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Définition: BRIDE, substantif féminin.

Publié le 06/11/2015

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Définition: BRIDE, substantif féminin. A.— ÉQUITATION. 1. Partie du harnais d'un cheval, composée de courroies (mors, têtière, rênes), que l'on passe autour de la tête et du cou de l'animal pour le diriger et le guider. Mettre, ôter la bride à un cheval : Ø 1. Il [le cheval] n'écoute pas la bride, il est indifférent à la cravache, et les coups de talon les plus énergiques sont des raisons qui ne le persuadent pas. EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 25. — Spécialement et très fréquent. Les rênes fixées de part et d'autre du mors, qui permettent au cavalier de maîtriser et de faire obéir le cheval. Attacher, mener, tenir le cheval par la bride; donner un coup de bride. Lord Nelvil (...) examina la bride et le mors avec une aimable anxiété (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Corinne ou l'Italie, tome 3, 1807, page 224 ). — Argot. Terme d'injure. Bride ou vieille bride. Imbécile: Une bride de son espèce se permettait de mauvaises manières à l'égard d'un camarade (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 623 ). — Au figuré. Tout ce qui permet de maîtriser, contrôler des mouvements instinctifs, ou tout ce qui dirige, gouverne. Les brides de la destinée, des passions : Ø 2. [Mehlen à Angèle] ... je n'ai jamais connu qu'une vie, sans les freins ou les brides que sont l'éducation, la religion, les traditions ou les habitudes. PAUL VIALAR, La Chasse aux hommes, Les Faux-fuyants, 1953, page 170. 2. Expression du langage de l'équitation et applications figurées dans la langue courant ou littéraire. a) Tenir en bride. Freiner le cheval. Antonyme : éperonner. — Au figuré. [En parlant d'une personne, d'un sentiment] Refréner, contenir : Ø 3. Tenez en équilibre vos goûts et en bride vos appétits. Qui aime trop les chevaux et les chiens fâche les femmes; qui aime trop les femmes fâche Dieu. VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 187. b) Tenir la bride haute, courte. Limiter la vitesse, les initiatives de l'animal en ne laissant qu'une courte longueur de rênes : Ø 4. Le navire alors, comme un cheval contenu par une main vigoureuse et dont on tient la bride courte, semble piaffer sur l'écume du golfe;... ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 1, 1835, page 59. — Au figuré. Tenir la bride haute à quelqu'un. Le surveiller étroitement et avec dureté. c) Aller bride en main. Aller lentement, avec prudence. — Au figuré, familier, vieilli, plutôt classique. Aller bride en main. Agir avec prudence, circonspection : Ø 5. 28 juillet. Joué comme un fou. Il faut aller bride en main. Que de sottises! BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Journaux intimes, 1811, page 365. d) Aller à bride abattue, avalée, à toute(s) bride(s). Sans freiner le cheval à l'aide de la bride pour lui laisser toute sa puissance. Synonymes : à très grande vitesse, très rapidement. Dans la voiture légère qu'il menait lui-même à toute bride (ALPHONSE DAUDET, La Petite paroisse, 1895, page 115 ). — Au figuré. Courir à bride abattue à sa perte, à sa ruine, après les plaisirs (Dictionnaire des dictionnaires (PAUL GUÉRIN) 1892). Travailler à bride abattue (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 287 ). Synonymes : sans retenue, avec frénésie. Remarque : On rencontre une bride-abattue employé comme substantif chez Charles du Bos. Une fougue, une impétuosité, une bride-abattue (Journal, 1928, page 186). e) Lâcher la bride, laisser la bride sur le cou. Laisser le cheval aller librement, selon sa fantaisie. Ils lâchèrent la bride aux excellens chevaux (HONORÉ DE BALZAC, Annette et le criminel, tome 4, 1824, page 113 ). — Au figuré. Lâcher la bride à quelqu'un, laisser la bride (sur le cou) à quelqu'un, à quelque chose (inanimé abstrait). Rendre libre de ses actes, laisser libre cours au développement d'un phénomène intellectuel ou moral : Ø 6. À la base, l'inflation et la perversion du sens de la personnalité résulte, semble-t-il, d'un arrêt des processus de socialisation, qui lâche la bride à l'égocentrisme primitif. EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 549. · Avoir la bride sur le cou. Être libre de ses actes. f) Tourner bride. Rebrousser chemin, revenir en arrière en tournant la bride du cheval. Tournant aussitôt la bride de son cheval, (...) il fuit d'une course rapide (SOPHIE COTTIN, Mathilde, tome 2, 1805, page 6 ). — Au figuré. Changer d'avis, de conduite, se rétracter. 3. Proverbe. Il a plus besoin de bride que d'éperon. Cette personne a plus besoin de modération que d'excitation (Confer Charles-Marie Leconte de Lisle, Poèmes barbares, La Tête du comte, 1878, page 284). Tous ses fils ont besoin d'éperon, non de bride. — À cheval donné on ne regarde pas la bride. On ne doit pas critiquer une chose donnée. B.— [Par analogie de forme et par référence à l'idée de lien] 1. ANATOMIE. Adhérences vicieuses se formant à l'intérieur d'un abcès, d'une plaie, ou se développant entre les séreuses après inflammation de ces membranes. Brides d'une plaie, d'un abcès; bride pleurale, pulmonaire. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux. 2. CHAUSSURE. Fine lanière de cuir fixée au soulier et conçue pour passer sur le dessus du pied ou derrière le talon en maintenant la chaussure au pied. Il remet une bride à son sabot (JULES RENARD, Journal, 1905, page 970 ). Remarque : Attesté à partir de DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892. 3. COUTURE. Points de chaînette ou de feston cousus perpendiculairement aux deux extrémités de l'ouverture d'une boutonnière, pour empêcher qu'elle ne s'agrandisse ou ne se déchire. Bride de boutonnière. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux. — Par extension. [Toujours emploi absolu] Ganse confectionnée au point de chaînette, cousue par ses deux extrémités au bord d'un vêtement de façon à constituer une boutonnière. 4. ART CULINAIRE. Ficelle qui sert à assujettir les membres d'une volaille pour la mettre à rôtir. Remarque : Attesté dans Larousse de Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) à Grand Larousse de la Langue française. 5. HABILLEMENT. Brides d'un bonnet, d'un chapeau, d'une coiffe. Longs rubans cousus de part et d'autre de la coiffure et destinés à être noués sous le menton pour maintenir le chapeau sur la tête. Une petite capote de feutre et de plumes moirées, à brides de taffetas (ANDRÉ GIDE, Isabelle, 1911, 654 ). 6. MARINE. Grande pièce de fer recourbée reliant la quille à l'étambotanique. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux. 7. TECHNOLOGIE. Lien métallique, le plus souvent en forme de collier ou de demi-collier avec lequel on consolide ou unit deux pièces. Des brides de fer boulonnées assujettissent celui-ci (le joug) à l'essieu (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 53 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 787. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 041, b) 1 682; XXe. siècle : a) 1 088, b) 901. Forme dérivée du verbe "brider" brider BRIDER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne un cheval, un âne, un mulet] Lui passer la bride pour pouvoir le guider : Ø 1. Tu as vu quel noble cavalier est mon fils? Et ce n'est pas un de ces coureurs de steppes qui ne savent que brider et panser leurs chevaux. HENRI-RENÉ LENORMAND, Le Simoun, 1921, page 56. — Absolument. Je fus obligée d'aller seller et brider moi-même (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 1, 1855, page 284 ). — Par métaphore. Une règle qui assure l'ordre social, qui bride l'animal humain que le sexe rend fou, et qui le maintient dans les brancards (FRANÇOIS MAURIAC, Le Nouveau Bloc-notes, 1961, page 408 ). — Par extension. 1. [Le sujet désigne un vêtement; l'objet désigne une partie du corps humain] Serrer étroitement en gênant les mouvements. Il songea aussi aux ajustements des femmes (...) aux jupes bridant le ventre (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1895, page 186 ). · Absolument. Le pagne étroit bridant sur les hanches (THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 174 ). 2. [L'objet désigne les yeux ou la bouche] Tirer, étirer. Le muscle de la troisième paupière [chez les grenouilles et les crapauds] bride la partie inférieure de celui en entonnoir (GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 2, 1805, page 427 ). · Emploi pronominal. [Le sujet désigne les yeux ou la bouche] : Ø 2.... une mystérieuse unité unissait maintenant la bouche épaisse et les yeux qui se bridaient légèrement. ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 705. · Absolument (valeur pronominale) Les lèvres brident sur les dents (ROGER MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, page 547 ). Remarque : On rencontre chez Roger Martin du Gard brider employé transitivement avec pour sujet un nom de personne, le sens étant celui de « rendre ses yeux bridés » (confer bridé B 1). Il (...) se mit à rire en bridant les yeux (Les Thibault, Le Pénitencier, 1922, page 686). B.— Par analogie (dans les langues techniques). Lier, serrer. 1. COUTURE. Brider une boutonnière. L'arrêter par un point de couture aux deux extrémités. Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), Pet IT DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), Grand Larousse de la Langue française. 2. ART CULINAIRE. Brider une volaille. Lui lier les pattes et les ailes pour les maintenir pendant la cuisson. Une grosse aiguille à brider les poulets (Les Grandes heures de la cuisine française, Auguste Escoffier, 1896, page 196 ). 3. MARINE. Lier ensemble en les serrant étroitement, deux ou plusieurs cordages tendus à peu près parallèlement. On bride les liures de beaupré, les estropes de poulies, les veltures, etc. (Dictionnaire de marine (JEAN-BAPTISTE PHILIBERT WILLAUMEZ) 1831). 4. TECHNOLOGIE. a) Brider deux tuyaux, deux pièces de bois. Les assembler à l'aide d'une bride (confer bride B 7). b) Brider une pierre. L'entourer d'un câble pour la hisser. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires. C.— Au figuré. 1. Contenir dans certaines limites, mettre un frein à la liberté d'action d'une personne ou au développement d'une force instinctive. a) [L'objet désigne une personne] Le classicisme formel a bridé, brimé Corneille (ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, page 158 ). b) [L'objet désigne une émotion, une passion, une faculté instinctive] Brider l'imagination, la volonté de quelqu'un : Ø 3.... on peut dire que si le calvinisme les a servis, c'est à la manière d'une contrainte qui bride et bande les forces et fait dire à Joseph de Maistre ce mot dont on a quelque peu abusé : « Ce qui gêne l'homme le fortifie. » ANDRÉ GIDE, Feuillets d'automne, 1911, page 352. Remarque : On rencontre exceptionnellement l'emploi pronominal avec le sens de se maîtriser ou se guinder chez Edmond et Jules de Goncourt. L'autre tantôt furieux, tantôt se bridant, tantôt jouant la comédie du suicide devant elle (Journal, 1860, page 761). 2. Argot. Tromper (confer l'expression vieillie brider la bécasse, la prendre dans un lacet, d'où prendre par ruse) : Ø 4. Elle et lui menaient tout un commerce de taquineries, de plaisanteries. Il demandait les nouvelles des moutons-à-queue-courte — c'étaient les chèvres. « Reviens-y à les endormir! Tu les as bridées, mais tu ne me brideras pas! » HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, page 111. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 52.

« 1811, page 365. d) Aller à bride abattue, avalée, à toute(s) bride(s).

Sans freiner le cheval à l'aide de la bride pour lui laisser toute sa puissance.

Synonymes : à très grande vitesse, très rapidement.

Dans la voiture légère qu'il menait lui-même à toute bride (ALPHONSE DAUDET, La Petite paroisse, 1895, page 115 ). — Au figuré.

Courir à bride abattue à sa perte, à sa ruine, après les plaisirs (Dictionnaire des dictionnaires (PAUL GUÉRIN) 1892).

Travailler à bride abattue (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 287 ).

Synonymes : sans retenue, avec frénésie. Remarque : On rencontre une bride-abattue employé comme substantif chez Charles du Bos.

Une fougue, une impétuosité, une bride-abattue (Journal, 1928, page 186). e) Lâcher la bride, laisser la bride sur le cou.

Laisser le cheval aller librement, selon sa fantaisie.

Ils lâchèrent la bride aux excellens chevaux (HONORÉ DE BALZAC, Annette et le criminel, tome 4, 1824, page 113 ). — Au figuré.

Lâcher la bride à quelqu'un, laisser la bride (sur le cou) à quelqu'un, à quelque chose (inanimé abstrait). Rendre libre de ses actes, laisser libre cours au développement d'un phénomène intellectuel ou moral : Ø 6.

À la base, l'inflation et la perversion du sens de la personnalité résulte, semble-t-il, d'un arrêt des processus de socialisation, qui lâche la bride à l'égocentrisme primitif. EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 549. · Avoir la bride sur le cou.

Être libre de ses actes. f) Tourner bride.

Rebrousser chemin, revenir en arrière en tournant la bride du cheval.

Tournant aussitôt la bride de son cheval, (...) il fuit d'une course rapide (SOPHIE COTTIN, Mathilde, tome 2, 1805, page 6 ). — Au figuré.

Changer d'avis, de conduite, se rétracter. 3.

Proverbe.

Il a plus besoin de bride que d'éperon.

Cette personne a plus besoin de modération que d'excitation (Confer Charles-Marie Leconte de Lisle, Poèmes barbares, La Tête du comte, 1878, page 284).

Tous ses fils ont besoin d'éperon, non de bride. — À cheval donné on ne regarde pas la bride.

On ne doit pas critiquer une chose donnée. B.— [Par analogie de forme et par référence à l'idée de lien] 1.

ANATOMIE.

Adhérences vicieuses se formant à l'intérieur d'un abcès, d'une plaie, ou se développant entre les séreuses après inflammation de ces membranes.

Brides d'une plaie, d'un abcès; bride pleurale, pulmonaire. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux. 2.

CHAUSSURE.

Fine lanière de cuir fixée au soulier et conçue pour passer sur le dessus du pied ou derrière le talon en maintenant la chaussure au pied.

Il remet une bride à son sabot (JULES RENARD, Journal, 1905, page 970 ). Remarque : Attesté à partir de DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892. 3.

COUTURE.

Points de chaînette ou de feston cousus perpendiculairement aux deux extrémités de l'ouverture d'une boutonnière, pour empêcher qu'elle ne s'agrandisse ou ne se déchire.

Bride de boutonnière. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux. 2. »

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