dans un chapeau] Donner une forme arrondie à la calotte ou à la passe. — ZOOLOGIE. Le pigeon boule. Il enfle son jabotanique. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux. C.— Emploi pronominal. 1. [Avec une idée de précipitation] Au figuré, très familier. Envoyer bouler quelqu'un. L'éconduire ou le renvoyer sans ménagement. Remarque : Le pronom réfléchi est normalement omis dans la construction infinitive. 2. [Sans idée de précipitation] a) [En parlant d'une personne] Se pelotonner : Ø 8.... le soir, elle [Mme. Désableau] se boulait sur sa chaise... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En ménage, 1881, page 67. b) [En parlant d'une chose] Prendre une forme arrondie : Ø 9. Tout l'horizon se hérissait d'arbres tors et coudés, des branches fourchues, hersant les bords du ciel, d'un vaste ciel pâle où se boulaient, en des cernes ardoisés, de grands nuages pénétrés de lumière diffuse, vitrifiée, blanche comme l'amiante. ALPHONSE DE CHATEAUBRIANT, Monsieur des Lourdines, 1911, page 201. II.— Emplois spéciaux. [La représentation de base est celle d'une boule, objet fabriqué, intervenant dans un processus] — SPORTS. Bouler les cornes d'un taureau. Les rendre moins dangereuses par des boules fichées à leur extrémité (Larousse du XXe. siècle en six volumes, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert), Dictionnaire encyclopédique Quillet, 1965). — TECHNOLOGIE. [En parlant de fleurs artificielles] Donner à l'aide d'une boule, une forme aux pétales (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Larousse du XXe. siècle en six volumes, Dictionnaire encyclopédique Quillet, 1965). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 15. DÉRIVÉS : Bouleur, -euse, substantif. Argot de théâtre. Acteur ou actrice qui boule son texte (confer bouler B 2 a). « Un acteur qui a hâte d'arriver au bout de son rôle, et qui se soucie peu de produire des effets pour avoir plus vite fini est un « bouleur ». L'expression a été empruntée au mouvement d'une boule lancée qui roule jusqu'à la fin de sa course, en évitant ou en contournant, tout ce qui pourrait lui causer un arrêt » (HUBERT GENIN, Le Langage des planches, 1911, page 19 ).

« fait la boule de neige, et ont augment? ma dette qu'un jour ou l'autre le succ?s doit payer. HONOR? DE BALZAC, Correspondance, 1839, page 643.

? COMMERCE.

Vente ? la boule de neige.

Syst?me de vente au d?tail, prohib? par la loi, qui promettait ? chaque client le remboursement de tout ou partie de son achat s'il r?ussissait ? faire acheter ? d'autres personnes un certain nombre d'objets identiques.

b) Jeu de la boule.

Jeu de hasard tr?s voisin de la roulette.

c) Jeu de boules.

Jeu qui consiste ? lancer des boules le plus pr?s possible d'un but.

? Par m?tonymie.

Lieu o? l'on joue aux boules.

? Locution.

Avoir la boule.

Avoir l'avantage de jeter le premier sa boule.

Tenir pied ? boule.

Tenir le pied ? l'endroit o? la boule s'est arr?t?e, au figur? tenir ferme.

Laisser rouler la boule, au figur? ne pas s'inqui?ter.

d) Boule puante.

Petite boule qui contient un liquide r?pandant une odeur naus?abonde.

Lanceur de boules puantes dans les salons (L?ON BLOY, Journal, 1892, page 61 ).

2.

Boule blanche, boule noire.

a) [Dans certains jeux] La boule blanche fait gagner, la boule noire fait perdre.

? Au figur?, locution.

La boule noire lui tombe toujours.

Le sort lui est d?favorable.

Il attrape toujours la boule noire.

C'est toujours sur lui que tombent les mauvais traitements.

b) Boules qui selon un syst?me conventionnel permettaient d'exprimer un choix, une appr?ciation.

? [Dans un scrutin] La boule blanche approuvait, la boule noire rejetait.

D?poser sa boule dans l'urne.

? [Dans un examen] La boule blanche donnait une appr?ciation favorable, la boule noire une appr?ciation d?favorable et la boule rouge l'appr?ciation interm?diaire?: ? 3.

Mon fils a eu hier matin, ? midi huit minutes, vingt-et-un ans compt?s; il est docteur ? quatre boules blanches.

Ma?tre Blazius je vous pr?sente ma?tre Bridaine, cur? de la paroisse; c'est mon ami. Ma?tre Blazius, saluant A quatre boules blanches, seigneur! litt?rature, botanique, droit romain, droit canon. ALFRED DE MUSSET, On ne badine pas avec l'amour, 1834, page 6.. »

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