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Définition: CÉDANT, -ANTE, participe présent et substantif.

Publié le 10/11/2015

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Définition: CÉDANT, -ANTE, participe présent et substantif. I.— Participe présent de céder* II.— Substantif. DROIT. " Contractant qui se dessaisit de son droit " (Dictionnaire de droit de A. Perraud-Charmantier (RAYMOND BARRAINE) 1967) : Ø 1691. Si, avant que le cédant ou le cessionnaire eût signifié le transport au débiteur, celui-ci avait payé le cédant, il sera valablement libéré. Code civil des Français (ou Code Napoléon) 1804, page 309. — Par extension. Il y avait quantité de secrets et de tours qui se passaient de maître à compagnon, de père en fils, du cédant au cessionnaire (PAUL VALÉRY, Regards sur le monde actuel, 1931, page 261 ). Forme dérivée du verbe "céder" CÉDER, verbe. I.— Emploi transitif. A.— Usuel. [Le sujet désigne un animé généralement humain] 1. Céder quelque chose (à quelqu'un). Abandonner (à quelqu'un) volontairement ou non, avec ou sans contrepartie, un bien, un droit ou un avantage dont on jouit ou auquel on peut prétendre. Céder la parole (à quelqu'un); céder le passage (à quelqu'un); céder la/sa place, son tour; céder la victoire. Je vous ai cédé expressément la parole, mon cher ami : ainsi, c'est à vous de commencer (JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Les Soirées de Saint-Pétersbourg, tome 1, 1821, page 423 ). Bouilloux se voit apporter un gigot entier dont il ne cède rien à personne, que l'os dépouillé (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Maison de Claudine, 1922, page 108) : Ø 1.... le critique littéraire n'est pas à proprement parler un journaliste (...). S'il doit céder ce poste à un confrère, il est bien rare qu'il puisse remplir une autre fonction à la rédaction. GILBERTE ET HENRY COSTON, L'A.B.C. du journalisme, 1952, page 117. SYNTAXE : Céder le haut du pavé à quelqu'un [Par référence aux anciennes rues avec ruisseau au milieu, dont la partie haute, la plus propre, était réservée aux gens « de qualité »] Un cocher de grande maison, qui n'eût pas cédé le haut du pavé à un prince de sang, et qui coupait insolemment toutes les voitures (T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 334); au figuré laisser primer quelqu'un. Céder le pas à quelqu'un. Le laisser passer devant soi; au figuré passer au second plan, se reconnaître ou être inférieur. [En parlant de choses] Céder le pas à quelque chose Diminuer d'importance. La production romanesque cède le pas aux études historiques (Arts et littérature dans la société contemporaine, 1936, page 8409). [Avec un objet pronominal neutre à valeur seulement formelle] Le céder à quelqu'un, à quelque chose Lui être inférieur. La sottise de M. Déat ne le cède point à celle de M. Fauconnet (NIZAN, Les Chiens de garde, 1932, page 192). Le céder à quelqu'un en quelque chose Il ne le cède à personne en courage (Dictionnaire de l'Académie Française 1932). Ne le céder en rien à quelqu'un, à quelque chose Être son égal. Cette sauce [à la française] a une physionomie qui lui est particulière, et elle ne le cède en rien aux autres sauces pour servir le poisson (Les Gdes heures de la cuisine française, Carême, 1833, page 134). Céder le/du terrain à quelqu'un. Battre en retraite, reculer. Ses troupes progressent lentement, puis, violemment contre-attaquées, elles doivent céder le terrain conquis (FOCH, Mémoires, tome 1, 1929, page 156); au figuré régresser, faire des concessions. — Emploi pronominal passif. De telles choses ne se cèdent pas facilement (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). — En particulier. DROIT. Procéder à une cession (de bail, de créance, etc.). Céder un bien, un droit (à quelqu'un). Le droit d'habitation ne peut être cédé ni loué (Code civil des Français (ou Code Napoléon) 1804, page 116 ). En cédant le bail, on obtiendrait sans doute du nouveau locataire les deux termes en retard (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 651 ). 2. Plus rarement. Céder quelqu'un (à quelqu'un) : Ø 2. Si, (...) un maître est défaillant, il peut céder son apprenti à un autre maître du même métier; mais l'apprenti ne peut pas changer de maître par rupture de contrat avec le premier. EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 71. 3. [En incise, avec superposition de l'idée de " dire "] « Soit! » céda le prince dans l'espoir de restituer une partie de son patrimoine à Corysandre (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 261 ). B.— Rare. [Le sujet désigne un inanimé] Céder quelque chose (à quelque chose). Libérer, répandre une émanation, un dégagement de quelque chose (vers une autre chose) : Ø 3.... les nébuleuses ne s'échauffent pas quand les soleils leur envoient de la chaleur, mais c'est parce qu'elles cèdent à leur tour de la chaleur à une source encore plus froide, le vide dont la température absolue est nulle. HENRI POINCARÉ, Leçons sur les hypothèses cosmogoniques, 1911, page 255. II.— Emploi intransitif. A.— [Le sujet désigne un animé] 1. [Avec un complément substantif précédé de la préposition à ou pronom sans préposition] a) Céder à quelqu'un.. Laisser l'avantage à quelqu'un, se soumettre à la domination ou à l'emprise de quelqu'un. Céder à un ennemi, à un rival; céder à l'autorité, à ses supérieurs. Céder une fois à un maître chanteur, c'est se préparer à lui céder toujours (JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, page 241 ). · Céder en quelque chose à quelqu'un. Il lui cède en mérite, en expérience (Dictionnaire de l'Académie Française). — Spécialement. [Le sujet désigne une femme] S'abandonner à un homme, lui accorder les dernières faveurs. De notre temps, les jeunes femmes cédaient à leurs maris avec le sentiment d'accomplir un devoir difficile (MARCEL AYMÉ, Travelingue, 1941, page 160) : Ø 4. Oui, l'amour enfin me charme, Contre lui, je n'ai plus d'arme. Cédons! Je lui cède avec ivresse, J'attends tout de sa caresse Et mes lèvres sont mes dons. GUILLAUME APOLLINAIRE, Casanova, 1918, III, pages 1015-1016. · emploi absolu. Qui croyez-vous que je sois? Une femme qui cède ainsi, en trois minutes, affaire de passer le temps en taxi? (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 80 ). b) Céder à quelque chose. S'abandonner à une impulsion, une passion, un sentiment, cesser de résister à une contrainte par faiblesse ou par raison. Monsieur ne résiste plus! Il cède complètement à ses vices!... Monsieur se laisse emporter!... Il roule au ruisseau! (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 490) : Ø 5. Je sais qu'il est dur, pour un capitaine de céder à la menace d'une femme. Tiens, je suis bonne fille. Sans doute aimeras-tu mieux céder à mes prières? MARCEL AYMÉ, Vogue la galère, 1944, page 155. SYNTAXE : Céder à son instinct, à son penchant, à la tentation; céder au caprice, à la colère, au découragement, à la facilité, à la fureur, à l'habitude, à l'impatience, à l'irritation, à la passion, à la peur, à la rancune; céder à la fatigue, à la lassitude, au sommeil; céder aux circonstances, à la force, à la menace, au nombre, à l'opinion, à la violence; céder à l'évidence, à la nécessité, à la raison; céder aux instances, aux intimidations, aux larmes, aux objurgations, aux pressions, aux prières, aux sollicitations, aux voeux de quelqu'un. 2. emploi absolu. Renoncer à résister, se soumettre. Être contraint, forcé, obligé de céder; ne pas vouloir céder; céder sans combattre, sans résister. Je refuse tout nouveau combat. Je cède, vous comprenez, je renonce. Je fais la paix (GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Les Maîtres, 1937, page 252 ). · Céder sur quelque chose. Il faut y aller, et puis surtout ne pas céder sur les prix! (RENÉ BAZIN, Le Blé qui lève, 1907, page 191 ). Fuir, céder, lâcher, mais oui, regarde, c'est toute ma vie! Céder sans cesse sur le secondaire pour rester fort sur l'essentiel (HENRI DE MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, page 318 ). B.— [Le sujet désigne un inanimé] 1. [Avec un complément substantif précédé de la préposition à] a) Céder à quelque chose. — Ne pas résister à un effort, à une poussée. C'est la croûte extérieure qui éclate, cédant à une irrésistible poussée (HENRI BERGSON, Essai sur les données immédiates de la conscience, 1889, page 134) : Ø 6. Dures grenades entr'ouvertes Cédant à l'excès de vos graines, Je crois voir des fronts souverains Éclatés de leurs découvertes! PAUL VALÉRY, Charmes, 1922, page 146. — Disparaître, s'estomper en laissant la place à autre chose. Le civil prend le pas sur le militaire; l'épée cède à la plume (VALÉRY LARBAUD, Ce Vice impuni, la lecture, Domaine français, 1941, page 41) : Ø 7. Chaque matin, la caravane se met en marche, à l'heure où les ombres et la lumière se combattent, avant que toutes les étoiles aient cédé au soleil... MAURICE BARRÈS, Un Jardin sur l'Oronte, 1922, page 130. b) Céder à quelqu'un. Tout cède à ce redoutable conquérant (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). 2. emploi absolu. a) Ne pas résister sous l'action d'une force, d'une poussée, s'enfoncer, fléchir, plier ou se rompre. Les étançons flexibles [pour cultivateurs] cèdent sans se fausser grâce à leur flexibilité (G. PASSELÈGUE, Les Machines agricoles, 1930, page 81 ). Je passai devant et poussai. Le verrou céda et un gros plâtras tomba sur le sol (HENRI BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, page 201 ). — Céder sous quelque chose. Il me semblait que quelque chose cédait doucement sous mon poids comme du sable mouvant (JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 172 ). b) Cesser de se manifester, disparaître, s'estomper. Le mal paraissait céder; la douleur céda (Dictionnaire de l'Académie Française). Eh bien! Lureux, il va geler cette nuit, si le vent cède? (RENÉ BAZIN, Le Blé qui lève, 1907, page 6 ). Il respira profondément plusieurs fois, comme si l'air lui manquait; puis sa pâleur céda un peu : il faisait effort pour se dominer (HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire? 1934, page 354 ). — Céder devant quelque chose : Ø 8.... le style gothique cédait déjà devant un art nouveau, alors que les gens de la péninsule [la Bretagne] s'appliquaient encore à ciseler les fioritures de leurs gracieux clochers à jour. LOUIS HOURTICQ, Histoire générale de l'art, La France. 1914, page 59.

« [à la française] a une physionomie qui lui est particulière, et elle ne le cède en rien aux autres sauces pour servir le poisson (Les Gdes heures de la cuisine française, Carême, 1833, page 134).

Céder le/du terrain à quelqu'un.

Battre en retraite, reculer.

Ses troupes progressent lentement, puis, violemment contre-attaquées, elles doivent céder le terrain conquis (FOCH, Mémoires, tome 1, 1929, page 156); au figuré régresser, faire des concessions. — Emploi pronominal passif.

De telles choses ne se cèdent pas facilement (Dictionnaire de l'Académie française.

1932). — En particulier.

DROIT.

Procéder à une cession (de bail, de créance, etc.).

Céder un bien, un droit (à quelqu'un).

Le droit d'habitation ne peut être cédé ni loué (Code civil des Français (ou Code Napoléon) 1804, page 116 ).

En cédant le bail, on obtiendrait sans doute du nouveau locataire les deux termes en retard (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 651 ). 2.

Plus rarement.

Céder quelqu'un (à quelqu'un) : Ø 2.

Si, (...) un maître est défaillant, il peut céder son apprenti à un autre maître du même métier; mais l'apprenti ne peut pas changer de maître par rupture de contrat avec le premier. EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 71. 3.

[En incise, avec superposition de l'idée de " dire "] « Soit! » céda le prince dans l'espoir de restituer une partie de son patrimoine à Corysandre (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 261 ). B.— Rare.

[Le sujet désigne un inanimé] Céder quelque chose (à quelque chose).

Libérer, répandre une émanation, un dégagement de quelque chose (vers une autre chose) : Ø 3....

les nébuleuses ne s'échauffent pas quand les soleils leur envoient de la chaleur, mais c'est parce qu'elles cèdent à leur tour de la chaleur à une source encore plus froide, le vide dont la température absolue est nulle. HENRI POINCARÉ, Leçons sur les hypothèses cosmogoniques, 1911, page 255. II.— Emploi intransitif. A.— [Le sujet désigne un animé] 1.

[Avec un complément substantif précédé de la préposition à ou pronom sans préposition] a) Céder à quelqu'un..

Laisser l'avantage à quelqu'un, se soumettre à la domination ou à l'emprise de quelqu'un.

Céder à un ennemi, à un rival; céder à l'autorité, à ses supérieurs. Céder une fois à un maître chanteur, c'est se préparer à lui céder toujours (JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, page 241 ). · Céder en quelque chose à quelqu'un.

Il lui cède en mérite, en expérience (Dictionnaire de l'Académie Française). — Spécialement.

[Le sujet désigne une femme] S'abandonner à un homme, lui accorder les dernières faveurs.

De notre temps, les jeunes femmes cédaient à leurs maris avec le sentiment d'accomplir un devoir difficile (MARCEL AYMÉ, Travelingue, 1941, page 160) : Ø 4.

Oui, l'amour enfin me charme, Contre lui, je n'ai plus d'arme. Cédons! Je lui cède avec ivresse, 2. »

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