Définition: BOUVIER, BOUVIÈRE2, substantif.

Définition: BOUVIER, BOUVIÈRE2, substantif. A.— Celui, celle qui s'occupe des boeufs, les garde, conduit leur attelage. Il avait eu un jour d'oubli avec quelque bouvière (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Mauprat, 1837, page 102) : Ø 1. À cinq ou six bons compagnons (...) on avait rendez-vous tantôt à Maillane (...) tantôt à Arles, sur le forum, au milieu d'un grouillement de bouviers et de pâtres venus pour se louer aux gens des Mas. ALPHONSE DAUDET, Trente ans de Paris, 1888, page 172. — Péjoratif. Personne rustre, maladroite. Il regardait cet homme sale [un médecin] , (...) ce bouvier débraillé (HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 890 ). — Par métaphore : Ø 2. Ah, que l'amour, bouvier des coeurs, Les pique ou les délie, ... PAUL-JEAN TOULET, Vers inédits, 1920, page 132. B.— Par extension. ORNITHOLOGIE. Langue vulgaire. Oiseau des champs — gobe-mouches, bergeronnette, motteux — qui suit les boeufs pour se nourrir des mouches tourbillonnant autour d'eux. Remarque : 1. Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle 2. On rencontre dans la documentation a) Le mot composé bouvier-chef, substantif masculin (Henri de Montherlant, Les Bestiaires, 1926, page 407). Celui qui est à la tête de plusieurs bouviers. b) Le régionalisme (Berry), boiron, bouaron, substantif masculin (George Sand, Mauprat, 1837, page 254). Jeune garçon chargé d'aiguillonner les boeufs pendant le labour. Les boirons échangeaient des facéties rustiques en liant leurs boeufs sous nos fenêtres (Idem, ibidem). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 210. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 184, b) 317; XXe. siècle : a) 388, b) 331. DÉRIVÉS : Bouviérade, substantif féminin. langue provençale. Repas léger que prennent les bouviers entre eux.