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Définition: CARNASSIER, CARNASSIÈRE2, adjectif.

Publié le 09/11/2015

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Définition: CARNASSIER, CARNASSIÈRE2, adjectif. A.— ZOOLOGIE. (Animal) qui se nourrit (presque) exclusivement de chair et qui fait montre d'une grande voracité. Bêtes carnassières; grands carnassiers. 1. [En parlant de certains insectes, oiseaux, poissons] Les cicindèles, avec leurs puissantes mandibules-tenailles de carnassières (GIDE, Le Retour du Tchad, 1928, page 1001); corbeaux, hiboux, milans, tout l'essaim carnassier (HUGO, La Légende des siècles, 1859, page 541); les lamproies (...) poissons carnassiers (...) se repaissent de proies mortes ou vives, gloutonnement (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, page 140, 150 ). 2. Spécialement. Les mammifères carnassiers. Ordre de mammifères caractérisés par une dentition tranchante (canines très développées, dents carnassières, confer infra) et des membres griffus Le produit des habitudes est tout aussi remarquable dans les mammifères carnassiers, qu' il l' est dans les herbivores ; (JEAN-BAPTISTE LAMARCK, Philosophie zoologique, tome 1, 1809, page 257 ). — Emploi comme substantif. Les carnassiers. Même sens : mammifères caractérisés par une dentition tranchante (canines très développées, dents carnassières. Un féroce carnassier que ce jaguar! D'un seul coup de patte, il tord le cou à un cheval! Quand il a goûté de la chair humaine, il y revient avec sensualité (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 1, 1868, page 233 ). — Par extension. Qui caractérise un animal carnassier. Moeurs carnassières (...) organisation (...) de véritables animaux féroces (MARCELLIN BOULE, Conférences de géologie, 1907, page 124 ). En particulier. Dent(s) carnassière(s) ou les carnassières. Molaire(s) qui prédomine (nt) sur les autres molaires (celles-ci s'amenuisant d'autant plus que l'animal est plus exclusivement carnassier (Confer Edmond Perrier, Traité de zoologie, tome 1, 1893, page 355)). Remarque : Carnassier/carnivore. Ces 2 termes sont plus ou moins confondus dans l'usage. Ils restent pourtant assez distincts par certaines constantes d'emploi. Carnassier désigne plutôt des animaux qui se nourrissent (Quasi-)exclusivement de chair et carnivore des animaux qui ne se nourrissent pas exclusivement de chair. En outre, une idée de férocité sauvage s'attache souvent à carnassier, ce qui explique qu'il se prête davantage aux emplois analogiques, métaphoriques et que carnassier semble plus littéraire, carnivore plus technique. — Par analogie. BOTANIQUE. Fleurs, plantes carnassières (Confer carnivore A 3. Remarque : 1. Attesté dans DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892 seulement. Confer NOUVEAU DICTIONNAIRE DES DIFFICULTÉS DU FRANÇAIS (JEAN-PAUL COLIN) 1971 " on ne parle que de plantes carnivores (carnassières est exclu) ". 2. On rencontre un emploi métaphorique L'imagination juive (...) capable de faire jaillir ces fleurs monstrueuses, carnassières [une mystique nouvelle ... accordée à celle du Progrès] (GEORGES BERNANOS, La Grande peur des Bien-Pensants, 1931, page 426); cette bouche abandonnée (...) avec une intensité de fleur carnassière dans le seul geste aveugle de happer et de retenir (JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 152). B.— [En parlant de l'homme, de son comportement, etc.] — Emploi (surtout) comme substantif. 1. Individu qui a une préférence marquée pour la viande : Ø 1. On me traita comme un « carnassier ». Nos paysans divisent les gros mangeurs en deux classes : ceux qui mangent de tout, selon la coutume, ceux qui ne consomment que de la viande, de toutes les viandes il va sans dire. Ils appellent ces derniers « lous carnassiès ». JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, page 97. 2. Par comparaison. Personne qui manifeste une cruelle avidité : Ø 2.... un affreux dénombrement commençait, celui des droits qui frappaient le misérable. (...), ils pullulaient, ils soufflaient à la fois du roi, de l'évêque et du seigneur. Trois carnassiers dévorants sur le même corps : le roi avait le cens et la taille, l'évêque avait la dîme, le seigneur imposait tout, battait monnaie avec tout. ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 77. Remarque : On rencontre l'emploi adjectival (confer supra A 2) chez un certain nombre d'auteur La mâchoire carnassière [de Saturne, dévorateur de ses enfants] (RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 318); au figuré : Ø 3.... je te baise. Je suis fou. Si tu étais là, je te mordrais; (...) je me sens maintenant des appétits de bêtes fauves, des instincts d'amour carnassier et déchirant; je ne sais pas si c'est aimer. C'est peut-être le contraire. Peut-être est-ce le coeur, en moi, qui est impuissant GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1846, page 230. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 350. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 200, b) 325; XXe. siècle : a) 197, b) 170.

« carnassière dans le seul geste aveugle de happer et de retenir (JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 152). B.— [En parlant de l'homme, de son comportement, etc.] — Emploi (surtout) comme substantif. 1.

Individu qui a une préférence marquée pour la viande : Ø 1.

On me traita comme un « carnassier ».

Nos paysans divisent les gros mangeurs en deux classes : ceux qui mangent de tout, selon la coutume, ceux qui ne consomment que de la viande, de toutes les viandes il va sans dire.

Ils appellent ces derniers « lous carnassiès ». JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, page 97. 2.

Par comparaison.

Personne qui manifeste une cruelle avidité : Ø 2....

un affreux dénombrement commençait, celui des droits qui frappaient le misérable.

(...), ils pullulaient, ils soufflaient à la fois du roi, de l'évêque et du seigneur. Trois carnassiers dévorants sur le même corps : le roi avait le cens et la taille, l'évêque avait la dîme, le seigneur imposait tout, battait monnaie avec tout. ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 77. Remarque : On rencontre l'emploi adjectival (confer supra A 2) chez un certain nombre d'auteur La mâchoire carnassière [de Saturne, dévorateur de ses enfants] (RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 318); au figuré : Ø 3....

je te baise.

Je suis fou.

Si tu étais là, je te mordrais; (...) je me sens maintenant des appétits de bêtes fauves, des instincts d'amour carnassier et déchirant; je ne sais pas si c'est aimer.

C'est peut-être le contraire.

Peut- être est-ce le coeur, en moi, qui est impuissant GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1846, page 230. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 350.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 200, b) 325; XXe. siècle : a) 197, b) 170. 2. »

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