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Définition: ÉTHÉRÉ, -ÉE, adjectif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTHÉRÉ, -ÉE, adjectif. Qui concerne l'éther. A.— [Correspond à éther I] 1. Qui est de la nature de l'éther (confer ce mot I A ou C). Astres formés de la substance éthérée (CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 380) : Ø 1. Quelle n'est pas la ténuité, la raréfaction, la transparence extrême du milieu éthéré qui remplit les espaces célestes! CAMILLE FLAMMARION, Astronomie populaire, 1880, page 702. 2. Qui est formé ou rempli d'éther, qui appartient à l'éther. a) Vieux ou littéraire. [Correspond à éther I A ou B] : Ø 2. Du jour où le christianisme a dit à l'homme : — Tu es double, tu es composé de deux êtres (...) l'un charnel, l'autre éthéré (...) le drame a été créé. VICTOR HUGO, Cromwell, 1827, page 18. — En particulier. [En parlant des espaces célestes] Régionanlisme, voûte éthérée; sphères éthérées : Ø 3.... chaque soleil que nous voyons comme un point de feu dans le lointain des plaines éthérées mène-t-il son cortège de planètes, et ces planètes ont-elles des habitants? ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Vie en fleur, 1922, page 500. b) PHYSIQUE. [Correspond à éther I C] Ondulations éthérées (confer Charles Renouvier, Essais de critique générale, 3e. essai, 1864, page 65 ). 3. Au figuré. Voir aérien1 II. a) Dans le domaine concret Fin, léger, impalpable, transparent. Brume, robe éthérée; couleur, lumière éthérée; parfum, saveur éthéré(e); style éthéré. Une Anglaise délicate, maladive, éthérée (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1896, page 904) : Ø 4. Qui eût osé soutenir que la chenille, avec ce luxe pesant d'organes digestifs qu'elle traîne et ses grosses pattes velues, fut même chose qu'un être ailé, éthéré, le papillon? JULES MICHELET, L'Insecte, 1857, page 99. Ø 5. Ils étaient, ces yeux, d'un gris qui n'était pas gris, d'un gris qu'on n'avait pas encore vu et qu'on ne reverra plus, d'un gris léger, liquide, subtil, aérien, éthéré, où des points lumineux, à peine perceptibles, se tenaient en suspension, venaient à la surface, plongeaient et reparaissaient encore. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Vie en fleur, 1922, page 550. — En particulier. dans le domaine musical. Le rythme grégorien si éthéré (DOM ANDRÉ MOCQUEREAU, Le Nombre musical grégorien, 1908, tome 1, page 100 ). Les harmoniques sont les plus éthérées de toutes les sonorités (J. ALLEMENT, La Dynamique des instruments à archet, 1925, page 207 ). b) Dans le domaine abstrait Pur, élevé, sublime. Un esprit éthéré; idéalisme, lyrisme, spiritualisme éthéré. Une vision supérieure, éthérée de la vie (JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1905, page 187 ). Une atmosphère éthérée où les ragots n'ont pas de prise (LÉON-PAUL FARGUE, Le Piéton de Paris, 1939, page 71) : Ø 6. Lorsqu'on s'adresse aux gens par le ventre, on n'en saurait attendre des réactions éthérées. FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 133. — Emploi comme substantif. Trop de paradis, l'amour en arrive à ne pas vouloir cela (...) Le sidéral gêne. L'éthéré pèse. L'excès du ciel dans l'amour, c'est l'excès de combustible dans le feu; la flamme en souffre (VICTOR HUGO, L'Homme qui rit, tome 2, 1869, page 155 ). B.— [Correspond à éther II] 1. Qui est de la nature des éthers. Combinaison éthérée. Les alcools, obtenus par distillation simple (...) ont toujours une certaine saveur (...) due à des produits acides, alcooliques et éthérés qui leur sont mélangés (LOUIS SER, Traité de physique industrielle, 1890, page 338 ). 2. Qui concerne les éthers et, en particulier, l'éther sulfurique; qui contient de l'éther, qui lui appartient. Extrait éthéré; liqueur, solution éthérée; odeur éthérée. — Comment vous sentez-vous, Barrois? demanda le docteur. — Un peu mieux, monsieur. — Pouvez-vous boire ce verre d'eau éthérée! (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Christo, tome 2, 1846, page 303 ). — Emploi comme substantif. Un (une) éthéré(e). Synonyme rare de éthéromane : Ø 7.... dès qu'il voyait passer un couple se composant d'une poule de luxe qui sentait l'éther et d'un jeune crevé (...) il se précipitait dehors (...) leur offrant un de ses horribles bâtards (...) ratier, roquet, (...) qu'il fourrait jusque sous le nez de la belle éthérée, avec un sourire ignoble et un boniment des plus irrespectueux. BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 68. Remarque : On rencontre dans la documentation le verbe pronominal s'éthérer. Devenir éthéré (confer supra A 3 b et éthériser A). Il est des instants d'exaltation et d'extase où nos pensées s'épurent, se subtilisent, s'éthèrent en quelque sorte (George Sand, Indiana, 1832, page 301). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 146.

« supérieure, éthérée de la vie (JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1905, page 187 ).

Une atmosphère éthérée où les ragots n'ont pas de prise (LÉON-PAUL FARGUE, Le Piéton de Paris, 1939, page 71) : Ø 6.

Lorsqu'on s'adresse aux gens par le ventre, on n'en saurait attendre des réactions éthérées. FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 133. — Emploi comme substantif.

Trop de paradis, l'amour en arrive à ne pas vouloir cela (...) Le sidéral gêne.

L'éthéré pèse. L'excès du ciel dans l'amour, c'est l'excès de combustible dans le feu; la flamme en souffre (VICTOR HUGO, L'Homme qui rit, tome 2, 1869, page 155 ). B.— [Correspond à éther II] 1.

Qui est de la nature des éthers.

Combinaison éthérée.

Les alcools, obtenus par distillation simple (...) ont toujours une certaine saveur (...) due à des produits acides, alcooliques et éthérés qui leur sont mélangés (LOUIS SER, Traité de physique industrielle, 1890, page 338 ). 2.

Qui concerne les éthers et, en particulier, l'éther sulfurique; qui contient de l'éther, qui lui appartient. Extrait éthéré; liqueur, solution éthérée; odeur éthérée.

— Comment vous sentez-vous, Barrois? demanda le docteur.

— Un peu mieux, monsieur.

— Pouvez-vous boire ce verre d'eau éthérée! (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Christo, tome 2, 1846, page 303 ). — Emploi comme substantif.

Un (une) éthéré(e).

Synonyme rare de éthéromane : Ø 7....

dès qu'il voyait passer un couple se composant d'une poule de luxe qui sentait l'éther et d'un jeune crevé (...) il se précipitait dehors (...) leur offrant un de ses horribles bâtards (...) ratier, roquet, (...) qu'il fourrait jusque sous le nez de la belle éthérée, avec un sourire ignoble et un boniment des plus irrespectueux. BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 68. Remarque : On rencontre dans la documentation le verbe pronominal s'éthérer.

Devenir éthéré (confer supra A 3 b et éthériser A).

Il est des instants d'exaltation et d'extase où nos pensées s'épurent, se subtilisent, s'éthèrent en quelque sorte (George Sand, Indiana, 1832, page 301). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 146. 2. »

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