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Définition: ÉTENDARD, substantif masculin.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTENDARD, substantif masculin. A.— Enseigne portant une devise ou une marque, servant d'emblème ou de signe de ralliement. 1. Emblème d'un régiment (des anciennes troupes de cavalerie, de l'arme blindée, de l'artillerie, du train). Le 3e. régiment de chasseurs reçoit quatre étendards du gouvernement (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Journal, 1801-05, page 29 ). M. Poincaré assista à Campreny à une revue de la 2e. division de cavalerie; il remit un étendard au régiment léger de cette division (MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 2, 1931, page 399) : Ø 1.... je dis adieu (...) devant cet étendard des Hussards de Chamborant.. l'un des plus vieux régiments de cavalerie légère, avec les Hussards Estherazy, dans lesquels j'eus naguère l'honneur d'avoir mon premier commandement. MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 1, 1948, page 163. — En particulier, vieux. Étendard de galère. Pavillon de poupe d'une galère : Ø 2. Les palais espagnols (...) appareillaient dans le temps et dans la nuit, avec les corbillards extravagants, les lustres des clubs, les girandoles et les étendards des galères pendus dans la cour du ministère de la Marine, immobiles par cette nuit sans air. ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 471. — Par analogie. Emblème religieux. C'est aux plus braves que revient l'honneur de porter l'étendard. Il semble que Dieu ait voulu remettre le nôtre entre les mains de la plus faible (GEORGES BERNANOS, Dialogues des carmélites, 1948, 3e. tableau, 16, page 1649 ). Remarque : La documentation atteste, par ellipse du composé porte-étendard, étendard. Celui qui porte l'étendard. Justes arbitres, s'écria un des étendards! La preuve que nos témoins ont vu la vérité, c'est qu'ils sont morts pour la « témoigner » (VOLNEY, Ruines, 1791, page 164). 2. Par extension. Drapeau servant d'emblème à une nation, un régime, une ville, un groupe. L'étendard fleurdelisé, étendard aux armes d'Angleterre. Le vapeur (...) passa près d'un grand yacht où flottait le pavillon tunisien parmi des petits étendards de parade (ALPHONSE DAUDET, Le Nabab, 1877, page 213 ). Chaque étage se trouvait pavoisé de bannières et d'étendards aux armes des principales villes de France, (ÉMILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 764) : Ø 3. Des drapeaux partout, comme aux Invalides, — (rien ne se prête mieux à la décoration que l'étendard américain, avec ses étoiles sur bleu profond et ses belles rayures horizontales de l'époque Louis XVI). PAUL MORAND, New-York, 1930, page 182. 3. Par analogie. Étendard + complément prépositionnel de désignant toute substance évoquant une draperie. La petite se lassa et dit : « Oh! pardon, Monsieur! » en fausse ingénue, avant d'aller rejoindre une bande (...) ricaneuse, parée (...) d'étendards de cheveux, de seins précoces (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Chambre d'hôtel, 1940, page 41 ). Au-dessus des toits un large étendard de poussière passait devant le soleil (JEAN GIONO, Le Grand troupeau, 1931, page 13 ). B.— Par analogie. Emblème symbolique d'une doctrine, d'une notion, d'un mouvement. [Le] nom [de Victor Hugo] est un étendard; son ouvrage [Hernani] , l'expression d'une doctrine, et lui-même un souverain (HONORÉ DE BALZAC, Œuvres diverses, tome 1, 1830, page 379 ). — Par métaphore. Dostoïevski répond à l'angoisse que l'athéisme sécrète. Il a été l'annonciateur (...) du monde sans Dieu surgi après sa mort et dont l'étendard est au moment d'être planté jusque dans les astres (FRANÇOIS MAURIAC, Nouveau Bloc-Notes, 1961, page 150 ). — En particulier. Parti sous lequel on se range, cause pour laquelle on combat. Addison, Congreve (...) Pope, King, se rangeaient selon leur opinion sous les étendards de Swift et de Steele (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Essai sur la littérature anglaise, tome 2, 1836, page 219 ). Le rédacteur du présent écrit (...) ne combat sous les étendards de personne (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Racine et Shakspeare, Paris, Champion, tome 2, 1842, page 36 ). L'école romantique qui se rattachait à l'étendard de Victor Hugo (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 14, 1857, page 73 ). · Arborer, brandir, lever l'étendard de. Se ranger ouvertement sous un parti, combattre ouvertement pour une certaine cause. Contre nous de la tyrannie, L'étendard sanglant est levé (CLAUDE ROUGET DE LISLE, La Marseillaise, 1792). Une partie des membres de la députation de la Gironde s'était réfugiée à Caen, et y arbora l'étendard de l'insurrection (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 773 ). [Zola] va continuer à brandir l'étendard du naturalisme dans le « Voltaire », nouvel organe (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1878, page 90) : Ø 4. Le directeur du journal ou de la revue (...) se livre aux mêmes pratiques mercantiles que celles qu'il a flétries chez les autres directeurs de journaux ou de théâtres, chez les autres éditeurs, quand il a pris pour bannière, levé contre eux l'étendard de la Sincérité. MARCEL PROUST, La Prisonnière, 1922, page 179. · Lever l'étendard de la révolte. Se révolter. Toute la France, à l'époque actuelle ayant levé l'étendard de la révolte contre la monarchie (GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré, 1797, page 1748 ). Le rôle est grave, et il ne suffit pas d'être un prêtre éloquent; il faut être un grand caractère pour lever l'étendard de la révolte dans le concile (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lettres d'un voyageur, 1837, page 86 ). SYNTAXE : L'étendard de l'amitié, de l'authenticité, de la vérité; l'étendard de la civilisation, de la foi, du panthéisme, du réalisme; l'étendard de la rébellion; l'étendard de l'indépendance, de la liberté; agiter, déployer, porter, tenir l'étendard. Remarque : La documentation atteste la locution verbale faire étendard de, vieux. S'enorgueillir publiquement de. Elle désigna la Pucelle comme chef de la bataille (...) C'est donc qu'on en faisait étendard (France, Jeanne d'Arc, tome 1, 1908, page 442). Il avait un orgueil de prêtre et n'était point homme à faire étendard de sa propre infamie (Idem, ibidem, tome 2, 1908, page 234). C.— BOTANIQUE. Pétale supérieur de la corolle d'une Papilionacée. Calice gamosépale de cinq pièces, corolle dialypétale (un étendard, deux ailes, deux pétales formant carène) (LUCIEN PLANTEFOL, Cours de botanique et de biologie végétale, tome 2, 1931, page 376 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 415. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 941, b) 555; XXe. siècle : a) 501, b) 361.

« toits un large étendard de poussière passait devant le soleil (JEAN GIONO, Le Grand troupeau, 1931, page 13 ). B.— Par analogie.

Emblème symbolique d'une doctrine, d'une notion, d'un mouvement.

[Le] nom [de Victor Hugo] est un étendard; son ouvrage [Hernani] , l'expression d'une doctrine, et lui-même un souverain (HONORÉ DE BALZAC, Œuvres diverses, tome 1, 1830, page 379 ). — Par métaphore.

Dostoïevski répond à l'angoisse que l'athéisme sécrète.

Il a été l'annonciateur (...) du monde sans Dieu surgi après sa mort et dont l'étendard est au moment d'être planté jusque dans les astres (FRANÇOIS MAURIAC, Nouveau Bloc-Notes, 1961, page 150 ). — En particulier.

Parti sous lequel on se range, cause pour laquelle on combat.

Addison, Congreve (...) Pope, King, se rangeaient selon leur opinion sous les étendards de Swift et de Steele (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Essai sur la littérature anglaise, tome 2, 1836, page 219 ).

Le rédacteur du présent écrit (...) ne combat sous les étendards de personne (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Racine et Shakspeare, Paris, Champion, tome 2, 1842, page 36 ).

L'école romantique qui se rattachait à l'étendard de Victor Hugo (CHARLES- AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 14, 1857, page 73 ). · Arborer, brandir, lever l'étendard de.

Se ranger ouvertement sous un parti, combattre ouvertement pour une certaine cause.

Contre nous de la tyrannie, L'étendard sanglant est levé (CLAUDE ROUGET DE LISLE, La Marseillaise, 1792).

Une partie des membres de la députation de la Gironde s'était réfugiée à Caen, et y arbora l'étendard de l'insurrection (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 773 ).

[Zola] va continuer à brandir l'étendard du naturalisme dans le « Voltaire », nouvel organe (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1878, page 90) : Ø 4.

Le directeur du journal ou de la revue (...) se livre aux mêmes pratiques mercantiles que celles qu'il a flétries chez les autres directeurs de journaux ou de théâtres, chez les autres éditeurs, quand il a pris pour bannière, levé contre eux l'étendard de la Sincérité. MARCEL PROUST, La Prisonnière, 1922, page 179. · Lever l'étendard de la révolte.

Se révolter.

Toute la France, à l'époque actuelle ayant levé l'étendard de la révolte contre la monarchie (GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré, 1797, page 1748 ).

Le rôle est grave, et il ne suffit pas d'être un prêtre éloquent; il faut être un grand caractère pour lever l'étendard de la révolte dans le concile (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lettres d'un voyageur, 1837, page 86 ). SYNTAXE : L'étendard de l'amitié, de l'authenticité, de la vérité; l'étendard de la civilisation, de la foi, du panthéisme, du réalisme; l'étendard de la rébellion; l'étendard de l'indépendance, de la liberté; agiter, déployer, porter, tenir l'étendard. Remarque : La documentation atteste la locution verbale faire étendard de, vieux.

S'enorgueillir publiquement de.

Elle désigna la Pucelle comme chef de la bataille (...) C'est donc qu'on en faisait étendard (France, Jeanne d'Arc, tome 1, 1908, 2. »

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