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Définition: BRANDON, substantif masculin.

Publié le 06/11/2015

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Définition: BRANDON, substantif masculin. I.— Usuel. A.— Torche grossière, tortillon de paille, de papier, servant à mettre le feu ou à s'éclairer. Allumer des brandons (Dictionnaire de l'Académie Française). Un brandon de paille : Ø 1.... Taïmaha (...) approchant de mon visage un brandon enflammé, se mit à m'examiner avec une extrême attention. C'était la première fois que nous nous voyions tous deux en pleine lumière. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Mariage de Loti, 1882, page 191. · Par comparaison. Chaque heure fait naître un incident qui est comme un brandon lancé sur une poudrière (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 3, 1812-76, page 138 ). · Par métaphore : Ø 2.... on juge fort inamical, Outre-Rhin, les fournitures de guerre à la Serbie, qui peut toujours être le brandon d'un incendie européen... LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 407. — Spécialement, vieux. Le dimanche des brandons, la fête des brandons ou par ellipse les brandons. Le premier dimanche de Carême au cours duquel " le peuple allumait des feux, dansait à l'entour, et parcourait les rues et les campagnes en portant des brandons ou des tisons allumés " (Dictionnaire universel des Sciences, des Lettres et des Arts (MARIE-NICOLAS BOUILLET) 1859) : Ø 3. Il [Grange] comptait passer en ville avec sa femme et Pauline le dimanche des brandons, où l'on mange les soupes dorées et où l'on saute les fougats, qui sont de beaux grands feux de joie, faits de fagots et de monceaux d'épines. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, page 21. Remarque : La documentation donne un exemple où la fête des brandons a lieu le soir du dimanche des Rameaux (confer MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 132). · La danse des brandons. Danse exécutée autrefois dans les campagnes le dimanche des brandons. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle. — Par analogie. · Rare. Tison. Les torches s'éteignaient; on prit des brandons au bûcher du baal (GUSTAVE FLAUBERT, Salammbô, tome 2, 1863, page 116 ). · Petit fragment enflammé qui s'échappe d'un feu. Il [Marcel] ne fit que traverser, au péril de sa vie, la salle emplie de fumée, sous une averse de brandons ignescents, de poutres calcinées, qui, par miracle, ne l'atteignirent pas (JULES VERNE, Les Cinq cents millions de la Bégum, 1879, page 146 ). B.— Au figuré. Personne, chose ou événement qui provoque des conflits, des querelles. Brandon de discorde, brandon de guerre, de guerre civile. Jeter le brandon de la discorde parmi les citoyens. Cet écrit est un brandon de guerre civile (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932) : Ø 4.... à peine Cicéron venait-il d'être désigné consul, que César lança une loi agraire sur la place publique, comme un nouveau brandon de discorde. PROSPER MÉRIMÉE, La Conjuration de Catilina, 1844, page 275. II.— DROIT. [Par analogie de forme] Bâton garni de paille planté aux extrémités d'un champ pour signaler que la récolte a été saisie pour dette. · Saisie*-brandon. Acte par lequel un créancier fait saisir les fruits pendants par branches et racines. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 51.

« que César lança une loi agraire sur la place publique, comme un nouveau brandon de discorde. PROSPER MÉRIMÉE, La Conjuration de Catilina, 1844, page 275. II.— DROIT.

[Par analogie de forme] Bâton garni de paille planté aux extrémités d'un champ pour signaler que la récolte a été saisie pour dette. · Saisie*-brandon.

Acte par lequel un créancier fait saisir les fruits pendants par branches et racines. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 51. 2. »

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