Définition: ÉTENDARD, substantif masculin.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
«
toits un large étendard de poussière passait devant le soleil
(JEAN GIONO, Le Grand troupeau, 1931, page 13 ).
B.— Par analogie.
Emblème symbolique d'une doctrine, d'une
notion, d'un mouvement.
[Le] nom [de Victor Hugo] est un
étendard; son ouvrage [Hernani] , l'expression d'une doctrine,
et lui-même un souverain (HONORÉ DE BALZAC, Œuvres diverses,
tome 1, 1830, page 379 ).
— Par métaphore.
Dostoïevski répond à l'angoisse que
l'athéisme sécrète.
Il a été l'annonciateur (...) du monde
sans Dieu surgi après sa mort et dont l'étendard est au moment
d'être planté jusque dans les astres (FRANÇOIS MAURIAC,
Nouveau Bloc-Notes, 1961, page 150 ).
— En particulier.
Parti sous lequel on se range, cause pour
laquelle on combat.
Addison, Congreve (...) Pope, King, se
rangeaient selon leur opinion sous les étendards de Swift et
de Steele (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Essai sur la
littérature anglaise, tome 2, 1836, page 219 ).
Le rédacteur
du présent écrit (...) ne combat sous les étendards de
personne (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Racine et Shakspeare,
Paris, Champion, tome 2, 1842, page 36 ).
L'école romantique
qui se rattachait à l'étendard de Victor Hugo (CHARLES-
AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 14, 1857, page
73 ).
· Arborer, brandir, lever l'étendard de.
Se ranger
ouvertement sous un parti, combattre ouvertement pour une
certaine cause.
Contre nous de la tyrannie, L'étendard
sanglant est levé (CLAUDE ROUGET DE LISLE, La Marseillaise,
1792).
Une partie des membres de la députation de la Gironde
s'était réfugiée à Caen, et y arbora l'étendard de
l'insurrection (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le
Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 773 ).
[Zola] va
continuer à brandir l'étendard du naturalisme dans le
« Voltaire », nouvel organe (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance,
1878, page 90) :
Ø 4.
Le directeur du journal ou de la revue (...) se livre
aux mêmes pratiques mercantiles que celles qu'il a flétries
chez les autres directeurs de journaux ou de théâtres, chez
les autres éditeurs, quand il a pris pour bannière, levé
contre eux l'étendard de la Sincérité.
MARCEL PROUST, La Prisonnière, 1922, page 179.
· Lever l'étendard de la révolte.
Se révolter.
Toute la
France, à l'époque actuelle ayant levé l'étendard de la
révolte contre la monarchie (GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN,
L'Émigré, 1797, page 1748 ).
Le rôle est grave, et il ne
suffit pas d'être un prêtre éloquent; il faut être un grand
caractère pour lever l'étendard de la révolte dans le concile
(AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lettres
d'un voyageur, 1837, page 86 ).
SYNTAXE : L'étendard de l'amitié, de l'authenticité, de la
vérité; l'étendard de la civilisation, de la foi, du
panthéisme, du réalisme; l'étendard de la rébellion;
l'étendard de l'indépendance, de la liberté; agiter, déployer,
porter, tenir l'étendard.
Remarque : La documentation atteste la locution verbale faire
étendard de, vieux.
S'enorgueillir publiquement de.
Elle
désigna la Pucelle comme chef de la bataille (...) C'est donc
qu'on en faisait étendard (France, Jeanne d'Arc, tome 1, 1908,
2.
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