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Définition: BRAILLER, verbe.

Publié le 06/11/2015

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Définition: BRAILLER, verbe. I.— Emploi intransitif. A.— Familier. 1. [Le sujet désigne une personne, un groupe de personnes] Éclater vocalement d'une manière assourdissante, intempestive et ordinairement désagréable. a) Crier, parler plus haut que nécessaire. Synonymes : vociférer, gueuler (populaire). J'ai besoin (...) de causer sans brailler, de rire sans me tordre (ÉDOUARD PAILLERON, L'Âge ingrat, 1879, II, 14, page 94) : Ø 1.... c'était une cohue furieuse et hurlante. (...). Toute cette foule criait, chantait, braillait. Les hommes, le chapeau en arrière, la face rougie, avec des yeux luisants d'ivrognes, s'agitaient en vociférant par un besoin de tapage naturel aux brutes. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, La Femme de Paul, 1881, page 1217. — [En construction incise] : Ø 2. Aussi, peut-être se souvint-il brusquement qu'il était colonel, officier du C. I. A. — un corps où on ne plaisante pas — et le supérieur d'Eddie Milburn. — Lieutenant! brailla-t-il. Cessez de vous ridiculiser. M.-G. BRAUN, Apôtres de la violence, Paris, Fleuve Noir, 1962, page 105. — Par métaphore. Une locomotive manoeuvrait (...), et elle braillait à pleins poumons (HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 101 ). — Au figuré, péjoratif. Professer ses convictions d'une manière tapageuse : Ø 3.... tous ceux qui plaignent les peuples, qui braillent sur la question des prolétaires et des salaires (...) les Communistes, les Humanitaires, les philanthropes vous comprenez, tous ces gens-là sont notre avant-garde. HONORÉ DE BALZAC, Les Comédiens sans le savoir, 1846, page 361. — Par métonymie, rare. [Le sujet désigne un ensemble de cris, de vociférations] Une clameur brailla ( GEORGES D'ESPARBÈS, Le Briseur de fers, 1908, page 242 ). b) En particulier. Chanter très fort, sans harmonie et d'une voix disgracieuse. Synonymes familiers : beugler, s'égosiller. Et vous autres, tas de cochons, tâchez de brailler en mesure! (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs-les-Ronds-de-cuir, 1893, VIe. tableau, 3, page 253 ). — Par métaphore. Des orgues de Barbarie braillaient (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Antoinette, 1908, page 901 ). — Au figuré. C'était soir de mardi gras et les rues braillaient pleines de masques (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, page 135 ). 2. [Le sujet désigne plus spécialement un enfant] Pleurer avec de grands cris : Ø 4. — Une fois que maman s'avait disputée avec sa patronne, j'ai été au poste avec mon petit frère Mimile dans les bras; il braillait tellement pour têter, que le brigadier a renvoyé maman tout de suite. LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 179. B.— Par extension. VÉNERIE. [Le sujet désigne un chien de chasse] Crier, aboyer sans être sur la voie du gibier. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux. II.— Emploi transitif. [Le complément est en fonction d'objet interne] A.— Familier. [Le sujet désigne une personne, un groupe de personnes; l'objet désigne ce qui est susceptible d'être exprimé vocalement] Dire ou chanter quelque chose d'une voix très forte, éraillée. Synonyme familier : beugler. Brailler une chanson. Chassaigne et sa femme, braillant des injures, se précipitent (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, page 56) : Ø 5. La guinguette, sous sa tonnelle De houblon et de chèvrefeuil, Fête, en braillant la ritournelle, Le gai dimanche et l'argenteuil. THÉOPHILE GAUTIER, Émaux et camées, 1852, page 15. — Par métaphore. Un haut-parleur braillait une chanson crapuleuse (ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, page 17 ). B.— Par extension. [L'objet désigne un sentiment, un état d'âme, une opinion] : Ø 6. Gesticulant dans la cohue, Sulphart braillait sa joie. — Qui n'a pas gagné va gagner! C'est à la chance et à l'idée du joueur... ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 45. Remarque : On rencontre dans la documentation le participe passé substantivé braillée, régionalisme " Parole prononcée en braillant " (JEAN HUMBERT, Nouveau glossaire genevois, 1852, page 61). Tu m'assourdelles avec tes braillées (IDEM, ibidem). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 157.

« chasse] Crier, aboyer sans être sur la voie du gibier. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux. II.— Emploi transitif.

[Le complément est en fonction d'objet interne] A.— Familier.

[Le sujet désigne une personne, un groupe de personnes; l'objet désigne ce qui est susceptible d'être exprimé vocalement] Dire ou chanter quelque chose d'une voix très forte, éraillée.

Synonyme familier : beugler.

Brailler une chanson.

Chassaigne et sa femme, braillant des injures, se précipitent (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, page 56) : Ø 5.

La guinguette, sous sa tonnelle De houblon et de chèvrefeuil, Fête, en braillant la ritournelle, Le gai dimanche et l'argenteuil. THÉOPHILE GAUTIER, Émaux et camées, 1852, page 15. — Par métaphore.

Un haut-parleur braillait une chanson crapuleuse (ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, page 17 ). B.— Par extension.

[L'objet désigne un sentiment, un état d'âme, une opinion] : Ø 6.

Gesticulant dans la cohue, Sulphart braillait sa joie. — Qui n'a pas gagné va gagner! C'est à la chance et à l'idée du joueur... ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 45. Remarque : On rencontre dans la documentation le participe passé substantivé braillée, régionalisme " Parole prononcée en braillant " (JEAN HUMBERT, Nouveau glossaire genevois, 1852, page 61).

Tu m'assourdelles avec tes braillées (IDEM, ibidem). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 157. 2. »

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