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Définition: CAMP, substantif masculin.

Publié le 08/11/2015

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Définition: CAMP, substantif masculin. I.— ART MILITAIRE. A.— Terrain généralement clos et fortifié sur lequel des troupes s'installent en ordre avec des tentes ou des baraques pour se loger, s'entraîner ou se défendre; tentes et matériel disposés sur ce terrain. On força le camp, on fit un nombre prodigieux de prisonniers; enfin cette bataille fut décisive (STÉPHANIE FÉLICITÉ DUCREST DE SAINT-AUBIN, COMTESSE DE GENLIS, Les Chevaliers du Cygne, tome 3, 1795, page 303 ). · Camp volant Camp installé très sommairement et pour une courte durée par une troupe ou un groupe de campeurs en déplacement. · Camp retranché. Place forte entourée d'une ceinture de forts. · Lit de camp. Lit léger pliant ou démontable comme ceux que l'on installe sous la tente; par analogie, lit de corps de garde, formé de matelas posés sur un plancher incliné (Confer Larousse du XXe. siècle en six volumes). · La vie des camps. (Au figuré). La vie militaire. La fréquentation des cours et des camps (GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré, 1797, page 1894 ). SYNTAXE : a) Camp + adjectif Camp avantageux, fortifié, inexpugnable, ouvert, stable ou permanent. b) Camp de + substantif Camp de manoeuvres, d'instruction. Camp où l'on rassemble des troupes pour les instruire en les faisant manoeuvrer (confer Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932; Larousse 19e; JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 83). Camp de rassemblement. Lieu où l'on concentre des troupes avant d'entrer en campagne. Camp d'aviation. Terrain équipé où est installée une formation d'aviation militaire. c) Substantif + de + camp. L'enceinte, le fossé, le front, la garde, les quartiers, les tentes du camp. d) Verbe + camp. Asseoir, dresser, établir, mettre, poser son camp en tel endroit, devant telle ville pour l'assiéger; assaillir, attaquer, piller un camp; se retrancher dans son camp. — Spécialement. MOYEN ÂGE. Terrain aménagé pour les tournois où deux parties s'affrontent; champ clos. Donner le camp aux combattants. Par extension. Combat en champ clos. Demander le camp, être juge de camp, prendre le camp. Familier. Prendre le camp. Déguerpir, se retirer. On lui fit prendre le camp (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878). Les juges du camp l'ont résolu ainsi : demain seulement le champ te sera ouvert (SOPHIE COTTIN, Mathilde, tome 2, 1805, page 148 ). B.— Par métonymie. 1. Installations d'un camp; un camp bien ordonné. — Lever le camp. Démonter les installations d'un camp pour s'installer ailleurs. Par extension. Partir rapidement, déguerpir. Populaire, familier. Foutre, ficher le camp. Même sens : Partir rapidement, déguerpir. : Ø 1. Je n'y trouve que l'occasion de m'en aller. Je ne sais pourquoi on dit : f... le camp. C'est lever le camp qu'il faudrait. F... le camp, c'est le planter et stare. PAUL VALÉRY, Correspondance [avec André Gide] , 1926, page 504. · Au figuré. [En parlant d'animés] Se dégrader. Tout fout le camp avec la République (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1870, page 651 ). 2. Troupes qui campent. Le camp était tranquille; tout le camp fut alarmé; donner l'alarme au camp (Dictionnaire de l'Académie Française). Le camp se réveille, mille feux s'allument (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 205) : Ø 2.... l'attente continuait, lorsque, vers deux heures et demie, une sourde agitation, peu à peu croissante, gagna le camp entier, des ordres coururent, on fit évacuer les prairies, toutes les troupes montèrent,... ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 103. — Proverbe et figuré, vieux. L'alarme est au camp. " Se dit en parlant de ce qui met tout d'un coup plusieurs personnes dans une grande inquiétude " (attesté de Dictionnaire de l'Académie Française 1798 à 1878). — Camp volant (confer supra I A). Corps de troupes légères (cavalerie) qui observait et harcelait l'ennemi. Il commande (commandait) un camp volant (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932). Figuré et familier. Être (vivre) en camp volant Être installé de manière provisoire et sommaire. Vivre en camp volant à l'hôtel (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 241 ). Absolument. Un camp volant Un nomade (attesté dans les dictionnaires sauf le Dictionnaire de l'Académie Française à partir du Nouveau Larousse illustré). Parfois aussi passait un couple de camps volants, de vanniers nomades qui vendent des paniers et des « charpagnes » aux paysans (ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 65 ). — Aide de camp. Cf aide2*. Maréchal de camp. Confer maréchal*. C.— [Par référence aux troupes de deux camps ennemis] 1. JEUX et SPORTS. Équipe opposée sur une des deux parties du terrain à une équipe adverse occupant l'autre partie du terrain. Aux barres, à la paume, on se constitue en deux camps (Dictionnaire de l'Académie française. 1932) : Ø 3. Chaque faute dans un camp donne un point au camp adverse. (...) Un compteur-chanteur informe en basque le public des péripéties de la lutte. Chaque camp se compose de trois pelotari, dont l'un est chef de groupe. La couleur des ceintures et des bérets distingue les camps : rouge et bleu. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, page 171. 2. Par extension. domaines de la politique, de la philosophie, de la littérature. Groupe de personnes soutenant la même cause contre un autre groupe soutenant une cause adverse. Le camp adverse; changer de camp; le pays est partagé en deux camps (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). Le portrait de Machard qui fait courir tout Paris. Eh bien, qu'en dites-vous? Êtes-vous dans le camp de ceux qui approuvent ou dans le camp de ceux qui blâment? (MARCEL PROUST, Du Côté de chez Swann, 1913, page 374 ). II.— Par extension. A.— Terrain clos équipé d'installations de type militaire où sont placés d'autorité certains types de personnes. Camp de prisonniers (de guerre), camp disciplinaire, camp de travail, camp de réfugiés; s'évader du camp. · Camp d'internement, de concentration, de déportation, d'extermination; camp de la mort lente, de représailles (Confer Francis Ambrière, Les Grandes vacances, 1946, page 303). Terrains étroitement surveillés où sont détenues en temps de guerre ou de troubles internes des personnes considérées comme suspectes. Les charniers des camps de déportation (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, page 171 ); les horreurs, les sévices, les tortures des camps; être torturé, mourir dans un camp de concentration : Ø 4.... camp de Royallieu à Compiègne : un camp sans travaux forcés, sans chambre de torture, sans gaz asphyxiants, sans four crématoire, un camp anodin en apparence, un camp de repos, si l'on peut dire. (...). Il [le bourreau] laissait tranquilles ses victimes : il ne s'agissait que de les laisser mourir peu à peu de faim. FRANÇOIS MAURIAC, Le Bâillon dénoué, 1945, page 476. Ø 5. La destruction de l'homme affirme encore l'homme. La terreur et les camps de concentration sont les moyens extrêmes que l'homme utilise pour échapper à la solitude. La soif d'unité doit se réaliser, même dans la fosse commune. S'ils tuent des hommes, c'est qu'ils refusent la condition mortelle et veulent l'immortalité pour tous. ALBERT CAMUS, L'Homme révolté, 1951, page 304. B.— Terrain où s'installe un groupe de campeurs. Camp scout, camp de vacances; Camp de base; feux de camp. Camp nudiste (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 23) : Ø 6. L'originalité des camps de vacances réside moins dans l'organisation matérielle des camps que dans celle des activités et des programmes proposés... Différents types d'organisation peuvent être rencontrés : 1) le camp lourd, fixe, véritable colonie sous tente. 2) le camp fixe. 3) le camp itinérant ou camp volant 4) la caravane ouvrière. Liaisons sociales, n° 345, 29 mars 1956, page 22. Remarque : On rencontre dans la documentation, appartenant à la famille a) Campe, substantif féminin, régionalisme Cabane de bûcherons construite en forêt. Une vieille campe de bûcheron (MAURICE GENEVOIX, Match à Vancouver, Laframboise et Bellehumeur, 1942, page 10). Attesté dans Société du Parler français au Canada, 1930. b) Campion, substantif masculin, régionalisme Nomade, romanichel. Près d'une roulotte abandonnée dans le champ, un couple de bohémiens, vêtus de hardes de couleurs vives, se caressait, sur le talus, au bord de la route. Angélina rougit : — Regarde-moi donc ces campions (G. GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, page 211).

« un camp; se retrancher dans son camp.

? Sp?cialement.

MOYEN ?GE.

Terrain am?nag? pour les tournois o? deux parties s'affrontent; champ clos. Donner le camp aux combattants.

Par extension.

Combat en champ clos.

Demander le camp, ?tre juge de camp, prendre le camp.

Familier.

Prendre le camp.

D?guerpir, se retirer.

On lui fit prendre le camp (Dictionnaire de l'Acad?mie fran?aise.

1798-1878).

Les juges du camp l'ont r?solu ainsi?: demain seulement le champ te sera ouvert (SOPHIE COTTIN, Mathilde, tome 2, 1805, page 148 ).

B.? Par m?tonymie.

1.

Installations d'un camp; un camp bien ordonn?.

? Lever le camp.

D?monter les installations d'un camp pour s'installer ailleurs.

Par extension.

Partir rapidement, d?guerpir.

Populaire, familier.

Foutre, ficher le camp.

M?me sens?: Partir rapidement, d?guerpir.?: ? 1.

Je n'y trouve que l'occasion de m'en aller.

Je ne sais pourquoi on dit?: f...

le camp.

C'est lever le camp qu'il faudrait.

F...

le camp, c'est le planter et stare.

PAUL VAL?RY, Correspondance [avec Andr? Gide] , 1926, page 504.

? Au figur?.

[En parlant d'anim?s] Se d?grader.

Tout fout le camp avec la R?publique (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1870, page 651 ).

2.

Troupes qui campent.

Le camp ?tait tranquille; tout le camp fut alarm?; donner l'alarme au camp (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise).

Le camp se r?veille, mille feux s'allument (FRAN?OIS-REN? DE CHATEAUBRIAND, Le G?nie du christianisme, tome 2, 1803, page 205) : ? 2....

l'attente continuait, lorsque, vers deux heures et demie, une sourde agitation, peu ? peu croissante, gagna le camp entier, des ordres coururent, on fit ?vacuer les prairies, toutes les troupes mont?rent,... ?MILE ZOLA, La D?b?cle, 1892, page 103.

? Proverbe et figur?, vieux.

L'alarme est au camp.

" Se dit en parlant de ce qui met tout d'un coup plusieurs personnes dans une grande inqui?tude " (attest? de Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1798 ? 1878).

? Camp volant (confer supra I A).

Corps de troupes l?g?res (cavalerie) qui observait et harcelait l'ennemi.

Il commande (commandait) un camp volant (Dictionnaire de l'Acad?mie fran?aise.

1798-1932).

Figur? et familier.. »

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